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Imre KERTESZ (Hongrie)

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Imre Kertész - Imre KERTESZ (Hongrie) Empty Imre KERTESZ (Hongrie)

Message  gallo Sam 15 Nov 2008 - 16:25

De : Laetitia-Anne (Message d'origine) Envoyé : 18/05/2005 13:39
Imre Kertész - Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas

Le Kaddish, c’est la prière juive pour les morts. L’enfant, c’est celui que l’auteur a décidé de ne PAS faire, et le livre, un petit ouvrage de 150 pages (Actes Sud) est l’explication de cette décision.

Ce n’est pas une explication rationnelle et pensée, une décision motivée par des motifs raisonnables. C’est un long cri, une plainte, l’évocation d’une vie marquée deux fois, la première par une enfance sans amour, la seconde par l’expérience des camps, Auschwitz en particulier.

Enfanter, pour l’auteur, c’est transmettre la judéité, cette judéité avec laquelle il se sent si mal, assimilée à la vision saisissante d’une vieille femme chauve en robe de chambre rouge devant son miroir. Enfanter, c’est croire en la vie, quand la vie ne lui a donné que l’envie de creuser sa tombe.

L’écriture est dense, circulaire, étouffante et parfaitement évocatrice des pensées de l’auteur. Il évoque l’expérience des camps de la mort, mais son expérience, parce qu'elle est humaine, touche à l'universel.

Voici un passage particulièrement vrai, juste et bouleversant tiré de la discussion finale de l’auteur avec son ex-épouse : : « Il est parfaitement égal que je sois juif ou non, bien que la judéité soit ici, c’est indiscutable, un grand avantage, et de ce point de vue, mais le comprenait-elle ?! m’écriai-je, uniquement et exclusivement de cet unique point de vue, j’accepte d’être juif, exclusivement de cet unique point de vue je considère comme une chance, une chance particulière et même une grâce, non le fait d’être juif, parce que je me fiche, m’écriai-je, de ce que je suis, mais d’avoir pu être à Auschwitz en tant que juif stigmatisé et d’avoir, par ma judéité, vécu quelque chose, d’avoir vuquelque chose de mes yeux et de savoir une fois pour toutes et irrévocablement quelque chose dont je ne démordrai jamais, jamais, m’écriai-je. »

Un livre puissant, bouleversant... impossible à noter


De : louisemyheart Envoyé : 30/06/2005 14:51
bonjour
belle critique, j'ai lu "etre sans destin" et malheureusement je ne suis pas rentré dans cette vision des camps, certainement la plus juste possible mais on est tellement secoué par l'horreur quand on parle de cette période que lorsque sort un écrit pareil, décrivant un quotidien banal dans ce qui est tout sauf banal, il se produit un grand écart qu'il peut etre difficile de combler


De : lalyre7032 Envoyé : 25/10/2005 15:05
Imre KERTÉSZ - Liquidation
Babel Littérature étrangère , Traduit du hongrois par Charles et Natalia Zaremba


Nous sommes à Budapest, en 1999. L'écrivain B., qui s'était suicidé peu après les bouleversements de 1989, ne cesse de hanter l'esprit de ses amis. Surtout celui de Keserû, éditeur qui cherche désespérément à publier les œuvres posthumes de l'auteur admiré sans jamais y parvenir, tant l'économie de marché a pris le dessus.
En dernier recours, Keserû essaie de mettre la main sur le roman que, selon sa conviction, B. a dû écrire sur ses origines, sur l'origine de son mal-être. Car B. est né à Auschwitz, en 1944, dans des circonstances absurdes, et sans jamais connaître sa mère. Ce texte-là saura-t-il enfin garantir la postérité à l'ami disparu ?
Commence alors l'enquête de Keserû auprès des femmes qui ont le mieux connu l'énigmatique B.
Dans ce poignant chef-d'œuvre, qui appréhende les suites tardives d'une tragédie vécue au seuil de la vie, Kertész donne pour la première fois une large place à la voix des femmes, épouses et amoureuses, elles aussi habitées par les différentes faillites de leur existence.

