Francis Scott FITZGERALD (Etats-Unis)

De : DOune (Message d'origine) Envoyé : 13/03/2004 02:28
Gatsby le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald

Histoire: Bon, essayons d'y aller simplement. C'est le récit de vie d'un homme qui dans sa jeunesse, a aimé une femme qu'il a perdu en s'en allant à la guerre. Grâce à plusieurs combines plus croches les unes que les autres, l'homme, maintenant à l'âge de la raison, est devenu riche et fait des soirées mondaines auxquelles tous sont invités en espérant que sa dulcinée perdue s'y présente.

Critique: Comment dire... ÉCriture intéressante puisque le narrateur n'est pas le personnage principal, mais sans plus. Je dus le lire à haute voix pour ne pas m'endormir... Je suis désolée mais je ne crois pas que je relirai un de ses livres.. Il m'a particulièrement déçue!

Note: 2,5/5 et je suis généreuse, ce n'est que pour le narrateur témoin. Il faut aussi ajouter que je ne peux pas planter définitivement un lire...

DOune

Réponse
De : ElizabethCraig Envoyé : 26/04/2004 18:21
Et bien, je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui n'adore pas Gatbsy...
En fait, je crains de ne pas comprendre ce que tu reproches à ce roman. J'ai l'impression que tu t'es ennuyée à mort, c'est ça ?
Je trouve l'histoire très belle et le style magnifique. Je crois savoir ce qui te dérange, mais je n'en suis pas sûre : c'est le point de vue relatif ( de Nick sur Gatsby) qu'on retrouve dans les romans de Henry James (Connais-tu cet auteur ? Je crains que tu le détestes... parce chez ce dernier que le phénomène est exacerbé). Pour moi, contrairement à toi, c'est la force du livre. J'ai le sentiment que ça te rend la lecture difficile, c'est ça ? Tu trouves le roman hermétique ?

Je te livre ce qu'en dit un écrivain français, parce son avis exprime à peu près ce que je ressens :
Eric Neuhoff : " Il ne faudrait pas me pousser beaucoup pour dire que c'est le plus beau roman du monde."

"Quand j'étais plus jeune , c'est à dire plus vulnérable, mon père me donna un conseil que je ne cesse de retourner dans mon esprit." Combien de fois ai-je relu avec le même battement de cœur la première phrase de Gatsby le Magnifique ? Combien de fois ai-je ouvert sans me lasser ce vieux livre de poche acheté le 26 juin 1973 ( sur la page de garde, une écriture ronde au stylo-bille en fait foi) ? Je ne sais plus au juste. C'est sûrement le livre que j'ai le plus souvent lu dans ma vie. Il ne faudrait pas me pousser beaucoup pour dire que c'est le plus beau roman du monde.

... L'astuce de Fitzgerald consiste à raconter cette histoire de désastre avec la voix de Nick Carraway, 30 ans pile, diplômé de Yale, qui travaille dans une banque à New-York. Daisy est vaguement sa cousine, ce qui ne l'empêche pas de la juger. Cette dernière est un beau personnage de femme, une héroïne insaisissable et cruelle. Sans s'en douter Fitzgerald a écrit un roman de chevalerie situé en 1922. Non, on ne kidnappe pas comme ça la dame du château. Qu'est ce que vous croyez ? Que valent les sentiments face à un solide carnet de chèques ? La réalité a le bruit rugueux des dollars qu'on froisse...

... Gatsby est un livre snob, profond, désenchanté. Il y a la jeunesse qui s'évanouit, des cocktails au nom qui laissent rêveur, des escrocs en nœud papillon, de la mélancolie chiffonnée comme un réveil avec la gueule de bois , des formules qui sont autant de télégrammes : " la personnalité est une suite ininterrompue de gestes réussis . 3 " J'ai 30 ans, j'ai cinq ans de trop pour me mentir à moi-même en donnant à cela le nom d'honneur. Chez une femme la malhonnêteté est une chose qu'on ne blâme jamais profondément. " Adieu, Gatsby. On n'oubliera pas sa manie d'appeler tout le monde " vieux frère" , ni sa faculté de s'imaginer qu'on peut faire revivre le passé. On relit toujours Fitzgerald pour la première fois , comme on a à nouveau 15 ans quand on tombe amoureux.Eric Neuhoff, Journal du Dimanche, Juillet 2000

Pour moi, c'est un livre mélancolique, qui caresse mon esprit et mes pensées.

