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Message  Invité Mar 8 Juin 2010 - 19:20

J'aimerai beaucoup lire un livre de cet auteur. Lequel me conseillerez-vous pour commencer ?

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Message  Prospéryne Mar 8 Juin 2010 - 23:03

Les chats en particulier Doris Lessing Le livre de poche 124 pages

Doris LESSING (Zimbabwe/Royaume-Uni) - Page 2 Ba31c27a02a041b868a98110.L._SL500_AA300_

Résumé:
C'est l'histoire des liens que Doris Lessing a entretenu toute sa vie avec les chats, depuis son enfance au Mozambique jusqu'à l'âge adulte où elle adopte deux chattes, la grises et la noires, magnifiques, mais aux caractères irréconciliables.

Critique:
Je dois avouer que je suis un peu déçue de cette lecture. Les descriptions des deux félins sont superbes, mais... je n'ai pas embarqué! Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi, il avait tout pour me plaire dans ce récit, mais le sauce n'a pas pris à mon goût. Il y a quelque chose dans l'écriture de Doris Lessing, qui tout à la fois me fascine et me dérange, je crois bien que je vais devoir lire une autre de ses oeuvres pour pouvoir le découvrir. En tout cas, on peut dire que la chatte grise et la chatte noire ont eu des vies de pachattes aux côtés de l'auteure!

Ma note: 3.5/5

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Message  Louvaluna Mer 16 Juin 2010 - 12:39

Prospéryne, je suis un peu triste d'apprendre que tu n'as pas trouvé ton bonheur avec ce livre. Cependant, je comprends qu'on puisse être refroidi par l'écriture de Doris Lessing, c'est assez "cérébral", je ne sais pas si le mot est bien choisi, mais disons que sur un sujet comme celui-ci, on doit peut-être surtout attendre plus de légèreté dans le ton. En tout cas, je me dis que ce n'était pas si "chatastrophique" puisque tu l'as lu jusqu'au bout. Doris LESSING (Zimbabwe/Royaume-Uni) - Page 2 401775

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Message  Prospéryne Dim 20 Juin 2010 - 19:21

Louvaluna, j'ai trouvé ce qui me dérangeait tant dans ce livre. Doris Lessing y décrit superbement les chattes, mais elle n'a aucun lien émotionnel avec eux. Elle les décrit, les regarde comme une esthète regarderait un tableau d'art, mais jamais on n'entend parler qu'elle les touche, les caresse, ou les aime. C'est pour ça que je n'ai pas accrocher. On dirait trop un compte-rendu fait par un quasi-extra-terrestre sur des animaux primitifs au jour le jour pour que j'embarque. Et je suis bien contente d'avoir trouvé pourquoi je n'embarquais pas dans cette histoire de chat! Parce que dans mon cas, c'est vraiment anormal...

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Message  zeta Sam 26 Juin 2010 - 17:08

Doris Lessing a vécu son enfance dans le veld, où les chats domestiques évoluaient et se reproduisaient en liberté. Toutes ses chroniques animalières rythmant la vie de la ferme sont souvent des récits de morts violentes, il y a quelques jolies exceptions comme cette chatte faisant ses petits dans une galerie de mine, mais elles sont assez rares.

Plus tard, adulte, elle réside à Londres. Elle nous parle alors des deux chattes qui partagent sa vie, la noire et la grise, compare leur caractère, et raconte avec une belle écriture délicate, une verve et un sens de l’observation très aigu l’antagonisme entre ces deux félins, leurs batailles muettes pour s’arroger les meilleures places dans la maison et le cœur de leur maîtresse.


C’est en effet un petit livre très bien écrit. J’avais lu Doris Lessing il y a très longtemps, « les enfants de la violence » et je m’y étais un peu ennuyée. Ses idées féministes, dans ce roman, ne m’avaient pas touchée ou intéressée, tant ses personnages étaient froids et me restaient extérieurs.

Dans cette histoire de chat j’ai plus été charmée par le style, qui ne s’embarrasse pas de longues introspections philosophiques. Mais il reste que je n’ai pas trop aimé les sentiments qu’elle porte à ses animaux.

Doris Lessing semble aimer ses chattes mais elle en parle parfois comme de beaux objets à montrer, aimables (digne d’être aimées) surtout par l’amour qu’elles lui portent … leur rivalité et leur mésentente lui permettent de régner, toute puissante, et de tour à tour favoriser l’une ou l’autre. Il rentre beaucoup de considération esthétique dans cette affection qu’elle leur témoigne. Elle nous explique son point de vue sur la castration qu’elle considère comme « commode pour les maîtres », et je suis en désaccord complet avec son point de vue. Bien sûr aucune chatte ne pourra témoigner de ce qu’elle préfèrerait. Faire des petits qui l’épuisent tous les quatre matins et qu’on lui enlève le plus souvent pour les tuer, ou subir une opération probablement douloureuse. N’empêche le récit de la prolifération des chats pendant son enfance, réglée de façon expéditive par son père est très dur. Et tous les rejetons de ses deux chattes ne semblent pas non plus avoir eu la vie rêvée. Elle émet des réflexions anthropomorphiques à ce sujet et à d’autres dont je me permets de mettre en doute la justesse. D’autres observations du comportement de ses deux chattes semblent par contre fines et pertinentes.