Mon avis:Il m'a fallu beaucoup de concentration pour lire ce roman,sans doute est-ce trop littéraire pour moi,mais il y a de très beaux passages comme ceux-çi par exemple:
Il parle d'un livre et dit :Quand je l'eus terminé,il s'endormit en moi comme tous les autres,enfoui sous les couches douces et épaisses de mes lectures successives.
Des quantités de livres dorment ainsi en moi,des bons et des mauvais,de tout genre.
Des phrases,des mots,des alinéas et des vers qui,pareils à des locataires remuants,reviennent brusquement à la vie,errent solitaires ou entament dans ma tête de bruyants bavardages que je suis incapable de faire taire.
La lecture est comme une drogue qui confère un agréable flou aux cruels contours de la vie.
4/5
Lalyre


De : Sahkti1 Envoyé : 16/09/2007 10:32
Imre KERTESZ, Le Drapeau anglais

Un professeur, lors d'une soirée passée avec d'anciens élèves, raconte l'histoire du drapeau anglais. Une histoire qui est surtout l'occasion pour lui de parler de sa jeunesse, de son pays avant et maintenant, de la liberté et de la privation de cette dernière, des chars, de l'enfermement... Pas de doute, nous sommes bien en Hongrie, confrontés à ce formidable espoir et à la dure répression qui suivit celui-ci en 1956.

A travers ce récit d'un passé encore très présent dans la mémoire du narrateur, Imre Kertész nous parle de ses convictions et aussi, surtout, de la détresse d'un pays, de tout un peuple. Mais il le fait d'une manière étonnante, en utilisant un langage symbolique, des phrases longues, des tournures parfois pompeuses, illustrant finalement à merveille ce discours faussé et téléguidé qui prévalait à cette époque où la vérité ne devait pas être révélée. Tout se disait à demi-mots ou via de savantes formules et Kertész renoue avec cette façon de faire pour mieux encore s'imprégner (et le lecteur avec lui) de l'ambiance sombre des ces années difficiles.
C'est un texte assez amer, on sent le poids des illusions perdues et d'un régime oppressant au possible.
C'est aussi très humain, grâce à de petites scènes de la vie quotidienne qui permettent de mesurer à quel point il pouvait ne pas faire bon vivre en 1956 en Hongrie réprimée. (3,5/5)


De : Sahkti1 Envoyé : 16/09/2007 10:34
Imre KERTESZ, Etre sans destin

A quinze ans, Imre Kertész est enfermé dans un camp de concentration. Quinze ans et pourtant, des années plus tard, malgré le recul, sans doute une volonté d'oubli, quelques traces éventuelles de pardon, beaucoup de réflexion... tout est là, prenant, vivant, retracé dans les moindres détails. En arrivant à Auschwitz, il ignorait tout de ce qui l'attendait, les horreurs qu'il allait découvrir, ses illusions se sont progressivement envolées, que ce soit à Auschwitz, à Birkenau ou à Zeitz. La mort, les brimades, la faim, le froid, la torture, le silence, les regards vides... autant de souffrances décrites avec une étonnante lucidité par l'auteur, à travers un langage d'adolescent confronté au pire. C'est peut-être cette douceur et cette candeur de langage qui aident le lecteur à apprivoiser l'horreur qu'il découvre, à suivre Imre Kertész dans ses désillusions de plus en plus cruelles. Quand on a lu cela, la vision des camps prend un autre visage. (4,5/5)


De : Lyreek14 Envoyé : 19/11/2007 13:27
Imre KERTESZ : Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas
Babel - 141 pages

