Aharon APPELFELD (Israël)

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Message  Mousseline Dim 26 Oct 2008 - 4:50

De : Sahkti1 (Message d'origine) Envoyé : 2006-06-19 09:21

Histoire d'une vie, Aharon APPELFELD
Editions de l'Olivier, ISBN 2879294398

Comment expliquer avec les mots justes ce que j'ai ressenti à la lecture de cette "Histoire d'une vie", celle d'Appelfeld.
Un certain malaise, c'est clair. Tout d'abord parce qu'il existe bien ancré chez moi (et chez d'autres, je sais) un puissant sentiment d'incompréhension et de colère face à cette situation sournoise qui s'est mise en place dès les années 1936-1938 dans l'Europe de l'est, face à ces ghettos qui se sont installés sous l'oeil impassible d'un tas de gouvernements, face à cette politique d'extermination et d'exil qui a rapidement révélé son vrai visage. Cela me bloque très vite, je dois d'abord surmonter la puissance de ma colère pour avancer dans le récit.

Ensuite, et c'est lié à cette révolte ressentie à laquelle je viens de faire référence, parce que je suis abasourdie par la douceur et la sagesse qui se dégagent des lignes de Aharon Appelfeld. Peu de colère. Sans doute a-t-il appris à vivre avec cette rage et à la contenir, au fil des années, mais comment est-ce possible après avoir vécu tant d'humiliations? Pas de rancoeur ou de rancune, simplement de l'amertume pour ces années perdues et tous ses proches disparus. Un manque flagrant, celui de ses parents, mais le tout est narré avec une telle douceur de vivre que c'est impressionnant et j'avoue que ça m'a dérangée par moments. J'étais traversée par le dégoût face à certaines scènes (l'enclos Keffer par exemple ou ce convoi d'enfants qu'on embarqua dans un train sous le regard terrorisé des femmes du village), partagée entre l'émotion de la tristesse et un certain désir de vengeance, même par procuration. Mais vengeance de quoi? Je n'ai rien connu de tout cela, rien vécu, il existe un fossé infranchissable qui est et demeurera toujours, celui de l'expérience. C'est sans doute cela qui fait toute la différence et permet à Appelfeld de déployer autant de trésors de douceur et de philosophie. Il l'a vécu, il sait comment faire pour tenter d'échapper à la douleur de ses souvenirs ou apprivoiser sa mémoire. Sur ce point, le livre regorge de beaux passages sur le silence, son prix et sa force, sur ces mots avec lesquels il faut compter pour continuer à vivre, ce qu'on veut dire et ce qu'on préfère taire.
C'est, au-delà de l'importance d'un tel témoignage, une belle leçon de tolérance vis-à-vis de soi-même et un pas décisif dans la quête de la maturité.

Ma note: 4,5/5





De : Sahkti1 Envoyé : 2006-06-19 09:21

L'amour, soudain, de Aharon APPELFELD
Editions de L'Olivier, ISBN 287929438X

Le mot "soudain" dans le titre m'a paru étonnant lorsque j'ai refermé le livre. Il y est question d'amour, énormément, tout au long des pages. Amour entre deux êtres, amour entre des parents et leurs enfants ou l'inverse, de l'amour partout tout le temps et le plus beau qui soit, celui ressenti envers ses morts.
Mais la soudaineté...je ne sais pas. Tout arrive lentement, l'exorcisme du passé se produit en douceur, Irena et Ernest s'apprivoisent par petits gestes et mots silencieux... Il règne une impression de douce torpeur et en même temps une violence dévastatrice qui coule dans le sang de ces deux personnages. Chacun a une vision différente de l'héritage spirituel parental. Irena cultive l'immobilisme dans la maison des siens et vit aux côtés de ses parents défunts dont la présence se fait sentir à chaque instant. Ernest s'interroge sur ce qu'il a longtemps pris pour un manque d'amour de la part de ses parents et qui était surtout une forme d'impuissance à communiquer, à transmettre le lourd passé d'une famille décimée par l'Histoire.
Encore une fois ce silence face à l'horreur et l'apprentissage en douceur, à petites doses, comme si l'esprit conscient des tourments qu'il contient avait peur de s'effrayer lui-même en les contant au grand jour. Irena apprend à dépasser ses craintes en buvant les paroles effrayantes d'Ernest. Ce dernier construit un nouvel univers autour de ses morts (ses parents mais aussi son passé, sa jeunesse communiste, ses proches disparus, ses manuscrits, sa vie qui s'en va battue par la maladie...), il le transmet à Irena.

