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Sawako ARIYOSHI (Japon)

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Sawako ARIYOSHI (Japon) Empty Sawako ARIYOSHI (Japon)

Message  Cocotte Dim 9 Nov 2008 - 0:38

De : supermartine Envoyé : 2008-10-29 09:04

LE MIROIR DES COURTISANES
Éditeur : Picquier Philippe
Collection : PICQUIER POCHE
Genre : ROMAN CONTEMPORAIN
Présentation : Broché


PRESENTATION DE L'EDITEUR :

A dix ans, Tomoko est vendue par sa mère à une maison de geishas. Sa beauté et son intelligence lui permettront d'échapper à la prostitution mais le monde «des saules et des fleurs» ne tardera pas à révéler l'impitoyable cruauté que dissimule son apparente frivolité. Ce superbe roman-fleuve est aussi une histoire d'amour, de haine et de jalousie entre une fille et sa mère ; deux destins croisés de femmes dans une société japonaise dominée par l'argent et le pouvoir des hommes. Mais il y a plusieurs romans dans Le Miroir des courtisanes, et la richesse des sujets traités concourt à en faire une oeuvre d'une extrême densité dont les diverses facettes sont toutes traitées avec une égale justesse de ton. Tomoko, petite fille intelligente et malheureuse, femme-fleur attachante de droiture et d'authenticité, enfin femme mûre et obstinée dont la réussite sociale n'a pas durci le coeur, est l'héroïne la plus remarquable, la plus «vraie» des romans d'Ariyoshi Sawako, et ne peut que susciter la sympathie et l'admiration.

MON AVIS :

Un très agréable roman fleuve qui fait partie de la littérature populaire japonaise et qui a tout d'abord été publié dans les années 60 dans un journal, chapitre par chapitre...

On suit en effet la jeune Tomoko de son enfance en 1900 dans un Japon très traditionnel jusqu'à ses 60 ans environ.
Un personnage très attachant qui toute sa vie souffrira de ses relations difficiles entre amour et haine avec sa mère.

Une jeune femme courageuse au parcours très chaotique : élevée d'abord par sa grand mère, puis vendue par sa mère pour devenir une Geisha, elle réussira à devenir indépendante grâce aussi à quelques hommes qui compteront beaucoup dans sa vie.
On suit son parcours, on apprend beaucoup sur l'univers des geishas,on assiste à de nombreux événements du Japon : le tremblement de terre, la seconde guerre mondiale, la modernisation du pays...

Un beau roman très agréable qui se lit très facilement, aucune longueur, beaucoup d'actions.

A conseiller pour découvrir les traditions du pays à travers une belle histoire.

Ma note : 4/5
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Sawako ARIYOSHI (Japon) Empty Re: Sawako ARIYOSHI (Japon)

Message  Awara Mer 11 Mai 2022 - 7:12

Quelques mots de présentation d'ARIYOSSHI Sawako trouvés sur internet:

Sawako ARIYOSHI (Japon) Captu171


Sawako Ariyoshi, née en 1931, est une des écrivaines japonaises phares du XXe siècle. Son succès, monumental dans le Japon d’après-guerre, fut à la hauteur des controverses qu’elle suscita, tant les thèmes abordés dans ses romans bousculaient les codes bien établis d’une société nippone conservatrice. Des sujets qui sont aujourd’hui résolument dans l’air du temps.

L’auteure naît dans la ville côtière de Wakayama, avant de quitter le Japon à six ans pour s’établir avec ses parents en Indonésie en 1937. Quatre ans plus tard, la famille est de retour dans l’archipel et prend ses quartiers à Tokyo. La jeune femme se lance, à la fin du lycée, dans des études de littérature et de théâtre, son père étant un grand adepte de kabuki, le théâtre traditionnel japonais. Après un cursus à la Tokyo Woman’s Christian University, Sawako Ariyoshi s’envole pour New York où elle étudie le théâtre.

