Jeanette WINTERSON (Royaume-Uni)

The Stone Gods
(Pas encore traduit en français)
2007

Dans un futur post-troisième guerre mondiale, on vient de découvrir une nouvelle planète similaire à la Terre. Cette nouvelle réjouit la population, car d’aucuns y voient le seul salut pour les humains : leur planète est irrémédiablement condamné à un réchauffement continu, principalement parce que les empires du Pacte Sino-russe et du Califat refusent de coopérer avec celui du Pouvoir central. Billie Crusoe, une employée désabusée des services du divertissement, victime d’harcèlement par les autorités, accompagnera la deuxième mission. Spike sera aussi de la mission : une femme robot sapiens, le summum de l’intelligence artificielle, un robot capable d’évoluer, mais aussi d’une beauté foudroyante. Le voyage qui ne devait être qu’une promenade de reconnaissance et de préparation du terrain, prendra un tournant dramatique, car on ne peut entièrement maîtriser les forces du cosmos. Le récit recule alors dans le temps, où Billy devient un matelot abandonné sur l’île de Pâques, qui assiste à la disparition du dernier arbre de cette île, à cause de la vanité de l’Homme. On revient alors dans le futur, mais avant ledit voyage spatial, et l’on suit Billie qui travailler avec Spike pour lui « enseigner » l’esprit humain. Elles iront dans les banlieues sauvages et détruites de la cité. La société est maintenant, dans les faits, contrôlée par la corporation MORE, car eux-seuls ont présenté une alternative aux gouvernements cause de la guerre. Mais est-ce qu’une entreprise peut vraiment vouloir votre bien?

Ce livre est très intéressant, car, même si l’on croit avoir déjà vu certains des éléments (les trois empire sont une version modernisée de ceux de 1984 d’Orwell), ce n’est pas la science-fiction que vous lisez habituellement. D’abord, le protagoniste est une femme, ce qui est rare (je ne vois d’autre que Vonarburg). Ensuite, l’évolution technologique et le développement sociologique est important, mais l’accent du récit est mis sur l’individu, sa personnalité et son interaction avec le monde. L’auteur fait aussi un plaidoyer fort pour combattre le réchauffement climatique, mais l’argument est souvent répété, un peu lassant, et parfois les raisonnements qui en découlent sont simplistes. Néanmoins, le livre apporte de la fraicheur aux amateurs de science-fiction, et peut même être une bonne introduction pour ceux qui s’en tiennent loin. Il dépeint un univers similaire mais néanmoins différent du notre, il pousse à la réflexion.

4/5

le réaliste-romantique

Les oranges ne sont pas les seuls fruits de Jeannette Winterson
Points Signatures /  250 pages




« Comme la plupart des gens, j’ai longtemps vécu avec ma mère et mon père. Mon père aimait regarder les combats de catch, ma mère, elle, aimait catcher. »
Jeanette n’a pas le droit : d’aller à l’école, de lire, d’avoir des amis et de penser à autre chose qu’à Dieu. Non, Jeanette n’a pas le droit, sa mère ne veut pas. Heureusement il y a Elsie, vieille femme fantasque et pleine de fantaisie, avec qui elle construit des tunnels pour les souris. Et puis les contes et les fables que Jeanette se raconte à mi-voix. Un jour surgit Melanie, l’amie, la confidente, si drôle, si belle, si intelligente. L’amour peut-il avoir ce visage-là ?




Jeannette Winterson est une auteur que j'avais très envie de découvrir. Le sujet de ce roman tel qu' il est présenté dans sa quatrième de couverture me tentait particulièrement et même si j' ai plutôt aimé cette lecture je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de déception. L' histoire très touchante, pleine de sensibilité et d' humour, la construction surprenante les histoires inventés par la fillette entrecoupant régulièrement le flot de souvenir. Jeannette est une petite fille vive, spontanée, attachante, elle grandit élevé par une mère obnubilé par la religion, Jeannette sera pour elle son oeuvre, sa rédemption, elle sera parfaite, elle sera missionnaire.
Plus Jeannette grandit et plus on la sent corsetée dans l'image voulu par sa mère de la petite croyante modèle de perfection religieuse. Bien vite et avec un certain soulagement on sait que la suite ne se passera pas selon les espérances de sa mère.
Dans ce roman toute l' innocence de l'enfant est préservé, dans l'écriture dans l'histoire la place n'est pas à une quelconque analyse et si critique on perçoit elle est dans notre vécu d'adulte toujours contenu entre les lignes, permanente très rarement exprimées, tout en finesse et subtilités.

Une auteur que je relirai avec plaisir et curiosité.