Bien sûr j'exagère le trait car lorsque l'une de ses chattes est malade elle la soigne avec beaucoup de dévouement.

Mais une chose m’agace, qu’on aime que les chats, dont on dit qu’ils ont une fierté et un caractère noble, aux dépens des autres animaux. Alors j’ai forcément relevé une phrase page 45 qui m’a porté sur le système : "elle se hissa de marche en marche, les oreilles basses –presque comme un chien, lorsqu’on le gronde ou qu’on le renvoie ; mais elle n’avait rien d’abject comme le chien …. "
Alors là Madame Lessing vous avez tout faux (avec moi) ! je trouve tellement idiote cette discrimination répandue entre chien et chat ! Dans un sens comme dans l’autre ….
Donc une jolie lecture, un peu rude par moment, mais moins pour les amis des bêtes qu’il n’y parait, à mon avis. Mais peut-être l'ai-je mal lue, trop hérissée par le début du récit pour agréer à tout ce que dit l'auteur

Merci Louvaluna pour ce prêt, même si nous n'avons pas été touchées de la même manière par ce livre, je suis contente de l'avoir lu parce que les récits qui parlent des animaux intelligemment sont assez rares. Ecrire sur eux, montre déjà qu'on leur reconnaît une certaine importance.
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Message  Louvaluna Sam 26 Juin 2010 - 23:28

Chère Zeta, merci beaucoup pour cette critique. J'ai apprécié car tu expliques précisément ce que tu as aimé et ce qui t'a rebuté, ce qui permet de rebondir plus efficacement pour te répondre.

Je te dis d'emblée ce qui m'a ravie : tu as aimé le texte ! Et n'est-ce pas le plus important en littérature ? Un bon livre n'est-il pas avant tout un bon texte ? Le style, la puissance qui se dégage du texte, l'intelligence du propos ? Il me semble que tu évoques tout cela de façon positive dans ta critique.

Et tu soulèves une autre question très pertinente : apprécier un texte signifie-t-il invariablement une totale adhésion au propos de l'auteur ? Pour ma part, je pense que la réponse est non. Pour ce livre, j'ai été fascinée par la puissance d'évocation du texte, charmée par la plume de Doris Lessing, mais je ne fais pas miennes pour autant les idées de l'auteur. S'il fallait prendre des exemples plus parlant, on pourrait évoquer des auteurs comme le marquis de Sade ou même, pour la littérature contemporaine, Gabrielle Wittkop. On peut apprécier les textes et ne pas adhérer au propos, mais réfléchir à ce qu'il nous donne à comprendre, à saisir de l'âme humaine. Car la littérature, au fur et à mesure de mes découvertes, me semble avoir pour fonction essentielle d'incarner le Mal, l'aspect sombre de notre humanité à laquelle il est nécessaire de faire face pour devenir meilleur, à mon humble avis. Savoir accepter notre noirceur pour mieux la déjouer et je crois, à ce jour, que la littérature nous y amène avec justesse.
Les passages "difficiles" dans Les Chats en particulier doivent-ils être rejetés en bloc sous prétexte qu'ils sont pénibles à concevoir ou peuvent-ils être considérés comme une illustration éclairante des sombres penchants de l'humain ? Je ne parle pas du point du vue de l'auteur et de ses intentions, mais du point de vue du lecteur et de ce qu'il fait du texte qu'il a entre les mains. Le pathos est enrichissant et nécessaire car il nous rappelle à notre humanité, mais la capacité à prendre de la distance avec le sujet de notre lecture, la part du rationnel en somme, me semble être indispensable pour aspirer le nectar du texte, nous enrichir de nouvelles perspectives.

Zeta a écrit : Doris Lessing semble aimer ses chattes mais elle en parle parfois comme de beaux objets à montrer, aimables (digne d’être aimées) surtout par l’amour qu’elles lui portent … leur rivalité et leur mésentente lui permettent de régner, toute puissante, et de tour à tour favoriser l’une ou l’autre.
J'adore ce passage ! Ne trouves-tu pas que ce comportement que tu décris si bien est un aspect sombre fort répandu de nos semblables vis-à-vis de leurs semblables ? Diviser pour mieux régner ! Stratégie qui date de temps immémoriaux. Elle touche au grandiose dans la sphère familiale aussi. Alors, oui, tu as certainement raison en disant que Doris Lessing aime ses chattes avec un égoïsme parfois teinté de perversité mais n'est-ce pas intéressant de voir fonctionner les rouages du mécanisme ? A mieux saisir ce qui sous-tend une telle approche des animaux ou de nos semblables, on saurait mieux la détecter chez soi.

