Louise L. LAMBRICHS (France)

De : Flo7717 (Message d'origine) Envoyé : 2006-01-01 09:22

Le jeu du roman
Points
291 pages


Le narrateur retourne dans sa maison de famille pour la dernière fois. Son père est mort, son frère souhaite vendre la maison et lui-même n’a pas les moyens de s’y opposer. Il y retourne avec son groupe d’amis perdu de vue depuis 10 ans. C’est donc un double pèlerinage qu’il va effectuer.

J’ai beaucoup aimé ce livre. En fait, je l’ai adoré ! Ce sera ma divine surprise de fin d’année, celle que j’espère toujours, même quand mon classement de la crème des lectures de l’année est déjà bouclé… Tout n’est pas parfait mais les maladresses et les petites longueurs sont vite oubliées dans ce roman au charme prenant et intriguant. Dès les premières lignes, j’ai eu un déclic ; ce n’est même pas le style qui m’a emballé, bien qu’il soit attrayant. En fait, je ne saurais dire ce qui m’a fait penser que je me préparais à de belles heures de lecture… mais mon intuition ne m’a pas trompée. Voilà un roman sensible, intelligent et diablement bien mené qui vous fera oublier les heures. Tout est dans l’atmosphère finalement, plus que dans les personnages, bien que l’intrigue insiste sur ce groupe de vieux amis et sur les ancêtres de Georges. Ce dernier va entamer une démarche visant à découvrir la " vérité " sur sa famille dont l’arbre orne le salon de " Casa del Monte ", la villa bretonne au nom italien. Il ne sera pas déçu, bien que des mystères demeurent. Et l’auteur de sembler nous dire que tous ces personnages ne sont que des marionnettes entre les mains du destin. Tout cela est troublant, autant que Gilberte, la séduisante journaliste aussi fougueuse que secrète. Je n’en ai pas fini avec cet écrivain dont l’œuvre, globalement, m’intéresse et dont la voix m’a séduite. Prix Renaudot des lycéens 95

Note : 4.5/5

4ème de couverture :
« Pas un seul homme, je crois, n'hésiterait à sacrifier son âme pour connaître ce miracle auquel il m'a été donné d'assister, qu'il m'a même été donné de vivre, quelques minutes, avant qu'il me condamne à mort. Pas un seul homme parce que tous mes actes jusqu'au dernier, qui devrait me valoir la peine capitale, je les ai accomplis par amour. Un amour qui m'a inspiré toutes les curiosités et, il est vrai, toutes les témérités. »
Jean, jeune médecin à la carrière prometteuse, a épousé une femme plus âgée que lui, Françoise. Celle-ci désire un enfant et tombe dans un état dépressif lorsqu'elle apprend qu'elle est stérile. Pour ne pas la perdre, Jean est prêt à tout.
Partant du thème du clonage humain, Louise L. Lambrichs développe une intrigue qui transcende le thème initial pour mettre en évidence ce qui le sous-tend : cette force aveugle qui depuis la nuit des temps nous fait rechercher, à n'importe quel prix, l'immortalité – pour nous-même et aussi, peut-être, pour ceux que nous aimons.
On retrouve dans À ton image la pureté du style et la subtilité psychologique qui caractérisent l'œuvre romanesque de Louise L. Lambrichs. Mais l'atmosphère de suspense maintenue par l'auteur jusqu'à la dernière page fait sans doute de ce livre son roman le plus noir. ( éditions de l'Olivier )

Je le note !