Ferenc KARINTHY (Hongrie)
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Ferenc KARINTHY (Hongrie)
De : Sahkti1 (Message d'origine) Envoyé : 22/02/2007 11:00
Ferenc KARINTHY, Epépé
Editions Denoël - Littérature hongroise
Budaï est linguiste. En voyage pour Helsinki où il doit participer à un colloque entre spécialistes, il se perd dans les correspondances et se retrouve dans un avion qui l'emmène dans un pays qu'il ne connaît pas et où on parle une langue totalement inconnue de lui, qui maîtrise pourtant pas mal de dialectes. Outre cette difficulté (énorme), il s'aperçoit aussi très vite que la foule est immense et qu'il faut faire la file pendant des heures pour tout. Les gens n'ont pas l'air malheureux, ils ont simplement l'air de vivre comme des robots. Aucune communication possible, c'est la lente descente dans les enfers de l'absurdité et du surréalisme.
J'ai adoré ce texte de Ferenc Karinthy! Il n'a pas son pareil pour décrire l'atmosphère étrange qui règne dans cette contré inconnue et la puissance des efforts déployés par Budaï pour tenter de comprendre où il se trouve et quelques mots de cette langue totalement inconnue. Outre l'absence de relation avec autrui, Budaï se heurte également à un système bureaucratique très fort. Karinthy est hongrois, on peut supposer sans trop se tromper que ce roman regorge d'allusions à peine voilées à son pays, au système communiste (on y parle d'insurrection, de files devant les magasins, de gratuité des soins, d'égalité sociale dans certains cas) et à la rébellion (une insurrection a lieu dans le récit, violente et durement réprimée).
Le tout est décrit avec finesse, beaucoup de justesse, dans une langue qui fourmille de détails et est bien agréable à lire. Un auteur digne de Kafka dans sa description de l'absurde. très vite, je n'ai pu m'empêcher d'être complètement impliquée dans ce nouveau destin de Budaï, dans sa quête d'une porte vers la liberté; on se sent impuissant tout comme lui.
Admirable!
Ma note: 5/5
Ferenc KARINTHY, Epépé
Editions Denoël - Littérature hongroise
Budaï est linguiste. En voyage pour Helsinki où il doit participer à un colloque entre spécialistes, il se perd dans les correspondances et se retrouve dans un avion qui l'emmène dans un pays qu'il ne connaît pas et où on parle une langue totalement inconnue de lui, qui maîtrise pourtant pas mal de dialectes. Outre cette difficulté (énorme), il s'aperçoit aussi très vite que la foule est immense et qu'il faut faire la file pendant des heures pour tout. Les gens n'ont pas l'air malheureux, ils ont simplement l'air de vivre comme des robots. Aucune communication possible, c'est la lente descente dans les enfers de l'absurdité et du surréalisme.
J'ai adoré ce texte de Ferenc Karinthy! Il n'a pas son pareil pour décrire l'atmosphère étrange qui règne dans cette contré inconnue et la puissance des efforts déployés par Budaï pour tenter de comprendre où il se trouve et quelques mots de cette langue totalement inconnue. Outre l'absence de relation avec autrui, Budaï se heurte également à un système bureaucratique très fort. Karinthy est hongrois, on peut supposer sans trop se tromper que ce roman regorge d'allusions à peine voilées à son pays, au système communiste (on y parle d'insurrection, de files devant les magasins, de gratuité des soins, d'égalité sociale dans certains cas) et à la rébellion (une insurrection a lieu dans le récit, violente et durement réprimée).
Le tout est décrit avec finesse, beaucoup de justesse, dans une langue qui fourmille de détails et est bien agréable à lire. Un auteur digne de Kafka dans sa description de l'absurde. très vite, je n'ai pu m'empêcher d'être complètement impliquée dans ce nouveau destin de Budaï, dans sa quête d'une porte vers la liberté; on se sent impuissant tout comme lui.
Admirable!
