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Raymond JEAN (France)

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Raymond JEAN (France) Empty Raymond JEAN (France)

Message  Lacazavent Jeu 13 Nov 2008 - 10:35

De : Claarabel Envoyé : 16/06/2005 19:22
Raymond JEAN - La lectrice
Babel, 213 pages

Le roman débutait de manière charmante, un peu désuète, quand une jeune femme de trente-quatre ans, Marie-Constance, se propose de devenir "lectrice à domicile". En tout bien, tout honneur. Elle est mariée à un homme charmant, se dit heureuse en ménage, mais souhaite juste combler le vide de son existence. Travailler, donc. Et combiner sa passion de la lecture à d'autres. On dit d'elle qu'elle a une voix extraordinaire, claire, très prononcée et vibrante. Mais d'une noble intention, la jeune femme va glisser vers la perversion. Il semblerait qu'une annonce rédigée de la manière la plus courtoise et la plus humble possible attire les esprits les plus retors !

Marie-Constance a son petit succès, trois clients fidèles : un garçon de quatorze ans, paralysé, une vieille comtesse hongroise, aveugle, et un Pdg surbooké. Le plaisir des mots, le plaisir du son... n'est-ce que ça ? Des travers vont percer, placer la narratrice en délicates postures (porter une courte robe, dévoiler ses genoux, lire Marx, se retrouver dans un lit...) ! En fait, Marie-Constance perd très vite tout son charme aux yeux du lecteur. Pour ma part, je l'ai trouvée assez effrontée, nigaude et quasi sainte-nitouche. Sous prétexte de ne pas savoir dire non, elle se place en fâcheuses postures, mais après tout, c'est "sa modeste rétribution". Franchement grotesque ! Au début, j'étais séduite - les extraits de Maupassant, Zola ou Claude Simon tombaient à point nommé. Ensuite j'étais gavée - l'érotisme entrait en phase volcanique, mais plus proche du delirium tremens ! C'est du n'importe quoi, j'ai pensé. A croire que le monde est fatalement vicieux, pervers et dépravé et la Marie-Constance est une tête-à-claques dans cet échiquier luxurieux !

3/5



De : gallomaniac Envoyé : 15/12/2006 15:34
Raymond JEAN - La cafetière, roman 3,5/5
Actes Sud, 1995; J'ai lu 1996, 190 pg.

Amélie, tenancière d'un café-tabac et épouse de Lucien, buraliste de St.Florin au Lubéron, reçoit avec une bouffée de rougeur une lettre offrant 100.000 FF pour une nuit d'amour, "juste prix de sa beauté", valable tant que la beauté n'a pas diminué. Le couple très uni a des problèmes financières. Après consultation d'amis elle va demander explication à l'auteur de la lettre, qui est auteur de livres aussi. Le secret n'est plutôt plus secret, et petit à petit le village tourne en ébullition, une femme féminste veut que le Maire s'occupe de cet acte de harcèlement sexuelle; Entre-temps, l'auteur donne des leçons de littérature à la cafetière, citant des auteurs (Amélie lit de plus en plus) et ils font en toute honneur des excursions dans le Lubéron: Apt, Gordes, l'Abbaye de Senanques et Lourmarin, ou ils visitent le château et la tombe d'Albert Camus. La Télé parisienne s'occupe de ce scoop, le village est envahi par les caméra-men et Amélie devient petite védette. Comment Amélie et Lucien sortiront de cette tempête.
Un court récit de lecture agréable, avec une bonne part d'humour mais pas sans sagesse. Roman regionaliste, si l'on veut, mais alors roman en opposition à Paris. Raymond Jean, professeur de ittérature, saisit l'occasion de parler littérature.



De : gallomaniac Envoyé : 19/12/2006 14:51
Raymond JEAN - La ligne 12
Ed. Seuil 1973, Points roman, 1981 (152 pg). Ma note 5/5

Dans l'autobus du ligne 12, (probablement dans la ville de Marseille) personne ne fait attention à, ou peut-être même évite imperceptiblement, ce travailleur arabe. Mehdi, resté debout malgré sa fatique, pense à son travail. Des personnes entrent et sortent, lisent le journal, parlent à haute voix ou s'entreregardent. Il n'y a toujours pas d'arrêt au quartier populaire où habitent beaucoup d'arabes. Au feu rouge, Mehdi demande s'il peut descendre là, ça lui évitera 1,5 km à pied. Le chauffeur refuse: "les arabes n'ont qu'à marcher à pied", alors quelques personnes s'en occupent. Le chauffeur qui s'enerve, touche une voiture devant lui: "tout cela est la faute de ce <>" et il porte plainte. Pour cette affaire d l'autobus on étudie les circonstances d'immigration, d'hébergement, de travail et de vie de Mehdi, un émigré parmi d'autres, et on écoute les témoins se contredire. Ensuite, on voit Mehdi passer devant la chambre correctionnelle avec une avocate désignée d'office et des avocats de la compagnies de bus. On suit les débats, les pensées du juge dans son chez-soi confortable, et il faut attendre le verdict.