Si l’auteur signe quelques pièces de théâtre, elle est davantage connue pour sa production romanesque. Son premier ouvrage Jiuta, est publié en 1956. Sawako Ariyoshi publiera, au cours de sa carrière, – subitement interrompue par son décès d’une crise cardiaque en 1984 – pas moins de soixante romans, traduits en douze langues. Son regard acéré sur la société japonaise, couplé à sa vision féministe en font à la fois une écrivaine à succès qui a vu nombre nombre de ses oeuvres adaptées à la télévision et au cinéma, et une paria dans le petit milieu littéraire nippon, encore trop conservateur pour comprendre l’avant-garde de ses écrits.

Deux de ses oeuvres sont particulièrement marquantes : Les dames de Kimoto, publiée en 1959 et vendue à plus de 3 millions d’exemplaires au Japon, narre le récit des amours, des passions et des drames vécus par trois femmes de générations différentes, de la fin du XIXe siècle jusqu’aux années 50. Cette fresque sociale de la condition féminine sera adaptée par la NHK, puis transformée en long-métrage diffusé dans les salles obscures en 1966.
Les années du crépuscule, sorti en 1970, évoque les thèmes sensibles de la démence, de la sénilité et du rôle des femmes dans la prise en charge des personnes dépendantes. L’héroïne Akiko, employée dans un cabinet d’avocat, doit assister son beau-père malade et répondre à ses moindres besoins. Une situation qui porte préjudice à sa carrière professionnelle tandis que son mari, salaryman d’une firme japonaise, ne bouscule en rien son quotidien pour venir en aide à son père.

Sawako Ariyoshi est à la tête d’un corpus foisonnant, où l’environnement (Ariyoshi Sawako no Chugoku Repoto, 1978) et la question raciale (Hishoku, 1967) sont également très ancrés. Elle obtient en 1966 le prix de littérature féminine, décerné chaque année à des ouvrages exceptionnels de femmes écrivaines au Japon, et est couronnée du prestigieux Grand Prix de littérature japonaise en 1970 pour son roman dédié au kabuki Izumo no Okuni.

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Sawako ARIYOSHI (Japon) Empty Re: Sawako ARIYOSHI (Japon)

Message  Awara Sam 18 Juin 2022 - 15:51

LES DAMES DE KIMOTO
ARIYOSHI Sawako
Traduit du japonais par Yoko Sim
avec la collaboration d’Anne-Marie Soulac
Foilo  -  2018  - 313 pages

Sawako ARIYOSHI (Japon) Captu175
Ce roman est une suite de portraits, quatre femmes d’une même famille. Toyono, la grand-mère, au début du roman se rend au temple Jison avec sa petite-fille, Hana, qu’elle a élevée et qui va se marier. Toyono incarne la tradition immuable. C’est une femme cultivée et elle a choisi d’ habiter en ville pour que Hana puisse faire des études, ce qui n’était pas courant pour les femmes en cette fin du XIXème siècle. Le lecteur suit la vie de Hana, de son mariage à sa mort. Hana est une jeune-femme accomplie, comme on l’entend au Japon à cette époque. Elle a 20 ans et se marie grâce à un mariage arrangé, selon le choix de sa grand-mère, le véritable chef de la famille Kimoto . Le mariage est fastueux et marquera les mémoires des habitants de la région. Elle n’a vu son mari qu’une seule fois avant ce jour et elle rejoint le clan de son mari et ne reverra que rarement sa famille. Elle devient une mère de famille modèle, dans le respect des traditions ancestrales;
Sa fille Fumio, est attirée par la liberté de vie qu’offre l’occident et choisit de s’émanciper de cette société patriarcale.
La réconciliation se fera avec Hanako, la fille de Fumio, qui élevée à l’occidentale, recherche le lien avec la tradition ancestrale.
A la fin de sa vie, Hana évalue son parcours.