Zeta a écrit : Mais une chose m’agace, qu’on aime que les chats, dont on dit qu’ils ont une fierté et un caractère noble, aux dépens des autres animaux. Alors j’ai forcément relevé une phrase page 45 qui m’a porté sur le système : "elle se hissa de marche en marche, les oreilles basses –presque comme un chien, lorsqu’on le gronde ou qu’on le renvoie ; mais elle n’avait rien d’abject comme le chien …. "
Alors là Madame Lessing vous avez tout faux (avec moi) ! je trouve tellement idiote cette discrimination répandue entre chien et chat ! Dans un sens comme dans l’autre ….
Oui, moi aussi j'avais relevé ce passage. Si Madame Lessing n'apprécie pas le contact des chiens, c'est son droit, mais je comprends que cela puisse choquer lorsqu'on a soi-même beaucoup d'affection pour ces animaux et j'en ai.
Par contre, j'ai été bien plus secouée par un texte de Guy de Maupassant lu récemment dans une anthologie sur les chats où il écrit : "Je me souviens qu'étant enfant, j'aimais déjà les chats avec de brusques désirs de les étrangler dans mes petites mains ; et qu'un jour, au bout du jardin, à l'entrée du bois, j'aperçus tout à coup quelque chose de gris qui se roulait dans les hautes herbes. J'allais voir ; c'était un chat pris au collet, étranglé, râlant, mourant. [...] C'eût été un chien, j'aurais plutôt coupé le fil de cuivre avec mes dents que de le laisser souffrir une seconde de plus." Je vous ai bien sûr épargné les détails les plus macabres et mis l'essentiel à la compréhension de la situation. Alors quoi ? Je jette mon anthologie au feu ou je renie ce grand écrivain qu'est Maupassant ? Pourtant, après coup, son texte, même s'il m'a beaucoup choqué, m'a fait réfléchir à la question de la cruauté et notamment celle que les enfants peuvent montrer vis-à-vis des animaux. Et puis cette distinction absurde entre chien et chat que tu évoques, et que l'on retrouve dans ce passage, n'est-elle pas davantage révoltante lorsqu'elle concerne le sexe fort et le sexe faible ? Qu'est-ce qui inspire à certains qu'une vie a plus de valeur qu'une autre ? Pourquoi sauver un chien plutôt qu'un chat ou inversement ? Mais la question cruciale est : qu'est-ce qui nous pousse à laisser agoniser un être vivant pris au piège ?

Bref, des textes moins bons auraient-ils suscités autant d'interrogations ?

Et pour conclure, comme tu l'écris à juste titre :
les récits qui parlent des animaux intelligemment sont assez rares.

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Message  zeta Dim 27 Juin 2010 - 9:16

Je suis contente que mon avis mitigé ne t'ait pas trop choqué pour un livre auquel tu avais accordé la note maximale.
Et comme tu as la gentillesse de répondre longuement à ma crique, cela me donne envie, à mon tour, d'engager le dialogue sur ce livre et ce qui en découle, trop tentant pour une péroreuse telle que moi Doris LESSING (Zimbabwe/Royaume-Uni) - Page 2 401775 Doris LESSING (Zimbabwe/Royaume-Uni) - Page 2 Icon_biggrin. Ce qui est génial quand on discute sur les livres c'est cette dérive vers la vie et les idées qu'on en a.

Oui le style d'un livre est important, j'aime qu'il soit clair, subtil, imagé, riche au niveau du vocabulaire et évocateur. Je pense que D. Lessing possède la majeure partie de ces caractéristiques. Mais l'histoire, les personnages et les théories ont pour moi également d'importance.
Faut-il que l'auteur ait exactement les mêmes idées que moi ? Non, mais j'ai du mal à m'intéresser à des écrits qui sont en complet désaccord avec ce que je pense. Ainsi "le Rapport Brodeck" de Philippe CLaudel ne m'a pas emballé. Pourtant l'auteur ne véhicule pas des pensées ignobles ou honteuses, il démontre simplement la cruauté des hommes, leur "panurgisme" dans certaines circonstances. Moi, je veux penser le contraire (en dépit de certains faits) .... donc quelque part notre divergence sur la nature humaine, a fait que je n'ai pas apprécié son roman.
Quant à la littérature qui doit incarner le mal, je ne te rejoins pas sur ce point (tout en comprenant ce que tu veux dire). Pour moi le mal est contagieux .... il se répand comme une trainée de poudre suffisamment, dans la vie vraie, pour que la littérature nécessite de démontrer plus largement que les bons sentiments et la noblesse de caractère existent. Et me voilà en totale contradiction avec ce que j'ai dit plus haut (comment se faire prendre à ses propres pièges), puisque je rejoins Claudel sur le panurgisme, en pensant que lire le mal peut donner envie de faire le mal !!!!! Heeeeuuuu !!! Doris LESSING (Zimbabwe/Royaume-Uni) - Page 2 Icon_eek
En tout cas il m'est plus agréable de lire des écrits positifs, avec des personnages qui font le bien.
Quant aux sombres penchants des êtres humains qui s'excercent contre les animaux .... j'ai hélas trop conscience qu'ils sont très réels.
(Pour tout te dire, au moment où je lisais ton livre, j'ai reçu un mail d'une fondation de défense des animaux qui m'en envoie régulièrement, contant entre autres l'histoire d'un chien qui s'était fait défenestré par son maître, et montrant une photo dudit chien, pas blessé heureusement, mais dans un état de dénutrition abominable.)

