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José SARAMAGO (Portugal)

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José SARAMAGO (Portugal) Empty José SARAMAGO (Portugal)

Message  Invité Mar 2 Déc 2008 - 13:41

Livre du mois de Septembre 2003:
L'aveuglement de José Saramago


Voir toutes les critiques : https://clubdesrats.1fr1.net/livres-du-mois-f43/septembre-2003-l-aveuglement-de-jose-saramago-t1599.htm?highlight=saramago


De : Flo7717 (Message d'origine) Envoyé : 2004-08-02 11:58

Tous les noms
Points / 270 pages

Dans l'administration kafkaïenne de l'état civil, les vivants comme les morts sont des fiches archivées. Employés sans visages, tâches absurdes et répétitives, hiérarchie toute puissante qui brime l'individu, tout participe d'un univers concentrationnaire et déshumanisant, brillamment transcrit par l'auteur portugais qui excelle dans l'art de mêler la réalité à l'invraisemblable. Dans ce monde où l'identité n'a plus de sens, seul M. José, homme sans âge et sans envergure, dont la servilité inspire le mépris, porte un nom. Mais bientôt, alors qu'il évolue en ce lieu placé hors du temps et du cours de la vie, M. José tisse, en secret et presque à son insu, les liens qui le mèneront vers l'extérieur. Sa collection de fiches de renseignements le conduit à s'intéresser à une parfaite inconnue, et peu à peu, à travers cette quête obsessionnelle, M. José part à la découverte de sa propre identité.

Ce livre du Prix Nobel de littérature 98 vaut vraiment le détour. Il mêle habilement regard critique, réflexions métaphysiques et philosophiques (attention rien d’obscur, simplement des pensées qui nous touchent tous), humour et émotions. Un livre complet qui se lit avec grand plaisir, tant le style de Saramago est agréable : il n’y a pas à dire, un livre irréprochable dans son écriture apporte une grande satisfaction de lecture au-delà de l’histoire elle-même. Certes, l’auteur affectionne les très longues phrases. Mais il sait leur donner un rythme adapté à la lecture, avec des respirations bien placées. Et on s’y habitue très facilement au point de ne plus y faire attention. Un livre très riche sur l’identité et la tendance bureaucratique à déshumaniser le monde. On suit les péripéties de M. José avec grand intérêt, aventures qui représentent le réveil de sa conscience au monde, de sa capacité à réfléchir, à prendre du recul et à critiquer le monde tel qu’il est. Un livre à lire, sans aucun doute ! Un livre qui m'a donné envie de lire l'oeuvre complète de Monsieur Saramago.

Ce roman est le second volet d'un triptyque (1er : L'aveuglement / 3ème : La caverne) mais ce regroupement est apparemment d'ordre thématique seulement et les histoires peuvent donc se lire indépendamment les unes des autres.

Note : 5/5 !!!



De : Rotko21 Envoyé : 2004-08-15 14:57

Manuel de peinture et de calligraphie
Seuil

malheureusement la presentation des livres de saramago est rebutante : pas d eparagraphes, ecriture dense, et j'avoue ama honte, que ca me "defrise"! par contre j'ai lu

H, le peintre a mauvaise conscience : sans doute fait-il les portraits de la grande bourgeoisie, mais il se sait mauvais peintre. Aussi, en parallèle avec le portrait officiel de l'industriel S, essaie-t-il, pour lui-même, de faire un deuxième portrait, moins académique. Echec. Il tente alors de trouver sa voie/x personnelle dans une écriture qui serait une forme d'autobiographie, si au moins il réussissait à trouver son identité et son ton propre.

Il y a dans ce début de roman de petites comédies mondaines savoureuses, mais qui montrent l'impossibilité de H à découvrir la personnalité d'autrui, qu'il s'agisse de ses modèles-clients ou de ses amis personnels. Par la suite, les exercices d'écriture de H sont maladroits, et les voyages artistiques relatés ont un côté guide michelin qui hérisse. Le lecteur doit persévérer ! Car l'écriture malhabile débouchera sans doute sur la calligraphie, cette union du mot et du dessin qui touche l'essence de l'être.

Effectivement une circonstance extérieure inattendue va épanouir les recherches artistique et personnelle de H, lui permettant de "soulever le couvercle" du monde clos dans lequel il avait vécu trop longtemps confiné. Le propos du livre apparait alors clairement : H accouche de lui-même (d'où les allusions à Socrate), découvre autrui et la société toute entière. Ce livre a été publié en 1983. Saramago a reçu le prix Nobel en 1998.

Note : 4,25/5



De : melodie74 Envoyé : 2004-10-31 18:58

Saramago, José (1992) Histoire du siège de Lisbonne (v.o. História do Cerco de Lisboa, 1989), 319 pages.

Tambours et trompettes s'il vous plaît, j'ai FINALEMENT terminé le livre et je me sens tellement légère et soulagée...Non que ce fût une terrible lecture, c'est que Saramago ne rend jamais les choses aisées...Il les complique même pas son écriture, son arrangement des paragraphes, etc. Chapeau à la traductrice, Geneviève Leibrich, qui traduit les romans de Saramago.

L'histoire de ce roman est absolument géniale à mon avis. Raimundo Silva est un homme dans la quarantaine, célibataire, correcteur d'expérience. Du jour au lendemain, folie passagère peut-être, en corrigeant un texte concernant le siège de Lisbonne, il décide de changer un oui par un non! Alors qu'il est reconnu que les croisés aidèrent les Portugais à conquérir Lisbonne qui est sous le pouvoir des Maures, Raimundo Silva change une phrase clé qui devient alors "Non, les croisés n'aideront pas les Portugais à conquérir Lisbonne". Personne ne s'aperçoit de "l'erreur" avant l'impression du livre et de là s'ensuit une deuxième folie...La nouvelle chef d'équipe engagée pour "surveiller" les correcteurs demande à Raimundo de ré-écrire l'histoire de Lisbonne avec la même fin, évidemment (i.e. les Portugais réussissent à s'emparer de Lisbonne), mais sans l'aide des croisés, soit en acceptant ce nouveau NON que le correcteur avait introduit. Et il le fait (il tombe en amour par le fait même avec la jolie Maria Silvia) et réussit...