Magnifique partage entre deux êtres meurtris qui survivent l'un par l'autre dans la jungle des souvenirs. Et puis cette force qui me transporte, celle d'arriver à accepter son passé, de vivre avec lui et les fragments qu'il a déposés dans notre corps et notre tête. De vivre avec ces fantômes qui cohabitent en permanence avec nous, qu'ils soient de chair ou de pensées, d'apprendre à les aimer autrement, d'en devenir dépendants tout en gardant son autonomie. Ou l'inverse peut-être. S'en défaire tout en ne les tuant pas. Tâche ingrate qu'Appelfeld aborde avec beaucoup de sensibilité.

Ma note: 4,5/5




De : Shan_Ze Envoyé : 2006-09-22 09:08

Tsili de Aharon Appelfeld

(Éditions Points - 158 pages)

Tsili Kraus est la dernière d'une famille nombreuse d'Europe centrale (La Roumanie ?). Elle a douze ans quand la guerre éclate dans son village en 1942. Méprisée par ses parents pour sa simplicité, elle est abandonnée par les siens, pour garder la maison, lorsque ceux-ci s’enfuient pour échapper à la haine anti-juive. Elle survivra en travaillant dans des conditions exécrables en se faisant passer pour un des filles de Maria, femme méprisée du village. Elle va alors rencontrer Marek, un évadé de camp qui a laissé derrière lui sa femme et ses enfants. Ils vont s’aimer mais le destin va de nouveau frapper…

J’ai suivi le chemin d’un œil admiratif qu’elle a fait pour parvenir à se construire : malgré sa perception du monde, elle parvient à s'inventer une nouvelle identité. J’ai été touché par ces questions posées, soit par Tsili, soit par les autres survivants qu’elle rencontre. Elles ressortent par leur spontanéité et leur simplicité dans un contexte assez difficile. Triste aussi par l’ambiance qui ressort des lignes à travers la guerre en arrière-plan et ses souvenirs en flash-back. Roman de guerre assez noir, éclairé seulement par la présence de Marek. Aharon Appelfeld a écrit d’autres romans dont Histoire d’une vie, un récit autobiographique. Je lirais bien ses autres romans !

Note : 4/5




De : Sahkti1 Envoyé : 2007-11-13 16:50

Aharon APPELFELD, Badenheim 1939

Aharon Appelfeld, je l'ai découvert grâce à une amie très sensible à la Shoah et j'ai été touchée par sa grande sensibilité mais aussi cette maturité si forte dans chaqun de ses textes. Alors que je ne ressentais que rage et colère, il soufflait l'apaisement et la sérénité, voire de la résignation lucide sur ce monde qui est le nôtre. De quoi faire naître en moi pour lui un profond respect.
De dignité et de respect, il en est encore question cette fois. Car Appelfeld retourne une fois de plus la question dans tous les sens: comment raconter la Shoah? Comment l'écrire, après l'avoir vécue?
Badenheim 1939 a été rédigé fin des années 1970; c'est l'histoire des démons qui ont envahi l'Europe dès la fin des années trente. Le récit se déroule dans une station autrichienne, après un hiver rude et l'arrivée des beaux jours. On dirait que tout va bien et pourtant, certains sentent qu'un bouleversement va se produire.
Appelfeld décrit avec minutie cette lente montée de la peur et des tensions, le lecteur finit par lui-même les ressentir. Tous les rouages sont mis en place pour que la traque des Juifs commence. On devine la suite, affreuse, révoltante, injuste.

Que d'émotions ressenties en refermant ce magnifique livre, un de plus, de Aharon Appelfeld! Quelle sagesse chez cet homme et en même temps, on devine le désarroi, le sentiment d'impuissance.
En narrant la vie de cette station ordinairement calme qui va se retrouver plongée dans l'horreur, l'auteur fait prendre cruellement conscience de l'absurdité de tous ces actes ignobles qui ont été commis; le contraste entre la quiétude estivale et les horreurs qui se profilent est là, palpable.
C'est à lire!
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Message  Lacazavent Mar 3 Fév 2009 - 16:58

Aharon Appelfeld – Katerina
Points/224 pages



Voici près de soixante ans que Katerina, une simple paysanne chrétienne n'est plus revenue dans son village natal d'Ukraine. Ce retour est l'occasion pour elle de se remémorer sa jeunesse, dans les années précédent la seconde guerre mondiale du temps où elle servait chez des Juifs. C’est là qu’elle s’ouvrit au monde, cruel et magnifique, et découvrit la chaleur d’un foyer. Avant de vivre impuissante l'horreur de la Shoah.


