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Théodore MONOD - MAJABAT AL-KOUBRA

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Théodore MONOD - MAJABAT  AL-KOUBRA Empty Théodore MONOD - MAJABAT AL-KOUBRA

Message  Franillon Dim 8 Juin 2014 - 9:48

MAJABAT  AL-KOUBRA.  Actes Sud / Terres d’Aventure. 1996. 247 pages (en collaboration avec Marc de Gouvenain).

 

Quatrième de couverture : Après soixante-dix ans d’expéditions chamelières, c’est dans la Majâbat al-Koubrâ, le désert des déserts, que Théodore Monod a voulu accomplir sa dernière méharée (1993-1994). L’ouvrage que voici en donne le récit. Mais il livre aussi le journal inédit d’une méharée plus ancienne (1954-1955) de Théodore Monod. On trouvera enfin, revisitée par l’auteur avec le concours de Marc de Gouvenain, une description scientifique  de cette région si désertique qui nous révèle pourtant, à travers ces pages, des caractéristiques et des singularités passionnantes.

 

Mon avis : Comme le dit Thédore Monod dans son introduction, si « le Rub al-Khâli d’Arabie est universellement connu comme l’un des déserts le plus gigantesque par sa surface et le plus aride par son climat, on ignore volontiers par contre que le Sahara occidental comporte lui aussi un Empty Quarter de dimensions océaniques – mille kilomètres sur cinq cents – totalement dépourvu de points d’eaux et sablonneux d’un bout à l’autre. » Et c’est  dans cet endroit désolé que Théodore Monod a choisi, à l’âge de 91 ans, d’accomplir sa dernière méharée ! Tout au long de son récit il se pose d’ailleurs la question de savoir si ce n’était pas une folle imprudence de vouloir traverser encore une fois cette région  inhospitalière. D’autant plus que, compte tenu de sa condition physique de vieillard (selon ses propres paroles), il ne faisait plus que deux heures de marche à pied le matin et continuait le voyage en selle, ce qui n’était pas moins éprouvant : « … C’est tout ce qu’il y a à dire pour cette journée, elle a été très fatigante, je suis resté très longtemps en selle et à l’arrivée j’étais vraiment fatigué. Comme je l’ai dit à mes camarades : je suis moulu, du verbe moudre ; c’est un peu ce qu’on éprouve après une longue journée chamelière. » Mais il l’a fait, sans trop gêner ses compagnons de voyage, le géologue Jean Fabre, à la recherche d’affleurements du « continental intercalaire », le photographe Luc Marescot, et les deux Bédouins qui les accompagnaient. Vraiment une belle équipée ! Combien de nonagénaires, même entraînés, seraient capables d’un tel exploit ? Ce livre nous fait découvrir un immense territoire et la manière dont on peut y survivre, à condition naturellement d’en connaître les règles de survie dans de telles conditions. Agréable à lire parce que Théodore Monod écrit bien, mais parfois difficile à suivre avec tous les noms de lieux et de particularités locales ne sont pas toujours orthographiés de la même façon. En effet, ce livre regroupe des textes de Th. Monod écrits à différentes époques et de longues citations d’autres auteurs. Il y a aussi beaucoup de considérations d’ordre géologique puisque Jean Favre participait à cette méharée notamment dans le but de préciser les limites d’une nappe de sédiments d’âge secondaire connus sous des noms divers (grès de Nubie, continental intercalaire) de la Mer Rouge jusqu’au Mali. Il en va de  même pour la botanique, avec la description des très rares espèces végétales rencontrées dans cette région, servant la plupart à la nourriture des dromadaires. Un bon livre, à lire et à méditer.
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