Pour le comportement du maître qui favorise la rivalité entre ses chattes, oui c'est un travers bien humain, mais si je l'ai relevé c'est qu'il m'énerve au niveau humain, et qu'il me désapointe au niveau animal.
Mon rêve, c'est d'avoir pleins d'animaux qui s'entendraient comme larrons en foire. Voir chiens et chats dormir enlacés comme on le voit souvent quand les animaux sont élevés ensemble, ou mieux chats et rats copains comme cochons .... c'est un belle métaphore pour moi de ce que devrait être les rapports universels. Et voir un animal sauvage en parfaite entente avec un humain me ravit.
(Dernièrement j'ai vu un reportage sur la 5 sur le petit ours blanc Knut dans une zoo allemand, élevé par un homme et c'était à la fois ravissant, parfaitement attendrissant et triste également ....)

Et Louvaluna t'es pas sympa !!!! Doris LESSING (Zimbabwe/Royaume-Uni) - Page 2 Icon_mad Doris LESSING (Zimbabwe/Royaume-Uni) - Page 2 Icon_wink tu viens de démolir la bonne idée que j'avais de Maupassant .... alors on va dire que le pauvre a écrit ce que tu rapportes sous l'emprise de sa Syphillis qui l'a rendu dément ...... Et puis son époque n'était certes pas aussi férue du règne animal, mais quelle terrible citation !
L'enfant peut être cruel avec les animaux, si on le laisse faire, s'il n'établit pas de relations entre la souffrance qu'il inflige et celle qu'il peut ressentir, s'il ne ressent aucune empathie avec "l'autre", mais c'est un travers à combattre activement (parce que c'est comme ça que les psychopathes débutent Doris LESSING (Zimbabwe/Royaume-Uni) - Page 2 Affraid ) ....
Chaque être vivant a ses propres caractéristiques, qui le rend injustement attirant ou rebutant quand on ne les met pas dans le contexte de son évolution et de son instinct de conservation.... Préférer le chien ou le chat pour l'une ou l'autre des raisons qu'on avance en général tient pour moi de la c..nerie !
et pour le sexe fort et le sexe faible, tu sais déjà, je présume, ce que j'en pense ...... Doris LESSING (Zimbabwe/Royaume-Uni) - Page 2 Icon_biggrin (Là je ne me lance pas, sinon je suis intarissable !)

Voilà mes petites réflexions toutes personnelles ! Doris LESSING (Zimbabwe/Royaume-Uni) - Page 2 Drunken_smilie
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Message  anna44 Jeu 19 Aoû 2010 - 7:37

Je laisse ma critique sans avoir lu les vôtres pour ne pas être influencée mais j'ai l'impression que vous avez mené un débat passionnant que je lirai un peu plus tard Smile

Les Chats en Particulier, Doris Lessing (LV Louvaluna)

Résumé : La narratrice nous conte avec force détails la relation qu'elle a entretenu tout au long de sa vie avec ses chats, d'abord ceux de son enfance, en partie sauvages et ceux de sa vie d'adulte dans son appartement Londonien, domestiques : la chatte grise et la chatte noire.

Commentaire : Les premiers chapitres m'ont gênés par la violence qu'ils dégagent, au point que j'ai pensé à abandonner la lecture de ce livre. Ce sont les autres rats qui m'ont incité à continuer.
Avec un peu de recul, cette violence était nécessaire pour mettre en avant la différence des rapports humains/chats selon les contrées, les époques et les modes de vie.
Les chapitres suivants, ceux évoquant la vie de la chatte grise et de la chatte noire, démontrent une grande tendresse de la part de leur maîtresse.
J'y ai retrouvé beaucoup de comportement identiques à ceux de mes chats (bien que ce soient des mâles).
On assiste également à une certaine ambiguïté entre la domesticité de ces chats (choix de la nourriture, du lieu de repos...) et leur état naturel qui reprend parfois le dessus (instinct chasseur).
En bref, une bonne lecture mais pas un coup de coeur.

