Boris PAHOR (Slovénie)
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Boris PAHOR (Slovénie)
De : lacazavent (Message d'origine) Envoyé : 08/05/2008 18:34
"L'appel du navire" de Boris PAHOR, édition Phébus
Dire qu'en ouvrant ce livre, j'entendais parler pour la première fois de Trieste serais faux. Par contre, je me dois d'avouer que de son histoire, je ne savais rien.
Je n'y suis jamais allé et pourtant Trieste évoquait en moi l'Italie du Nord Est, la côte Adriatique, la beauté calme du soleil se couchant dans les collines pierreuses.
Situé au fond de l'Adriatique, bloqué entre la frontière Slovène et le plateau du Karst. Un temps dominée par Venise et les Habsbourg, occupé par les troupes napoléonienne, elle devint en 1815 ville autrichienne puis en 1920 ville italienne. Annexé par la Yougoslavie en 1947 un traité de paix marque la création de l'éphémère Territoire libre de Trieste. En 1954, elle revint à l'Italie.
Ville de mélange et de cohabitation. Entente douce mais fragile entre de multiples cultures.
Cet équilibre est mis à mal à la fin de la première Guerre Mondiale, une fois la ville intégrée au royaume d'Italie.
Première victime, de la présence de plus en plus importante des facistes puis de l'arrivée au pouvoir de Mussolini, la communauté slovène. On lui refuse le droit de parler, le droit d'écrire, le droit de lire, " Tout ce qui est slovène doit disparaître " .
On découvre alors sous la plume de Boris PAHOR, une ville de résistance, une ville de révolte contenu, de défense silencieuse.
Sur les quais du port de Trieste Ema, jeune fille du Karst, recontre Danilo. Lui mûr et déterminé, elle fragile et convaincu ; il guide ses pas, elle le soutient.
Deux héros projeté sur les chemins de la résistance au facisme, de la défense de la culture slovène et de l'amour.
Boris PAHOR a réussi dans ce roman une fresque brodé avec poésie et patience. Les mots, les phrases se succèdent créant une atmosphère étrange et tamisé dans un style sobre, simple, raffiné et brillant. On est subjugué par la beauté et la maîtrise de la langue.
Découverte heureuse, perdu dans un coin sombre de la librairie, c'est pour le moment le meilleur livre que j'ai pu lire en 2008.
Hommage également à des gens trop souvent oublié sans qui on ne pourrait lire ces auteurs étranger, la traductrice Antonia BERNARD.
Ma Note : 5/5, coup de coeur
De : lacazavent Envoyé : 08/05/2008 18:58
Boris PAHOR est un écrivain slovène né le 28 août 1913 à Trieste.
Trieste, sa ville, il y a toujours vécu, il y vit toujours. Son oeuvre est marqué par les épreuves.
En 1920, il assiste à l'incendie de la maison de la culture slovène par les facistes. Pendant la seconde Guerre Mondiale, il rejoint les rangs de l'armée de libération yougoslave, arrêté, il est déporté d'abord en Alsace à Natzweiler-Struthof, puis en Allemagne (à Dachau et Bergen-Belsen).
Son récit majeur "Nekropolis" ("Le Pèlerin parmi les ombres", La Table ronde, 1990), où il narre son expérience des camps de la mort, puis son roman "Printemps difficile" (Phébus, 1995), le place comme l'un des écrivains slovène les plus importants de son époque.
Sa Bibliographie :
L'Appel du navire, 2008, éditions Phébus
Arrêt sur le Ponte Vecchio (Poche - 2006)
Blumen für einen Aussätzigen (Broché - 2004)
Dans le labyrinthe (Broché - 2003)
La Porte dorée (Broché - 2002)
Jours obscurs (Broché - 2001)
La villa sur le lac (Broché - 1999)
Printemps difficile (Relié - 1995)
Pèlerin parmi les ombres (Broché - 1990)
De : lacazavent Envoyé : 29/05/2008 10:16
"Arrêt sur le Ponte Vecchio" de Boris PAHOR, édition 10/18, 238 pages
traduit du Slovène par Andrée LÜCK-GAYE et Claude VINCENOT
Retour à cet auteur, avec ce livre formé par un recueil de 14 nouvelles regroupé en trois parties.
