Eugenia ALMEIDA (Argentine)

De : Eireann561 (Message d'origine) Envoyé : 2007-07-04 15:44

L'autobus

Eugenia ALMEIDA

Note :3,5

Stop!

Premier livre de cette jeune auteure argentine née en 1972 à Cordoba. C'est un court roman de 125 pages.

La famille Ponce attend l'autobus du soir. La soeur de l'avocat, Victoria, doit retourner en ville, mais le chauffeur semble prendre un malin plaisir à ne plus s'arrêter! Pourquoi, le dit chauffeur est-il toujours le même, contrairement à l'habitude. A l'hôtel un couple, probablement illégitime attend également.

Quelle est exactement cette petite ville perdue au fin fond de l'Argentine, une ville coupée en deux par la voie ferrée. D'un côté les nantis et les notables, avec médecins et pharmaciens. De l'autre, le reste, les nécessiteux et autres misérables. Parfois le passage à niveau reste fermé plusieurs jours, un pauvre enjambe la passerelle, mais rentre de son côté, et est prié de garder ses distances. Les autorités décident d'empêcher l'ouverture du passage à niveau!

Mais le couple Ponce se délabre, prisonnier de rancune et de manque de chaleur.

Encore une fois l'autobus, malgré tous les appels, refuse de s'arrêter.

Le jeune couple de l'hôtel lassé d'attendre part à pied le long de la voie ferrée. L'armée patrouille dans les environs, à la recherche d'une jeune fille d'environ dix huit ans.

L'atmosphère dans la ville s'alourdit, les rumeurs vont bon train, la police est supplantée par l'armée. La chasse aux "subversifs" ayant entraîné l'a mise à l'écart du village.

Maître Ponce, avocat, ascète par vocation, mangeant par nécessité, fréquentant les maisons closes, avant son mariage par hygiène mentale.

Une brève étreinte avec Marta, fille d'un juge le mettra dans la situation de choisir entre le mariage et de grosses difficultés professionnelles. Il assumera, mais n'y trouvera pas le bonheur.

Par bravade, il décide d'acheter une maison de l'autre côté de la voie ferrée!

Victoria, sa jeune soeur, vient vivre avec le couple amenant un peu de fraîcheur et de joie de vivre.

Une écriture riche et soignée, descriptive sans tomber dans l'excès.

Une petite déception, le début promet beaucoup, mais je suis un peu resté sur ma faim.

Une écrivaine à découvrir, malgré ces petites restrictions.

Extraits :

- La table ressemble à une chambre d'hôtel à peine libérée.

- Mais quelle idée de manger des choses de la mer dans un village comme le nôtre!

- Pas de l'autre côté, de ce côté.

- Oui, oui je sais, dit Gomez, mais pour nous, ce sera toujours de l'autre côté.

- Tout le monde sait qui vole qui, qui déteste qui, qui trompe qui.

- Il se demandait parfois, si elle se rendait compte qu'il l'avait enterrée dans ce village pour la punir.

- Ils savaient qu'ils étaient fiers de lui, mais il se sentait comme un animal de cirque.

- L'autre côté? L'autre côté de quoi?

L'autre côté de la voie.

- Victoria, pour lui est une erreur parfaite.

- Mais une femme seule reste une femme seule.

- Hier était un autre jour, Gomez. Oubliez . C'est du passé, c'est arrangé, c'est tout.

- Quatre en uniformes, les autres non.

Éditions : Métailié

Titre original: El collectivo (Argentine)

L’autobus d’Eugenia Almeida
(Métailié, 132 pages)



Dans un petit village d’Argentine, l’autobus qui passait tous les jours, ne s’arrête désormais plus depuis trois soirs. L’avocat Ponce est indigné, il le prend comme un affront personnel, sa sœur doit retourner en ville. Les gens se posent des questions…

Je ne suis pas vraiment rentrée dans l’histoire, peut-être est-ce trop lent à mon goût après un thriller. Pourtant, j’ai aimé suivre les personnages de ce village, les discussions, les souvenirs. Une histoire de village avec des rebondissements mais dans l’ensemble, un peu trop calme…

Note : 3.25/5