Ma note : 3,25/5

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Message  Louvaluna Ven 20 Aoû 2010 - 8:22

Merci Anna pour ta critique. Doris LESSING (Zimbabwe/Royaume-Uni) - Page 2 Icon_biggrin
Anna a écrit : Avec un peu de recul, cette violence était nécessaire pour mettre en avant la différence des rapports humains/chats selon les contrées, les époques et les modes de vie.
Très bonne remarque ! J'ai moi aussi été perturbée par ces premiers chapitres du livre au point, comme toi et d'autres rats, de penser sérieusement à abandonner ma lecture. Mais j'ai trouvé l'exposé réellement intéressant au moment où la position de la mère dans ce triste schéma est mise en avant. Et puis, comme tu dis, cela permet de comprendre, en partie, l'évolution du lien entre les hommes et les chats selon l'époque, le lieu et le mode de vie.

Anna a écrit : On assiste également à une certaine ambiguïté entre la domesticité de ces chats (choix de la nourriture, du lieu de repos...) et leur état naturel qui reprend parfois le dessus (instinct chasseur).
En effet, c'est un des aspects les plus intéressants de ce livre. Finalement, on peut se demander si la domestication d'un animal est définitive. Il semblerait qu'elle nécessite, en tout cas avec le chat, un travail permanent de domination de l'homme sur l'animal pour tenter d'atténuer son caractère sauvage. Il y a certainement un juste milieu à trouver là aussi. On voit au début du livre le résultat d'une totale liberté accordée à la nature des chats ; elle nécessite ensuite une régulation violente. Mais tenter de faire disparaître tout caractère sauvage chez un chat n'est-il pas tout aussi cruel et irréaliste ?

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Message  anna44 Ven 20 Aoû 2010 - 19:02

Je pense que l'aspect sauvage dépend aussi du caractère du chat et des coutumes de la race. A titre d'exemple, j'ai un chat de race qui ne cherche pas trop à aller à la découverte du monde extérieur, il prend juste l'air de temps en temps. L'autre chat "de gouttière" est parti dans les bois dès qu'il en a eu l'occasion, et a l'instinct de chasser toutes les petite bêtes qu'il rencontre en chemin.
Je ne crois pas que l'humain pourra changer définitivement le caractère d'un chat, à moins de violences...

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Message  Réaliste-romantique Ven 28 Juin 2013 - 21:45

The Grass is Signing
1950

Dans la première moitié du XXe siècle, en Rhodésie du Sud (maintenant en Afrique du Sud) une jeune femme issue d’une famille très pauvre vie mène, une fois adulte, une vie indépendante, avec emploi, logement, amies et amis. Elle s’en satisfait jusqu’au jour où elle réalise qu’elle vieilli et que son entourage s’attend à ce qu’elle trouve un mari. Elle même croit alors que c’est quelque chose qui lui manque et tente d’attirer un mari, sans succès, jusqu’à ce qu’elle rencontre Dick. Dick est un fermier (ce qui veut dire que c’est un propriétaire d’exploitation qui fait travailler près d’une centaine d’autochtones sur ses terres) qui vit durement, pratiquement pauvre. Il propose rapidement le mariage à Mary, qui accepte tout aussi rapidement. Mais la vie sur la ferme est encore plus dur qu’elle ne l’imaginait : complètement isolée, renvoyée aux conditions de son enfance et sans cesse en conflits avec les employés noirs.
 
J’ai d’abord trouvé cette lecture difficile : la dureté de la vie dans ces fermes inhospitalières, le traitement réservé aux employés autochtones (pas des esclaves, mais à peine mieux), la vie dans les misérables villes coloniales. Mais j’ai persisté, car le premier roman de cette nobélisée dépeint l’évolution d’un personnage complexe et intéressant. Mary passe de l’insouciance, à l’acceptation puis l’abandon, en passant par la révolte. Le personnage du mari est aussi bien construit, avec un rapport complexe par rapport à sa femme, composé à la fois d’admiration et de frustration. Le livre raconte aussi la société raciste de cette colonie, où les Blancs se soutiennent pour éviter qu’un des leurs ne devienne pas pauvre, sinon il tomberait au niveau des Noirs. Ce qui impliquerait qu’un Noir peut donc être aussi bien qu’un Blanc…
 
C’est un livre voyageur bookcrossing.com que j’ai trouvé dans un restaurant lors d’un voyage en France. Le site Internet permet de suivre son voyage. Je connaissais ce système, mais c’est le premier livre que je trouve. Je lui ai fait traversé l’Atlantique et je vais le relâcher au Québec pour qu’il continue son voyage.
 