Désolé, mais chaque nouvelle et une histoire, l'histoire d'une vie, d'un moment... Je ne les résumeraient pas, vous n'auriez plus rien à découvrir ! A conquérir seul !!!
Le regard est grave et lucide, il se pose sur une vie de douleur et d'amour. Des histoires parallèles, une vie et un pays et toujours cette douceur, cette sensibilité.
Vraiment, j'ADORE, ce livre est bouleversant et superbe ... Ma nouvelle préférée : " Sur les rochers".
Ma note : 5/5
De : lacazavent Envoyé : 10/09/2008 11:07
" La villa sur le lac " 282 pages, édition bartillat
Lorsque Mirko Godina, ancien déporté slovène revient en 1948 sur les rives du lac de Garde, les retrouvailles avec la Signora Amalia patronne d'une auberge s'avèrent amère. Et pourtant l'espoir renaît en compagnie de Luciana - la jeune fille de la maison - ...
Mon avis : Je poursuit donc ma découverte de cet auteur, totalement conquise par ses romans où au-delà d'une trame somme toute banale mais où aucun propos n'est neutre, il réussit à questionner, chercher, analyser le poids et l'influence de l'Histoire dans la vie des hommes.
Ce texte ne fait pas exception : comment entre un déporté slovène, ancien résistant, devenu architecte et la fille d'une matrone italienne vivant toujours dans le souvenir du Duce peut-il se nouer une fragile relation ? L'amour est-il suffisant pour vaincre les souffrances de l'Histoire ?
Au foule, il oppose la riposte de l'individu. La confrontation des deux personnages est empreinte de sensibilité parfois violente souligné par leurs apparente fragilités.
vous avez du le comprendre, moi, j'ADORE !
Ma note : 4/5
De : lacazavent Envoyé : 08/11/2008 18:41
Un oubli dans sa Bibliographie,
-Le Jardin des plantes - publié en 2003 et traduit en 2007 aux éditions du rocher.
Livre que je me suis empressé d'emprunter à la bibliothèque ! Il faudra donc attendre la fin des 366 pages.
"L'appel du navire" de Boris PAHOR, édition Phébus
Dire qu'en ouvrant ce livre, j'entendais parler pour la première fois de Trieste serais faux. Par contre, je me dois d'avouer que de son histoire, je ne savais rien.
Je n'y suis jamais allé et pourtant Trieste évoquait en moi l'Italie du Nord Est, la côte Adriatique, la beauté calme du soleil se couchant dans les collines pierreuses.
Situé au fond de l'Adriatique, bloqué entre la frontière Slovène et le plateau du Karst. Un temps dominée par Venise et les Habsbourg, occupé par les troupes napoléonienne, elle devint en 1815 ville autrichienne puis en 1920 ville italienne. Annexé par la Yougoslavie en 1947 un traité de paix marque la création de l'éphémère Territoire libre de Trieste. En 1954, elle revint à l'Italie.
Ville de mélange et de cohabitation. Entente douce mais fragile entre de multiples cultures.
Cet équilibre est mis à mal à la fin de la première Guerre Mondiale, une fois la ville intégrée au royaume d'Italie.
Première victime, de la présence de plus en plus importante des facistes puis de l'arrivée au pouvoir de Mussolini, la communauté slovène. On lui refuse le droit de parler, le droit d'écrire, le droit de lire, " Tout ce qui est slovène doit disparaître " .
On découvre alors sous la plume de Boris PAHOR, une ville de résistance, une ville de révolte contenu, de défense silencieuse.
Sur les quais du port de Trieste Ema, jeune fille du Karst, recontre Danilo. Lui mûr et déterminé, elle fragile et convaincu ; il guide ses pas, elle le soutient.
Deux héros projeté sur les chemins de la résistance au facisme, de la défense de la culture slovène et de l'amour.