Ce roman aborde le souci de la transmission dans une société japonaise en pleine mutation.
J’ai été très intéressée par l’importance du Kimono: quels motifs, couleurs choisir, comment savoir s’en vêtir. Fumo le rejette. Hanako le réclame.
C’est une société patrilinéaire. Les familles vont même jusqu’à  adopter un gendre pour transmettre le nom, les biens et pour qu’il puisse rendre leur rendre un culte après leur mort et à leurs ancêtres: ce rôle est dévolu aux hommes. Cependant le titre choisi par ARIYOSHI Sawako est : Les dames de Kimoto, le nom de la famille dont Hana est issue…
Le lecteur suit l’évolution politique au cours du 20ème siècle ainsi que les conflits auxquels le japon est confronté:   la guerre contre la Russie et l’engagement du Japon pendant la seconde guerre mondiale. Nous percevons l’influence que ces contextes politiques ont eus sur sur les familles japonaises.

L’ écriture est simple, raffinée. Un très beau roman sur la tension entre tradition et modernité.

Note: 5/5

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Message  Awara Ven 17 Mar 2023 - 10:40

LE MIROIR DES COURTISANES
ARIYOSHI Sawako
Traduit du japonais par Corinne Atlan
Philippe Picquier poche - 1998 - 523 pages
Sawako ARIYOSHI (Japon) Captu224

Le roman narre la vie de Tomoko de son enfance à sa vieillesse, sur une grande partie du vingtième siècle. Tomoko est née dans une famille de petits propriétaires terriens dont elle est l’héritière. Son père est décédé alors qu’elle n’avait que deux ans et sa mère, une femme égoïste et sans fibre maternelle,  se remarie avec le fils du chef du village, un bon garçon sans personnalité, mais qui l’emmène vivre à Tokyo, ce qu’elle souhaitait par-dessus tout. Tomoko reste vivre chez sa grand-mère, mais au décès de cette dernière part vivre à Tokyo avec sa mère et son beau-père. Ces derniers, à la suite de difficultés financières, alors qu’elle n’a que dix ans, la vendent à une maison de geisha comme apprentie. Elle se révèle une élève douée. Quelques temps plus tard, sa mère, vendue par son mari exaspéré par sa frivolité et ses infidélités, la rejoint, non comme geisha, mais comme prostituée. Par la suite, Tomoro qui s’impose comme Geisha, grâce à son talent et à son intelligence, fait venir sa mère près d’elle.

Un roman sur une relation mère-fille complexe, faite d’amour de haine et de jalousie. Le lecteur suit les étapes de la formation d’une geisha et le récit fourmille de détails sur ce milieu particulier et son fonctionnement interne. J’ai découvert la frontière fragile entre cette activité et la prostitution, même si il est proclamé qu’une geisha n’est pas une prostituée. Les geishas ont une position sociale ambigüe, elles sont à la fois adulées et méprisées, un monde d’hypocrisie.
L’auteur trace un beau portrait de femme forte, attachante, sensible, qui a accumulé les blessures dans ses affections familiales et dans ses amours. Les liens que la société n’a pas validés comme le sont les amants, les protecteurs, ne sont pas reconnus par elle, même si elle les favorise.
En même temps ce roman qui se déroule des années 1900 aux années soixante-dix, traduit la modification sociale du japon qui passe d’un mode de vie ancestral, avec ses relations familiales compliquées, patriarcal ( un mari mécontent peut vendre sa femme…) à une société moderne, influencée par l’occupation américaine après la guerre, où toutefois la culture traditionnelle perdure.
L’écriture de roman-fleuve est belle, toute en finesse. Le rythme est lent, comme la musique du shamizen  que pratiquent les geisha.

Ce livre est un coup de coeur. coeur 

Note: 5/5

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Message  Mandarine Lun 20 Mar 2023 - 7:34

Merci Awara, ce livre me tente beaucoup! cheers
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