4,5/5

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Message  Réaliste-romantique Lun 5 Aoû 2013 - 15:20

On Cats (Les chats en particulier)


Doris Lessing raconte des épisodes de sa relation avec ses chats. Ça part des chats presque sauvages de l’Afrique de son enfance aux chats bichonnés de Londres. Certains de ces derniers ont un traitement meilleur que ces voisins, avec des visites quotidiennes à l’hôpital lors de maladie. Doris Lessing voit souvent des caractères plus qu’humains dans ces chats, ce qui fait un bon récit mais peu crédible du point de vue de psychologie féline. Doris Lessing écrit très bien, c’est un plaisir de lire ses impressions. Mais un tel projet littéraire est aussi destiné à n’aller nul part, donc j’étais aussi content d’arriver à la fin. Ce livre n’est aussi que pour les amateurs de chats.
 
3,5/5

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Message  Lacazavent Dim 17 Nov 2013 - 15:48

Dorris Lessing est décédée ce Dimanche 17 Novembre, elle avait 94 ans.





Un article sur le site du Monde : Le Monde.fr

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Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
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Message  petitemartine Dim 17 Nov 2013 - 16:05

Merci pour cette nouvelle Lacazavent. Je n'en ai pas encore entendu parler aujourd'hui. Quelle coïncidence, j'ai justement réservé un de ses livres hier sur Bookmooch. Un auteur que j'aimais bien. Sad
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Message  Chantal Dim 17 Nov 2013 - 17:50

Pour moi aussi, c'est toi qui me l'apprend. Une femme que j'appréciais beaucoup comme écrivain et comme femme. J'ai un très grand souvenir de " Les enfants de la violence"
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Message  dodie Dim 17 Nov 2013 - 17:56

Une auteur que j'ai dans ma PAL depuis longtemps sans l'avoir jamais lu: il va falloir que j'y remédie.......
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Message  Cyrielle Lun 18 Nov 2013 - 8:17

Une auteur que je n'ai jamais lu mais qui me tente. Je viens de réserver à la bibliothèque, Le 5ème enfant et Victoria et les Staveney

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Message  Ladybug Lun 18 Nov 2013 - 19:15

Le cinquième enfant a été un coup de coeur. Très perturbant comme livre ! j'y ai pensé des semaines après l'avoir lu ! il m'a réellement remuée.

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Message  catimini Lun 18 Nov 2013 - 21:01

J'ai le temps mord et le cinquième enfant dans ma PAL ça fait un moment que j'ai envie d'en lire un.

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Message  Lacazavent Sam 21 Déc 2013 - 20:31

Les grand-mères de Doris Lessing
J' ai Lu / 94 pages

Doris LESSING (Zimbabwe/Royaume-Uni) - Page 2 Grands-meres-doris-lessing-L-c1_LOjDoris LESSING (Zimbabwe/Royaume-Uni) - Page 2 9782290059777_cb

Sur la terrasse d'un café dominant la baie de Baxter's Teeth, deux familles, qui semblent n'en former qu'une, se prélassent au soleil. Roz et Lil, les grand-mères, toutes deux d'une grande beauté, sont entourées de Tom et lan, leurs fils, et de leurs petites-filles. La perfection offerte à l'admiration de tous. Jusqu'à ce que Mary, la femme de Tom, surgisse, ivre de colère, jetant une ombre sur ce tableau idyllique.

Un roman troublant mettant en scène des relations bien loin d' être conventionnelles. Très peu de pages suffisent à Doris Lessing pour transformer une situation de famille «banale », classique en un cocktail détonnant où la surprise se mêle au malaise. C'est un roman qui nous place en permanence face à des ambiguïtés dans les dialogues, dans les situations. Dommage qu' il soit si court, un récit plus fouillée ne m'aurait pas déplu.
À lire, à l' occasion, pour son histoire.

3,5/5

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Message  dodie Ven 11 Juil 2014 - 17:10

Victoria et les Staveney

Ce court roman (120 pages) se passe à Londres. Victoria, une petite fille noire issue d'un milieu très modeste où l'on s'entasse souvent à plusieurs pour vivre dans deux pièces est recueillie pour une nuit par les Staveney: une riche famille blanche qui vit dans une luxueuse maison. 
Durant toute son adolescence Victoria rêvera de cette maison, le paradis pour elle. Jeune femme belle et intelligente, elle arrive à décrocher un emploi chez un disquaire et savoure son indépendance jusqu'au jour où elle rencontre Thomas Staveney qui sera son premier amant le temps d'un été. 
Une petite fille Mary va naître sans que le père ne soit mis au courant. Les années passent et Victoria décide un jour de présenter Mary à son père sans se douter des conséquences.

Doris Lessing étant une féministe de la première heure et ayant toute sa vie combattu contre le racisme, ces deux thèmes sont bien présents et développés dans ce récit. Victoria veut être une femme libre mais l'époque à laquelle elle vit ne le permet pas encore. Pour elle va se poser un cruel dilemme: quel est le mieux pour sa fille: la laisser vivre avec elle en sachant qu'elle traînera comme un boulet ses origines modestes toute sa vie ou accepter qu'elle soit prise en charge par sa famille aisée? Mais n'est-ce pas une forme d'abandon? 