Mon avis : une histoire super originale, mais dure à suivre. Il faut être énormément attentif et concentré. L'auteur saute aussi entre des chapitres qui concernent Raimundo et tout ce qui l'entoure, qui eux sont très, très bien, mais il y aussi des chapitres entiers sur la nouvelle histoire que Raimundo invente concernant la prise de Lisbonne et ces chapitres, à mon avis, étaient longs et un peu barbants. Si je connaissais très bien l'histoire du Portugal, je le verrais sûrement d'une autre manière, car c'est évident que Saramago a écrit ce livre pour les Portugais avant tout, pour les faire sourire, les faire rager, on ne sait trop, mais il reprend un fait reconnu de tous et le déforme. C'est un peu comme si on inventait une histoire du Québec où la bataille des Plaines d'Abraham aurait été remporté par les Français

L'histoire d'amour qui se déroule en parallèle est aussi très touchante. On a ici affaire à deux personnes matures, qui ont vécu et ont été déçues, mais qui retrouvent ces jolis sentiments qui selon eux ne sont que pour les jeunes. Très beau. Une histoire géniale mais qui en demande beaucoup, peut-être trop, au lecteur.

Ma note : 3.5/5



De : Flo7717 Envoyé : 2005-05-11 10:25

La caverne
Points Seuil / 384 pages

Cipriano Algor est potier, comme le furent ses ancêtres. Marta, sa fille, l’aide à la poterie, tandis que son gendre, Marçal, est garde au Centre, un énorme centre commercial et de loisirs. Le Centre est également le client unique de la poterie. Or il décide un jour de ne plus traiter avec elle car ses produits sont démodés et n’intéressent plus personne…

Troisième et dernier volet du triptyque commencé avec L’aveuglement et poursuivi avec Tous les noms, La caverne est une histoire particulièrement symbolique. Mais, bien que le fond soit intéressant, la forme m’a vraiment pesé. J’ai beau apprécié le style tortueux et les longues phrases de Saramago, ce roman m’a paru indigeste. Trop de digressions sans fin (et parfois sans grand intérêt) finissent par noyer l’intrigue et rebuter. Pourtant Saramago semble se régaler à créer des correspondances entre le monde ancien et le monde actuel, entre des figurines en argile et des humains déboussolés par la perte de sens de l’univers. Il nous entraîne dans une critique du monde consumériste bien vue et sans clichés. Si l’on s’en tient au fond, on ne peut qu’applaudir car il est sans conteste brillant. Mais la forme, dans sa lourdeur, vient gâcher l’histoire. Dommage…

3/5



De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 2005-05-29 22:48

Tous les noms

Les critiques razerates des oeuvres de Saramago m'avaient intrigué. J'ai décidé de me mouiller et de plonger dans son oeuvre. J'ai profité d'une virée à Québec pour me procurer Tous les noms.

Quelle plongeon! J'en ai retiré une perle! Je ne ferai pas une longue critique, car je ne répéterai que ce qu'a déjà mentionné Flo. J'ai dévoré le livre. La forme particulière m'a surprise au début, mais on y prend goût et on la dévore (c'est comme pour le sushis!). J'ai adoré la peinture légèrement ironique de ce monde un peu ubuesque. Merci la rats pour cette découverte! Il ne me reste qu'à me procurer les autres livres!

Note : 5/5



De : JoAnn_Kamar Envoyé : 2005-07-14 02:33

Le dieu manchot

Résumé:
Lisbonne au xviiie siècle, ville des plaisirs et de la religion, des sacrifices et de la sensualité : Balthazar, soldat manchot, y tombe amoureux de Blimunda, flirte avec les tentations alchimiques, assiste à la construction du palais de Mafra, d'une machine volante et aux bûchers de l'Inquisition...

Mon opinion:
Balthazar revient du champ de bataille et croise le regard de Blimunda, une... voyante qui voit l'âme lorsqu'à jeûn, lors de l'Inquisition, le jour où la mère de Blimunda est brûlée sur le bûcher parce que accusée de sorcellerie. Mais Blimunda a promis à Baltazar "jamais je ne te regarderai de l'intérieur"... Le surnom de Baltazar (version portugaise) est "Sept Soleils" et de Blimunda "Sept Lunes". J'ai piqué ce livre de la bibliothèque de ma mère en 2000, je crois, je ne l'ai lu qu'une fois, suffisant pour y adhèrer et adorer l'ironie de José Saramago. Même si ses phrases prennent des kilomètres et font des pages, où dans les dialogues on ne sait pas qui est qui, qui parle qui se tait, qui approuve, qui non... enfin. Il y a des pages où j'ai dû me reprendre au moins cinq fois, et même revenir en arrière dans le livre pour finalement comprendre le pourquoi de tel ou tel commentaire. Mais, en fin de comptes, c'est un livre tendre, qui arrive à être romantique même si le soldat manchot a du mal avec son crochet... fantaisiste car un prêtre l'a convaincu à construire une sorte de bateau volant (ancêtre de la montgolfière, je présume)... En portugais, le livre s'appelle "Memorial do Convento" (le mémorial du couvent), et c'est la promesse du roi João (Jean) V que si sa femme tombait enceinte (qui avait bien du mal) et avait un garçon, il construirait un couvent. La construction a pris 40 ans!

Un des passages qui me poursuit parce qu'il me fait rire avec tendresse, c'est au moment où Baltazar rentre chez lui avec Blimunda et Saramago écrit "Si Baltazar n'est pas arrivé les mains vides, c'est que l'une il l'avait perdue dans les champs et l'autre tenait la main de Blimunda"...

Note: 4/5



De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 2005-08-22 09:25

L'histoire du siège de Lisbonne
Point

Mélodie a déjà fait un bon résumé de ce livre, alors je ne répèterai pas.

J'ai beaucoup aimé ce livre. Les prémisses de l'intrigue surprennent d'abord et ensuite l'évolution en parallèle de l'histoire d'amour et de la rédaction du nouveau livre fascinent. Le correcteur doit réécrire l'histoire, un procédé fortement présent en science-fiction (et que j'aime beaucoup) : l'uchronie. Le nouveau texte occupe une place importante du livre, il faut donc posséder un minimum d'intérêt pour le Moyen Âge pour apprécier pleinement l'histoire du siège de Lisbonne. L'oeuvre est un hommage à Lisbonne et à ses habitants; elle m'a donné le goût de visiter cette ville.