Boris PAHOR a réussi dans ce roman une fresque brodé avec poésie et patience. Les mots, les phrases se succèdent créant une atmosphère étrange et tamisé dans un style sobre, simple, raffiné et brillant. On est subjugué par la beauté et la maîtrise de la langue.
Découverte heureuse, perdu dans un coin sombre de la librairie, c'est pour le moment le meilleur livre que j'ai pu lire en 2008.
Hommage également à des gens trop souvent oublié sans qui on ne pourrait lire ces auteurs étranger, la traductrice Antonia BERNARD.
Ma Note : 5/5, coup de coeur
De : lacazavent Envoyé : 08/05/2008 18:58
Boris PAHOR est un écrivain slovène né le 28 août 1913 à Trieste.
Trieste, sa ville, il y a toujours vécu, il y vit toujours. Son oeuvre est marqué par les épreuves.
En 1920, il assiste à l'incendie de la maison de la culture slovène par les facistes. Pendant la seconde Guerre Mondiale, il rejoint les rangs de l'armée de libération yougoslave, arrêté, il est déporté d'abord en Alsace à Natzweiler-Struthof, puis en Allemagne (à Dachau et Bergen-Belsen).
Son récit majeur "Nekropolis" ("Le Pèlerin parmi les ombres", La Table ronde, 1990), où il narre son expérience des camps de la mort, puis son roman "Printemps difficile" (Phébus, 1995), le place comme l'un des écrivains slovène les plus importants de son époque.
Sa Bibliographie :
L'Appel du navire, 2008, éditions Phébus
Arrêt sur le Ponte Vecchio (Poche - 2006)
Blumen für einen Aussätzigen (Broché - 2004)
Dans le labyrinthe (Broché - 2003)
La Porte dorée (Broché - 2002)
Jours obscurs (Broché - 2001)
La villa sur le lac (Broché - 1999)
Printemps difficile (Relié - 1995)
Pèlerin parmi les ombres (Broché - 1990)
De : lacazavent Envoyé : 29/05/2008 10:16
"Arrêt sur le Ponte Vecchio" de Boris PAHOR, édition 10/18, 238 pages
traduit du Slovène par Andrée LÜCK-GAYE et Claude VINCENOT
Retour à cet auteur, avec ce livre formé par un recueil de 14 nouvelles regroupé en trois parties.
Désolé, mais chaque nouvelle et une histoire, l'histoire d'une vie, d'un moment... Je ne les résumeraient pas, vous n'auriez plus rien à découvrir ! A conquérir seul !!!
Le regard est grave et lucide, il se pose sur une vie de douleur et d'amour. Des histoires parallèles, une vie et un pays et toujours cette douceur, cette sensibilité.
Vraiment, j'ADORE, ce livre est bouleversant et superbe ... Ma nouvelle préférée : " Sur les rochers".
Ma note : 5/5
De : lacazavent Envoyé : 10/09/2008 11:07
" La villa sur le lac " 282 pages, édition bartillat
Lorsque Mirko Godina, ancien déporté slovène revient en 1948 sur les rives du lac de Garde, les retrouvailles avec la Signora Amalia patronne d'une auberge s'avèrent amère. Et pourtant l'espoir renaît en compagnie de Luciana - la jeune fille de la maison - ...
Mon avis : Je poursuit donc ma découverte de cet auteur, totalement conquise par ses romans où au-delà d'une trame somme toute banale mais où aucun propos n'est neutre, il réussit à questionner, chercher, analyser le poids et l'influence de l'Histoire dans la vie des hommes.
Ce texte ne fait pas exception : comment entre un déporté slovène, ancien résistant, devenu architecte et la fille d'une matrone italienne vivant toujours dans le souvenir du Duce peut-il se nouer une fragile relation ? L'amour est-il suffisant pour vaincre les souffrances de l'Histoire ?
Au foule, il oppose la riposte de l'individu. La confrontation des deux personnages est empreinte de sensibilité parfois violente souligné par leurs apparente fragilités.
vous avez du le comprendre, moi, j'ADORE !
Ma note : 4/5
De : lacazavent Envoyé : 08/11/2008 18:41
Un oubli dans sa Bibliographie,
-Le Jardin des plantes - publié en 2003 et traduit en 2007 aux éditions du rocher.
