Re: Jack LONDON (Etats-Unis)

Ladybug Dim 25 Oct 2009 - 11:35

C'est marrant, je n'ai jamais eu l'idée de lire, mais son nom évoque de bons souvenirs d'enfance car je me souviens avoir adoré les films et téléfilms tirés de ces oeuvres.

Je crois que Martin Eden pourrait me plaire. Le sondage m'a incitée à aller fouiller sur internet et je me rends compte que d'autres romans m'intéressent également, je crois que je vais me laisser tenter finalement.

Shan_Ze Mar 27 Oct 2009 - 11:09

Pour cent dollars de plus de Jack London
(Allia, 90 pages)

Jack LONDON (Etats-Unis) - Page 2 9782844850478

Joe Fleming est un boxeur. Il fait des combats qui lui permet de gagner quelques dizaines de dollars. Mais pour Geneviève, il décide de faire un dernier match avant d’arrêter. Ce match lui fera gagner cent dollars qui leur permettront de meubler leur prochain appartement.

Deux terrains dans l’histoire : celui de la boxe et celui de l’amour. London décrit fabuleusement les sentiments des deux jeunes et ensuite le combat de Joe. J’ai beaucoup aimé l’opposition entre la douceur de leur amour et la violence du combat. London fait ressortir les mêmes sensations que dans les deux derniers livres que j’ai lus de lui, Martin Eden et Construire un feu : un suspens, de l’espoir, des belles descriptions.

Je me suis encore laissée séduire par la belle écriture de Jack London. Et je ne m’en lasse pas !

Note : 4.25/5

kattylou Ven 13 Nov 2009 - 22:39

J'ai plusieurs Jack London dans ma bibliothèque mais cela fait longtemps que je n'en ai pas lu

Invité Sam 14 Nov 2009 - 6:50

Un steak >> Une allonge d'enfer

Jack London, c'est l'uppercut direct, le style sobre et direct, le style du conteur qui va directement à l'essentiel. Dans ce livre très, très court, Jack London nous narre l'histoire d'un vieux boxeur en fin de carrière qui doit affronter un jeune loup pour gagner sa vie et sortir quelques jours de plus de la misère. Une nouvelle sombre qui présente le monde de la boxe vu de l'intérieur, le décompte du temps qui passe, l'avenir grisâtre.

Une nouvelle courte, mais percutante, qui complète le recueil publié aux éditions Phébus "Sur le ring"

Veilleur

Invité Sam 14 Nov 2009 - 6:54

Sur le ring >> Entre les cordes

Ceci est un livre formidable regroupant deux nouvelles très "punchy" du grand Jack London. Il faut remercier les excellentes éditions Phébus d'avoir procuré une nouvelle traduction de ces deux nouvelles décrivant le monde de la boxe.

La première, "l'enjeu", montre le dernier combat d'un homme jeune qui compte se marier. Le monde de la boxe est vu à travers les yeux d'une femme amoureuse d'un homme dont elle ignorait la carrière de boxeur. La fin de cette nouvelle menée au quart de tour est tragique.

Toute autre est la seconde, "la brute", dont le titre ne correspond pas vraiment au contenu réel. Cette nouvelle est magnifique car nous passons des sauvages montagnes au coeur des villes en compagnie d'un homme simple, naturel, doté d'une force colossale, mais aussi d'une sensibilité hors pair. Devenu boxeur par volonté de son père ex-champion, il nous entraîne à travers les combines de la boxe, les matchs truqués, les petits arrangements et cette sortie par le haut de ce boxeur qui trouvera l'amour et le retour à la nature. Un petit texte formidable.

Les qualités d'écriture de Jack London sont indéniables, l'histoire solide, le rythme intrépide. De la littérature qui frappe comme un uppercut, qui laisse la tête sonnée mais comblée.

A lire par tous les amateurs.

veilleur

géromino Sam 19 Déc 2009 - 12:49

J'ai voté que je l'aimais beaucoup. En fait, pour être honnête, je n'ai lu que "Croc-Blanc". Mais ce seul livre m'a fait apercevoir tout l'univers à découvrir de cet auteur (mythique?) qui colle bien à mes attentes et mes goûts. Les critiques glanées un peu partout n'ont fait que renforcer mon opinion. Mais souvent, d'autres livres passent en premier, reléguant un "Jack London" à plus tard...

