Régine FRYDMAN (France/Pologne)
3 participants
Page 1 sur 1
Régine FRYDMAN (France/Pologne)
J'avais huit ans dans le ghetto de Varsovie de Régine Frydman
Tallandier / 247 pages
Présentation de l'éditeur :
"Il y avait des individus qui se débrouillaient, qui risquaient leur vie pour leurs familles, pour leurs enfants. Certains habitants du ghetto étaient d'un courage incroyable, et très inventifs. Mes parents étaient de ceux-là, ils se battaient sans jamais penser à la mort qui leur était destinée" - Régine Frydman. Régine Frydman est une enfant du ghetto de Varsovie qui a, par miracle, échappé à la mort. Elle a huit ans en 1940 quand les Allemands décident d'enfermer 450 000 Juifs dans une enclave de cinq hectares, où ils vont être parqués et broyés à mort en l'espace de trois ans. Régine n'aurait pas survécu si son père Abram Apelkir n'avait pas bravé le danger, risqué sa vie en sortant du ghetto pour trouver de la nourriture, caché sa famille chez des amis polonais en plein centre-ville et à la campagne, et même chez des religieuses. Régine Frydman mêle son récit à celui de son père. A deux, ils livrent un témoignage bouleversant des terribles événements dont ils ont été les témoins, les cadavres qui s'entassent sur les trottoirs, les descentes éclairs de la police allemande, les fusillades dans la rue, les enfants qui se battent pour un quignon de pain, les marches dans la neige pour échapper aux rafles et à la déportation, et enfin la joie de retrouver la liberté grâce aux troupes russes. Un document rare.
Récit témoignage absolument passionnant malgré une quatrième de couverture et un titre plutôt mensonger. Du moins laissant imaginer aux lecteurs que le récit principal sera celui de Régine Frydman, enfant pendant la guerre or c'est plutôt autour du témoignage de son père que se construit le récit. Les interventions de Régine Frydman se limitant à quelques lignes de temps à autres, toujours bien intégrés et très intéressantes certes, elle apporte au récit de son père ses souvenirs d' enfant donnant aux situations une vision différentes, j'ai regretté que ses interventions soit si rare.
Peut-être souhaitait-elle ainsi respecter le témoignage de son père.
Ce livre est le témoignage d' une personne dont le métier n'est pas d'écrire, l' écriture et le style sont plutôt neutres voire laborieux, peu littéraire, et pourtant on est pris par le récit de cet homme sans pouvoir reposer notre volume. Sous ses yeux, on découvre le ghetto de Varsovie tel que lui et sa famille l' on vécu, à la fois prison et refuge.
Cette lecture nous rappelle que si chaque témoignage de civil est unique (quelles que soient les guerres), que si chaque vie est différente le combat de ses hommes, de ses femmes comme des enfants est resté le même, survivre...
Tallandier / 247 pages
Présentation de l'éditeur :
"Il y avait des individus qui se débrouillaient, qui risquaient leur vie pour leurs familles, pour leurs enfants. Certains habitants du ghetto étaient d'un courage incroyable, et très inventifs. Mes parents étaient de ceux-là, ils se battaient sans jamais penser à la mort qui leur était destinée" - Régine Frydman. Régine Frydman est une enfant du ghetto de Varsovie qui a, par miracle, échappé à la mort. Elle a huit ans en 1940 quand les Allemands décident d'enfermer 450 000 Juifs dans une enclave de cinq hectares, où ils vont être parqués et broyés à mort en l'espace de trois ans. Régine n'aurait pas survécu si son père Abram Apelkir n'avait pas bravé le danger, risqué sa vie en sortant du ghetto pour trouver de la nourriture, caché sa famille chez des amis polonais en plein centre-ville et à la campagne, et même chez des religieuses. Régine Frydman mêle son récit à celui de son père. A deux, ils livrent un témoignage bouleversant des terribles événements dont ils ont été les témoins, les cadavres qui s'entassent sur les trottoirs, les descentes éclairs de la police allemande, les fusillades dans la rue, les enfants qui se battent pour un quignon de pain, les marches dans la neige pour échapper aux rafles et à la déportation, et enfin la joie de retrouver la liberté grâce aux troupes russes. Un document rare.
Récit témoignage absolument passionnant malgré une quatrième de couverture et un titre plutôt mensonger. Du moins laissant imaginer aux lecteurs que le récit principal sera celui de Régine Frydman, enfant pendant la guerre or c'est plutôt autour du témoignage de son père que se construit le récit. Les interventions de Régine Frydman se limitant à quelques lignes de temps à autres, toujours bien intégrés et très intéressantes certes, elle apporte au récit de son père ses souvenirs d' enfant donnant aux situations une vision différentes, j'ai regretté que ses interventions soit si rare.
Peut-être souhaitait-elle ainsi respecter le témoignage de son père.
Ce livre est le témoignage d' une personne dont le métier n'est pas d'écrire, l' écriture et le style sont plutôt neutres voire laborieux, peu littéraire, et pourtant on est pris par le récit de cet homme sans pouvoir reposer notre volume. Sous ses yeux, on découvre le ghetto de Varsovie tel que lui et sa famille l' on vécu, à la fois prison et refuge.
Cette lecture nous rappelle que si chaque témoignage de civil est unique (quelles que soient les guerres), que si chaque vie est différente le combat de ses hommes, de ses femmes comme des enfants est resté le même, survivre...
4,5/5
_________________
Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Régine FRYDMAN (France/Pologne)
Tu me donnes envie de découvrir ce livre.
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7157
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Régine FRYDMAN (France/Pologne)
Je viens de finir ce récit. Que dire de plus que n'a déjà dit Lacazavent?
