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Carlos FUENTES (Mexique)

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Carlos FUENTES (Mexique) Empty Carlos FUENTES (Mexique)

Message  gallo Mar 4 Nov 2008 - 10:51

De : Polo (Message d'origine) Envoyé : 30/01/2005 20:38
Fuentes, ,Carlos. La Frontière de verre. Éd. Gallimard, 1999, 290 p.

Sujet : Mexicains en quête du rêve américain Note 5 / 5

La Frontière de verre est un roman en neuf récits tournant autour de la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Un pays en développement vis-à-vis un pays riche. La convoitise est bien compréhensible. Il faut comprendre que l'un protège forcément son bien. Des murs de ciment, des barbelés, des gardes armés protègent l'envahissement par le plus démuni. Dans un contexte de libre-échange, seules les marchandises jouissent du droit de la libre circulation. La frontière symbolique entre ces deux pays de l'Amérique du Nord est encore plus efficace que le mur de Berlin.

Fuentes s'attache à la population vivant en bordure du pays le plus envié du monde malgré les dénonciations les plus véhémentes. Tous les Mexicains partagent le même rêve : traverser la frontière pour rejoindre des terres qui, il y a un siècle et demi, appartenaient à leur pays. Dans son roman, on trouve d'anciennes familles aristocratiques qui ont perdu leur pouvoir après la Révolution de 1848, une jeune fille qui épouse le fils d'un riche, un jeune qui découvre son homosexualité, un cuisinier qui émigre aux États-Unis, ce pays «rempli de fous», un vieux qui évoque l'injustice, la corruption et la pauvreté qui collent à la peau du Mexicain comme une sangsue. On exploite aussi les ouvrières mexicaines le temps d'une fin de semaine pour travailler dans des usines américaines afin d'éviter de verser les salaires négociés avec les syndicat. On exploite tout ce beau monde en espérant qu'il ne soit pas séduit par la richesse. Ce sont neuf petites histoires qui viennent ainsi raconter la gloire d'antan et la situation pénible de l'ère des communications sans frontières, une expression qui ne s'applique qu'au fric.

Fuentes dépasse le cadre de l'existence de cette population qui vit de rêves décus. L'auteur jette un regard critique sur l'Amérique et en particulier sur son pays. Il visite les mythes anciens, mais dresse aussi le tableau de la violence, celle entre autre des skinheads qui tuent les ouvriers mexicains. Se dégage de ce roman un vif respect pour la culture latine du Mexique et aussi, dans un moindre degré, pour les États-Unis. Il faut dire que Fuentes est fils d'ambassadeur et ambassadeur lui-même. Il sait jouer la carte de la nuance. En fait, il nous montre des peuples dans leur diversité et dans leurs contradictions. Sera-ce suffisant pour les rapprocher?

C'est un beau roman qui révèle une dynamique d'opposition que l'auteur aimerait bien voir se transformer en une dynamique de rapprochement. Si la frontière est en verre, on peut imaginer que c'est du verre blindé.


De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 21/12/2006 04:00
Terra Nostra - Carlos Fuentes (1975)
folio, 2 volumes, 756 et 465 pages

Flou, très flou...long, très long...

Le quatrième de couverture mentionne un Paris à la veille de l'an 2000 submergé par les pélerins, frappé de miracles et de désastre. Ceci est trompeur, car l'ouverture (et la fermeture) moderne dure très peu, le livre se déroule plutôt au XVIe siècle dans l'empire espagnol et au nouveau monde, le Mexique. Nous suivons Charles Quint, son fils et leurs femmes dans leur fièvre et délire. Toutefois, ce n'est pas une fresque historique, car des hommes à six orteils par pieds et avec une croix de chair dans le dos viennent perturber la famille royale. Le temps n'est pas une concept linéaire, il devient circulaire et flou dans lequel tout peut se produire ou se répéter. Le livre questionne l'identité, de l'homme de peu, des souverains, mais aussi des Mexicains en général. Certains passages me faisaient penser à L'histoire du siège de Lisbonne et Le dieu manchot de José Saramago, à cause du point de vue du manant qui contemple son seigneur et aussi par le sujet du monarque qui engage toutes les ressources de son royaume à la création d'un palais grandiose.

Mais, le surnaturel et l'absurdité du récit m'ont fait décrocher, surtout que le livre est particulièrement long. Je peux tolérer l'irrationnel et la confusion pendant un certain temps, mais plus de 1000 pages dépasse ma limite. La poésie et le rêve ne m'ont pas porté. J'espérais que l'histoire aboutisse à un point, un revirement, une conclusion, mais s'il y en a eu, je n'avais plus assez d'intérêt pour le remarquer. Je n'ai donc pas une bonne expérience de cette lecture, malgré qu'elle ait remporté le prestigieux prix Romulo Gallegos d'Amérique latine.