Livre que je me suis empressé d'emprunter à la bibliothèque ! Il faudra donc attendre la fin des 366 pages.
Re: Boris PAHOR (Slovénie)
Ah, un de mes auteurs chouchou
Les éditions Phébus dans leur collection Libretto (poche) viennent de (re)sortir : Printemps Difficile
Quatrième de couverture :
Printemps 1945. Radko Suban traîne sa maigre carcasse dans les couloirs d’un sanatorium. Quelques semaines plus tôt, les soldats alliés ont libéré le camp d’extermination où il agonisait et il lui faut à présent réapprendre à vivre : tâche surhumaine qu’une infirmière française tente d’accomplir avec lui à l’aide des gestes du quotidien. Pourtant Radko voudrait la repousser. Comment a-t-elle pu continuer à vivre, à rire, à aimer, alors que ses semblables fomentaient la mort de l’Homme ? La vie, plus forte que les remords, que l’injustice et que la barbarie, réclame malgré tout sa part et clame haut son désir de l’Autre, énigme ultime, et peut-être clef de tout. Cette clef, Radko parviendra-t-il à la saisir ?
Les éditions Phébus dans leur collection Libretto (poche) viennent de (re)sortir : Printemps Difficile
Quatrième de couverture :
Printemps 1945. Radko Suban traîne sa maigre carcasse dans les couloirs d’un sanatorium. Quelques semaines plus tôt, les soldats alliés ont libéré le camp d’extermination où il agonisait et il lui faut à présent réapprendre à vivre : tâche surhumaine qu’une infirmière française tente d’accomplir avec lui à l’aide des gestes du quotidien. Pourtant Radko voudrait la repousser. Comment a-t-elle pu continuer à vivre, à rire, à aimer, alors que ses semblables fomentaient la mort de l’Homme ? La vie, plus forte que les remords, que l’injustice et que la barbarie, réclame malgré tout sa part et clame haut son désir de l’Autre, énigme ultime, et peut-être clef de tout. Cette clef, Radko parviendra-t-il à la saisir ?
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Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Boris PAHOR (Slovénie)
En farfouillant dans mon ordi, je viens de retrouver deux vieux avis qui datent de 2009 apparemment j' avais oublié de les poster sur le forum... Omission corrigée...
La porte dorée de Boris Pahor
édition du Rocher / 224 pages
Traduit du slovène par Andrée Lück-Gaye
Le thème qu'aborde ce roman est grave : le mal absolu que subit un individu dans sa vie personnelle est-il comparable au « mal absolu » historique que subit un peuple ? C'est également un magnifique rencontre amoureuse puisque comme le dit Igor Sveken, seul l'amour, cette harmonie parfaite des esprits et des corps, permet de ne jamais s'écarter du chemin des hommes.
Grand roman d'amour entre deux adultes responsables réunis autour de leur destin personnel se rejoignant sur le « mal absolu » Est-ce que cette histoire tient la route, paraît- elle réelle, certes non mais la mise en scène est quasi parfaite et l'atmosphère est empreinte de réalité. Cependant, je regrette le manque de corps de ce roman, les personnages sont peu approfondis et la réalité perçu par leur yeux pâti (un peu) de ce manque de connaissance qu' à le lecteur sur eux, sur leur attitudes, sur leur caractères et on connait la part marquante, la plus importante, de leur passé sans que cela suffise à nous explique leur histoire.
4/5
Extrait : « Je pense à autre chose, finit-il par dire. À la façon dont nous sommes descendus en arrivent par le métro, à la station Porte Dorée. J'ai l'impression que c'est une fameuse adresse pour notre histoire, tu ne trouves pas ? » (...)
Le jardin des plantes de Boris Pahor
Traduction Antonia Bernard
Édition du Rocher, 2007
Le Jardin des Plantes est la suite de La Porte dorée, roman publié aux Éditions du Rocher en 2002.
