Annie DULONG (Québec)

Annie Dulong


Onze

Récits entremêlés de plusieurs personnages au cœur ou près des événements du 11-09-2001. Le roman débute tôt le matin, se concentre sur l’avant-midi, mais inclut aussi quelques scènes dans les jours et les semaines qui suivirent. On vit le drame de ceux qui peuvent descendre, ceux qui ne le peuvent pas, ceux qui savent des proches en haut, ceux qui sont tout juste en bas. Le point de vue de chacun des narrateurs offre différentes perspectives, par exemple l’ironie de mourir parce qu’on est arrivé quinze minute en avance ce matin-là, ou d’avoir dû retourner dans la tour pour réparer un ascenseur récalcitrant.

L’auteur a étudié l’imaginaire du onze septembre dans la littérature grâce à une bourse postdoctorale à New York. Au début, j’ai eu l’impression que ce livre n’apportait rien, car il racontait des histoires que nous avions déjà entendus dans les mois qui ont suivi cet événement. Je croyais que ce pourrait être une bonne introduction pour les jeunes qui ne l’ont pas vécu, mais pour les autres… Sauf que je n’ai pas réussi à lâcher le livre. Je voulais aussi le terminer rapidement parce que les scènes sont difficiles (pas gore, mais l’imagination fait quand même son travail). J’ai finalement accroché au livre, justement parce qu’il condense plusieurs récit-types de cet avant-midi, par exemple la difficulté de descendre tous ces étages par les escaliers de secours. La bémol : on se perd un peu parmi les différents personnages, car, c’est probablement voulu pour illustrer la confusion, ils ont des noms semblables : Mabel, Maya, Mary, Makim, Phil, Paul, Peter… Mais je n’ai pas trop fait attention, je me suis laissé porté par le mouvement et je n’ai pas trop perdu des histoires.

4,5/5

le réaliste-romantique