L'écriture de Saramago est très dense, avec les dialogues condensés en une seule phrase, mais je ne crois pas que cela nuise à la qualité du livre. Le lecteur doit se concentrer (surtout si l'on lit ce livre, comme moi, sur la plage!), mais un peu d'effort ne devrait pas le rebuter. L'auteur dévit souvent de son sujet par des apartés, mais il y a toujours un lien, comme si l'écriture représentait le fil des idées de celui qui réfléchit. De plus, le livre est parsemé de coquilles que le (vrai) correcteur aurait dû éliminer, telles des coupures de mots au milieu d'une ligne. Leur nombre est trop élevé pour que ce soit uniquement des erreurs. Selon moi, c'est un clin d'oeil, une mise en abyme.

Note : 4,75/5

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Message  Invité Mar 2 Déc 2008 - 13:56

De : JoAnn_Kamar Envoyé : 2006-09-26 12:58

NB: Je ne sais pas s'il est déjà disponible en français... et sous quel titre...! Je fais cette critique en prenant en compte que ce livre a été publié en 2005, j'espère qu'il sera bientôt traduit!

As intermitências da morte (Les intermittences de la mort) (en VO)
Roman
José SARAMAGO (Portugal)

= Résumé Le roman de José Saramago commence avec "le lendemain, personne n'est morte". Dans un pays (sans nom) sans mer et avec couronne, dans un continent (sans nom), 10 millions d'habitants sont confrontés à une énigme: personne ne meurt entre leurs frontières. Et cela va bousculer la forme de penser de tout un chacun. D'un, ils pensent qu'ils ont vaincu la mort, car c'est le seul pays où on peut songer à une vie éternelle. Dans les autres pays, on meurt comme à son accoutumée. Les problèmes arrivent lorsque l'Église s'en mêle, car sans mort, il n'y a pas de ressurection, donc pas de religion, les agences funéraires s'en mêlent aussi (la faillite approche), l'entourage des moribonds s'en mêlent aussi, car si on ne meurt pas, on est toujours en voie de et c'est décourageant pour tous, même pour ceux qui veulent mourir, les assurances s'en mêlent... Plus personne ne comprend plus rien... et ça s'aggrave quand les pays limitrophes reçoivent des caravane de moribonds qui meurent aussitôt traversées les frontières et sont enterrées illégalement en terres étrangères... mais que faire?
La Maphia (avec PH pour se différencier de l'autre mafia), demande des prix extravagants pour accomplir le sale travail, car personne ne veut être accusée d'avoir tué un membre de sa famille, même s'ils sont moribonds... Jusqu'au jour où la Mort (bien des mois plus tard), elle-même en os et en os, écrit une lettre à l'attention de tous...

= Mon avis Toujours extra! J'adore Saramago! Son ironie, son style, ses idées bizarres... le tout est un mélange détonnant et qui marche. Ce livre nous fait poser la question du siècle, alors que beaucoup songent à l'immortalité: c'est comment la vie sans mort? Ce serait un rêve pour certains, mais les problèmes qui viennent avec, personne n'en a pensé... Sauf Saramago! Et on ne fait que hocher la tête car c'est pas bête... c'est pas bête du tout! L'histoire de ce pays sans nom se mêle à l'histoire de la mort et c'est super drôle, même si c'est un thème légèrement sérieux... hmmm...

Note : 4.5/5



De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 2006-11-02 21:55

Le dieu manchot
1982, 419 pages

Pendant la première moitié du XVIIIe siècle, à Lisbonne, s'entrecroisent trois histoire : la famille royale qui cherche absolument à avoir un descendant, un curé qui cherche à développer un machine volante et un vétéran qui revient de la guerre amputée d'une main. Ces trois aventures finiront par se rejoindre, rassemblées par la construction du grandiose palais-couvent de Mafra.

J'ai presque abandonné ce livre vers la 70e page, et ce n'est pas à cause du style "dense" de Saramago que j'avais déjà apprécié dans d'autres livres. Les intrigues me semblaient non reliées et prétextes à étaler des connaissances historiques, mais j'ai quand même persévéré (aidé par une panne d'électricité de plus de sept heures) et je ne fut finalement pas déçu. J'ai laissé une chance à l'auteur de développer son histoire, et on fini par voir les liens qui unissent subtilement les protagonistes de milieux royaux, religieux, militaires et ouvriers. L'Histoire ne sert plus à démontrer une érudition, mais devient bel et bien un personnage du livre. De plus, ce livre renferme aussi certains thèmes qui seront repris plus à fond dans d'autres oeuvres de Saramago, tel le couple qui s'unit dans la réalisation d'un travail manuel dans La caverne. C'est donc un livre intéressant pour qui est curieux de l'Histoire et si on lui laisser le temps de nous captiver.

Note : 3,5/5



De : Sahkti1 Envoyé : 2006-12-27 12:05

L'autre comme moi

"Ce qui se passe, c'est que tout me fatigue et m'ennuie, cette maudite routine, la répétition, l'uniformité."

Ce dépit qui conduira Tertuliano Maximo Afonso à regarder un film et y découvrir son double parfait. Physiquement mais aussi, nous le découvrirons assez vite, avec la date de naissance qui est identique. De quoi créer un trouble certain et pousser Tertuliano à mener d'intenses recherches pour en savoir plus sur cet acteur abonné aux seconds rôles, Antonio Claro. Saramago s'investit pleinement dans cette quête de l'autre et de soi-même, il fait durer les choses, nourrit le sens du détail, fait participer le lecteur à la moindre démarche de Tertuliano, au point de créer quelques longueurs ou descriptions parfois pesantes, mais ce procédé permet pleinement de se lisser dans la tête du principal protagoniste et de ressentir chaque émotion, c'est assez subtil. Finalement, ces longueurs qui pouvaient être déplorées au début deviennent rapidement indispensables et on s'est tellement bien installé dans l'esprit de Tertuliano qu'on a peur, comme lui, au moment d'avancer et enfin affronter l'autre. Chapeau à José Saramago pour avoir restitué avec autant de justesse et de talent de tels sentiments. Un beau texte bien écrit de réflexion sur le moi et sur l'autre, avec humour et sensibilité.

Ma note: 4/5



De : doriane99 Envoyé : 2007-08-05 11:57

L'aveuglement

4e de couverture : "Un homme devient soudain aveugle. C'est le début d'une épidémie qui se propage à une vitesse fulgurante à travers tout le pays. Mis en quarantaine, privés de tout repère, les hordes d'aveugles tentent de survivre à n'importe quel prix. Seule une femme n'a pas été frappée par la "blancheur lumineuse ". Saura-t-elle les guider hors de ces ténèbres désertées par l'humanité? "

Gênée par le style qui donne une lourdeur au texte, malgré tout le livre est très accrocheur. La société est décortiquée dans toutes ses mesquineries, tout y est tellement vrai. Cette épidémie mystérieuse fait ressortir les plus bas instincts et on en vient à redéfinir la notion d'aveugle" Un très bon livre

Note : 4/5



De : Lyreek14 Envoyé : 2007-10-12 07:09

L'aveuglement
Points 366p.