Invité Jeu 14 Jan 2010 - 18:15

J’avais vu que ce roman été très aimé ici, et coup de chance, on me l’a offert !

Grandeur et décadence de Martin Eden.

Martin Eden est un jeune marin issu d’un milieu pauvre, qui va tomber amoureux d’une femme de la classe des riches, et par là même prendre conscience de la pauvreté intellectuelle du milieu dont il est issue et de la honte que cela lui inspire.

On peut diviser ce roman en deux parties. La première montre tous les efforts de Martin pour arriver à son but : se cultiver, s’embellir, soigner sa façon de parler, écrire, pour devenir l’égal de la femme qu’il convoite et ainsi gagner son amour. Cette partie est la plus longue, et pour ma part, la plus fascinante puisque Jack London, réussit à tenir en haleine le lecteur sans que l’intrigue évolue énormément : on voit juste la lente transformation du héros, et cela représente par ailleurs bien un des piliers symbolique de l’Amérique : le self made man : tout le monde peut réussir, du moment qu’il s’en donne les moyens. Même si, en l’occurrence, le but de Martin n’est pas de réussir pour s’enrichir. Donc, dans cette partie, sont relatés ses sacrifices, son dur labeur, ses déboires, tous ses allers-retours chez le gagiste etc, et parallèlement, l’évolution de sa personne qui se manifeste par des rapports toujours plus proches avec Ruth, par le dégoût de son milieu, et son intégration dans la classe des capitalistes.

Le début de la fin est sonné par son évolution presque sans limite. Ses lectures vont lui faire voir le milieu de Ruth plus comme il est, c’est-à-dire, conformiste, même vulgaire. Ruth, sous l’autorité de ses parents, va le quitter parce qu’elle n’arrive pas à le transformer. Il va découvrir finalement que son milieu est plus sincère, et plus élevé intellectuellement, qu’il ne l’avait cru et que Ruth n’est que le produit de son éducation et de sa classe. Il n’a aimé qu’un idéal. Et alors, que ses repères se brouillent, il va connaître la gloire, et la chute.

Dans ce roman, les critiques contre la classe bourgeoise sont manifestes, et Martin plaide pour un individualisme entier, se réclame de Nietzsche, et pourtant, dans ce que j’ai lu, Jack London considère que ce roman est une critique de l’individualisme et de Nietzsche. Alors, en effet, dans le livre, Martin va découvrir que les débats philosophiques, politiques, scientifiques n’ont pas lieu dans les réceptions des classes bourgeoises mais dans les bas quartiers, et cette « communauté » quelque part, s’oppose à l’individualisme de Martin, puisque il n’a pas l’occasion de faire partager ces idées autrement que par ces livres, qui au demeurant ne sont pas publiés.

Par ailleurs, sa réussite et sa gloire l’isolent du reste du monde. En effet tous les efforts qu’il a réalisés, il ne les doit qu’à lui-même, personne ne croyait en lui à l’époque et toutes ces œuvres lui étaient retournées. Quand il a rencontré le succès, tous les éditeurs, le public, le réclamaient, alors que pour lui, rien n’avait vraiment changé. Ainsi, cette popularité lui ait insupportable. C’est peut-être ici, que se fonde la critique de l’individualisme : Martin s’est tellement isolé du monde pour pouvoir réussir, il a fourni tellement de sacrifices, et ce, sans l’aide de personne, que lorsqu’il a enfin atteint son but, lorsque le monde a reconnu son « génie », il n’avait plus rien à quoi se raccrocher.

En conclusion, j’ai bien aimé ce roman qui mêle le classicisme (c’est une histoire d’amour après tout) et la force du style américain, vif et réaliste.

4/5

Nathalire Dim 24 Jan 2010 - 12:25

Construire un feu

Une nouvelle du Klondike, 38p.

Cette histoire raconte l'aventure d'un homme qui entâme un voyage périlleux dans le grand froid (-60°C) seul, malgré les recommandations d'un vieux loup de mer qui connaît les dangers de ce froid. Il se retrouve confronté à ses pires craintes: être mouillé dans un froid polaire, sans pouvoir allumer un feu...

C'est magnifique, la façon dont London décrit les événements. J'étais complètement mortifiée, j'avais froid en même temps que l'homme, j'avais peur, on vit littéralement son angoisse. Une très belle nouvelle, qui montre la force du froid sauvage, l'impuissance de l'homme façe à la nature.