On se souvient de l'argument et des deux personnages de ce beau roman : la rencontre amoureuse entre Igor Sevken, écrivain slovène d'une soixantaine d'années, vivant à Trieste, en Italie, et Lucie Huet, jeune femme d'une trentaine d'années, vivant à Paris, rencontre qui s'est tenue autour d'un texte écrit par Igor Sevken sur les camps de la mort pendant la Seconde Guerre mondiale.
La rencontre n'est pas seulement amoureuse, elle est également celle, à la fois sensible et intellectuelle, de deux êtres meurtris par l'existence. Si Igor Sevken a écrit un livre sur ce qu'il a vécu en déportation, Lucie, elle, a été à jamais marquée par la relation incestueuse à laquelle son père l'a contrainte.
Le Jardin des Plantes raconte les séjours de quelques jours à Paris qu'Igor Sevken et Lucie Huet passent ensemble, tous les deux mois, lorsque Igor vient voir Lucie.
Ils se connaissent maintenant depuis deux mois.
Igor Sevken continue d'écrire, à Trieste, pour faire reconnaître la langue slovène comme composante à part entière de la culture italienne.
Cependant, énoncée et ressentie vivement par Lucie, la trentaine d'années qui les séparent s'impose bientôt entre eux comme un thème important, au point de brouiller leurs rencontres. L'âge pourrait donner un nouvel élan à leur relation amoureuse, il devient un obstacle.
En lisant ce roman, on pense bien sûr au magnifique Par-delà le fleuve et sous les arbres d'Ernest Hemingway, d'ailleurs évoqué.
Une fois de plus Boris Pahor aborde les grands thèmes de la littérature, l'amour, le temps et l'histoire. Il le fait de cette voix si personnelle, que les lecteurs ont appris, au fil de son œuvre, à reconnaître entre toutes : douce et tendre quand il parle des relations entre les êtres, lucide et presque rageuse quand il évoque les combats de l'histoire. C'est cette capacité à tenir les deux registres, à les juxtaposer sans en renier aucun, qu'on retrouve ici évoquée de façon magistrale.
5/5
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Re: Boris PAHOR (Slovénie)
Boris PAHOR (Crédits photo : ©Effigie/Leemage sur le site du FIGARO)
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Re: Boris PAHOR (Slovénie)
Voici un auteur que je ne connais pas et dont je note le nom!
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Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7131
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Boris PAHOR (Slovénie)
Pèlerin parmi les ombres/Nécropole
Boris Pahor
La table ronde/Le petit vermillon 1996
253 pages
4ème de couverture
«C'est étrange, il me semble que les touristes qui regagnent leurs véhicules m'observent comme si, soudain, une veste recouvrait mes épaules, comme si mes galoches écrasaient encore les cailloux du chemin. Car si nous ne savons pas comment s'établit en nous le contact entre passé et présent, il n'en est pas moins vrai qu'un fluide imperceptible et puissant nous traverse parfois et que la proximité de cette atmosphère inhabituelle, insolite, fait tressaillir les autres comme une barque sur une vague soudaine. Il est peut-être resté sur moi quelque chose des jours d'autrefois.»
Quarante ans après sa déportation dans le camp de concentration de Struthof, un Slovène, mêlé à la foule anonyme des touristes, revient sur les lieux de son martyre. Ce récit convoque, avec pudeur et humanité, des souvenirs douloureux. Au-delà du témoignage, ce livre est aussi un hymne à l'espérance.