Résumé : Un homme devient brusquement aveugle et c'est le début d'une epidémie qui, petit à petit, touche toute la population, à l'exception d'une femme.

Mon avis : C'est une excellente surprise que ce roman! J'ai été happée dès les premières pages et ensuite, impossible de m'en décrocher. L'histoire de ces aveugles, parqués dans un asile, comme des animaux, est touchante mais aussi révoltante. La lutte pour la survie à tout prix, la déchéance progressive de ces êtres livrés à eux mêmes est très bien décrite et tout à fait réaliste. Je n'ai pas été génée par le style d'écriture mais il est vrai qu'il faut rester attentif, aucun des personnages n'a de nom, ils sont déshumanisés par la perte de la vue, comme si débarassés du souci des apparences, ils devenaient des animaux. Le livre est très noir et parfois, très dur car il met en scène les côtés les plus sombres de la nature humaine. C'est effrayant de voir tous ce chaos, je me mettais à la place de la femme qui voit, et j'imaginais l'horreur du spectacle. Brr, ça me donne des frissons.

Note : 4.5/5



De : Chantal5500 Envoyé : 2007-11-08 15:26

Tous les noms
Seuil - 271 pages

Monsieur José est employé à l'Etat Civil. Il vit seul dans un modeste logement qui touche, et communique par une porte, à l'immense bâtiment qui sert d'archives aux vivants comme aux morts. Son seul passe-temps, après un travail de bureaucrate soumis à une hiérarchie très stricte, est de collectionner les articles, les photos, les renseignements concernant les cent personnes les plus célèbres de son pays. Mais un jour, par hasard, en consultant la fiche (d'état civil) d'une de ces célébrités, il prend aussi celle d'une femme inconnue. Il abandonne alors toutes ses recherches antérieures pour se consacrer à cette femme mystérieure qui va le fasciner et dont il se prend peu à peu de passion. Et c'est le début d'une rocambolesque aventure.....

Superbe ! Quelle écriture (de très longues phrases tellement riches), quelle intelligence, quelle philosophie dans le texte ! Ce roman très original est à la fois une enquête policière, un conte philosophique et surtout une superbe réflexion sur la vie et la mort, sur le hasard, sur le temps qui passe... Et l'écriture coule et nous happe, nous émeut, nous fait sourire... Vraiment une très grande réussite.

Note : 5/5



De : doriane99 Envoyé : 2007-12-31 12:27

Tous les noms

Monsieur José est un modeste employé du "Conservatoire Général de l'Etat Civil", haute instance chargé de répertorier tout citoyen... Le Conservatoire fiche chacun : sa naissance, son mariage, son divorce, sa mort ! Tout y est notifié. Le plaisir de Monsieur José est de répertorier les fiches des 100 personnalités les plus en vue, puis un jour, par inadvertance, il s'empare de la fiche d'une inconnue. Il décide alors d'enquêter sur cette femme afin de mieux la connaître...

Grâce à cette enquête, cet employé sage va se redécouvrir, dépasser ses peurs. On y trouve une critique acérée de la bureaucratie, de la hiérarchie, de l'incursion de l'administration dans les vies. On y parle de la mort, de la place des morts dans la société. Tous ces thèmes sont très intéressants et traités bien souvent sur le ton de la dérision.

Néanmoins, je déteste l'écriture de Saramago, les dialogues qui ne ressortent pas du texte, juste des phrases mises les unes derrière les autres, séparées par une virgule... Et les phrases à rallonge !!! J'ai dû m'accrocher pour finir le livre qui pourtant m'intéressait... J'avais ressenti un peu la même chose en lisant "l'aveuglement"...

"On sait très bien que la mort, par incompétence foncière ou mauvaise foi née de l'expérience, ne choisit pas ses victimes en fonction dela durée deleur vie, procédé qui, soit dit entre parenthèses et en hommages aux innombrables autorités philososphiques et religieuses qui se sont prononcées sur ce sujet, finit par produire chez l'être humain, par une action réflexe et selon des voies diverses et parfois contradictoires, l'effet paradoxal d'une sublimation intellectuelle de la terreur naturelle de mourir."

(j'ai dû relire cette "phrase" trois fois pour la comprendre ! et ce n'est pas la seule dans le genre !!!) Un bon livre mais pour ma part je n'ai pas accroché du tout au style que j'ai trouvé bien trop lourd

Note : 2,5/5



De : symphonium Envoyé : 2008-01-17 14:17

Tous les noms

Je ne ferai pas le résumé de ce livre maintes fois critiqué mais je vais laisser mon avis.

J'ai lu la version anglaise de l'oeuvre. Je ne sais pas si on doit dire chapeau à la traductrice ou chapeau à l'auteur mais j'ai trouvé que le tout était écrit dans une écriture très limpide et exacte. Dans la version anglaise, je n'ai pas trouvé de phrases très longues et difficiles à décrypter. L'histoire suit son cours sans prétention. Sa quête de la femme inconnue est prétexte à toute une réflexion sur la place accordée à la vie et à la mort. L'auteur mélange ces réflexions à même l'histoire. On arrive malgré tout à garder le fils dans ce récit philosophique.

Note : 3.5/5

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Message  Lacazavent Lun 5 Jan 2009 - 11:57

L'aveuglement de José Saramago


Un homme attend au volant de sa voiture, il ne verra jamais plus que du blanc. C'est la première victime d'une épidémie qui se propage et effraie la population et le gouvernement. Des mesures d'isolement sont prises, parqués comme des animaux dans un ancien asile d'aliénés gardés par l'armée. Ces nouveaux aveugles ne peuvent plus comptés que sur eux, la nourriture se fait rare, les produits de premières nécessité quasi absent. Peu à peu les hommes perdent le peu de dignité qui leur reste, en groupe ils survivent comme ils peuvent.
Une femme seul semble avoir été épargné par "le mal blanc", elle voie et sera les yeux qui aideront son mari ophtalmologue, un vieillard borgne, un jeune fille au lunette noir, un jeune garçon et un couple. Ensemble, ils feront face à ce que l'âme humaine a de plus noir en elle.