Le style de l'écriture très simple, en fait la mise par écrit d'un langage parlé rend ce témoignage encore plus poignant je trouve.
En lisant ces pages je me suis souvent demandée où et comment les parents de Régine Frydman ont puisé cette force, ce courage pour survivre durant cette période horrible. Face à l'adversité et à des situations qui semblaient désespérées ils se sont comportés comme de véritables héros.
Merci Lacazavent pour ce prêt.....
Ma note 4/5
Le style de l'écriture très simple, en fait la mise par écrit d'un langage parlé rend ce témoignage encore plus poignant je trouve.
En lisant ces pages je me suis souvent demandée où et comment les parents de Régine Frydman ont puisé cette force, ce courage pour survivre durant cette période horrible. Face à l'adversité et à des situations qui semblaient désespérées ils se sont comportés comme de véritables héros.
Merci Lacazavent pour ce prêt.....
Ma note 4/5
Re: Régine FRYDMAN (France/Pologne)
Je réalise que je n'ai pas posté ma critique!
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7157
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Régine FRYDMAN (France/Pologne)
J’AVAIS HUIT ANS DANS LE GHETTO DE VARSOVIE
Régine Frydman
Tallandier – 2011 -
Tout d’abord le titre est en décalage avec le contenu du livre. Malgré les explications placées au début du livre, il s’agit essentiellement des souvenirs du père de Régine Frydman, ponctués et enrichis de quelques propos de Régine elle-même, ces propos sont bien différenciés dans l’édition par des caractères d’imprimerie en italique
Ceci n’enlève rien à la force du témoignage écrit par Abram Apelkir. Le livre raconte sa vie.
Avant la guerre, il fit déjà preuve de beaucoup d’ingéniosité pour que sa famille ait une vie confortable. Cet esprit de débrouillardise a permis par la suite à sa famille et à lui-même de survivre dans des conditions improbables. Son courage et son imagination lui donnèrent les moyens de nourrir sa femme et à ses filles lorsque les autorités allemandes décidèrent de rassembler tant de juifs dans l’enclave du ghetto, de les mettre aussi à l’abri dans la mesure du possible d’une déportation sans retour, d’ échapper à plusieurs emprisonnements. Pendant trois années la famille de Régine survit dans le ghetto, puis séparée, « abandonne » même leur plus jeune fille Nathalie en la confiant à des étrangers et, ensuite, à une congrégation de religieuses catholiques pour qu’elle échappe à la mort.
Abram Apelkir donne un témoignage poignant de la vie complètement déshumanisée qui était faite aux juifs de Pologne, en particulier à Varsovie. Il parle des cadavres dans les rues et sur les charrettes, des rafles, des fusillades impromptues et du comportement de la police allemande, des enfants qui se battent pour un quignon de pain.
Cette vie dramatique est écrite simplement, ce qui rend ce document encore plus bouleversant parce qu’il échappe à la barrière d’une écriture plus travaillée. C’est un document important qui rend compte de cette terrible page d’ histoire.
Merci Lacazavent du prêt de ce livre. Comme tu le dis, c'est un témoignage, unique, donc, mais il rejoint aussi l'horreur universellement vécue par les populations prises au milieu des conflits.
Note : 4,5/5
Régine Frydman
Tallandier – 2011 -
Tout d’abord le titre est en décalage avec le contenu du livre. Malgré les explications placées au début du livre, il s’agit essentiellement des souvenirs du père de Régine Frydman, ponctués et enrichis de quelques propos de Régine elle-même, ces propos sont bien différenciés dans l’édition par des caractères d’imprimerie en italique
Ceci n’enlève rien à la force du témoignage écrit par Abram Apelkir. Le livre raconte sa vie.
Avant la guerre, il fit déjà preuve de beaucoup d’ingéniosité pour que sa famille ait une vie confortable. Cet esprit de débrouillardise a permis par la suite à sa famille et à lui-même de survivre dans des conditions improbables. Son courage et son imagination lui donnèrent les moyens de nourrir sa femme et à ses filles lorsque les autorités allemandes décidèrent de rassembler tant de juifs dans l’enclave du ghetto, de les mettre aussi à l’abri dans la mesure du possible d’une déportation sans retour, d’ échapper à plusieurs emprisonnements. Pendant trois années la famille de Régine survit dans le ghetto, puis séparée, « abandonne » même leur plus jeune fille Nathalie en la confiant à des étrangers et, ensuite, à une congrégation de religieuses catholiques pour qu’elle échappe à la mort.
Abram Apelkir donne un témoignage poignant de la vie complètement déshumanisée qui était faite aux juifs de Pologne, en particulier à Varsovie. Il parle des cadavres dans les rues et sur les charrettes, des rafles, des fusillades impromptues et du comportement de la police allemande, des enfants qui se battent pour un quignon de pain.
Cette vie dramatique est écrite simplement, ce qui rend ce document encore plus bouleversant parce qu’il échappe à la barrière d’une écriture plus travaillée. C’est un document important qui rend compte de cette terrible page d’ histoire.
Merci Lacazavent du prêt de ce livre. Comme tu le dis, c'est un témoignage, unique, donc, mais il rejoint aussi l'horreur universellement vécue par les populations prises au milieu des conflits.
Note : 4,5/5
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7157
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Sujets similaires
» Sarah FRYDMAN (France)
» René FRYDMAN (France)
» Régine DEFORGES (France)
» Régine PERNOUD (France)
» Régine VANDAMME (Belgique)
» René FRYDMAN (France)
» Régine DEFORGES (France)
» Régine PERNOUD (France)
» Régine VANDAMME (Belgique)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|