Je puis comprendre qu'on n'aime pas, mais ça me surprend ! Je serais curieuse d'approfondir le problème


Réponse
De : doune9197 Envoyé : 27/04/2004 05:58
J'ai vu le film aussi et je trouve qu'il est très bien. Mais je dois dire que la première phrase du livre m'a touchée. Mais tu as raison, c'est le fait que le narrateur ne soit pas le personnage principal qui m'a fait décrocher. Cependant, je trouvais les personnages trop stéréotypés... Daisy, si belle et si parfaite qui finalement défait tout puis reprend tout comme si de rien n'était...Non. Trop pour moi!! Hahaha Désolée, c'est très rare que je n'aime pas un livre mais celui-là,.. Non merci! Je l'ai un peu plus apprécié après l'avoir étudié et compris ce que Fitzgerald voulait faire mais qu'en meme! Disons que ma note augmente à 3 mais pas plus!!!!!!!
DOune


De : Lhisbei Envoyé : 30/04/2004 18:20
Gatsby le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald

Je vais commencer par ma note : 5/5 Ensuite je pourrais utiliser de nombreux qualificatifs pour ce livre mais je n'en garderai qu'un : magistral. Pour une fois le narrateur n'est pas le héros et le héros n'est pas vraiment un héros. F Scott Fitzgerald a vraiment un style personnel ce qui change un peu de tous ces auteurs dont les styles d'écriture se ressemblent et sont très neutre. C'est un livre travaillé, comme un bijou finement ciselé par un orfèvre, mais ça ne se sent pas : c'est fluide, naturel. Au fur et à mesure des pages l'histoire devient plus intense jusqu'au drame final, puissant qui m'a touché droit au coeur. J'ai aimé ces personnages malgré leurs faiblesses, leurs défauts, leurs illusions et leur snobisme parce que Fitzgerald les a rendu terriblement humain.

Bref j'ai adoré. Par contre j'ai bien envie de tuer celui qui a rédigé la 4 eme de couverture de l'exemplaire que j'ai eu en main. Heureusement que je ne l'ai pas lue avant d'entamer le livre : elle aurait réussi à me gacher tout le plaisir. Le rédacteur raconte l'histoire de A à Z (fin comprise ) et la banalise en ôtant le plaisir de la découverte au lecteur. Je me demande s'il était payé pour faire vendre le livre...



De : Mousseliine Envoyé : 13/08/2004 07:35
Francis SCOTT FITZGERALD - Gatsby le Magnifique

Attention Chef d'oeuvre!!! J'ai adoooré, le genre de roman où l'on essaie de se retenir très fort pour ne pas lire à toute vitesse afin de savourer mais l'histoire est tellement prenante que c'est presque perdu d'avance alors faut le relire! Comment en parler maintenant...

L'histoire se passe en 1922 en périphérie de New-York, la guerre est finie, l'argent coule à flot dans le milieu que fréquente Nick Carraway le narrateur. Nick vient du Minnesota, il est venu à New York pour devenir agent de change. Il est plutôt de conditions modestes comparé à ses voisins. Il s'intégre à la haute société new-yorkaise et devient ainsi l'un des meilleurs amis de Gatsby. Gatsby le Magnique, un personnage magnifique en fait, riche comme ça ne se peut pas, les gens les plus célèbres défilent constamment dans sa propriété. Mais qui est Gatsby? D'où il vient? et surtout d'où vient tout cet argent? les rumeurs les plus folles circulent sur son compte...

C'est un roman social qui reflète une époque et un milieu. Fitzgerald a eu la brillante idée de faire de son narrateur un observateur, un observateur qui jette un regard lucide sur la haute société. Les personnages sont décrits à la perfection, tout en fait est décrit à la perfection, un luxe de détails qui impressionne dans un roman qui fait dans les 200 pages mais Fitzgerald est extrêmement doué pour dire beaucoup
avec peu de mots. Un roman intense et dynamique.

A la fin du livre on retrouve la correspondance entre Fitzgerald et son éditeur du temps qu'il écrivait Gatsby, à ne surtout pas manquer.

Un roman à lire sans faute, quel dommage de passer à côté d'un chef d'oeuvre, tant qu'à lire autant lire de bons livres n'est-ce pas!

note: 5/5



De : Chantal5500 Envoyé : 08/09/2004 20:09
GATSBY LE MAGNIFIQUE - Francis SCOTT FITZGERALD

Au départ , je ne pensais pas lire ce livre : une histoire se passant dans un milieu de gens huppés, snobs et superficiels ne me tentait pas. Mais après vos critiques élogieuses, je n'ai pas hésité, je l'ai acheté et JE NE LE REGRETTE PAS !!!