Allégorie d'un monde dominé par la bêtise humaine, l'Histoire n'est pas oublié et sous le déguisement de l'épidémie, Saramago revisite les passages récents les plus noir. Ce livre fut pour moi une véritable découverte, au-délà de l'histoire, il y a ce style si particulier les phrases se succèdent parfois longue, parfois courte, mais toutes regroupés, condensés sans pause dans de très long paragraphes. Le texte acquière par se biais une consistance, il gagne en profondeur, malgré quelques répétitions.
Cela faisait un moment que je n'avais pas été happé de la sorte ; oh certes, il m'a fallu un peu de temps pour apprécier quelques dizaine de pages, une habitude à prendre, le besoin de se placer dans le rythme du texte ; certes, je ne l'ai pas lu en une seul fois mais quel plaisir de lire un texte complet, vous avez là une perle pas forcément parfaite mais cette perle là, elle a une forme, un teinte, une couleur bien à elle.

Une chose est sur après une telle surprise, je relirais sans hésiter d'autres livres de cet auteur. Je laisserai seulement passé un peu de temps, simplement par peur d'être déçu...

Ma note : 4,5/5


Dernière édition par lacazavent le Dim 12 Sep 2010 - 12:00, édité 1 fois (Raison : faute d'orthographe !)
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Message  Invité Jeu 4 Juin 2009 - 20:13

L'aveuglement - José SARAMAGO
Points, 366 p.

Dans une ville -dont l'auteur nous cache le nom- hommes et femmes deviennent les uns après les autres atteints d'un mal étrange qui se propage à une vitesse foudroyante: une cécité blanche. Tous, sauf une femme, qui demeure voyante et qui facilitera la survie de son mari et de ses compagnons. La vie des hommes devient vite cauchemardesque, l'électricité et l'eau courante cessent, et les denrées alimentaires deviennent très vite épuisées. Nous sommes témoins en particulier des mésaventures de ces quelques aveugles qui accompagnent la femme du médecin, celle qui les guide grâce à ses yeux intacts.

C'est le genre de roman d'anticipation qui d'habitude m'attire et me plait énormément. On disait tellement de bien de ce bouquin que j'avais très hâte d'enfin le lire moi aussi. Malgré une histoire captivante et que j'arrivais même à m'imaginer , c'est la forme du texte qui m'a grandement dérangé. Les dialogues font partie intégrante des paragraphes, ils n'en sont pas retirés par des tirets comme on en a l'habitude. Quand un personnage parle, une majuscule débute sa phrase, puis une simple virgule sépare la phrase de son interlocuteur, et ainsi de suite. Ça m'a donné l'impression que les paragraphes étaient longs à n'en plus finir, une sensation d'étouffement , un manque d'aération.
Et puis, Saramago s'est probablement donné un défi de raconter une histoire en s'abstenant de nommer ses personnages. Ainsi, il n'y a pas de Juliette, de George dans ce livre, aucun prénom, ce qui m'a semblé au départ original en soit mais à la longue dérangeant, car , entre vous et moi, quand ça fait trois cent fois que l'on lit "la femme du médecin" ou "la jeune fille aux lunettes teintées" ou "le vieillard au bandeau noir ", on aurait le goût de clamer bien fort : d'accord, on a compris le principe, mais sortez-nous de ce calvaire !
Beau style d'écriture, souvent même poétique, mais les phrases souvent sont d'une telle longueur qu'on en perd le fil.
Dommage que des détails dérangeants viennent ainsi atténuer la qualité de l'écriture.
Donc, content d'avoir lu cette oeuvre, mais je me sens délivré d'une lecture que j'ai trouvé lourde et souvent astreignante.
Ma note : 3/5

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Message  Réaliste-romantique Mar 4 Aoû 2009 - 0:59

Les intermittences de la mort - José Saramago

Soudainement un premier janvier, dans un pays donné, la mort ne joue plus son rôle. Les mourants demeurent mourants, plus personne ne passe l’arme à gauche, les agonisants végètent à son seuil. Ce qui apparaît d’abord comme une bénédiction se révèle rapidement une catastrophe sociale. Imaginez les entreprises de pompes funèbres sans clients, les hôpitaux et résidences qui ne se libèrent plus de leurs mourants, les familles prisent avec leurs agonisants, la religion qui ne convainc plus, l’augmentation des charges sociales… Le gouvernement doit même envisager de s’associer avec la maphia (ce n’est pas une faute de frappe).

Comme tout livre de Saramago, l’idée est à la fois surprenante et amusante. L’auteur considère l’effet sur différents éléments sociaux. Il ne s’embarrasse pas des détails et du réalisme, ce livre est un conte. Le narrateur se permet des digressions comme si le récit était oral. La première partie m’a captivée, mais le tout bascule soudainement à mi-chemin, car le récit devient une aventure individuelle : le personnage de la mort reprend du service, mais décide d’annoncer d’avance aux humains leur trépas. Elle frappe toutefois un pépin et doit aller rencontrer personnellement un de ses clients. J’ai décroché lors de ce récit qui frôle le burlesque, la mort qui se matérialise et s’amourache d’un musicien. Bon…

Le style d’écriture de Saramago est toujours aussi dense, mais ce livre n’est pas aussi long que les précédant, donc le lecteur est moins essoufflé.

3,5/5

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Message  Franillon Mer 25 Aoû 2010 - 16:42

Les intermittences de la mort. Points 2008 – 263 pages.

Quatrième de couverture : Dans un pays inconnu, plus personne ne meurt. Les hôpitaux regorgent de malades, les entreprises de pompes funèbres et les compagnies d’assurance font faillite, les familles conduisent les membres les plus encombrants aux frontières, l’Eglise est menacée de disparition : sans mort, pas de purgatoire, de Paradis, ni d’Enfer… Mais un beau jour la mort revient sauver les hommes.