"Un kilomètre et demi, c'est beaucoup pour un travailleur qui a fini a journée. C'est peu, dit l'administration: on ne peut pas fairte des arrêts, même facultatifs, tous les cents mêtres".
"Remise desaffectée, banlieu. Pourrait convenir à chevaux ou travailleurs immigrés."
"Ce qui se dit et se passe entre les murs de cette salle ne communique pas avec le monde vivant."

Cette histoire simple et véridique est une poignante (et poétique) déscription comment dans notre socíeté d'Europe de l'Ouest les immigrés sont tenus en état d'infériorité par les gens et devant la loi. Ce livre sur la condition ouvrière arabe et le racisme est publié après "Élise ou la vraie vie" de Claude Etcherelli (1967) et juste avant "La vie devant soi" de Romain Gary (1975) et est aussi entre les deux pour la façon de traiter le sujet. Par des petits traits, qui parlent mieux que de longues déscriptions, il éclaire les gestes et les dits des personnes. Ce livre nous oblige de se demander: si notre coeur est du coté de Mehdi, de quel côté sont nos actes, notre style de vie?

Raymond Jean est né en 1925 à Marseille, il a étudié en Aix-en-Porvence, ou il a été professeur de littérature. Il a peu de liens avec Paris, il a suffisamment à dire sur la vie de chez soi. Et il le dit dans une style très pure et sobre. Il n'est pas auteur prolifique, et pourtant son oeuvre finalement contient une trentaine livres, allant d'essais littéraires au romans courts. Quelques titres:
Les ruïnes de New York (1959), La conférence (1961), Le village (1966) La femme attentive (1974), La fontaine obscure (1976) - il me manque des donnés : Tutoiements.
VOIR.CA - Montréal - Livres - Raymond Jean



De : liza_lou55 Envoyé : 24/02/2008 13:10
Raymond JEAN - La lectrice
(Actes Sud, 213 pages)

Marie-Constance, jeune femme de 34 ans, mariée, sans enfant et sans profession passe un jour une annonce dans le journal local. Se présentant comme "lectrice", elle se propose de lire à domicile tous types de textes à qui veut. A sa grande surprise, des gens réclament ses services tout en louant sa voix extraordinaire. Mais ont ils tous des attentions louables?

Un roman, qui, à la base se présentait comme un récit tout à fait original. Une femme, qui, en effet, va chez les gens leur lire des textes littéraires ou poétiques, quelle attention louable, quelle idée originale! Mais très rapidement, Marie-Constance va être confrontée à des auditeurs tous plus originaux les uns que les autres : un enfant de quatorze ans paralysé plus intéressé par ses jambes que par la poésie, une générale à la retraite passionnée de communisme et lisant Marx, un PDG dépressif subjugué plus par le plaisir tout court que par le plaisir des mots...

Je rejoins ici l'avis de Clarabel : le récit commençait très bien, les extraits de romans étaient charmants et tombaient à point nommés mais dès la moitié du roman, le texte a perdu une partie de son intéret. Quant à la fin, j'ai eu l'impression que Raymond Jean ne savait pas trop comment arréter son texte...
Le personnage de Constance-Marie était plutôt intéressant, même si j'ai eu l'impression qu'elle était incapable de prendre la moindre décision seule! Il suffit de voir le nombre de fois où elle va demander conseil à son mari (complètement indifférent voire inconscient du pétrin dans lequel elle s'est fourrée!), sa meilleure amie Françoise ou son ancien professeur.
Un roman intéressant mais pas assez fouillé à mon goût. Je serais pourtant curieuse de voir le film que Deville en a tiré avec Miou-Miou dans le rôle principal.

Ma note : 3,5/5



De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 23/05/2008 02:49
Raymond Jean - Transports

1988
Lors d’un match de foot, la caméra s’arrête sur un couple resplendissant. Ils sont mariés, mais malheureusement pas un à l’autre. Encore plus grave : certains de leurs proches les ont reconnus. Pour un des couples, c’est le drame, tandis que l’autre gère plutôt bien la situation. L’homme veut s’en prendre à la chaîne de télévision, mais il doit reconnaitre le talent du caméraman.
Je n’ai pas trouvé d’intérêt lors de cette lecture. Les situations sont convenues, les personnages peu développé. Heureusement que ce n’est pas bien long, mais ça pourrait aussi expliquer mon impression de superficialité.
2/5
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