Jean-Christophe RUFIN - Sauver Ispahan

Ce volume fait suite à l'Abyssin. Nous retrouvons Jean-Baptiste Poncet une vingtaine d'années après son aventure en Éthiopie. Il s'est fixé à Ispahan la capitale persane avec son épouse Alix. Le couple a une fille, Saba et a recueilli Georges, orphelin d'un couple d'explorateurs britanniques massacrés dans la région...

L'histoire commence avec l'arrivée de Françoise, la complice de la fuite d'Alix et Jean-Baptiste dans l'Abyssin. Elle annonce que Juremi, l'ami protestant de Poncet est parti aidé ses coreligionnaires suédois lors d'une guerre contre la Russie. Prisonnier, Jean-Baptiste se donne pour mission de le retrouver et part vers l'immense Russie.

Mais à Ispahan, la menace de la rébellion afghane gronde. Le siège de la ville s'annonce...

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Poncet fait de nouveau un beau voyage : une belle boucle autour de la Caspienne à travers le Caucase puis l'oral et le Turkestan. La fonction de médecin du personnage est beaucoup moins utilisé et c'est dommage.

Ce volume est globalement moins bon que l'Abyssin. on sent Jean-Baptiste usé, il n'a pas la même fougue que dans sa jeunesse. L'objectif est moins exotique que dans le premier volume même si j'ai beaucoup aimé découvrir la Perse du XVIIIe siècle.

L'auteur use un peu trop souvent de "facilités scénaristiques" permettant en un tour de main de sortir ses héros des plus périlleuses situations (ex. une petite danse chamanique effraie des brigands caucasiens au point qu'ils les libèrent sur le champ, Alix changé en officier afghan avec une facilité déconcertante).

Les affres que connaissent nos héros dans la dernière partie (esclavage) rétablissent un peu la situation.

Le personnage de Bibitchev espion russe persuadé de suivre les préparateurs d'un dangereux complot est amusant.

Malgré ce commentaire en demi-teinte, ce fut un plaisir de retrouver un Poncet certes vieilli mais fidèle à lui-même.

Ma note : 3,5/5