Adeline DIEUDONNE (Belgique)

Dieudonné Adeline
La vraie vie
Editions L’Iconoclaste août 2018
ISBN 978 2 37880 023 9
266 pages

Quatrième de couverture
Chez eux, il y a quatre chambres. Celle du frère, la sienne, celle des parents. Et celle des cadavres.
Le père est chasseur de gros gibier. Un prédateur en puissance. La mère est transparente, amibe craintive, soumise à ses humeurs.
Avec son frère, Gilles, elle tente de déjouer ce quotidien saumâtre. Ils jouent dans les carcasses des voitures de la casse en attendant la petite musique qui annoncera l’arrivée du marchand de glaces. Mais un jour, un violent accident vient faire bégayer le présent. Et rien ne sera plus jamais comme avant.
Mon avis
C’est avec une plume acérée que Adeline nous raconte cette histoire que je nommerai de fantastique ou un conte contemporain avec des personnages sauvages. Je citerai la jeune héroïne qui est la narratrice , cette dernière vacille entre l’enfance et l’adolescence, elle n’est qu’amour pour Gilles son petit frère qui depuis qu’il fut témoin d’un accident, ne sera jamais plus comme avant. Son père est un homme redoutable, méchant et colérique, sa mère est une femme qui ne voit pas la souffrance de ses enfants, on dirait qu’elle est absente du foyer, même lorsqu’elle est battue par son homme, il y a aussi une femme à la réputation de sorcière et j’oubliais de parler de la hyène qui habite l’esprit de Gilles. C’est dans un univers assez sombre que vivent ces gens ou la sensualité, la cruauté et la férocité font la loi. J’ai ressenti le féminisme chez la narratrice car elle ne veut pas être passive comme sa mère, non !! elle relève la tête, vit avec ses fantasmes, elle veut s’initier à la vraie vie malgré la douleur, le malheur mais avec la volonté d’aller chercher les petits bonheurs là ou ils se trouvent, grâce à Champion, le prince charmant étant un de ses fantasmes cela avec sa fureur de vivre. J’ai aimé l’imagination de l’auteure pour avoir réuni toutes les composantes faisant de cette histoire détonante au final surprenant, un livre dont on ne sort pas indemne...4/5

La vraie vie

 Ce premier roman est un véritable coup de poing. 
Avec un style ciselé, percutant, Adeline Dieudonné nous raconte une histoire qui prend le lecteur aux tripes dès les premières pages. La narratrice est une fillette de 11 ans au départ. Son univers triste et sombre n'est ensoleillé que par le sourire de son petit frère Gilles. Elle grandit entre un père dont les trois passions sont la chasse, le whisky et la télé et une mère qui traverse la vie telle une amibe, selon ses propres termes, subissant la violence de son mari et indifférente à son entourage. 
Le jour où un terrible accident efface le rire de Gilles, notre héroïne va se battre pour trouver le moyen de remonter le temps.

 Ce roman à l'atmosphère pesante se lit en retenant son souffle. Les mots utilisés, les actions décrites, les personnages, tout nous entraîne dans une sorte de cauchemar. Seul espoir: notre héroïne à la volonté farouche et au courage sans faille.
Une véritable réussite pour un premier roman.
Ma note 5/5

Elle a 10 ans et son petit frère, Gilles, en a six. La mère est présentée comme amorphe et transparente, s’écrasant toujours devant son mari. Et quant à parler du mari, c’est un chasseur, un homme violent qui hurle plus qu’il ne communique.

L’histoire commence comme un uppurcut par un événement anodin : les enfants vont commander un cornet chez leur glacier ambulant. Ils y ont leur habitude mais ce jour-là, rien ne se passe comme prévu ! Sans vous révéler le nœud de l’intrigue, c’est tout de même cette journée qui déterminera de manière empirique une bonne partie des années suivantes.

Elle, la narratrice, grandit tout de travers car une culpabilité la tenaille. Gilles perd le sourire et s’éloigne. Pire, il a l’air de prendre le parti du père. Alors c’est à l’extérieur que la jeune fille s’épanouit, multipliant les baby-sittings et rêvant du Champion, un homme qu’elle côtoie. Elle se passionne pour la physique quantique et pour sa petite chienne, Dovka. Mais quelque part, une rumeur sourde enfle et l’explosion à retardement soulagera famille et lecteur.

Quel premier roman puissant ! J’ai été saisie par le ton léger de la narratrice qu’on suit de ses 10 à ses 15 ans. Ses observations sont précises et cliniques. L’éveil de son corps la transforme et le chamboulement qu’elle décrit est bien plus qu’intérieur. C’est mené avec l’art et la manière alors je salue vivement le tour de force !