Ma note: 5/5
gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Re: Ferenc KARINTHY (Hongrie)
Epépé
Ferenc Karinthy
Ed. Zulma septembre 2013
285 pages
Quatrième de couverture
« Les étranges divagations d'un polyglotte érudit, Budaï, qui quitte les rives du Danube et croit s'envoler pour Helsinki afin de participer à un congrès de linguistique. Hélas ! à la suite d'une erreur d'aiguillage, son avion atterrit dans une ville peuplée d'allumés qui parlent un jargon incohérent, parfaitement inintelligible. Sommes-nous aux portes de Babel ? Sans doute. Quant au malheureux Budaï, il en perdra son latin : on dirait un petit frère de Zazie égaré au pays des Houyhnhnms chers à Jonathan Swift. Épatant. » André Clavel, L'Express
Petite chronique
Un roman bizarroïde, l’auteur s’est inspiré d’un fait réel, Andras Toma entrainé par la débâcle de la Wehrmacht à l’âge de dix-neuf ans, a erré d’hôpital ou asile psychiatrique pendant cinquante cinq ans, lorsqu’il fut retrouvé,il marmonnait pour lui seul. Ceci pour la petite histoire
Budaï se rend à Helsinki pour une conférence, mais que s’est-il passé ? Il se retrouve dans une ville dont il ne comprend pas la langue et lui-même n’arrive pas à se faire comprendre, il ne reconnait ni l’alphabet, ni le comportement des gens. Quelque chose s’est passé pendant son voyage, s’est-il endormi et raté une correspondance ? Est-il possible que personne ne comprenne l’anglais ? Aucun repère pour Budaï, des gens de toutes les couleurs font la file, que ce soit à l’hôtel ou tout simplement pour manger, son pécule fond, les jours passent péniblement pour lui, il est fatigué de toujours marcher pour trouver un aéroport ou tout simplement une gare pour s’évader de cette cohue…Deviendrait-il fou ? Tiens voici une petite rivière, il va marcher sur le rivage car…….
Mon avis
Un roman fou ou je me suis souvent perdue avec le héros, ressentant de la panique et un lourd malaise car je voulais qu’il sorte de cette ville, qu’il glane quelques mots qui lui aurait permis de s’exprimer. Ce livre est tout simplement l’histoire d’un homme qui se retrouve dans un pays inconnu et lui qui est linguiste essaye tous les langages de son répertoire, mais peine perdue, le pire c’est qu’il ne comprend un seul mot de leur curieux langage, ce qui ne l’aide pas pour sa difficile survie. Je ne dirai pas que j’ai adoré ce roman, mais je l’ai apprécié, toujours curieuse de savoir ce que Budaï va devenir, je l’ai lu jusqu’à la fin….4/4
Ferenc Karinthy
Ed. Zulma septembre 2013
285 pages
Quatrième de couverture
« Les étranges divagations d'un polyglotte érudit, Budaï, qui quitte les rives du Danube et croit s'envoler pour Helsinki afin de participer à un congrès de linguistique. Hélas ! à la suite d'une erreur d'aiguillage, son avion atterrit dans une ville peuplée d'allumés qui parlent un jargon incohérent, parfaitement inintelligible. Sommes-nous aux portes de Babel ? Sans doute. Quant au malheureux Budaï, il en perdra son latin : on dirait un petit frère de Zazie égaré au pays des Houyhnhnms chers à Jonathan Swift. Épatant. » André Clavel, L'Express
Petite chronique
Un roman bizarroïde, l’auteur s’est inspiré d’un fait réel, Andras Toma entrainé par la débâcle de la Wehrmacht à l’âge de dix-neuf ans, a erré d’hôpital ou asile psychiatrique pendant cinquante cinq ans, lorsqu’il fut retrouvé,il marmonnait pour lui seul. Ceci pour la petite histoire
Budaï se rend à Helsinki pour une conférence, mais que s’est-il passé ? Il se retrouve dans une ville dont il ne comprend pas la langue et lui-même n’arrive pas à se faire comprendre, il ne reconnait ni l’alphabet, ni le comportement des gens. Quelque chose s’est passé pendant son voyage, s’est-il endormi et raté une correspondance ? Est-il possible que personne ne comprenne l’anglais ? Aucun repère pour Budaï, des gens de toutes les couleurs font la file, que ce soit à l’hôtel ou tout simplement pour manger, son pécule fond, les jours passent péniblement pour lui, il est fatigué de toujours marcher pour trouver un aéroport ou tout simplement une gare pour s’évader de cette cohue…Deviendrait-il fou ? Tiens voici une petite rivière, il va marcher sur le rivage car…….