Je n'étais pas en France avec un livre à la main, j'étais à côté de Nick et je vivais tout ce qu'il vivait ; et quand je suis dans un livre à ce point-là, je vis l'histoire avec une émotion et un plaisir intenses. C'est superbe. Tout est superbe : l'histoire, la construction de la narration, l'écriture si précise, si fine, si pleine de détails et pourtant si fluide, la description des personnages...je me suis régalée. Je pense aussi que c'est le roman parfait.

Et la dernière phrase qui dit tout sur la destinée humaine et qui clôt si bien le livre...

D'accord pour dire que c'est un chef d'oeuvre : 5/5



Réponse
De : Thomthom1293 Envoyé : 30/08/2005 13:56
Au fait........à propos de la critique inaugurale de Doune, deux petites remarques :

- je suis aussi étonné qu'Elisabethcraig de ta note, mais je me doutais un peu de la note en voyant le résumé...parce que franchement, meme si j'entends bien que tu as voulu "essayer d'y aller simplement", si ton résumé est celui de "Gatsby", alors ce n'est pas le même "Gatsby" que j'ai lu trois fois !

- je comprends tout à fait que tu aies trouvé certains personnages ou situation stérotypés...mais n'oublie pas que nous parlons d'un roman publié en 1925 ! Les livres ont été faits à l'époque où ils ont été faits, même lorsqu'ils prétendent à une universalité (généralement toute relative). En général, et c'est vrai pour ceux de FSF plus que pour tout autre sans doute, ils la reflétent à la perfection : en l'occurrence, les années folles, l'époque où les Etats-Unis étaient encore le pays où l'Oncle Piscou démarra sa fortune avec une pièce de 10 cents...Il se trouve que peu de livres ont été écrits sur cette époque durant cette époque. En cela, l'oeuvre de FSF est exemplaire de par son analyse ou la véracité des caractère...La définition d'une oeuvre à portée "historique" est forcément d'avoir été écrite postérieurement à l'époque évoquée. Or, Fitz parvient a donner une portée historique à son oeuvre en étant dans cette époque, et ce volontaire. Il est un témoin (c'est pourquoi le narrateur n'est pas le personnage principal...car contrairement à une idée reçue stupide, Fitz n'est ni Gatsby, ni le narrateur - un auteur). Alors si certains trucs t'ont semblé relevé du cliché, garde néanmoins à l'esprit que c'est parce que qu'on a beaucoup écrit sur ces sujets et cette époque APRES Scott Fitzgerald.


Réponse
De : Mousseliine Envoyé : 10/10/2005 21:23
Merci pour la précision, Thomas, et intéressant le commentaire qui suit! Tu connais bien cet auteur, quoi lire après Gatsby le très magnifique?


Réponse
De : Thomthom1293 Envoyé : 10/10/2005 22:41
Mouss, ça me fait toujours plaisir de lire tes commentaires (c'est peut être parce qu'ils se font plus rare cet an-ci, ce qui décuple le plaisir...).
Si tu ne l'as pas encore lu, je te conseille "Tender is the night" ("Tendre est la nuit") qui à mon avis est encore meilleur que "Gatsby"...disons qu'il suinte la poésie, l'humanité...je ne sais pas trop comment le décrire. C'est un texte beaucoup plus introspectif, dans lequel l'auteur, sous couvert d'une histoire d'amour névrotique, révèle beaucoup de lui-même.
Sinon il y a aussi "This side of paradise" (je ne connais pas le titre en VF), qui est pas mal - il me semble que c'est d'ailleurs son premier - quoiqu'assez proche de "Gatsby".
Enfin, je conseille, je recommande chaudement "The Last Tycoon", son dernier roman hélas inachevé : il ne fais que deux cents pages environs, mais ce sont assurément les deux cents meilleures pages écrite par FSH. Une satire du monde du cinéma, pleine de verve - une hilarante gallerie de portraits avec toujours cette mélancolie inhérente à l'auteur. C'est à des années lumières de ses autres livres, mais de l'avis général de ceux qui l'ont lu, c'aurait pu / dû être son chef d'oeuvre asbolu. Il est assez difficile à trouver, à plus forte raison en français, mais j'en ai déjà vu des éditions sous le titre "Le Dernier Nabab" (je crois que c'est édité en Folio).