Je n'ai pas lu ce roman qui toutefois m'intrigue mais j'ai pensé à vous hier en écoutant Le masque et la plume sur France Inter : les intervenants avaient des avis radicalement différents et c'est amusant à écouter. A voir, si vous partagez ces avis ! Je vous mets le lien  ( à 23min30 on parle de la vraie vie :
https://www.franceinter.fr/emissions/le-masque-et-la-plume/le-masque-et-la-plume-28-octobre-2018

La vraie vie
Aprés avoir lu vos avis je me suis dit que ce roman n'était pas pour moi . Je l'ai ouvert par curiosité juste quelques pages et je ne l'ai plus lâché .Des le début avec la scène de la mort du marchand de glace l'auteure frappe fort . C'est à partir de là que son petit frère perd son sourire et se retrouve happé dans la pièce des cadavres, où le père chasseur invétéré collectionne ses trophés
Alors oui il y a de la violence car le pére vraiment violent et qu'il bat régulièrement sa femme sans raison . On ressent vraiment la terreur qui est omniprésente dans cette famille mais il y a aussi toute la tendresse d'une adolescente qui va chercher les moyens les plus farfelus pour faire revenir la vie sur le visage de son petit frère y compris celui de devenir physicienne comme Marie Curie
Je suis ravie d'avoir lu ou plutôt dévoré en deux ou trois jours ce roman

5/5

La vraie vie d'Adeline Dieudonné

La vraie vie

Résumé : voir plus haut

Mon avis : ce roman est brutal et m'a beaucoup secouée. J'ai été happée par l'histoire (la narration, le thème de l'adolescence et la noirceur du récit y sont pour beaucoup) et l'ai lu d'une traite jusque tard dans la nuit. Alors, oui, le roman se lit bien et vous secoue. Mais en même temps, certaines scènes m'ont paru assez grotesques, et ont un petit air de "déjà-vu" qui m'a parfois un peu gênée.
J'ai donc pour cette lecture un avis assez mitigé : c'est un très bon thriller (oui, oui, je le catégorise dans les thrillers), efficace, dérangeant, mais avec un je-ne-sais-quoi qui m'a empêché d'être totalement envoutée. A lire pour se faire sa propre opinion !

Ma note : 3,25

La vraie vie d'Adeline Dieudonné.

Mon avis : ce roman m’intriguait déjà à sa sortie et j'ai profité de sa sortie en poche pour me le procurer.
Ce roman je l'ai dévoré en deux-trois jours ! Tout comme Pistoufle, j'ai été happée par l'histoire , les chapitres sont courts et se lisent très vite et il n'y a pas de temps mort.
C'est un premier roman avec son lot de maladresses, des gros clichés sur le père violent- chasseur et alcoolique , la mère battue et soumise qui se réfugie dans son potager et qui parle à ses chèvres.
Ce que j'ai surtout aimé c'est le style de l'auteure : elle raconte cette histoire avec tellement d'énergie, ça part dans tous les sens, c'est loufoque, naif, souvent drôle mais parfois très sombre aussi.Quand on la lit on imagine bien la gamine - une vraie pile électrique - avec son innocence et toute l’énergie qu'elle déploie pour redonner le sourire à son petit frère. Nous suivons donc cette petite fille pendant toute son adolescence dans cette drôle de famille.
Après, je trouve que l'accident du marchand de glace est un peu tiré par les cheveux... ( est-ce volontaire ? ) et que la fin est un peu facile et précipitée.
Malgré tous ces défauts, ça se lit bien et on ne s'ennuie pas ! Donc comme le dit Pistoufle : lisez-le pour vous faire votre propre avis !

Ma note : 3,5/5

La Vraie Vie
 
Note : 4/5
 
Résumé : C’est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. La mère est transparente, amibe craintive, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu’au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent. Dès lors, Gilles ne rit plus. Elle, avec ses dix ans, voudrait tout annuler, revenir en arrière. Effacer cette vie qui lui apparaît comme le brouillon de l’autre. La vraie. Alors, en guerrière des temps modernes, elle retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l’existence. Elle fait diversion, passe entre les coups et conserve l’espoir fou que tout s’arrange un jour.
 
Critique : Que dire de cette lecture ! C’est un roman pesant qui aborde des thèmes lourds (violence familiale, emprise psychologique, etc.), malgré un ton presque léger. Il faut être accroché. Heureusement, le roman est assez court (220 pages), sinon je pense que ça aurait fini par me filer la nausée. Malgré quelques clichés (la scène de la chasse m’a paru invraisemblable), c’est une réussite pour un premier roman.