Mon avis
Pèlerin parmi les ombres est le premier livre de Boris Pahor, traduit en français, il y évoque les souvenirs qu’il conserve de sa déportation. Arrêté en 1943 alors qu’il venait de rejoindre le Mouvement de la libération nationale de la Yougoslavie, il a survécu aux camps de Struthof(en Alsace) de Dachau, de Dora et de Bergen-Belsen. Il revient quarante ans plus tard, comme en pèlerinage, dans le camp de Struthof, il raconte les camps de concentration et d’extermination de la Seconde guerre mondiale. Il parle de l’état psychologique des prisonniers mourant de faim, de froid et de maladies, cela sans larmoiement malgré les brimades, les tortures, les sévices et la peur et jamais l’auteur ne s’étend sur son sort, alors que de ces camps, l’écrivain de sa belle plume évoque l’horreur et fait l’analyse de la survie du passé dans ces lieux….. Que ressentons-nous de cette vérité dévoilée ? On peut penser que les survivants ont ressenti tout cela dans leur chair et qu’il leur reste cette blessure interne qui jamais ne cicatrisera. Je vois ce livre comme un témoignage pour que jamais on n’oublie !!! Un très beau témoignage que j’ai beaucoup apprécié. 4,5/5
Boris Pahor
La table ronde/Le petit vermillon 1996
253 pages
4ème de couverture
«C'est étrange, il me semble que les touristes qui regagnent leurs véhicules m'observent comme si, soudain, une veste recouvrait mes épaules, comme si mes galoches écrasaient encore les cailloux du chemin. Car si nous ne savons pas comment s'établit en nous le contact entre passé et présent, il n'en est pas moins vrai qu'un fluide imperceptible et puissant nous traverse parfois et que la proximité de cette atmosphère inhabituelle, insolite, fait tressaillir les autres comme une barque sur une vague soudaine. Il est peut-être resté sur moi quelque chose des jours d'autrefois.»
Quarante ans après sa déportation dans le camp de concentration de Struthof, un Slovène, mêlé à la foule anonyme des touristes, revient sur les lieux de son martyre. Ce récit convoque, avec pudeur et humanité, des souvenirs douloureux. Au-delà du témoignage, ce livre est aussi un hymne à l'espérance.
Mon avis
Pèlerin parmi les ombres est le premier livre de Boris Pahor, traduit en français, il y évoque les souvenirs qu’il conserve de sa déportation. Arrêté en 1943 alors qu’il venait de rejoindre le Mouvement de la libération nationale de la Yougoslavie, il a survécu aux camps de Struthof(en Alsace) de Dachau, de Dora et de Bergen-Belsen. Il revient quarante ans plus tard, comme en pèlerinage, dans le camp de Struthof, il raconte les camps de concentration et d’extermination de la Seconde guerre mondiale. Il parle de l’état psychologique des prisonniers mourant de faim, de froid et de maladies, cela sans larmoiement malgré les brimades, les tortures, les sévices et la peur et jamais l’auteur ne s’étend sur son sort, alors que de ces camps, l’écrivain de sa belle plume évoque l’horreur et fait l’analyse de la survie du passé dans ces lieux….. Que ressentons-nous de cette vérité dévoilée ? On peut penser que les survivants ont ressenti tout cela dans leur chair et qu’il leur reste cette blessure interne qui jamais ne cicatrisera. Je vois ce livre comme un témoignage pour que jamais on n’oublie !!! Un très beau témoignage que j’ai beaucoup apprécié. 4,5/5
lalyre- Nombre de messages : 5794
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Boris PAHOR (Slovénie)
Contente que tu ais apprécié Lalyre.
C'est l' un de ses très beaux textes, enfin à mon avis
Printemps difficile est très poignant également, il y aborde, entre autre thème, la question du retour des prisonniers des camps, il y a assez peu d' ouvrage qui en parle.
Sur le site de l' INA, j' ai trouvé une courte vidéo d' entretien cela convaincra peut-être d' autres rats de tenter l'expérience
INA : Boris PAHOR, Dans le labyrinthe
Une autre où il s'exprime sur Pélerins parmi les ombres, notamment sur l' évolution de son titre à l' origine Necropola (Nécropole) ainsi que sur son retour en "pélerin" des années plus tard.
C'est l' un de ses très beaux textes, enfin à mon avis
Printemps difficile est très poignant également, il y aborde, entre autre thème, la question du retour des prisonniers des camps, il y a assez peu d' ouvrage qui en parle.
Sur le site de l' INA, j' ai trouvé une courte vidéo d' entretien cela convaincra peut-être d' autres rats de tenter l'expérience
INA : Boris PAHOR, Dans le labyrinthe
Une autre où il s'exprime sur Pélerins parmi les ombres, notamment sur l' évolution de son titre à l' origine Necropola (Nécropole) ainsi que sur son retour en "pélerin" des années plus tard.
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