Mon avis : C’est le premier livre de Saramago que je lis. Le sujet est particulièrement original et beaucoup plus troublant qu’on pourrait le penser au départ. En effet, si au début de cette affaire tout le monde se réjouit à l’idée d’être immortel, très vite de nombreux problèmes se posent. C’est un bouleversement complet des conditions de vie. Que faire des personnes qui, en toute logique, auraient dû passer l’arme à gauche du jour au lendemain, surtout que la situation se prolonge pendant des mois ? Des moribonds partout, même la vieille reine-mère ! Les plus audacieux n’hésitent pas à emmener leurs mourants de l’autre côté de la frontière où la mort est encore en activité et à les enterrer aussitôt en douce. Mais encore faut-il ne pas résider trop loin d’une frontière. L’idée fait son chemin et la maphia s’occupe d’organiser le transfert dans des conditions avantageuses (pour qui ? on se le demande…) Mais les pays voisins ne voient pas ça d’un bon œil. Le gouvernement prend des mesures, oui, bien sûr, mais sont-elles efficaces ? Et puis, un beau jour, la mort reprend du service, mais par bonté d’âme, elle prévient les prochaines victimes une semaine à l’avance par courrier spécial, en recommandant à chaque destinataire de se mettre en règle avant de partir. Mais rien ne se passe comme la mort le pensait. L’idée est particulièrement originale mais aussi Saramago nous décrit tous les problèmes qu’un tel accident dans la destinée des hommes est capable de créer. Il décrit admirablement la manière dont chacun prend la chose. Une excellente analyse de l’esprit humain. Quant à la fin du livre, elle est aussi folle qu’inattendue.

Malgré tout, une difficulté de lecture, surtout au début, après on s’y fait : la mise en page un peu particulière.

Ma note : 4,5 / 5
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Message  Isaby Jeu 26 Aoû 2010 - 11:15

José Saramago est décédé le 18 juin 2010.

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Message  Isaby Sam 11 Sep 2010 - 12:39

L'aveuglement
Points 366p.
5/5 José SARAMAGO (Portugal) 397940
Tout commence par un homme qui devient subitement aveugle dans sa voiture alors qu'il attendait tout bêtement que le rouge tourne au vert. Rapidement, la contamination fait son oeuvre et les aveugles deviennent très nombreux. La panique s'installe dans la communauté et le gouvernement ordonne l'isolement des contaminés. On enferme les malheureux dans un asile de fous désaffecté et on fait surveiller le bâtiement par des militaires armés. À l'intérieur des murs, la situation vire au chaos. Manque de salubrité, de soins, manque de nourriture, lutte de pouvoir... Un vrai cauchemar!

Ce roman est vraiment génial. Un roman d'anticipation fort bien écrit qui entraine le lecteur au coeur du chao. Au départ celui de l'individu qui devenant subitement aveugle perd tout ses repères, ensuite le chao des rejetés de la société qui doivent s'adapter ou mourir puis celui d'une société désorgasnisée, déchue, presque inhumaine.

On m'avait dit que les personnages du roman ne porte pas de prénom. ex: le médecin, la femme du médecin, le vieillard au bandeau, la jeune femme aux verres fumés... Certains pourraient ne pas aimer. Personnellement, je n'ai pas été gênée par le style, au contraire, j'ai trouvé que c'était habilement mené.

Si vous avez aimé 1984 de Georges Orwell, je vous le conseille fortement!

Profitant du thème "romans porté au cinéma", j'ai également visionné le film. J'ai beaucoup aimé et il est très fidèle au livre. Il ne manque que quelques petits détails qui étaient présents dans le livre. Le film a aussi un style particulier, par exemple écran tout balnc ou tout noir pendant quelques secondes, narration occasionnelle qui dépeint la situation. Cette narration, très jolie, poétique est directement tirée du livre. 4/5 pour le film

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Message  Lacazavent Dim 12 Sep 2010 - 12:04

Contente que tu ai aimé Isaby, penses-tu lire un autre de ses livres. Je ne savais pas qu'un film avait été tiré de ce récit, il a été réalisé par qui ? Il date de quand ?
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Message  Isaby Mar 14 Sep 2010 - 17:00

Le film est du réalisateur Fernando Meirelles et est sorti en salle en 2008. C'est un bon film qui est très fidèle au livre.

Je compte bien lire d'autres livres de cet auteur. Les intermittences de la mort, celui qui se passe dans un village où personne ne meurt me tente.

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Message  Shan_Ze Ven 4 Fév 2011 - 14:45

Les intermittences de la mort de José Saramago
(Seuil, 235 pages)

José SARAMAGO (Portugal) 2020863995

Dans un pays dont on ne connait pas le nom, plus personne ne meurt. Dès qu'on passe la frontière, la mort redevient possible. Cette situation amène quelques situations assez particulières...

Si la mort décidait de ne plus faire son travail, ça n'arrange pas forcément les choses, ici on en voit les inconvénients. Malgré le sujet, je n'ai pas trouvé le livre noir ou macabre, il possède même un certain humour (noir, je l'accorde). Je me demande qui était ce narrateur, j'ai eu le sentiment que ça pouvait être la mort elle-même par moments.

Spoiler:

J'ai aimé découvrir cet auteur, son style, même si assez particulier, m'a bien plu. Je le relirai sans aucun doute.

Note : 4/5
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Message  noemiejardine Dim 2 Oct 2011 - 19:24

Caïn
José SARAMAGO (Portugal) 41eFXr8sW4L._SL500_AA300_

  • Broché: 169 pages
  • Editeur : Seuil (6 janvier 2011)
  • Collection : CADRE VERT
  • ISBN-10: 2021026604
  • ISBN-13: 978-2021026603
Présentation de l'éditeur:

Dernier livre de José Saramago, décédé peu après sa parution au
Portugal et en Espagne. Caïn est sans doute le roman qui condense le
mieux l'érudition, les inquiétudes, les convictions et le talent de
conteur du grand écrivain portugais, prix Nobel de littérature.
Résolument humaniste, furieusement anti religieux, d'un humour
ravageur, Caïn est la reécriture libre d'une oeuvre, selon Saramago, de
fiction, la Bible, à partir de l'un de ses personnages les plus
emblématiques du mal et premier meurtrier de l'histoire: Caïn.
Qu’est-ce qui a poussé Cain à tuer Abel ? L’envie, comme le disent les
Ecritures ? Non, répond Saramago : l’injustice de Dieu. Méprisé,
rejeté, mal aimé du père céleste, Caïn le bon, le laboureur fidèle,
s'est rebellé contre l'arbitraire et le favoritisme. Le coupable de la
mort d'Abel, c’est Dieu. Condamné à errer sur la terre, Caïn, qui erre
aussi dans le temps biblique, succombe aux charmes de Lilith, assiste
et participe à des événements qui le le révulsent et contre lesquels il
s'insurge. Il arrête le bras d’Abraham, prêt à assassiner son propre
fils, regarde épouvanté les enfants et les innocents périr dans le
brasier de Sodome, assiste impuissant à la colère de Moïse passant au
fil de l’épée les adorateurs du veau d’or, observe les massacres et les
pillages perpétrés par les tribus d’Israël contre les Madianites, la
prise de Jéricho, les souffrances inutiles infligées à Job. Et
lorsqu’avec Noé il monte dans l’arche supposée sauver l’espèce humaine,
il prend une décision drastique qui mettra fin aux agissements
inconsidérés de ce Dieu rancunier, cruel et corrompu. Caïn est, le
roman de la lutte séculaire entre l'homme et Dieu, entre le créateur et
sa créature.