Cette lecture intéressante par les thèmes abordés m'a cependant un peu déçue par le manque de sentiments chez les personnages et le détachement avec lequel Victoria semble subir sa vie. Les thèmes de la  différence raciale et sociale sont abordés mais, à mon avis, l'auteur ne pousse pas assez loin sa réflexion.
Je pense que ce roman aurait mérité d'être un peu plus long, que les sujets puissent être développés comme ils le méritent. 

Ma note 3,5/5

 
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Message  Réaliste-romantique Mar 1 Aoû 2017 - 0:41

Le carnet d’or
1962

Anna est une écrivaine anglaise qui a connu un grand succès avec son premier roman, au point que les revenus de son livre lui permettent de ne pas avoir d’emploi. Elle ne parvient toutefois plus à écrire, elle sent que son être se fragmente. Elle décide alors de remplir quatre carnets. Le carnet noir porte sur ce qui a inspiré le roman, soit son expérience avec des amis militaires ou de gauche en Rhodésie pendant la Deuxième guerre mondiale. Le carnet rouge raconte son expérience de communiste, les espoirs, les remises en question et les désillusions face à la fin du stalinisme. Le carnet jaune comprend des portions de récits de fiction, mais inspirés de la vie d’Anna. Enfin, le carnet bleu est le plus près du journal, il comprend ses impressions et réflexions. On revient quatre fois à chaque carnet, mais entrecoupés de portions de roman « classiques » Femmes libres qui porte sur la vie d’Anna et de ses proches. Le contenu des carnets se recoupe, certaines situations sont racontées sous différentes perspectives.

Anna a divorcé du père de sa fille peu après sa naissance. Elle est monoparentale, mais a des amants de passage ou de plus longue durée. Cette situation est rare dans l’Angleterre des années 50. Côtoyant le milieu communiste, elle rencontre beaucoup d’Américains qui fuient le Maccarthysme. Les carnets analysent souvent la situation mondiale, la guerre froide, la menace nucléaire et les conflits armés. Le livre aborde aussi franchement l’homosexualité, certains personnages le sont ouvertement. Il discute aussi du rôle des femmes, de la charge mentale jusqu’à la sexualité. Un des autres thèmes est la santé mentale, car plusieurs personnages ne vont pas bien. C’est un livre très riche qui aborde de nombreux sujets, il a probablement dérangé lors de sa publication.

J’ai mis une note correcte, car j’ai beaucoup aimé certains éléments, mais pas d’autres.

J’ai aimé :
• La vie des femmes libres et la narration par Anna.
• L’audace des sujets abordés qui devaient être tabous à l’époque.
• Le regard honnête et critique sur les communistes occidentaux.
• La construction complexe et originale du livre.

Je n’ai pas aimé :
• La grande présence de la psychanalyse et les nombreuses descriptions de rêves.
• Les parties qui se concentrent sur les problèmes de santé mentale : par exemple les multiples facettes de la personnalité de Saul, l’amant d’Anna, me semblaient presque une caricature. Peut-être que ceci a mal vieilli, car on a beaucoup traité ce sujet en littérature les 50 dernières années.
• La longueur du roman : plus de 700 pages.

Je suis néanmoins content d’avoir fait lecture. J’ai l’impression de maintenant beaucoup mieux connaître cette auteure. Je vais lire d’autres de ses livres (surtout que j’ai découvert qu’elle a écrit de la SF).

3,5/5

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Message  Réaliste-romantique Jeu 3 Jan 2019 - 14:23

Journal d'une survivante

La civilisation moderne s’écroule, les habitants d’une grande ville tentent de maintenir leur quotidien tout en sachant qu’ils devront fuir un jour (mais pour aller où?). Une femme se voit soudainement chargée d’une jeune fille de 13 ans. Elles apprennent à vivre ensemble, la narratrice observe la vie externe par le biais d’Émilie et elle observe aussi comment cette dernière devient femme. En parallèle, la narratrice est capable de voyager dans des univers parallèles, soit des appartements d’un autre monde qui se retrouvent de l’autre côté de son mur.

