Anna ENQUIST (Pays-Bas)

Comme Noémiejardine je te remercie de rappeller ce titre

Le secret

Actes Sud, 230 pages

Résumé:
Très tôt bercée par la voix de sa mère et par le piano de son maître de chant, Dora Dierks n'a jamais vécu que pour la musique, jusqu'à ce que la maladie l'oblige à interrompre une carrière prometteuse. Aujourd'hui elle affronte, pour la première fois depuis des décennies, un grand piano noir qu'elle a fait installer dans sa nouvelle demeure. Des premières heures de sa vie à cette tentative de renaissance, son histoire se recompose peu à peu, au fil des silences qui ont construit sa personnalité : la sombre réserve de son père, les secrets de sa mère, le mutisme de son frère handicapé, les soupirs du professeur de piano. Mélancolique et passionnée, cette confession à la troisième personne parle de la puissance de la musique face à la vanité du langage, de la faiblesse humaine et du grand chagrin, de l'amour fou et du Concerto italien de Bach.

c'est sombre, très sombre je trouve.
Mais c'est superbement écrit.
On s'attache malgré soi à Dora Dierks qui pourtant n'est pas très aimable car pour elle, seule compte la musique, son piano...

Tout au long de ma lecture me suis posée cette question: comment l'idée de cette pianiste est-elle venue à l'esprit de l'auteure, pourquoi a-t-elle voulu écrire cette histoire?

4/5

les endormeurs

Lalyre a déjà tout dit dans son post.

C'est un roman, éblouissant!
très fouillé s'agissant de l'activité des anesthésistes.
la relation psychiatre-patient est aussi bien rendue et très véridique. (mon époux est psy!)

On croche à cette histoire, on s'interroge beaucoup sur les relations familiales, l'amitié, les difficultés du dialogue mère-fille....
Chacun a ses limites, les couples itou.
J'ai bien aimé le personnage qui de prime abord parait secondaire, Leyda,  la soeur jumelle du père, dément, dans un EMS.
c'est elle qui s'est occupé de ses enfants lorsqu'il est devenu veuf, chacun la décrit comme quelqu'un de froid,
qui n'avait donné aucun amour, on ne l'aime pas,
et à la fin on se rend compte que c'est elle qui se préoccup des uns et des autres....
comme quoi, ce que l'on ressent, même avec force, n'est pas forcément vrai ni juste...

4.5/5

Enquist Anna
Car la nuit s’approche
Editions Actes Sud 2 octobre 2019

Quatrième de couverture
À la suite d’une violente agression, un quatuor de musiciens amateurs formé d’amis de longue date se disperse. Caroline, tentant de surmonter sa dépression, laisse son mari Jochem à ses préoccupations sécuritaires et part en Chine rejoindre Hugo, qui organise désormais des festivals d’échanges artistiques entre Orient et Occi dent. Avec lui, elle s’initie à la culture chinoise, rencontre les jeunes musiciens du conservatoire de Shanghai, puis fait la connaissance de Max, un pédiatre américain qui parcourt le pays pour enquêter sur les conditions de vie dans les orphelinats. Caroline est alors prise entre sa révolte, son impuissance face à la misère dans laquelle croupissent ces enfants abandonnés, et la passion que lui inspire ce héros de l’humanitaire. Mais s’agit-il pour lui d’un sacerdoce… ou d’une fuite ?
Alors que, loin de chez elle, sa vie prend une tournure inattendue, Caroline doit faire des choix : qui aimer, où vivre, comment réinventer sa façon d’exercer la médecine, comment renouer avec sa pratique musicale, comment raviver des liens d’amitié mis à rude épreuve ?
Après le rythme haletant de Quatuor, le dernier roman de l’auteur – et le premier volume consacré aux mésaventures de ces quatre amis musiciens –, Anna Enquist privilégie un tempo plus lent, plus intime, pour dire les ravages et la désunion que peut provoquer un traumatisme, et les étapes de la reconstruction.
Mon avis
Faisant suite au Quatuor, je dois dire que celui-ci m’a moins emballée, c’est peut-être parce que ce beau quatuor s’est dispersé suite à la terrible agression (qui clôt le précédent roman) que ses membres ont subie sur le bateau, créant des dommages irréversibles et suite à la violence, Caroline est incapable de tenir son archet, Jochem son mari a barricadé son atelier de luthier et sa maison, Hélène, elle aussi est gravement atteinte et se culpabilise et Bruno est parti en Chine pour organiser un festival de musique. Les quatre amis se remettent difficilement, cependant un peu de fraîcheur par le jeune garçon Djamil adoucit l’histoire. Dans ce roman on comprend que les personnages veulent revenir à une vie normale par une reconstruction malgré les ravages et la destruction des couples, bien évidemment il y est aussi question de musique. Que dire de plus sinon que je n’ai guère accroché à ce roman malgré le beau style, bien évidemment ceci n’est que mon ressenti...4/5