De : Thomthom1293 Envoyé : 17/12/2005 21:39
Francis SCOTT FITZGERALD "The Last Tycoon" (1941 / "Le Dernier Nabab", Folio)

Ca m'embêtait de répondre de manière évasive à la question de Mouss sur les autres livres de Fitz (pour les intimes) alors j'ai relu "The Last Tycoon"...il y a déjà deux mois au moins, je pensais publié ma critique de suite mais bon...la vie, ah la vie ! parfois on ne peut pas tout prévoir. Assez ironiquement, cette critique est la seule que j'ai écrite à l'avance...il s'agit d'un livre si fabuleux et si foisonnant que je m'étais dit devoir l'écrire aussitôt la dernière ligne lue sous peine d'oublier certaines choses...

"The Last Tycoon" - "Le Dernier Nabab"
Il s'agit du dernier livre de FSH, publié un an après sa mort par son éditeur et ami Edmund Wilson (le seul ami qu'il lui restait à la fin de sa vie par ailleurs, mais c'est une autre histoire qui mériterait à elle seule un roman). L'édition en ma possession est celle de Vintage Classics, livrée avec moult variantes, modifications possibles et même le synopsis sur lequel l'auteur avait basé son histoire (on parle là d'un texte inachevé je le rappelle) - je crois me souvenir qu'il en va de même pour l'édition française.
On y trouve aussi d'innombrables commentaire de Fitz himself. Comme l'explique l'éditeur en préambule, il ne sagit en fait que de la moitié de ce que l'auteur avait prévu d'écrire...
Avant d'en dire plus, on ne peut que rendre hommage au travail dantesque d'Edmund Wilson, lequel aboutit à un résultat à mon avis unique dans l'histoire littéraire : le paratexte est aussi captivant que le texte en lui même, et l'on referme le livre avec l'impression incroyable d'avoir passé quelques heure "dans la tête" d'un des plus grands auteurs de tous les temps (avouez qu'il y a pire comme sensation !).

L'histoire vaut ce qu'elle vaut, il est forcément un peu délicat de la raconter puisqu'elle n'a pas été conduite à son termen (loin de là) : la narratrice est Cécilia, fille d'un producteur holywoodien. Selon le synopsis, elle est sensée être également un personnage principal, malheureusement le livre se termine au moment précis où elle est sensée le devenir. De fait, elle n'est qu'une narratrice agissant relativement peu sur l'action, et brossant le portrait de l'homme dont elle secrètement amoureuse : Monroe Stahr (le nabab du titre). Un homme entre deux âges mais aussi entre deux époques, dernier producteur à l'ancienne, sur le point d'être balayé par une nouvelle génération dont les dents rasent le plancher. De toute façon ça ne fait rien : il a cessé de croire en l'existence depuis la mort de son épouse Mina, et qui plus est se sait condamné par une maladie incurrable jamais vraiment nommée (un cancer sans aucun doute). Or, un soir, durant les grandes innondations qui ravagèrent cette année là Côte Ouest, il sauve la vie de deux jeunes femmes. L'une d'entre elle est le sosie parfait de Mina, et dès lors, il n'aura de cesse de la rechercher, puis de la séduire...histoire peut-être de sentir vivant, une dernière fois avant que la mort ne l'appelle...

On l'aura compris, on a affaire là à un héros typiquement Scottfitzgeraldien, dans le droite lignée de Gastby ou de Dick Diver, mais en encore plus fort. Et comme toujours avec Fitz, ce personnage évolue dans un univers extrêmement riche, détaillé minutieusement : en l'occurrence le petit monde du showbiz holywoodien, décrit avec une précision chirurgicale par un auteur qui le connaît mieux que personne (pour y avoir travaillé en tant que scénariste durant des années et l'avoir déjà épinglé dans ses mésestimées "Stories about Pat Hobby").

La spécificité de ce roman par rapport aux autres, c'est d'abord son intemporalité : on peine à le situer dans le temps, et l'on se fait totalement happé par cette écriture limpide et par la profondeur de l'introspection. Mais le plus merveilleux, c'est qu'on oublie au bout de trois pages maximum qu'il est inachevé. Car il est paradoxalement bien plus abouti, structuré, rythmé que la plupart des autres romans de FSH (et même des autres romans de l'époque en général). En ce sens, il n'est même pas surprenant de constater que sa conclusion imprévue constitue somme toute une fin très acceptable.