C'est un livre dépaysant, écrit dans une langue qui ne cherche jamais à s'encombrer de fioritures. J'ai beaucoup apprécié la manière simple et sensible avec laquelle l'auteur a peint son héroïne ses petits travers, ses envies, sa façon d'envisager la vie. Tous nous vient peu à peu, on apprend à la connaître en la regardant vivre.
Cependant, j'ai été quelques peu déçu par le thème général du roman, la vie de Katerina est certes intéressante mais je m'attendais à ce que l'idée présenté en quatrième de couverture celle d'un témoin impuissant face à la Shoah fusse plus développé malheureusement pour moi Appelfeld n'aborde que très très peu cette période, il préfère à cela développer les attachements éprouvé par Katerina face à une culture et une tradition juive qui n'est à l'origine pas la sienne. Mais ces attachements sont si important dans la vie de Katerina qu'on en prend très vite la mesure ...et très vite, je me suis lassée de me les voir réexpliqué et réexpliqué sans fin comme si je n'avais lu qu 'une courte boucle en revenant sans cesse au point de départ, réempruntant par la suite toujours le même chemin.
C'est un roman sur la force de l'amitié et de la haine, un plaidoyer pour une meilleur compréhension entre les cultures et l'acceptation de l'autre … 3/5
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Message  Réaliste-romantique Lun 21 Déc 2009 - 1:13

La chambre de Mariana, d'Aharon Appelfeld

Hugo, jeune juif de 11 ans, n’est plus en sécurité dans le ghetto. Le père a déjà été raflé et la déportation s’intensifie. Sa mère le cache alors chez Mariana, une prostituée qu’elle a aidée par le passé, tandis qu’elle-même cherchera une autre cachette. Le jeune garçon, obligé de vivre dans le réduit, à la merci du bon vouloir de Mariana, découvre un monde nouveau et perd ses anciens repères. Heureusement, il peut « fréquenter » ses parents et amis, car ils viennent le visiter la nuit. Hugo s’attachera à Mariana et découvrira le monde des adultes.

Très bon livre qui traite de l’holocauste sans l’aborder de front. Le point de vue du garçon est rafraichissant, et la guerre est vécue à partir de la chambre et de son réduit. De plus, il s’agit d’une ville située en Roumanie avant la guerre mais après en ce qui est aujourd’hui l’Ukraine, ce qui permet aussi des réflexions sur l’identité nationale.

4,5/5

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Message  Réaliste-romantique Mar 23 Nov 2010 - 18:06

Katerina, d’Aharon Appelfeld

Une jeune ukrainienne miséreuse, en fuite de son village, se retrouve à servir chez des juifs. Ceux-ci sont très mal vus de la population, mais la jeune femme s’y attache. Alors que la persécution des Juifs s’intensifie, Katerina ne renie pas ses concitoyens, mais tente néanmoins d’aider les enfants d’un couple massacré, sans trop de succès. Alors que les pogroms feront rages, elle demeurera fasciner par ce peuple haït mais dont elle ne comprend pas la faute.

Je n’ai pas vraiment beaucoup apprécié ce livre, principalement à cause de l’héroïne qui est semble toujours perdue et sans réflexion. L’histoire est aussi à l’occasion un peu confuse. Je recommande plutôt la Chambre de Marianna.

2,5/5

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Message  Réaliste-romantique Mer 11 Mai 2011 - 1:16

Et la fureur ne s’est pas encore tue, d’Aharon Appelfeld

Un garçon juif et manchot de 17 ans se retrouve dans un camp nazi. Il survit en s’appuyant sur les souvenirs de ses parents, de fervents militants communistes persécutés. Après la libération, il se met au commerce sur le marché noir, ce qui interrompt son retour à la ville natale. Il y prend tellement goût qu’il se retrouve à la tête d’un empire commercial qui parcours toute l’Europe et rayonne même sur les autres continents. Il ne retournera jamais au pays natal, mais, après de nombreuses années, se dirigera plutôt vers Israël, pour y retrouver la foi de se ancêtres, et de l’espoir pour l’avenir.

Le début, d’avant la guerre jusqu’aux années cinquante, est captivant, mais la suite devient ennuyante. Le sujet est la recherche d’une raison de vivre et d’un idéal par les déportés survivants, un thème qui m’apparaît très riche, mais dans ce livre ça ne prend pas, l’auteur tourne autour du pot. La note est une moyenne entre les deux moitiés.