Note: 5/5

Nathalire Dim 24 Jan 2010 - 12:38

Croc-Blanc

Faut-il encore résumer Croc-Blanc? Qui ne l'a pas lu à l'adolescence, ou vu au cinéma dans l'adaptation de 1991 avec le beau Ethan Hawke dans le rôle du gentil Jack Jack LONDON (Etats-Unis) - Page 2 397940

Jack LONDON (Etats-Unis) - Page 2 397940

Enfin, bref, pour résumer en deux mots, ce roman nous raconte l'histoire d'un loup: Croc-Blanc. Né dans le monde sauvage d'une père loup et d'une mère chien-loup, il va d'abord affronter le wild avant de rencontrer l'homme et de devenir "le loup combattant" féroce et pourtant attaché à cet homme-Dieu qui lui fera voir de toutes les couleurs.

Avis:
J'ai adoré ce roman d'aventure, qui a comme héro un loup (c'est pas banal) qui ressent des émotions, s'interroge sur les hommes. Les relations qu'il développe avec ses différents maîtres sont assez démonstratives des caractères des êtres humains.
Je ne sais pas trop quoi dire de plus... si vous ne l'avez pas encore lu faites-le! C'est vrai que c'est un roman assez simplement écrit (donc plutôt destiné à des enfants) mais il en vaut vraiment la peine.

Note: 4.75/5

Mousseline Dim 24 Jan 2010 - 17:21

2 belles critiques Nathalire. Merci!

Que j'ai hâte que Jack London soit enfin auteur du mois... Very Happy

DM29 Jeu 11 Fév 2010 - 19:11

Le vagabond des étoiles de LONDON

présentation de l'éditeur : Un condamné à mort attend son heure derrière les barreaux, et s'évade par la pensée en revivant ses " vies antérieures "...
Légionnaire romain dans la Palestine de Jésus, pirate à bord d'un vaisseau viking, bourgeois de Paris sous Louis XIII, époux d'une princesse coréenne, gamin assistant au massacre d'une caravane de pionniers, naufragé sur une île déserte... Dans tous les cas, le héros récurrent se trouve être le témoin privilégié de l'injustice du destin et de la folie des hommes. Ainsi pourra-t-il, à la fin du roman, marcher le sourire aux lèvres vers la corde qui l'attend.
La mort qu'on veut lui infliger pour le punir d'avoir " agressé " un maton, il la ressent désormais comme une délivrance... Une fable violente, toute de bruit et de fureur - mais surtout un hymne aux puissances de l'Imaginaire. Selon Francis Lacassin, préfacier de la présente édition : le plus grand roman de London avec Martin Eden.

mon avis : "Le plus grand roman de London avec Martin Eden." quand on a aimé Martin Eden , on s'attend forcément à quelque chose qui vous scotche. Ce fut le cas ... les 200 premières pages. Magnifique écriture, les chapitres alternent la vie du prisonnier et les tortures qu'il subit dans ce cachot par le directeur pour qu'il avoue où ce cache de la dynamite qui n'existe pas, on a les conversations avec les 2 autres prisonniers qui sont enfermés et en parallèle, les vies antérieures de notre héros. C'est génial.

Mais après 200 pages , je ne sais pas ce qui s'est passé, j'ai complètement décroché, toutes ses vies antérieures ne sont pas forcément passionnantes, et le quotidien dans son cachot se répète. En gros, j'ai lu les 200 dernières pages en diagonales, ce fut juste une répétition (trop) longue des 200 premières et j'ai vu la fin est arrivée avec un certain soulagement.

A noter que les faits de ses vies antérieures ont vraiment eu lieu (comme le massacre du mountain meadown...), je n'ai pas pris la peine de vérifier pour les autres évènements, mais il me semble que d'autres sont réels.

note : 3,5 / 5

Prospéryne Dim 18 Avr 2010 - 14:18

L'appel de la forêt Jack London Gallimard Folio Junior 154 pages

Jack LONDON (Etats-Unis) - Page 2 51XDVERZ3KL._SL500_AA300_

Résumé:
Buck est un chien choyé qui vit dans une ferme de Californie, aimé de son maître et respecté des autres chiens. Il mène une vie paisible, pleine de calme et de fêtes. Jusqu'au jour où pour payer ses dettes de jeu, un des employés de son maître le vend en cachette. Commence alors pour le robuste chien un voyage vers le Nord et la ruée vers l'or. Devenu chien de trait, on assiste à la rapide et totale transformation du chien bon et calme en bête de trait dure à l'ouvrage et envers es semblables, perdant son humanité pour devenir chien sauvage ne respectant que la loi du plus fort. Jusqu'au tout dernier stade: celui de s'affranchir totalement de l'homme.

