Robert DÔLE (Québec)

De : Philcabzi5
Envoyé : 23/02/2007 13:17

Le cauchemar américain
Essai pamphlétaire sur les vestiges du puritanisme dans la mentalité américaine actuelle
Ed. VLB, 1996, 137 pages

Note : 4/5

4ème de couverture :

Selon Robert Dôle, bien que les Américains eux-mêmes soient convaincus que leur mentalité actuelle est à la fois moderne et universelle, elle serait au contraire largement le produit et le reflet du puritanisme du XVIIè siècle.

En particulier, quatre vestiges du puritanisme persistent encore dans le comportement américain contemporain : l'individualisme sauvage, la croyance d'être le peuple élu de Dieu, la cruauté institutionnalisée et la tradition de la confession publique. En juxtaposant les paroles des auteurs de la Nouvelle-Angleterre du XVIIè siècle à celles des politiciens et des écrivains du XXè siècle, Robert Dôle met en lumière la façon dont les composantes fondamentales du caractère américain perdurent, et ce malgré les manifestations du surface qui se modifient.

Pour ne pas répéter l'échec de l'expérience américaine...

Mon avis :

Ce livre était un livre scolaire de ma soeur pour je ne sais quel cours. Il fait parti de la PAL depuis un bon moment déjà et le Challenge m'a obligé à le lire finalement ! Et bien, je n'en suis pas déçue. Les idées présentées dans cet essai rejoignent en grande partie ma propre opinion et ce même si le livre fut édité en 1996. Il est encore tout à fait d'actualité, même que je dirais qu'il l'est probablement encore plus aujourd'hui. Voir le comportement des américains par les yeux d'un américain qui a longement voyagé et vécu dans plusieurs autres pays est vraiment très interessant. Cela apporte une certaine crédibilité à ce qu'il décrit, et souvent il y va d'une petite histoire personnel pour appuyer un argument.

Citation (qui m'a fait dresser les cheveux sur la tête !) :

Un example flagrant est le désir de Franklin Roosevelt de voir disparaître le peuple franco-canadien par une assimilation totale dans la culture et la langue anglaises. Il écrivait à MacKenzie King le 18 mai 1942 : "Je me demande si le Canada et les États-Unis peuvent planifier, ne serait-ce qu'une planification non écrite, l'assimilation des francophones de la Nouvelle-Angleterre et du Canada... En d'autres mots, après deux cents ans chez vous et soixante-quinze chez nous, il n'y a aucune raison valable pour que les Canadiens français restent différents des autres races."