Le reste appartient à l'imaginaire : on se délecte à la lecture de la petite "synthèse de la suite" transcrite fidelement par Wilson (en se disant notamment que la scène finale de l'enterrement aurait sans doute été le texte le plus fort de l'auteur). On se délecte et on s'interroge aussi : la fin actuelle étant en elle même suffisante, il est rageant de se dire qu'elle intervient au moment précis où l'histoire jusqu'alors cocktail exquis de satire féroce et de roman décalée, s'apprêtait à basculer dans une tragédie toute fitzgeraldienne...

Je mets 4,99, parce que par principe on ne peut pas mettre la note maximale à un texte inachevée (enfin c'est mon avis).

nb : je viens de relire la critique inaugurale de la discussion et il y a un truc qu'apparemment personne n'a relevé et qui me semble hallucinant (c'est dommage je n'ai jamais croisée cette Mademoiselle Doune elle ne doit plus être des notres elle aurait pu me répondre) : "je suis généreuse, ce n'est que pour le narrateur témoin"...warf ! fichtre, rien que ça. Je ne vais pas la jouer à la Louise, mais Doune, si tu lis ces lignes...merci pour Fitz d'être généreuse avec lui, il en avait sacrément besoin ! Quant au narrateur témoin, c'est un procédé tout nouveau inventé par les trouvères et troubadours français du Xème siècle , effectivement c'est une technique intéressante et inédite et c'est bien sûr la principale originalité de Fitz tout le monde sait ! Ca valait bien 0,10 point de bonus, non ?

nb bis : ça y est Clochette, j'ai retrouvé mon cynisme !!!!! yiiiiiipiiiiiiiiii

---

De : Friisette Envoyé : 04/02/2006 17:11
Gatsby le Magnifique - Francis SCOTT FITZGERALD

Jeune diplômé, Nick Carraway décide de s'installer dans le Long Island. Débutant dans la vie, il n'a que de modestes revenus mais habite un quartier cossu où il fera la rencontre de Jay Gatsby, un homme qui le fascinera. Avec ses yeux, nous découvrirons l'époque et la vie des gens aisés. Une vie dans le luxe certes mais pas nécessairement gage de bonheur...

L'écriture de F.S. Fitzgerald est très représentative de l'époque. Pour un homme c'était mal vu d'exprimer clairement ses sentiments et c'est de cette façon qu'il met en scène son narrateur. On le sent fasciné puis bouleversé mais il ne peut pas nous le dire clairement, exprimer ce qu'il ressent. C'est une écriture toute en retenue et en non-dits qui laisse une grande part à l'interprétation et à l'imagination. Dès le début, j'ai été happée par cette intrigue empreinte de mystère. Je dévorais les pages, brûlant d'envie de connaître la suite et le grand malheur qu'on sentait arriver sans jamais parvenir à l'imaginer.

Par contre, à un certain moment, j'ai eu l'impression que l'histoire perdait un peu de sa vigueur. J'étais moins passionnée. Heureusement, tout est vite rentré dans l'ordre et mon plaisir de lecture n'a aucunement été gâché.

Ce ne sera certainement pas mon dernier livre de cet auteur!

4.5/5

---

De : Helene267 Envoyé : 06/01/2007 17:09
UNE VIE PARFAITE de FRANCIS SCOTT FITZGERALD
FOLIO 116 Pages

Ce sont deux nouvelles extraites du recueil « La fêlure ».

Une vie parfaite :

Basil Lee élève de terminale à l’école St Régis rencontre (à l’issue d’un match où il a été brillant), John Granby actuellement élève de Princeton. Ce dernier semble toucher par une sorte de mysticisme auquel il tente de convertir Basil en lui expliquant qu’il est un exemple pour les autres de droiture, de propreté et d’honnêteté… Basil entièrement convaincu entreprend sa croisade jusqu’aux fêtes de Thanksgiving où il est invité dans la famille bourgeoise de Georges Dorsey. Va-t-il tenir son idéal de vie … ou va-t-il renoncer pour les beaux yeux de la sœur de Georges ?<o:p></o:p>

L’accordeur :

Luella s’ennuie, rien ne l’intéresse ni son petit garçon de 2 ans, ni son mari séduisant et travailleur, ni sa maison… Pour elle la vie n’est que sortie au restaurant, au théâtre… Elle n’a pas vu que son mari était devenu dépressif car il n’arrivait plus à suivre son rythme de vie ni à savoir ce qui pouvait lui faire plaisir. Elle n’a pas vu que son petit garçon était malade et qu’il allait mourir… Sa valise est prête, elle veut quitter cette maison quand son mari arrive avec le docteur Moon…<o:p></o:p>

Il y a une phrase dans le 4° de couverture qui à mon avis résume bien ces deux histoires : F.S. FITZGERALD dresse le portrait de héros insouciants, capricieux et tourmentés, confrontés aux réalités de l’existence.