Hi les razerates, voici un petit chef d'oeuvre,
on rit beaucoup, mais cela n'empêche pas de penser quand même....
la traduction est sublime....
on est tout peiné d'arriver à la fin....
les interrogations de Caïn, ses dialogues avec Dieu....ai vraiment adoré
suis sûre que bon nombre d'entre vous vont apprécié aussi.

5/5....


deux articles positifs:
http://www.lepoint.fr/culture/2009-10-19/le-nouveau-livre-de-saramago-une-operation-de-publicite-selon-l/249/0/387042
http://www.bibliosurf.com/Cain

et un article de Vicent Landel, qui n'a pas aimé:
http://www.magazine-litteraire.com/content/critique-fiction/article?id=18413
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Message  matw25 Dim 2 Oct 2011 - 20:09

Merci pour la critique je vais en prendre bonne note pour plus tard

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Ce qui demeure secret chez le père, s’exprime chez le fils et je
découvre souvent grâce à lui le secret que son père n’a jamais dévoilé
-Nietzche



Lecture en cours: Peine Perdue d'Olivier Adam

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Message  Parch Jeu 31 Mai 2012 - 20:54

José Saramago, L'évangile selon Jésus Christ

José Saramago nous propose une histoire alternative de la vie du Christ ou plutôt un certain point de vue. Malgré le titre du roman, Jésus n'est pas le narrateur mais on a un évangéliste qui raconte la vie de Jésus dans ses plus intimes détails.

Le roman apporte une vision très personnelle de ce qu'aurait pu être la vie de Jésus entre sa présentation au Temple et le début de sa vie publique (années durant lesquelles les véritables évangiles sont muets) : Joseph est victime de la répression romaine et Jésus en rupture avec sa famille part faire berger. Il rencontre Marie de Magdala avec laquelle il a une vie amoureuse.

La vision de Saramago est originale : l'archange est un mendiant qui frappe à la porte, Jésus découvre que progressivement le rôle que Dieu veut lui faire jouer...

Je regrette que la prédication, au coeur des véritables évangiles soient si vite évacuée. Saramago a souhaité conserver le style du texte originel (pas de ponctuation). Je ne pense pas que cela était nécessaire. il aurait pu nous offrir une version encore plus moderne de la vie du Christ.

Ma note : 3/5

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Message  petitepom Mer 13 Juin 2012 - 13:24

L'aveuglement- José Saramago

Ce livre traînait depuis longtemps sous ma PAL SF, l’idée de cet aveuglement m’avait intrigué ; sa lecture fut un bon moment.

Peu à peu, tout le mode devient aveugle, au départ le gouvernement prend ce fléau en charge et parque les aveugles ; nos personnages principaux sont les premiers aveugles, enfermés dans un asile, ils vont finir à être 300. Si au départ, on essaie de respecter des règles, l’anarchie va finir par s’installer. Une seule personne a gardé la vue, elle est nos yeux pour décrire dans les conditions dans laquelle ils vivent.

Dans un deuxième temps, on est de nouveau à l’extérieur et on découvre une ville vivant dans des situations dramatiques (je suis heureuse que les livres n’est pas d’odeur).

C’est un roman d’anticipation très riche et très prenant, on s’attache à nos principaux personnages, se demandant comment ils vont survivre.
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Message  Patience Sam 28 Sep 2013 - 12:28

LES INTERMITTENCES DE LA MORT
Éditions du Seuil 236 pages

Ma note : 2/5

Quatrième de couverture : Dans un pays sans nom, un évènement extraordinaire plonge la population dans l'euphorie : plus personne ne meurt. Mais le temps, lui, poursuit son œuvre, et l'immortalité, ce rêve de l'homme depuis que le monde est monde, se révèle n'être qu'un éternelle et douloureuse vieillesse. L'allégresse cède la place au désespoir et au chaos : les hôpitaux regorgent de malades en phase terminale, les familles ne peuvent plus faire face à l'agonie sans fin de leurs aînés, les entreprises de pompes funèbres ferment, les compagnie d'assurance sont ruinées, l’État est menacé de faillite et l’Église de disparition, car sans mort il n'y a pas de résurrection et sans résurrection il n'y a pas d’Église. Chacun cherche alors la meilleur façon, ou la pire, de mettre fin au cauchemar de la vie éternelle, quitte à faire appel aux mafias, et passer des accords que la morale réprouve, ou à laisser la corruption gangréner la société.
Jusqu'au jour où la mort décide de reprendre du service...

Mon avis : Ça faisait un certain temps que je voulais lire ce livre et c'est une grosse déception. Je trouvais le sujet sympathique, mais la mise en forme m'a complétement rebutée. Les personnages n'ont pas de nom, les phrases sont interminables et le discours est tapé au kilomètre. Difficile de reprendre son souffle dans tous ces pavés. J'ai d'ailleurs lu les 50 dernières pages en diagonale.

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Message  Lacazavent Mer 19 Fév 2014 - 8:44

Les intermittences de la mort de José Saramago
Prix Nobel de Littérature
Points / 261 pages


José SARAMAGO (Portugal) 9782757811627



Dans un pays inconnu, plus personne ne meurt. Les hôpitaux regorgent de malades, les entreprises de pompes funèbres et les compagnies d'assurance font faillite, les familles conduisent les membres les plus encombrants aux frontières, l'Eglise est menacée de disparition : sans mort, pas de purgatoire, de Paradis ni d'Enfer... Mais un beau jour la mort revient sauver les hommes.



« le lendemain, personne n'est mort (...) »
José Saramago je l' ai découvert la première fois avec L' aveuglement une lecture dont je garde un excellent souvenir.  Les intermittences de la mort malgré une idée prometteuse m' auront déçu, l'auteur n'est pas parvenu à mettre dans ce texte la même ampleur que dans l' Aveuglement, c'est dommage que sa première idée ne soit pas poussée encore plus loin. Le texte demeure superficiel et l' on frôle l' ennui.
Dommage.