La critique de Laetitia-Anne est parfaite, je me contenterai donc de dire que personnellement, je n'ai pas accroché. Déjà parce que je m'attendais à un roman et qu'en fait, le livre n'est qu'un long monologue sur la vie de l'auteur, ensuite parce que j'ai trouvé que finalement, la décision de ne pas avoir d'enfant n'est que secondaire et fort peu expliquée "concrêtement".
Certes, l'écriture est belle, mais souvent trop lourde et trop confuse à mon goût, avec parfois des références que mon manque de culture m'empêche de saisir.
Je pense sincérement que je me suis attaquée à un livre trop philosophique pour moi.
Ma note paraitra sans doute sévère à certains mais c'est le reflet de ma déception, comme quoi j'aurai dû mieux me renseigner avant!
2/5
gallo
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Imre Kertész - Imre KERTESZ (Hongrie) Empty Re: Imre KERTESZ (Hongrie)

Message  Liza_lou Dim 31 Jan 2010 - 20:25

Un autre
(Actes Sud, 150 pages)

Ou "Chronique d'une métamorphose" est le journal qu'a tenu Imre Kerész de 1991 à 1995. Faisant aujourd'hui parti des plus grands écrivains hongrois du XXème siècle, Imre Kertész nous relate cependant le long cheminement de son âme en cette période troublée et étrange qu'ont connu les pays de l'Est après la chute de l'URSS en 1991.

Né à Budapest en 1929, Kertész, Juif hongrois, est déporté avec toute sa famille vers les camps de la mort en 1944. Imre Kértesz sortira miraculeusement des camps successifs d'Auschwitz et de Buchenwald mais restera à jamais marqué par cette épreuve où le reste de sa famille périra... Employé dans un quotidien hongrois dans les années cinquante en tant que chroniqueur, il est cependant mis au ban de la société par le gouvernement communiste alors en place. Ce ne sera donc qu'à partir de l'effondrement du régime communiste au début des années quatre-vingt dix que Kertész sera réellement reconnu et admiré et notamment en Hongrie, sa patrie d'origine.

C'est avec dérision et amertume que Kertész relate ses mémoires et notamment ses relations avec la Hongrie où depuis de années, il a été rejeté, dénigré, haï. Aujourd'hui, les nations du monde entier réclame son témoignage sur les camps de concentration nazis et Kertesz voyage donc sans relâche pour naviguer entre congrès, conférences et autres interviews. Traducteur des œuvres de Wittgenstein, Kertsez se sent influencé par les écrits de cet homme et se pose les questions éternelles sur son identité trouble et incertaine. Qui est-il vraiment lui, Juif Hongrois presque apatride? Qu'est il devenu du fait des multiples épreuves qu'il a pu traverser? A travers ses voyages, Kertész se cherche tout en ne se trouvant pas vraiment et découvre une Europe, notamment celle de l'Ouest qui lui était autrefois interdite. Le capitalisme le choque et le fascine tout à la fois, comme Israël où tant de Juifs persécutés ont trouvé refuge après 1945. Kertész ira jusqu'à faire pèlerinage à l'endroit où son père a été déporté même si, aujourd'hui, aucune trace ne subsiste...

C'est un véritable récit troublant où Kertész se livre tout en restant mystérieux sur son Moi le plus profond. Certes, on sent Kertész un peu perdu dans ce monde qui change si vite et où lui n'a plus trop sa place. Sa place n'est elle pas dans le Passé; l'Avenir lui serait il fermé? L'érudition de ce Prix Nobel est flagrante; qu'on ne s'y trompe pas, le témoignage de Kertész ici est d'une grande valeur.

Journal court mais témoignage fascinant; Un autre demeure un récit où rêves, souvenirs et expériences se mélangent pour former un ensemble homogène et de grande qualité même si l'écriture, de par la complexité oserai-je dire de certains passages, demande une concentration et une attention certaines.

