Larry BEINHART (Etats-Unis)

Né en 1947, Larry Beinhart vit à Woodstock (état de New York) avec sa femme (le couple a deux enfants). Auteur de romans, nouvelles, scénarios et articles, il a reçu plusieurs prix (Edgar Award, Gold Dagger, Prix Raymond Chandler...). Il a exercé différents métiers en particulier dans le cinéma ou comme conseiller politique ou animateur de télévision. Son précédent thriller, "American hero" (en français : "Reality show", Folio policier) a été adapté au cinéma sous le titre "Wag the dog" (en français : "Des hommes d'influence") avec Dustin Hoffman et Robert de Niro.

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De : s-lewerentz (Message d'origine) Envoyé : 2008-10-03 07:31

LE BIBLIOTHECAIRE

David Goldberg, bibliothécaire universitaire, devient le bibliothécaire privé d’Alan Stowe, un vieux millionnaire qui est aussi le plus grand « bailleur de fonds » du parti républicain américain. A quelques jours de l’élection présidentielle, Scot, le président sortant candidat et un second mandat, n’est pas ravi de cette arrivée, car Stowe est très influent. Goldberg se retrouve rapidement suivit par la sécurité intérieure et contraint de trouver dans les papiers de son patron l’information pour laquelle on cherche à le tuer.

J’ai beaucoup aimé ce roman ! L’écriture est coulante, les chapitres courts, le suspens maintenu. Et comme nous sommes justement proche de la prochaine élection présidentielle américaine, c’est assez drôle à lire, d’autant que derrière le personnage de Scot, c’est clairement G. W. Bush qui est caricaturé (et ce n’est pas le seul). C’est intéressant à lire sur les magouilles politiques et la manipulation du public par les médias. En même temps, ça ne part pas dans tous les sens et dans des fins rocambolesques. J’ai bien aimé aussi le fait que l’histoire est condensée sur cinq jours, car ça ajoute au suspens et à la « course contre la montre ».

Pour mon premier thriller politique, j’en redemande ;-)

Larry Beinhart est romancier et scénariste. Un autre de ses romans, Reality Show, a été adapté au cinéma sous le titre Des hommes d’influence (avec R. de Niro et D. Hoffman).

4/5

(éd. Gallimard, coll. Série noire, 2006)

Le bibliothécaire

(Gallimard/Folio Policier, 2007, 545 pages)

Alan Stowe est un vieil homme très riche et très puissant. Il a gagné son argent en construisant des maisons et des centres commerciaux. C'est l'un de ces promoteurs immobiliers que rien n'arrête. Il engage un bibliothécaire pour mettre de l'ordre dans ses papiers : David Goldberg.

Augustin Scott est président sortant lors des prochaines élections. Il ne voit pas d'un bon oeil la présence de David dans la bibliothèque de Stowe. On comprend assez rapidement que Stowe a financé le parti Républicain et qu'il y a intérêt pour le président que certains faits restent cachés.

Jack Morgan de la Sécurité intérieure a la charge de veiller à ce que David Goldberg ne trouve rien de compromettant.

Quatre hommes sont prêts à tout faire pour que Scott gagne : Alan Stowe, Jack Morgan, Andrew McClellan, juge à la Cour Suprême, et Edward Hoagland, le secrétaire d'Etat. David Goldberg est un agneau parmi les loups...

En partant, l'idée de départ est invraisemblable. Car étant donné qu'Alan Stowe dissimule dans sa bibliothèque des dossiers qui pourraient créer un scandale et changer le cours des élections, c'était tout à fait non plausible qu'Alan Stowe engage un bibliothécaire à quelques jours des élections. On retrouve d'autres invraisemblances en cours de route.

N'empêche que ce thriller politique vaut largement la peine d'être lu. D'abord pour le thème principal qu'il traite magistralement : "Le bibliothécaire" met au premier plan la corruption dans la politique, celui qui a l'argent détient le pouvoir. Avec de l'argent, on met en place "son homme" et on contrôle la situation. On ne peut ici que penser à Georges Bush et croire que tout est vrai ou pourrait être vrai car après tout combien de scandales politiques éclatent dans la vraie vie surtout quand il y a de l'argent en cause. Larry Beinhart ne se gêne aucunement, il est féroce, les Républicains sont plongés dans la magouille jusqu'au cou, ils passent pour des gros méchants. Ceux-ci ont dû être choqués par la publication de ce roman. Vive la liberté d'expression!

Et l'auteur, Larry Beinhart écrit très bien et semble bien connaître la littérature, il y a pas mal de références littéraires ce qui ravit toujours les grands lecteurs. Pas de langage de rues ici, tout le monde est poli, on est à Washington. Larry Beinhart est un bon conteur, c'est clair, précis et le tout forme une histoire moderne qu'on arrive difficilement à lâcher avant d'arriver au bout. À tout ça il y a pas mal d'humour. La fin m'a plutôt déçue par contre, pas assez romancée à goût, heu... j'aime les happy end moi!

À lire!

Extraits :

"Elaina Whistoven aimait les livres. Croyant que cet amour lui serait payé de retour, et désireuse de servir l'humanité, elle était devenue bibliothécaire."

"Les quartiers officiels de Washington sont magnifiques. La ville a ses ghettos, ses zones de pauvreté où triomphent rue après rue le dégoût, la drogue, le désespoir, mais les quartiers officiels sont vraiment splendides. [...] La nuit, avec les parcs, l'architecture classique, le fleuve, une brise fraîche offerte par le début de l'automne, c'est un endroit merveilleusement romantique."

"Quels types suffisants! Sûrs d'eux, toujours partants pour dominer le monde et le mettre à sac avant d'enfiler un smoking."

"Spinnelli s'était dit que ce gars ne devait pas avoir de vraie vie, pour être ainsi constamment plongé dans les livres."

Grand Prix de littérature policière 2006

Note : 4,25/5

Tu me rappelles de très bons souvenirs de lecture avec ta critique.

J'avais également apprécié ce livre. La fin est assez invraisemblable.

B