Ma note 3/5

Hélène

Message transféré au bon endroit:

Re: Scott FITZGERALD
par Avalon le Mer 18 Fév - 13:31

L'étrange histoire de Benjamin Button de Francis Scott Fitzgerald



Folio
103 pages
2 €

Dès sa naissance, loin d'être un beau poupon joufflu, Benjamin Button ressemble à un vieillard vouté et barbu ! Ses parents découvrent peu à peu qu'il rajeunit chaque jour : de viellard il devient un homme mûr, un jeune homme, un enfant... Bénédiction ou malédiction ?

Je n'aurais peut-être jamais lu le livre si le film, inspiré de cet ouvrage avec Brad Pitt et Cate Blanchett, n'était pas sorti. En effet, je ne sais pas pourquoi mais je pensais le style de Fitzgerald assez compliqué à lire et donc je n'osais pas trop m'aventurer à lire un des ses livres. Cependant, j'ai changé d'avis au vu de celui-ci car il est court (elle ne fait qu'une cinquantaine de pages dans mon édition). En outre, j'ai trouvé que le style était tout le contraire de ce à quoi je m'attendais. Il est même tout le contraire, agréable, facile et concis. De plus, l'histoire est très prenante et se lit vite et facilement. En effet, j'ai vite été emporté dans la vie de Benjamin Button au point de ne plus pouvoir décrocher. On comprends ces problèmes, le fait qu'il se révolte contre l'attitude de certaines personnes à son égard. Un vériable coup de coeur.Ah ! Insensé qui crois que je ne suis pas toi ! Hélas !

Avalon

---

Re: Scott FITZGERALD
par Cyrielle le Mer 18 Fév - 15:58

Le film ne me tente pas trop mais peut être que le livre serait mieux, je vais étudier la question LECTURE EN COURS: L'empreinte du fauve de Nevada Barr

Cyrielle

L'étrange histoire de benjamin BUTTON de Francis Scott Fitzgerald

Le Mot de l'éditeur :
Jamais Roger Button n'aurait pensé que la seule évocation de son nom puisse, un jour, faire trembler d'effroi un hôpital voire une ville tout entière…
Et pourtant… En ce matin de septembre 1860 M. Button, n'en croit pas ses yeux. En pleine maternité, se dresse dans le berceau de son nouveau né tant attendu, un homme de 70 ans à la barbe vénérable ! Et il s'agit bien de son fils !
Après cette entrée en fanfare dans la vie, Benjamin Button ne pouvait mener une existence comme les autres : né vieillard, il va vieillir jeune, à rebours des autres, de la nature, des ans. Il va voir ses parents se voûter, s'éteindre, sa jeune femme s'empâter et décliner tandis qu'il va retrouver peu à peu santé, vigueur, s'illustrer brillamment à la guerre, courir les fêtes et les mondanités…
Au bout du voyage ? Une histoire étrange, extraordinaire et… le néant.


J'ai eu envie de lire cette nouvelle suite à sa sortie en salle. Le résumé de l'histoire m'intrigué, m'intéressé... mais je n'ai pas vraiment accroché au film... J'ai donc pensé qu'il fallait regarder du côté de l'auteur d'origine. Je me suis donc directement tourné vers FITZGERALD.

Il s'agit d'une toute petite nouvelle qui tellement bien écrite se li d'un seul trait. L'histoire n'a absolument plus rien à voir avec le film. En effet, le scénariste (il parait qu'il a travaillé pendant au moins 3 ans sur le scénario avant de commencer le tournage... Si c'est vrai, je comprends mieux pourquoi... Il a tout ré écrit!... Mais pourquoi...) a prit une entière liberté d'après moi.

En tout cas cette nouvelle vaut le coup qu'on s'y intéresse!!!!

charmante (mais dramatique) nouvelle fantastique ...qui fait réfléchir aux étapes de la vie...
je n'irai pas voir le film, d'autant plus si le réalisateur a pris des libertés...ceci dit, à cause de ce film, on ne peut s'empêcher de voir Brad Pitt à la lecture ...
c'est un peu gênant je trouve ...
l'auteur nous livre ici un concentré de son talent et cela me donne envie de poursuivre par une autre oeuvre de lui.
la seconde nouvelle ne m'a pas plus accrochée que ça par contre (un diamant plus gros que le Ritz)
Gatsby ?
pourquoi pas ?
ma note 3,75/5

Pourquoi pas ses nouvelles sur Hollywood Histoires de Pat Hobby ou le très beau Tendre est la nuit?

