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Susanna CLARKE (Royaume-Uni)

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suzanna clarke - Susanna CLARKE (Royaume-Uni) Empty Susanna CLARKE (Royaume-Uni)

Message  Mousseline Lun 10 Nov 2008 - 8:34

De : ElizabethCraig (Message d'origine) Envoyé : 2004-12-01 08:29

Jonathan Strange and Mr Norrell, Ed. Bloomsbury, une de mes révélations de l'année 2004. Un gros livre d'une qualité stylistique exceptionnelle et dotée d'une histoire absolument prenante. La seule restriction que je ferais, si je devais en faire une, serait la lenteur. Ce n'est pas un défaut pour moi, lorsque le rythme est justifié, mais je suppose que ce ne sera pas le cas pour tout le monde. Mais je n'imagine pas que l'on ne puisse pas avoir envie de savoir le fin mot de l'histoire.
Imaginez un peu que Jane AUSTEN ait écrit un roman de fantasy. Vous auriez un livre qui ressemblerait à celui-ci. Bien qu'il soit question de l'histoire de deux magiciens, en Angleterre, nous sommes dans un roman qui reste très "réaliste", ne serait-ce que par la facture dudit roman qui est résolument écrit comme un roman classique (par cette expression j'entends roman de type pré- ou victorien par exemple), ce qui m'a frappée peu à peu. Il y a de l'humour mais un humour plutôt subtile et pince-sans-rire, qui ressemble à s'y méprendre à de l'ironie. Le ton avec lequel est écrite l'histoire donne autant de plaisir que cette dernière.
Le livre est parmi les meilleures ventes d'Amazon.com et les droits ont déjà été achetés pour le cinéma. Je ne suis guère étonnée de ce succès, mérité.
Une traduction française devrait voir le jour en 2005, chez Laffont, me semble-t-il.

www.jonathanstrange.com




De : zaphod_0 Envoyé : 13/12/2005 15:13

Dans ma petite ville, il y a une librairie qui a un petit rayon (une étagère en fait) avec des livres en anglais. Il y a quelques semaines, mon oeil y a été attiré par un gros volume à couverture rouge intitulé « Jonathan Strange & Mr. Norrell » (par Susanna Clarke, Ed. Bloomsbury).
Les quelques critiques glanées sur internet m’ont donné envie de le lire, car elles le comparaient de manière avantageuse à Harry Potter ; et j’ai donc fait cet investissement.

Et en effet, moi qui –je l’avoue, n’ai pas accroché aux livres de JK Rowling, me suis senti beaucoup mieux à l’intérieur de cette histoire.
D’abord, le style est assez intéressant (première différence), car Clarke écrit parfaitement dans un anglais assez « vieux style classique » qui pourrait rappeler des écrivains du 18e ; et ce style convient idéalement au récit et à son cadre historique.
Ensuite, il y a l’histoire, qui parle également de magie, mais avec une approche très différente. Si Rowling revendique pleinement le « merveilleux », Clarke nous présente la magie comme une technique qu’il faut acquérir au prix de longues études et d’énormément de travail. Une science en quelque sorte, qui n’est occulte que parce que difficile d’accès et en cruel manque de pratiquants en ce début de 19e siècle, mais une science acceptée par la société en général, qui a pignon sur rue et à laquelle le gouvernement anglais n’hésitera pas à faire appel en toute transparence dans les guerres Napoléoniennes.

Les deux personnages principaux, Strange et Norrell, vont tenter de rendre ses lettres de noblesse à cette science tombée en désuétude. Ils ont chacun leur personnalité très différente, et Clarke prend le temps de nous en brosser un portrait très détaillé, ainsi que de toute une galerie de personnages secondaires assez bien réalisés.

Quand je dis qu’elle prend le temps, c’est peut-être ma principale critique, car je trouve le récit trop lent, et les nombreuses digressions (sans parler des notes en bas de page) freinent un peu la progression dramatique. Pour l’instant, j’ai interrompu ma lecture aux 2/3 pour lire autre chose, et je ne suis pas trop impatient d’y retourner. Je sais que je le terminerai, toutefois, car j’aime bien l’ambiance créée par Clarke et l’originalité du ton.

Ce livre devrait bientôt paraître en français, et je trouve qu’il mérite un coup d’œil.

Ma note : 3.25/5




De : Houppelande Envoyé : 2007-08-23 09:13

Jonathan Strange et Mr.Norrell
Susanna Clarke
Robert Laffont

Mr. Norrell, après avoir passé la majeure partie de sa vie retiré du monde, décide de redonner à la magie anglaise ses lettres de noblesse. Il aide donc le gouvernement britannique dans la guerre contre la France. Il croit être le seul magicien praticien d'Angletterre, mais arrive un nouveau venu, Jonathan Strange. Au début, ce dernier devient l'élève de Mr.Norrell, mais rapidement il développe ses propres idées sur la magie et sur la manière de la pratiquer, il met donc fin à sa collaboration avec Mr. Norrell.

Très difficile de résumer ce gros livre, ceci raconte bien l'histoire principale, mais en parralèle de nombreux autres personnages vivent des histoires qui sont passionnantes. Le style de ce roman m'a un peu dérouté au début, mais rapidement j'ai été envoûtée. C'est définitivement un roman pour adultes, et non pour enfants. La magie est présente, mais reste toujours dans un cadre historique réel, il ne faut pas s'attendre à voir des tours de magie à chaques pages ou de rencontrer des créatures magiques. Ma seule critique serait que le livre est un peu long, mais il se lit tout de même rapidement, je ne pouvais pas le laisser très longtemps! Vraiment une très bonne découverte, qui vaut l'investissement de temps et d'argent!