3/5

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Message  Shan_Ze Mer 18 Juin 2014 - 21:54

Caïn de José Saramago

José SARAMAGO (Portugal) 41DK4ET2fZL._AA160_

Caïn a tué Abel mais au lieu de partir sur les chemins sous la malédiction de Dieu, il préfère se rebeller. Ce n'est pas de sa faute s'il a tué son frère mais celle de Dieu car ce dernier n'a pas daigné accepter les offrandes de Caïn. Dieu le condamne à errer dans le temps et à vivre les grands événements de l'Histoire Sainte. Il assiste, entre autres, au sacrifice d'Abraham, Sodome et Gomorrhe, les adorateurs du veau d'or… ou même la construction de l'arche de Noé et son départ sur la Terre inondée. 

Chacun de ces rencontres avec les personnages saints et Dieu est le prétexte pour José Saramago pour remettre en cause la place de ce Dieu qui commande de telles cruautés. Qu'en est-il de ce Dieu plein de bonté et d'amour ? Il est vrai que l'Ancien Testament est particulièrement violent, j'en avais été étonnée à sa lecture. le ton emprunté par Saramago est plutôt ironique et même si sa façon particulière de raconter des histoires peut déstabiliser, ce livre résonne assez justement. 

Une bonne réflexion sur la religion chrétienne.

Note : 4/5
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Message  lalyre Ven 24 Juil 2015 - 16:17

La lucarne     
 José Saramago      
  Editions Points septembre 2014         
  372 pages
José SARAMAGO (Portugal) 41brwj11
Quatrième de couverture      
De la fenêtre de sa chambre, Abel, jeune homme sans attaches, observe la vie ordinaire de ses voisins, petites gens du Portugal des années 1950. Sous la dictature de Salazar, chacun garde sous clef ses secrets : amours clandestines ou incestueuses, haines et espoirs… Quels peuvent être ceux de Lídia, qui occupe l’appartement du dessus, et dont le charme ravit Abel ?

Ma petite chronique
Dans ce roman, l’auteur nous fait pénétrer dans l’intimité des habitants d’un immeuble, cela par petits textes très plaisants. Nous voici chez le cordonnier Sylvestre vivant avec sa femme Mariana, ces deux-là s’aiment et pourtant il y de nombreuses années qu’ils sont mariés. Souvent sylvestre en regardant Mariana, s’exclame…Tu es de plus en plus grosse ma pauvre et il rit, Mariana rit avec lui, vraiment ni plus, ni moins que deux enfants. Certes ils ne roulent pas sur l’or et c’est ce qui les décide à prendre un locataire puisqu’ils ont une chambre inoccupée…..Un gentil garçon cet Abel, cependant un peu mystérieux et pas très causant…. Quatre femmes autour d’une table, les deux sœurs, leur mère et leur tante, elles aiment la musique et se font une petite pause en écoutant une symphonie de Beethoven. Une fille Claudina et ses parents pas toujours contents de leur fille, l’argent manque, il y a des traites à payer…..Carmen et Emilio, ont des doutes sur la fidélité de l’autre, ils se posent la question ; Nous sommes mariés depuis huit ans et quand on fait le bilan de tous ces jours, ou est le bonheur ? Nous avons plaisanté avec la vie et nous sommes en train de payer cette plaisanterie….Et nous voici chez Lydia, une célibataire plus très jeune, elle déteste sa mère et sa mère la déteste. Lydia a un amant, directeur d’entreprise, elle ne l’aime pas mais c’est grâce à lui qu’elle vit bien….

Mon avis
Le titre du livre est très juste car c’est par cette lucarne que nous pénétrons un peu par surprise et par petits textes dans la vie des personnages très différents, sympathiques ou non, chacun avec des occupations différentes. Car ce roman réaliste foisonnant de dialogues souvent percutants m’a procuré beaucoup de plaisir et je ne comprends pas pourquoi il fut jeté aux oubliettes, sans doute qu’à l’époque ou il fut écrit il aurait pu être dérangeant, j’imagine José Saramago attendant une réponse pendant de longues années et cela m’a émue…Un très beau roman, une belle écriture que j’ai vraiment appréciée, il est certain que j’en lirai d’autres de cet écrivain…..4,5/5
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Message  kattylou Lun 27 Juil 2015 - 16:09

Je ne connais pas du tout cet auteur je le note pour un futur passage à la bibliothèque
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Message  lalyre Lun 27 Juil 2015 - 16:44

Merci de ton passage Kattylou flower
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Message  Réaliste-romantique Mar 18 Aoû 2015 - 15:59

La lucarne

Quelques semaines dans les vies des différents habitants d’un immeuble portugais : le vieux cordonnier et sa femme, les sœurs bourgeoises maintenant pauvres, des parents qui ne savent rien refuser à leur fille, une femme entretenue par son amant, des couples qui ne s’entendent plus…
 
Les histoires se vivent en parallèle, avec quelques brefs échangent. Les personnages sont intéressants et attachants. Les dialogues sont rédigés dans un format habituel, Saramago n’avait pas encore développé son style de dialogue à l’intérieur des phrases. J’ai apprécié cette lecture qui me rappelais un peu La vie mode d’emploi de Perec.
 

4/5

RR
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Message  géromino Ven 20 Mai 2016 - 7:10

"Menus souvenirs" Points 2016   150 pages de textes + 17 photos 


             Saramago fouille sa mémoire à la recherche de son enfance. Il commence à les mettre par écrit au début des années 2000, ceci explique que sa mémoire lui fait parfois défaut (il a plus de quatre-vingts ans), que certaines images lui parviennent avec moins de netteté. Resurgissent de ce passé lointain des bribes de son enfance depuis son village natal d'Azinhaga dans les années 1920, jusqu'à plus tard à Lisbonne, quand éclate la Guerre d'Espagne. De cette campagne portugaise, dont le paysage se prête à la contemplation et à la rêverie, ou des portraits qu'il fait des gens qui l'entourent, il compose un assemblage de souvenirs simples et tendres. Tout en sobriété, son texte est empreint tout à la fois de nostalgie, de poésie et de tristesse (quand il évoque le décès de son frère aîné -José a deux ans). Anecdote singulière: on apprend comment le nom de Saramago est venu en complément du De Sousa originel, suite à la bévue d'un employé de mairie pris de boisso
             Un petit livre qui m'a permis de connaître un peu cet auteur (dont je n'avais encore rien lu) et d'avoir une image du Portugal de l'entre-deux guerres. Pas de doute, je lirai d'autres livres de Saramago.


Note: 3/5

_________________
                                                                                                                                                                              

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