2/5

le réaliste-romantique


De : Lionelcrusoe Envoyé : 23/12/2006 14:30
Le vieux Gringo, Carlos Fuentes

Un vieil américain franchit la frontière et pénètre dans le Mexique en guerre civile du début du siècle. Que cherche-t'il? Il souhaite mourir sous les balles de Pancho Villa. Il parvient à rejoindre le régiment d'un jeune lieutenant de Pancho Villa, l'occasion d'un face à face trouble convoquant les rapports culturels et politiques toujours difficiles entre les deux nations, l'idéal mexicain érigé contre l'idéal américain.
Que signifie la recherche de cette mort en terre rebelle?
Dans ce récit court mais parfois un peu "longuet", Carlos Fuentes décrit et questionne, d'une écriture baroque, la raison d'être et le devenir de la révolution mexicaine naissante à l'époque des faits relatés.
Toutefois, l'auteur ne m'a pas convaincu. Il propose une trame quelque peu alambiquée sans toutefois apporter des réponses donnant à réfléchir sur le Mexique révolutionnaire dont le Mexique d'aujourd'hui est, dans ses défauts, ses luttes, et ses aspirations, le prolongement.

note: 3/5
gallo
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Carlos FUENTES (Mexique) Empty "L'Instinct d'Inez"

Message  Invité Mer 6 Mai 2009 - 19:04

Invité est Fanyoun

Quatrième de couverture :


"Londres, 1940. Le célèvre chef d'orchestre français Gabriel Atlan-Ferra monte La Dammation de Faust d'Hector Berlioz. Il rencontre une jeune cantatrice mexicaine, Inés, qui deviendra Inez Prada. Passion impossible qui ne connaître que deux autres rencontres., lors de deux représentations de Faust où Inez est habitée par un autre personnage, une femme ayant vécu à l'aube de l'humanité, peu avant les grandes glaciations, et dont le destin sera tragique. C'est cette femme qui découvre le chant comme nécessité pour exprimer ses sentiments.
Deux histoires se nouent ainsi autour d'une conception du temps : le passé est un futur et le futur un éternel retour dans la spirale infinie de la Création permanente à partir du chaos de l'origine, symbolisé parle finale de La Damnation de Faust.

Dans L'instinct d'Inez, Carlos Fuentes revient à l'une de ses meilleures veines : celle du mystère des êtres dont l'essence profonde excède leur propre histoire, pour entre dans la chaîne multiple de l'histoire de l'humanité".

Editions Gallimard, Collection Folio - Mars 2005.
ISBN : 978-2-070-306-336
197 pages - 22 Euros.


Mon avis :

Roman composé de deux histoires avec pour chacune un style différent.

Gabriel Atlan-Ferrera est chef d'orchestre et compositeur. Son imaginaire l'entraîne à 93 ans à une longue réflexion sur l'héritage et surtout sur sa liaison avec la diva Inez Prada. L'avenir est pour lui la mort, mais son passé est Inez et l'amour impossible (et oui, encore !!!) qu'ils ont partagé, Inez représente l'éternité. Histoire développée sur une quarantaine d'années. Ceci est la première histoire.
La seconde est très différente de la première. Elle est également tragique car amour (incestueux ou pas ?) et elle se passe dans l'ère des grandes glaciations avec grotte, vie tribale, parricide, fratricide.... Inez est rattrapée par ses ancêtres.

Pour être plus claire, je vais vous dire ce que je crois avec nuance avoir compris... ce n'est pas gagné !!! Je me lance :

C'est un roman relativement court (197 pages) et Fuentes a fusionné ces deux histoires, disparates à première vue. Différentes car la narration change comme une rupture de style et cela m'a quelque peu déconcertée. Je me suis aussi posée la question de la symbolique du fameux sceau de cristal et j'en ai déduit que c'est peut-être le lien entre espace et temps, entre mysticisme et réalité. La connexion est l'oeuvre de Berlioz La Damnation de Faust et les paroles chantées par le Démon dans les choeurs qui définit presque la relation entre Inez et Gabriel.

Je n'ai trouvé aucune virtuosité à ce roman ou peut-être il y en avait-il trop pour que je l'apprécie vraiment. Les méthaphores et allégories m'ont quelque peu échappé. Il y en avait beaucoup. beaucoup trop.

C'est un grand roman d'amour, d'amour rarement comblé, différé, à la recherche d'une pureté originelle, animale, soudain, explosif et cependant délivré à la damnation : "Je n'ai pas pêché, vous les anges, vous le savez, vous m'emportez au paradis à contrecoeur, mais vous ne pouvez qu'accepter ma joie sensuelle dans les bras de mon amant" (Cf : site "La république des lettres"). Cette phrase qui ne m'a pas sauté aux yeux pendant ma lecture, je la trouve magnifique et elle m'interpelle maintenant intimement.