C’est un récit de fin du monde mais sans apocalypse et batailles à la Mad Max. La civilisation s’essouffle plutôt que s’écroule et le style de l’écriture le rend bien. L’ambiance est un peu inquiétante, mais sans être anxiogène comme dans Sur la route. De plus, c’est plutôt un prétexte à l’étude de la relation entre les femmes d’âges différents. L’univers parallèle est décontenançant, je dirais même que je n’ai pas vraiment compris son rôle dans le livre. Ce dernier se veut aussi une critique de notre société et une observation des règles que l’on tient pour acquises. C’est une lecture moyenne pour moi, il y a de bons passages mais d’autres où je me suis ennuyé.
                                               
3,5/5

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Message  Awara Dim 6 Juin 2021 - 15:19

DANS MA PEAU
Autobiographie (1919 -1949)
Doris Lessing
Le livre de poche - 1995 - 476 pages

Doris LESSING (Zimbabwe/Royaume-Uni) - Page 2 Captu109
Doris Lessing raconte à l’âge de 75 ans, les trente premières années de son existence. Sa naissance en Perse (l’Iran aujourd’hui), à Kermanshah, où elle a vécu trois ans et demi, son enfance en Rhodésie du Sud (aujourd’hui le Zimbabwe) et son départ à Londres en 1949.
Elle est l’enfant d’un couple pas très bien assorti qui s’est rencontré à l’hôpital où son père blessé de guerre était soigné et où sa mère était infirmière. Doris, enfant rebelle, ne s’entendait pas avec sa mère qui lui préférait son frère. Elle a le soutien de son père, mais il est handicapé et affaibli. Elle nous relate l’échec professionnel de ses parents partis en Rhodésie pour y faire fortune, les préjugés et l’amertume de  sa mère, dont la rigueur masque l’insatisfaction.

Doris Lessing raconte longuement son enfance africaine. Sa famille est pauvre et la famille vit environnée d’une nature somptueuse, loin de tout, sans eau ni électricité. Une sorte de paradis terrestre où même le serpent est là avec un python dans un tas de broussailles. Très débrouillarde, pour se faire de l’argent de poche, alors qu’elle n’est âgée que d’une dizaine d’années, elle part tirer des pintades à la carabine, pour aller les vendre au boucher local. Elle analyse d’un oeil lucide la société coloniale de son temps, conformiste et raciste, et elle ne craint pas de s’opposer à ce monde dont elle fait partie tout en reconnaissant les difficultés qu’elle rencontre en tant que blanche pour intégrer la société noire du pays.

Elle cherche à fuir sa famille où elle ne trouve pas sa place en travaillant jeune. C’est une jeune femme belle et énergique, qui parle sans fard de ses premiers émois sexuels, de ses aspirations féminines et de son désir d’émancipation. Elle raconte longuement sa rencontre avec le communisme et ses interrogations sur cet engagement politique, notamment à la lueur des années de recul. Elle se marie à 19 ans, divorce et se remarie et divorce de nouveau, a trois enfants, et part pour Londres à l’âge de 30 ans. En même temps, elle écrit, des nouvelles pour les journaux au départ et elle arrive en Angleterre avec le manuscrit d’un roman dans sa valise. On suit la naissance de la romancière et ses réflexions sur le processus de la création littéraire.
Sur cette tranche de trente années de vie, elle pose un regard lucide avec un grand souci de sincérité.

J’ai énormément aimé ce livre sombre et lumineux. L’écriture est sensuelle et très poétique. Simple, descriptive,  Les tableaux qu’elle trace de l’Afrique sont magnifiques. Tous les sens sont convoqués pour évoquer ce pays qu’elle a beaucoup aimé. Mais dans ce qu’elle raconte des hommes qui y vivent, on voit  germer le drame qui est en train de se jouer entre les peules  autochtones et la société coloniale.

Note 5/5, même si j’ai eu un peu de mal à suivre les méandres de ses années communistes.
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Message  Réaliste-romantique Jeu 2 Déc 2021 - 0:18

Le Rêve le plus doux

Histoire de Frances et des gens qui gravitent autour d’elle, comme on ex-mari, sa belle-mère, ses fils, leurs amis, les enfants de la nouvelle femme de son ex, la femme en question (oui oui), des militants communistes en visite. Parce que Johnny, au sortir de la guerre, devient un militant communiste anglais célèbre, qui parcours le monde pour répandre la bonne nouvelle et échanger avec les camarades. Mais il ne peut subvenir aux besoins de sa (ses) famille, autant financiers qu’affectifs. Frances déménage même dans la grande maison de sa belle-mère, avec qui elle ne s’entend d’abord pas, mais avec qui une chimie se développe au fil du temps. La maison devient le centre de gravité de la tribu. Le récit tourne autour de cette maison, mais à un moment on suit une de habitantes en Afrique où on reste pendant une grande partie du livre. On passe des années 60 aux 80, donc de l’assassinat de JFK, à la découverte des horreurs du Stalinisme, aux ravages du SIDA, en passant par l’affrontement entre les différentes factions anti-nucléaires.

Les personnages sont intéressants, attachants (pour la plupart), et ils évoluent. Mais j’ai moins aimé la quantité dialogue, la longueur du livre et la parti en Afrique. Donc une lecture intéressante, mais qui ne me pousse pas à rechercher d’autres livres de Lessing (pour l’instant).

3,5/5

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