Christian Garcin (France)

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Message  lalyre Sam 13 Jan 2018 - 17:37

Garcin Christian
Les oiseaux morts de l’Amérique
Actes Sud 3 janvier 2018
ISBN 978 2 330 09246 7
216 pages

Quatrième de couverture
Las Vegas. Loin du Strip et de ses averses de fric “ha­bitent” une poignée d’humains rejetés par les courants contraires aux marges de la société, jusque dans les tunnels de canalisation de la ville, aux abords du désert, les pieds dans les détritus de l’histoire, la tête dans les étoiles. Parmi eux, trois vétérans désassortis vivotent dans une relative bonne humeur, une soli­darité tacite, une certaine convivialité minimaliste. Ici, chacun a fait sa guerre (Viêtnam, Irak) et chacun l’a perdue. Trimballe sa dose de choc post-trauma­tique, sa propre couleur d’inadaptation à la vie “nor­male”.
Au cœur de ce trio, indéchiffrable et silencieux, Hoyt Stapleton voyage dans les livres et dans le temps, à la reconquête patiente et défiante d’une mémoire muette, d’un langage du souvenir.
À travers la détresse calme de ce vieil homme-enfant en cours d’évaporation arpentant les grands espaces de l’oubli, Christian Garcin signe un envoûtant roman américain qui fait cohabiter fantômes et réalisme, sourire et mélancolie, ligne claire et foisonnement. Et migrer Samuel Beckett chez Russell Banks
Christian Garcin (France) 97823326
Mon avis
Que dire de plus pour ce livre ? Sinon parler des passages que j’ai aimé, nous sommes dans les années 1950, Hoyt Stapleton ? Cet homme qui retourne dans son passé imaginant le petit garçon qu’il fut, il revoit sa mère si jolie, sa petite compagne de jeux en larmes parce que son petit chien s’est fait écraser. Rêveries, rêveries, sans doute pour échapper aux bavardages de ses compagnons d’infortune qui comme lui, vivotent en marge de la société, les pieds dans les détritus. Sinon que lui a la tête dans les étoiles, la mémoire des beaux jours dans le coeur mais voilà les espaces vers l’oubli sont si grands, alors il se console en voyageant dans les livres de poésie qu’il trouve au hasard de ses pérégrinations. Il a bien essayé des incursions dans le futur, cependant, effrayé de ce qu’il y a vu il a cessé. Car ou qu’il se rendit, quels que soit le siècle ou l’année, c’était toujours la même désolation ; catastrophes écologiques, humanitaires, nucléaires, populations déportées, parquées, guerres technologiques incessantes, violences urbaines, paysages dévastés, pénuries d’eau potables, villes irrespirables, sans compter l’obscénité des plus riches qui exploitaient la planète et vivaient dans des villes créées de toutes pièces dans les paradis fiscaux, tandis que la masse des plus pauvres vivait dans la précarité d’un nouveau Moyen-Âge, non il ne voulait plus voir ça…..Un très beau roman, les livres et la poésie voisine avec la misère et la violence, j’ai ressenti cette lecture comme une étude sur les mœurs contemporaines entraînant certaines réflexions...4,5/5
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