J'avais acheté après avoir cherché dans quatre librairies L'instinct d'Inez sans succès, Les années avec Laura Diaz à défaut. Une cinquième librairie se trouvant sur mon chemin, j'y suis entrée et là, une pile de L'instinct d'Inez s'y trouvait. Je crois que mon premier achat m'aurait davantage plu. Comme je ne veux pas rester en froid avec Fuentes qui, outre ses talents d'écrivains, est un homme engagé politiquement, je vais laisser passer un peu de temps et lire Ma vie avec Laura Diaz et si, sait-on jamais, un Docteur es Lettres passe dans le coin, qu'il me fasse signe. Je crois que, comme pour L'enfer de Dante, un cours magistral s'impose, tout au moins en ce qui me concerne.

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Message  Cyrielle Lun 22 Juin 2009 - 16:49

Brillant

Nouvelle de 35 pages
Edition Gallimard Gibert Joseph

Caroline, veuve, accouche de son fils Brillant, qui a une particularité, il a comme un voile brillant sur sa peau. Elle l'isole du monde durant ses huit premières années mais la veille de son huitième anniversaire tout bascule.

Mon avis: 4,5/5 Difficile de donner une note pour un texte de 35 pages mais j'ai vraiment été captivée par cette histoire fantastique. La fin est vraiment surprenante j'en reste encore coi. C'est en tout cas une très bonne ouverture à l'oeuvre de Carlos Fuentes, j'ai La Mort d'Artémio Cruz dans ma PAL, cette nouvelle m'a donner une grande envie de le lire prochainement.

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Message  géromino Mer 14 Avr 2021 - 20:37

"Le vieux gringo"  folio 1990  280 pages
                             Carlos FUENTES (Mexique) OIP.GQ0V3alG71hhPZJsOviRMgAAAA?w=197&h=316&c=7&o=5&pid=1
                     Ambrose Bierce était un journaliste et écrivain américain, auteur de nouvelles, (quelques unes réputées, à ce qu'on dit). En 1914, à plus de 70 ans, il passe la frontière mexicaine, alors que le pays est en pleine révolution. On n'entendra plus parler de lui. Sa mort est un mystère.
                      Carlos Fuentes s'empare de cette énigme pour imaginer la fin de l'écrivain. Avant tout, il est nécessaire de lire la note explicative rédigée par la traductrice en début de livre. Céline Zins prévient le lecteur des modalités convenues entre elle et Carlos Fuentes: de nombreux passages et citations tirés des écrits d'Ambrose Pierce apparaissent tout au long du livre, mais pour un souci de fluidité de lecture, on ne trouvera aucun rappel en bas de pages ou explications. Ah...
                      Le roman se passe donc au moment de la révolution mexicaine. Bierce, qui déclare à qui veut l'entendre qu'il est venu "chercher la mort", rejoint, dans l'ouest du Mexique, un groupe révolutionnaire sous les ordres du général Arroyo. Il y fait la rencontre d'Harriet Winslow, une jeune préceptrice américaine, venue enseigner l'anglais dans une hacienda, que les rebelles viennent d'incendier. S'ensuit un développement alambiqué et plutôt obscur sur une relation entre Bierce, Arroyo et Harriet. Le "vieux gringo" voit Arroyo parfois comme son fils, Harriet comme sa fille mais aussi comme son amante. Bref, on s'y perd! 
                       Oui, Pancho Villa fera une apparition, mais vers la fin. Je pensais que le légendaire révolutionnaire aurait apporté un semblant de crédibilité à l'histoire. Ce qui n'a pas été le cas; et qui m'a décidé à cesser la poursuite de cette lecture qui ne menait à rien et dans laquelle je ne trouvais aucun ressort plausible. 
                       Donc, Ambrose Bierce est bien mort. Et selon Carlos Fuentes, deux fois même! Si on se remémore l'avertissement de la traductrice, Fuentes a suivi un schéma d'écriture où il intercale des passages tirés des textes de Bierce. Passages qui pourraient clarifier bien des circonstances ou nous apprendre des choses sur l'histoire de Bierce. Malheureusement, le lecteur n'a pas à sa disposition ces "clés" qui permettraient de saisir la profondeur des propos de l'auteur. 
                      Cette lecture n'a pourtant pas été vaine, elle m'a permis de découvrir un écrivain, Ambrose Bierce, certainement tombé en désuétude, mais qui titille ma curiosité!! A suivre. 


Note: 2/5


                        

_________________
                                                                                                                                                                              

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