Jens SPARSCHUH (Allemagne)
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Jens SPARSCHUH (Allemagne)
De : Eireann561 (Message d'origine) Envoyé : 2006-12-18 11:10
Jens SPARSCHUH
Fontaine d’appartement
Note : 3,5
Fontaine, je ne boirais……………
Né en 1955 à Karl-Marx-Stadt, études de philosophie à Léningrad, il est l’auteur de plusieurs romans. Pour moi, c’est un grand plongeon (non pas dans la fontaine) mais dans l’inconnu !
Un a priori favorable : le texte sur la page de garde est le suivant :
" Seuls les êtres superficiels se connaissent à fond "
Oscar Wilde.
Hinrich Lobek, après la chute du mur de Berlin, a passé 3 ans quasiment emmuré chez lui. Chômeur, il s’est replié sur lui-même, ne parlant pratiquement plus à Julia, son épouse. Ses seules sorties sont pour promener le chien "Hasso vom Rabenhorst", qu’il a rebaptisé, tel un Robinson des HLM, "Vendredi". Son passe temps est le bricolage dans une pièce qu’il appelle fièrement son atelier. Il note ses pensées, ainsi que ses faits et gestes sur un carnet, et ses préoccupations au sujet de sa femme qui reçoit des coups de téléphone d’un collègue de travail, un certain Hugelmann ou Hugemann ! Et en plus, elle lui répond nue en sortant de sa douche !
Enfin, les choses vont changer : Lobek trouve du travail ; vendre des fontaines d’appartement pour une grande société
ouest-allemande.
Nous le suivons dans ses stages de force de vente, sa formation accélérée, ses premiers contacts avec la société de consommation.
Il met en pratique ses cours dans sa vie familiale, dans la situation A, répondre par la solution B et ainsi de suite. Le jour où sa commande de fontaines arrive dans leur appartement cela en est trop pour Julia, qui le quitte. Ses ventes sont catastrophiques, son compagnon de route est agréable trop même parfois. Son chien affamé va casser une de ses fontaines, il la répare dans un style très personnel, et c’est le succès. Mais la vie avec Vendredi est monotone, et comme Noël approche, il écrit à Julia pour l’inviter. Et Noël arrive !
Lobek, qui est le personnage principal de ce roman, paraît toujours dépassé, par sa femme, par son adjoint, par son chien.
Et surtout par une naïveté et une absence de perceptions des réalités de la vie. Un doux rêveur qui pendant son stage de formation aura un geste maladroit qui se transformera en triomphe personnel. Puis son génie du bricolage l’amènera aux portes du poste de directeur des ventes pour l’Allemagne de l’Est.
Julia semble une ombre, est-elle grande ? petite ? H est-il son amant ? Elle est paradoxalement plus présente dans la vie de Lobek quant elle n’est pas là.
Un conte de fée aigre-doux plein d’humour et de dérision, un regard sans complaisance sur les premières années de la réunification. Le portrait d’une victime bien consentante du changement de régime par peur ou parfois par complaisance.
Un livre agréable sur un sujet et une littérature que je ne connaissais pas.
Extraits :
- Il n’y avait plus de conversation possible avec moi, nos échanges d’idées lui manquaient. Autant s’asseoir devant un aquarium.- Telle était sa version des faits.
- Bien sûr, quand on se place d’emblée du côté des perdants, on a toujours l’avantage d’être moralement le vainqueur.
Cette phrase, je l’ai très longtemps ruminée. Et à parler franc, je ne l’ai jamais avalée.
- Une femme quitte son mari (tenons-nous-en aux faits)- et lui que fait-il ? Il lui envoie ses amitiés.
- Un client de Spandau demandait par exemple "Peut-il exister une relation de cause à effet entre une subite ‘incontinenta urinea’ et l’installation d’une fontaine d’appartement près du lit"
Titre original : Der Zimmerspringbrunnen
Editions :Actes sud.
Jens SPARSCHUH
Fontaine d’appartement
Note : 3,5
Fontaine, je ne boirais……………
Né en 1955 à Karl-Marx-Stadt, études de philosophie à Léningrad, il est l’auteur de plusieurs romans. Pour moi, c’est un grand plongeon (non pas dans la fontaine) mais dans l’inconnu !
Un a priori favorable : le texte sur la page de garde est le suivant :
" Seuls les êtres superficiels se connaissent à fond "
Oscar Wilde.
Hinrich Lobek, après la chute du mur de Berlin, a passé 3 ans quasiment emmuré chez lui. Chômeur, il s’est replié sur lui-même, ne parlant pratiquement plus à Julia, son épouse. Ses seules sorties sont pour promener le chien "Hasso vom Rabenhorst", qu’il a rebaptisé, tel un Robinson des HLM, "Vendredi". Son passe temps est le bricolage dans une pièce qu’il appelle fièrement son atelier. Il note ses pensées, ainsi que ses faits et gestes sur un carnet, et ses préoccupations au sujet de sa femme qui reçoit des coups de téléphone d’un collègue de travail, un certain Hugelmann ou Hugemann ! Et en plus, elle lui répond nue en sortant de sa douche !
Enfin, les choses vont changer : Lobek trouve du travail ; vendre des fontaines d’appartement pour une grande société
ouest-allemande.
Nous le suivons dans ses stages de force de vente, sa formation accélérée, ses premiers contacts avec la société de consommation.
Il met en pratique ses cours dans sa vie familiale, dans la situation A, répondre par la solution B et ainsi de suite. Le jour où sa commande de fontaines arrive dans leur appartement cela en est trop pour Julia, qui le quitte. Ses ventes sont catastrophiques, son compagnon de route est agréable trop même parfois. Son chien affamé va casser une de ses fontaines, il la répare dans un style très personnel, et c’est le succès. Mais la vie avec Vendredi est monotone, et comme Noël approche, il écrit à Julia pour l’inviter. Et Noël arrive !
Lobek, qui est le personnage principal de ce roman, paraît toujours dépassé, par sa femme, par son adjoint, par son chien.
Et surtout par une naïveté et une absence de perceptions des réalités de la vie. Un doux rêveur qui pendant son stage de formation aura un geste maladroit qui se transformera en triomphe personnel. Puis son génie du bricolage l’amènera aux portes du poste de directeur des ventes pour l’Allemagne de l’Est.
Julia semble une ombre, est-elle grande ? petite ? H est-il son amant ? Elle est paradoxalement plus présente dans la vie de Lobek quant elle n’est pas là.
Un conte de fée aigre-doux plein d’humour et de dérision, un regard sans complaisance sur les premières années de la réunification. Le portrait d’une victime bien consentante du changement de régime par peur ou parfois par complaisance.
Un livre agréable sur un sujet et une littérature que je ne connaissais pas.
Extraits :
- Il n’y avait plus de conversation possible avec moi, nos échanges d’idées lui manquaient. Autant s’asseoir devant un aquarium.- Telle était sa version des faits.
- Bien sûr, quand on se place d’emblée du côté des perdants, on a toujours l’avantage d’être moralement le vainqueur.
Cette phrase, je l’ai très longtemps ruminée. Et à parler franc, je ne l’ai jamais avalée.
- Une femme quitte son mari (tenons-nous-en aux faits)- et lui que fait-il ? Il lui envoie ses amitiés.
- Un client de Spandau demandait par exemple "Peut-il exister une relation de cause à effet entre une subite ‘incontinenta urinea’ et l’installation d’une fontaine d’appartement près du lit"
Titre original : Der Zimmerspringbrunnen
Editions :Actes sud.
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