3,5/5

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Message  Réaliste-romantique Mer 3 Sep 2014 - 18:58

Le temps des prodiges

Dans l’Autriche de l‘avant-guerre, un écrivain juif respecté devient la cible d’une campagne antisémite de dénigrement. Ses amis et alliés n’osent se porter à sa défense, il se recroqueville et son couple aussi en souffre. Le narrateur est toutefois Bruno, le fils de douze ans. Le point de vue du livre ne se concentre donc pas sur la grande trame historique, mais plutôt sur les détails du quotidien qui change, sur l’atmosphère qui se corrompt, sur les adultes qui tentent de garder contenance mais dont l’enfant devine le derrière des façades.

Il y a des passages très forts qui font bien sentir le revirement de cette société autrichienne dans laquelle les Juifs, bien intégrés, furent soudainement des indésirables. L’exemple de la famille du narrateur est d’autant plus frappant qu’elle ne se revendiquait pas comme juive et critiquait les Juifs qui avaient des comportements trop stéréotypés ou ostentatoires. Mais dans ce style qui mise sur l’ambiance plutôt que les faits, je me perdais un peu parmi le qui et le quoi. Certains dialogues semblaient se répéter, certains personnages apparaître et disparaitre, et parfois des comportements me semblaient inexplicables (pourquoi toujours prendre les trains la nuit?). C’est donc, au final, une lecture plus que moyenne.

3/5

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Message  Réaliste-romantique Ven 12 Fév 2016 - 23:50

Les partisans

Pendant la deuxième guerre mondiale en Ukraine, un groupe de Juifs s’organisent pour survive et résister, cachés dans la nature. Ils se terrent dans le pays de l’eau ou sur les cimes de montagnes, pour décourager leurs ennemis, mais ils peinent ainsi à survivre au quotidien. Ces partisans, à la différence des résistants, ne profitent pas de l’appui de la population locale et doivent se battre pour se procurer la moindre nourriture. Le groupe va néanmoins affronter les patrouilles ennemies, se procurer des armes et planifier la libération d’autres Juifs dans les ghettos et sur la route des camps.
 
On doit attendre un certain temps avant que le livre ne prenne son souffle. Pendant une centaine de pages, on alterne entre le quotidien des combattants, leurs réflexions sur le judaïsme et leurs souvenirs du passé. Le tout se répète un peu. Au milieu du livre il y a quelques changements qui ont ranimé ma lecture, mais vers la fin, on retrouve une certaine répétition. La note est donc une moyenne entre les passages 3/5 et ceux 4/5.

3,5/5

RR
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Message  Dkois Lun 14 Sep 2020 - 12:53

KATERINA
Aharon APPELFELD
Points 215 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
Katerina, simple paysanne chrétienne, retourne dans son village natal d'Ukraine soixante ans après son départ. Elle se remémore sa jeunesse, dans les années précédant la Seconde Guerre mondiale, du temps où elle servait chez des juifs. C'est là qu'elle s'ouvrit au monde, cruel et magnifique, et découvrit la chaleur d'un foyer. Appelfeld campe un personnage qui a assisté, impuissant, à l'horreur de la Shoah.
 
Mon avis
 
Si pour ce roman, cet avis aboutira, au final, à une note positive je me sens toutefois obliger de le nuancer. C’est toujours avec beaucoup de précautions que les sujets de la Shoah et de la cause Juive sont abordés, tant le sujet est douloureux et que des cicatrices sont régulièrement ré-ouvertes par toute forme d’idéologies néfastes.

Dans ce « Katerina », Aharon Appelfeld défends le peuple Juif de tous les préjugés et clichés dont il est victime. Pour cela il utilise la jeune « Katerina », qui, elle, n’est pas Juive mais dont l’errance amènera à en rencontrer et pour lesquels elle travaillera d’ailleurs. Ses rencontres lui permettront de mesurer combien cette réputation est fallacieuse. Mais quand l’auteur va plus loin, entrant dans une sorte de comparatif des peuples, je me suis senti, en qualité de lecteur, mis au banc des accusés. Erreur d’interprétation de ma part ? Maladresse de l’auteur ? Le fait est qu’une impression de diabolisation, sans discernement, de l’ensemble de « l’autre monde », envers le peuple Juif m’est apparue à travers les lignes. Cela est peut-être dû au fait que l'auteur répète inlassablement son discours à travers les réflexions de Katerina ? Je ne sais pas ...

Ceci dit ce roman tragique est émouvant et en parfaite adéquation avec l’élégante écriture de cet auteur. Je conseille cette lecture, d’une part pour me prouver que mes impressions citées ci-dessus sont peut-être infondées, et d’autre part, parce qu’il permet de découvrir les conditions d’existence des Juifs qui amèneront à la Shoah.
 
Ma note  3 / 5

Dkois

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