Gatsby, c'est magnifique !

Pour faire un bon film d'un bouquin, il faut toujours prendre des libertés et les assumer. Sinon, ça ne donne rien. Ceci dit, ça ne suffit pas toujours et les libertés prises le sont parfois (et même souvent) uniquement en vue d'un formatage commercial à destination d'un certain public cible.

Moi j'ai vu le film que j'ai bien aimé mais je n'ai pas lu le livre. Ça viendra, éventuellement j'ai bien envie de parcourir l'oeuvre de Fitzgerald.

Gatsby c'est un coup de coeur pour moi. Odilette ne le manque pas. On est plusieurs à l'avoir aimé :

http://www.ratsdebiblio.net/fitzgeraldfrancisscottgatsby.html

"Gatsby le Magnigique" et "Tendre est la nuit"... aaahhh, quelles merveilles, je relis Fitzgerald régulièrement ! Personne n'a fait aussi beau depuis. Et dire qu'il est mort oublié et misérable...


ça, c'était mon quart d'heure romantique !!


Rosario

L'étrange histoire de Benjamin Button

Note : 3.5/5

Résumé : Benjamin vient au monde dans le corps d'un viel homme de 70 ans et au fur eet à mesure de sa vie, il rajeunit.

Critique : c'est une très courte nouvelle de 40 pages qui se lit très rapidement. L'histoire est très originale et on suit la vie de Benjamin qui rajeunit au fil du temps, ainsi que les réactions de ses proches : ses parents, son grand-père, sa femme, son fils, ... C'est une lecture assez plaisante et très rapide, un moment agréable.

Un diamant gros comme le Ritz

Note : 3/5

Résumé : John Hunger va dans une école préstigieuse et rencontre le jeune Percy Washington qui l'invite à passer l'été dans sa maison. John découvre qu'en fait,¨Percy est extrêment riche et vit dans une maison recluse avec ses parents et ses soeurs dans un luxe extrême. Tout se passe bien jusqu'à ce que John tombe amoureux de Kismine, la soeur de Percy.

Critique : Cette nouvelle est la deuxième sur le livre de L'étrange histoire de Benjamin Button. L'histoire est originale et sympathique; très courte (60p environ) qui se lit donc facilement et très rapidement. Mais comme pour L'étrange histoire de Benjamin Button l'histoire mériterait d'être un peu plus développée surtout la fin.

L'étrange histoire de Benjamin Button

Plusieurs rats ayant déjà résumé l'histoire, je ne la reprendrai pas.

Avis : Une petite nouvelle qui se lit très très vite. J'ai trouvé l'histoire très attachante, mais par contre très très différente de la version cinéma . Que dire sinon que bien qu'ils n'aient pas pris le même chemin, la nouvelle et le film m'ont beaucoup plus.
Je pensais moi aussi que cet auteur aurait une écriture plus ancienne (tournure d'autrefois, longue description des personnages) et...pas du tout. Fitzgerald a une plume dynamique, relance son intrigue à chaque page quasiment... J'ai bien aimé au point d'inscrire Gatsby le magnifique dans ma LAL.
Le seul bémol peut-être à cette nouvelle (qui lui a valu le point de moins sur ma note finale) est la situation au début de l'histoire. Mr Button-Père est à l'hôpital est découvre son fils Benjamin à la nurserie....Un vieillard assis dans le berceau... Pauvre maman quel accouchement ça a dû être... Oui c'est du fantastique mais bon... moi mes méninges n'ont pu s'empêcher de ...

Ma note : 4/5

Nous sommes dans les années 20. James Gatz (Gatsby), décoré de guerre et propriétaire d'une fortune récente, vit à Long Island. Dans sa luxueuse propriété, il donne des fêtes somptueuses auxquelles il n'assiste même pas. Personnage mystérieux que ce James Gatz... il intrigue, on parle beaucoup dans son dos car on s'interroge sur son passé, les origines de sa fortune. Mais James Gatz, ce qui l'intéresse c'est l'amour... Durant sa jeunesse, il a rencontré une femme, il l'aime depuis ce jour, elle est maintenant mariée, il rêve de la reconquérir...

Scott Fitgzgerald nous invite dans un monde frivole et désabusé. On ressent l'ennui, les gens sont blasés ou malheureux ou les deux.