4.5/5

Houppelande




De : nilea_itzel Envoyé : 2007-12-19 08:29

Jonathan Strange & Mr Norell

Susanna Clarke, Robert Laffont, 843 pages.

Je ne vais pas revenir sur le résumé, qui a déjà été fait. ;-)

Par contre, pour ce qui est de mon avis : une sensation mitigée.
On trouve à la lecture de ce roman un style d'écriture soigné, c'est écrit avec une ironie et un flegme tout-à-fait britannique, et très typique du 19ème siècle. On a le sentiment que l'auteur baigne dedans, qu'elle respecte les usages et l'étiquette comme si elle était elle-même l'un des protagonistes (par exemple, en introduisant un personnage encore inconnu elle va l'appeller "le gentleman", ce qui à force de répétition donne cet aspect très "guindé" à la lecture. On a l'impression que la rigueur de l'étiquette s'est échappée du livre pour déteindre sur nous). C'est plutôt intéressant et c'est ce qui m'a plu dans ce livre : cette distance glacée et cette indifférence à tout les évènements, oh so british, qui donne l'impression de porter des gants. Le tout avec foisonnement de détails et descriptions méticuleuses des choses les plus incongrues, ce qui donne au final un décalage dans le ton entre la "gravité" de la situation et les réactions "cela est fâcheux" qui en découlent. C'est absolument fascinant pour un peu qu'on soit sensible à cette période historique! Un exemple?

"Il ouvrit le coffret et montra à Stephen un petit doigt blanc.
Ceci parut d'abord un brin inhabituel à Stephen, toutefois sa surprise s'évanouit en un instant ; si on l'avait alors questionné à ce sujet, il eut répondu que les gentlemen transportaient souvent sur eux des coffrets contenant des doigts et que ce n'était là qu'un exemple parmis tant d'autres."

Cela dit.
Dans son ensemble, j'ai trouvé le livre d'un ennui profond. L'histoire décolle à la page 596, ce qui vous l'admettrez, est plutôt longuet.
L'auteure semble déborder d'idées, d'envies, des personnages, elle fait sans cesse référence à tes tas d'anecdotes sous forme de notes en bas de pages, comme si l'univers qu'elle essaie de mettre en place était trop riche pour tenir dans un seul livre et fait sans arrêt des parenthèses. Par ailleurs, je crois que dans son désir d'écrire un roman pour adultes, telle une référence historique respectueuse des usages et de la chronologie, elle fait référence à de nombreux éléments qui noient le profane sous un flot d'informations indigestes, sans se donner la peine de leur fournir des explications (par exemple le fameux Roi Corbeau dont il est question à toutes les pages, est-ce que quelqu'un a compris s'il correspond à une quelconque réalité historique et à quel siècle?). Du coup pour ne pas avoir l'air d'imbéciles on se dit qu'on a du rater un élément important expliquant ceci ou cela, mais au final on se retrouve avec 1000 questions non résolues et autant de points obscurs qu'au départ, si ce n'est plus.
J'imagine que dans son désir d'en faire une saga, on trouvera les réponses aux questions dans les romans suivants, mais je vous avoue direct que je n'aurai pas le courage de les lire.
L'intrigue est finalement un prétexte à un flot de 800 pages de théorie sur la société anglaise au 19ème siècle et propose une théorie sur les réalités magiques de l'époque (j'entends par là : elle a inventé une magie, et toute la théorie, Histoire, chronologie et références qui vont avec, sur fond de chronologie anglaise), mais dans l'absolu il ne se passe rien.

Contrepartie du flegme britannique sus-mentionné qui m'a fait sourire : impossible de s'attacher à qui que ce soit. Tous les évènements et personnages se déroulent dans une parfaite indifférence. Tel personnage meurt en l'espace de 2 pages et ça nous laisse de glace. "comme c'est fâcheux" résume bien l'ensemble des sentiments qu'on éprouve à la lecture des moments les plus dramatiques du roman. Tout passe à travers un filtre d'indifférence, les personnages défilent, avec toujours masse de détails et d'anecdotes qui promettent le meilleur (par exemple la relation épicière-stephen) et disparaissent dans le néant de l'anecdote, comme tout le reste.

J'irai voir le film, parce qu'en film on est obligés de tenir le spectacteur en haleine et de raconter autre chose qu'une liste de références bibliographiques magiques. Je pense qu'au cinéma, il demeurera l'esthétique guindée anglaise, l'ambiance sombre et quelques personnages bien sentis, que je me ferai un plaisir de retrouver.

Au final, ce livre est TROP LONG, trop lent et il ne se passe rien.
Grosse grosse déception.

je donne un 2/5
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suzanna clarke - Susanna CLARKE (Royaume-Uni) Empty Re: Susanna CLARKE (Royaume-Uni)

Message  Lisalor Lun 16 Mar 2009 - 18:08

Jonathan Strange et Mr Norrell de Susanna Clarke
(Livre en poche - 1142 pages)

Mon avis : Je suis bien contente de l'avoir terminé, j'en pouvais plus c'était beaucoup trop long. Je l'ai bien lu jusqu'a à peut prés 700 pages aprés je l'ai lu en diagonale. C'est ce que l'on fait de plus nul dans ce genre de livre.
Grosse deception aussi. J'attendais beaucoup plus de ce livre.
1/5
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