Ma note : 3,5/5

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Message  lalyre Dim 18 Avr 2010 - 17:08

Imre Kertész - Imre KERTESZ (Hongrie) 41ZJDQECTEL._SL500_AA300_Être sans destin
Imre Kertész
Babel 2009
363 P.
Budapest en 1944,le narrateur alors âgé de quinze ans est séparé de ses parents et le voici enfermé dans un wagon à bestiaux avec d'autres gens , femmes ,hommes et enfants qui ne savent ou ils vont .On leur a bien dit que c'était pour aller travailler mais l'inquiétude règne dans le wagon ,bientôt la soif se fait sentir car il fait étouffant dans cette cage roulante ,plusieurs jours passent ainsi ,roulant vers l'inconnu .enfin ,le train s'arrête ,on fait glisser les portes et c'est un lever de soleil magnifique qui accueille leur arrivée à Auschwitz-Birkenau.Tout paraît beau pour le narrateur ,il voit des plates-bandes fleuries ,s'étonne de constater qu'elles bordent d'étranges constructions .Mais étape par étape ,le garçon découvre ce que vont être les journées à venir ,une file à droite ,une autre à gauche ,celle de gauche pour les biens portants dont il fait partie ,pas à pas on avance ,tout d'abord la tonte ,ensuite la désinfection ,se mettre nu,la douche et le tatouage ,ensuite les vêtements .c'est à ce moment que le narrateur comprend qu'ils sont dans un camp de concentration ,ce qui fut sans doute le cas pour tous ses compagnons d'infortune .Ce sera surtout son cheminement pour survivre ,il sera transfèré à Buchenwald et d'autres camps ,revient à Auschwitz .Heureusement il en réchappera et lorsqu'il rentrera au pays qu'il ne reconnait pas ,son père est mort dans un camp ,sa maison est occupée ,il ne retrouve plus rien d'autre que la comimsèration de ceux qui sont restés au pays et devra vivre dans l'absence de son destin avec toujours dans la tête l'odeur des cheminées qui fument et empestent ,les cris d'horreur ,ce qu'il a vécu dans un milieu de mort et d'anéantissement .

Mon avis: Très difficile de comprendre l'état d'esprit de ces gens qui ont échappés aux camps,leur cheminement pour survivre ,mangeant les épluchures de pommes de terre pour ne pas mourir de faim ,les plaies qui s'infectent ,les souffrances subies et pourtant ils ont lutté,un pas et puis l'autre pour garder leur dignité ,ils ne sont plus dans leurs corps,l'esprit s'évade car pensaient-ils...ils avaient sur le dos le destin de juif . 4,5/5
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Message  matw25 Ven 23 Déc 2011 - 22:18

Etre sans destin d'Imre Kertesz, 363 pages

Résumé: voir ci dessus

Mon avis Tout d'abord, il s'agit donc de l'histoire de cet adolescent qui nous décrit sa vie du départ de son père en camp de concentration à son propre retour à la vie après être passé par 3 camps différents. On y retrouve les conditions de détention terrible, la privation, les rapports entretenus entre détenus mais aussi le fait de se sentir comme un être sans destin avec des références au temps qui passe, au temps qu'on subit en vivant simplement le sort qui nous est réservé sans pouvoir rien y faire, c'est ce que développe l'auteur dans les dernières pages en refusant, et c'est là que tout change, de parler d'horreur et en évoquant même le bonheur des camps pour certaines choses.

Ainsi, sans tomber dans le dramatique et avec une objectivité totale, le narrateur nous livre si je puis dire un récit à deux voix: celle du jeune homme naïf, un peu perdu et plus qu'optimiste à propos des événements au début du livre puis l'homme après les camps, endurci, avec une plus grande gravité et à quelques moments du pessimisme quant à ses épreuves passées mais aussi son avenir malgré le retour à son ancienne vie. Pour le reste, rien d'extraordinaire, le livre est écrit de faon simple, les mots allemands non traduits obligeant à aller aux notes sont un peu gênants mais rien de bien grave.

Un beau récit de vie qui donne, si tant est que cela soit encore nécessaire, un réel éclairage sur cette sombre période de l'histoire et sur le destin subi par ces personnes qui n'ont fait que vivre leur vie au prix d'accepter l'inacceptable.

Ma note: 4.25/5

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Ce qui demeure secret chez le père, s’exprime chez le fils et je
découvre souvent grâce à lui le secret que son père n’a jamais dévoilé
-Nietzche



Lecture en cours: Peine Perdue d'Olivier Adam

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