Il y a quelque chose d'innocent dans la constance de Gatsby (dans son amour pour Daisy) et sa détermination à faire revivre le passé, et cette innocence est bienvenue et touchante dans ce milieu huppé et superficiel. J'ai aimé la lucidité du narrateur, il est extérieur à ce monde, donc il a un regard neuf, de plus il a une vision d'ensemble, car il a accès à tous les petits secrets, les infidélités, les faiblesses des uns et des autres. C'est un monde froid, j'ai eu un sentiment d'écoeurement à voir avec quelle insensibilité les gens réagissent aux tragédies qui se jouent. Elles passent complètement inaperçues, c'est presque incroyable, non ?

Cet extrait est magnifique...

Gatsby croyait en la lumière verte, l'extatique avenir qui, d'année en année, recule devant nous. Il nous a échappé ? Qu'importe ! Demain, nous courrons plus vite, nos bras s'étendront plus loin ... Et un beau matin ...

C'est ainsi que nous avançons, barques luttant contre un courant qui vous rejette sans cesse vers le passé.

Ma note : 4/5

Adaptation cinématographique :

J'ai vu l'adaptation de 1974, Gatsby le magnifique réalisée par Jack Clayton avec Robert Redford, Mia Farrow, Sam Waterston et Bruce Dern.

Le film est fidèle au livre donc j'ai peu de choses à ajouter, les personnages sont tels que je les avais imaginés. Le rôle de Gatsby va bien à Robert Redford, le personnage de Mia Farrow, je l'ai trouvé agaçant comme dans le livre, mais sa façon de minauder est plus pénible à voir à l'écran. Par contre le luxe de la demeure de Gatsby, mon peu d'imagination n'avait pu se la représenter, ça dépasse tout ce que j'imaginais, c'est très kitsch, très tape à l'oeil tout de même... L'environnement des Wilson, la station service au milieu de nulle part, je l'avais bien imaginée telle qu'elle est représentée dans le film.

L'étrange histoire de Benjamin Button

C'est pas si mal à l'endroit

Cette courte nouvelle de Fitzgerald se lit très facilement mais remet les choses à l'endroit car sans doute l'auteur aura-t-il pris au mot cette remarque de Mark Twain qui disait qu'il était dommage, que dans la vie, la meilleure partie soit au début et la pire à la fin. Cela lui aura donné l'idée de faire naître son héros vieux et de le faire rajeunir. Vieux rêve faustien de l'humanité que celui de la jeunesse éternelle pourra penser le lecteur. Ce n'est vrai que partiellement car dans la nouvelle de Fitzgerald, le drame ne se conjugue pas au fait d'aller vers la jeunesse, mais de ne pouvoir arrêter le processus de rajeunissement. Si la nouvelle est traitée sur le ton de la pirouette, elle n'est est pas moins cruelle dans son final autant que dans son début, les deux extrêmes de l'existence réservant les plus âpres difficultés. On en vient vite à considérer que la vie n'est pas si mal à l'endroit, quand la maturité émotionnelle et les facultés intellectuelles sont bien en rapport avec l'âge biologique du sujet !

Veilleur

L’étrange histoire de Benjamin Button -Francis Scott Fitzgerald

Je connaissais cette fantastique histoire pour en avoir entendu parler lors de sa sortie au cinéma, mais j’avais quand même envie de lire cette nouvelle.

J’ai trouvé l’idée très plaisante, ce serait plaisant de naître avec sagesse et aller vers les années d’insouciance de l’adolescence avec de la connaissance et maturité pour mieux en profiter. Puis une fin de vie qui glisse vers l’oubli.

Cette petite nouvelle lue le temps d’une soirée m’a fait passer un bon moment, j’ai très envie de découvrir le film.

"Gatsby le magnifique" - le Livre de Poche - 223 pages

Comme Géronimo,n je m'attendais à lire un livre magnifique, puissant et marquant et du coup j'ai été déçue. Le personnage de Gatsy a un côté fascinant et ses soirées montrent bien l'ennui et la superficialité des riches américains de l'époque mais je n'ai pas trouvé de véritable portée au roman et c'est dommage. C'est une agréable lecture, mais qui ne me marquera pas plus que ça.

3/5

 
 
 

 
Note : 3/5
 
Résumé : Extrait de la correspondance de Francis Scott Fitzgerald tout au long de sa vie, en particulier avec sa femme Zelda qui souffre de problèmes psychiatriques.