Mon avis
Un roman fou ou je me suis souvent perdue avec le héros, ressentant de la panique et un lourd malaise car je voulais qu’il sorte de cette ville, qu’il glane quelques mots qui lui aurait permis de s’exprimer. Ce livre est tout simplement l’histoire d’un homme qui se retrouve dans un pays inconnu et lui qui est linguiste essaye tous les langages de son répertoire, mais peine perdue, le pire c’est qu’il ne comprend un seul mot de leur curieux langage, ce qui ne l’aide pas pour sa difficile survie. Je ne dirai pas que j’ai adoré ce roman, mais je l’ai apprécié, toujours curieuse de savoir ce que Budaï va devenir, je l’ai lu jusqu’à la fin….4/4
lalyre- Nombre de messages : 5804
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Ferenc KARINTHY (Hongrie)
Epépé
Budaï, un linguiste parlant une douzaine de langues, est sensé se rendre à Helsinki pour un congrès. Que se passe-t-il durant son vol? Toujours est-il qu'il se retrouve sans bagages à la porte d'un hôtel dans une ville inconnue. Rapidement il se rend compte qu'il ne comprend pas un mot à la langue utilisée et pire personne ne comprend aucune des langues qu'il parle. Même l'alphabet lui est incompréhensible, lui le spécialiste en étymologie.
Se retrouvant sans papiers et avec en poche un maigre pécule, il sillonne la ville pour trouver une gare, un aéroport, une ambassade ....N'importe quel organisme qui lui permette de repartir de cette ville grouillante jour et nuit, surpeuplée, où une foule interrompue se presse et forme des files d'attente interminables pour le moindre déplacement ou le moindre achat.
Avec Budaï nous déambulons à la recherche d'une solution car à aucun moment il ne lâche prise: une idée s'avère infructueuse, une autre lui vient à l'esprit.
L'auteur a une imagination débordante et dépeint avec un tel réalisme cette ville infernale que l'on se sent soi-même oppressé avec en tête une pensée: "Laissez-moi sortir de cet enfer!"
J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture, qui par moment me faisait penser à du Kafka et ce jusquà la fin tout aussi déconcertante.
Ma note 5/5
Budaï, un linguiste parlant une douzaine de langues, est sensé se rendre à Helsinki pour un congrès. Que se passe-t-il durant son vol? Toujours est-il qu'il se retrouve sans bagages à la porte d'un hôtel dans une ville inconnue. Rapidement il se rend compte qu'il ne comprend pas un mot à la langue utilisée et pire personne ne comprend aucune des langues qu'il parle. Même l'alphabet lui est incompréhensible, lui le spécialiste en étymologie.
Se retrouvant sans papiers et avec en poche un maigre pécule, il sillonne la ville pour trouver une gare, un aéroport, une ambassade ....N'importe quel organisme qui lui permette de repartir de cette ville grouillante jour et nuit, surpeuplée, où une foule interrompue se presse et forme des files d'attente interminables pour le moindre déplacement ou le moindre achat.
Avec Budaï nous déambulons à la recherche d'une solution car à aucun moment il ne lâche prise: une idée s'avère infructueuse, une autre lui vient à l'esprit.
L'auteur a une imagination débordante et dépeint avec un tel réalisme cette ville infernale que l'on se sent soi-même oppressé avec en tête une pensée: "Laissez-moi sortir de cet enfer!"
J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture, qui par moment me faisait penser à du Kafka et ce jusquà la fin tout aussi déconcertante.
Ma note 5/5
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