Critique:
L'écriture de London est une écriture brute, directe, franche, mais pas brutale, une écriture qui porte, qui transforme et qui fait parler la sauvagerie du Nord Canadien et les multiples duretés de sa vie. On suit Buck avec passion sur les chemins du trait. On vit avec lui la dureté de son état et de ses combats. J'ai beaucoup moins aimé par contre le fait de voir Buck se transformer en une bête sauvage. L'accent que met l'auteur envers cette transformation m'a un peu effrayé, comme si le seul état convenable pour l'être humain tout comme pour l'animal était celui de la loi du plus fort. Mais cela n'était qu'un détail, la magnifique écriture de London l'a emporté dans mon coeur. Un court récit qui se lit d'une traite, d'une rare intensité. Un auteur que je vais relire, c'est sûr et certain!

Ma note: 4.5/5

nauticus45 Dim 18 Avr 2010 - 19:30

Au collège je l'avais étudié et j'avais adoré, et maintenant ta critique me donner envie de le relire, merci!

géromino Lun 16 Mai 2011 - 8:26

"Les vagabonds du rail" 10/18 1974 310pages (Titre orig. de l'édition 1907 "The road")

Chômeur à dix-huit ans, London va s'embarquer dans une aventure insolite qui lui fera sillonner les USA durant plusieurs mois.

La grave crise économique qui secoue le pays en 1893 jette sur le pavé des milliers de crève-la-faim: pas de travail=pas d'argent. Une armée de "gueux" affamés (il y en aura plusieurs, partant de différents points du pays) menée par un dénommé Kelly, part de San Francisco pour rejoindre Washington afin de faire entendre le mécontentement de tout un peuple ouvrier.

London va rejoindre cette armée quelques temps (du 9 avril au 24 mai 1894 exactement). Mais cette marée humaine en mouvement pose des problèmes de ravitaillement. Les villes-étapes ne parviennent pas à nourrir -pour peu qu'elles le veuillent bien!- tout ce monde. London préfère quitter le "troupeau". Il dit dans son journal: "Nous nous sommes couchés sans souper. Je vais me débrouiller, je ne peux pas supporter la faim."

Jusqu'à la mi-novembre, il va voyager à travers les USA en adoptant le chemin de fer comme mode de transport, imitant en cela les centaines de voyageurs clandestins "vagabonds du rail". Il risque sa vie à chaque tentative d'embarquement, sans cesse pourchassé par les hommes de loi ou les employés du train.

Malgré les accidents fréquents, les passages à tabac, les chutes parfois mortelles, les clandestins n'en continuent pas moins leurs épopées aventureuses. Ils forment une sorte de micro société, communiquant entre eux dans un jargon d'initié, possédant des codes et des signes de reconnaissance.

Pour London, ce voyage initiatique va influencer de façon marquante l'orientation de sa vie. Il a subi la dure réalité sociale des sans-emploi; connu la mendicité; éprouvé la faim, le froid, la fatigue; séjourné en prison etc... Il s'est forgé une personnalité au hasard de ses rencontres (n'oublions pas qu'il n'a que 18 ans)

Le ton volontairement léger tend à dédramatiser la dure réalité. Si le récit de London prend des allures d'aventure, la préface elle, rappelle l'exactitude des faits qui se sont déroulés à la fin du XIXe siècle aux Etats-Unis.

Quelques expressions particulières:

Brûler le dur: voyager clandestinement sur le chemin de fer

Bulls: (taureaux) les flics

John the law: le sherrif

Hobo: vagabond

Pullman à glissière: wagon à bestiaux

Note: 3.8/5

Parch Dim 16 Oct 2011 - 16:32

Jack London, Histoire des siècles futurs

Recueil de cinq nouvelles :

L'ennemi du monde entier : un homme a le pouvoir de déclencher les munitions à distance, grâce à ce pouvoir il tente de semer la discorde. Nouvelle assez confuse...

L'invasion sur pareil : de plus en plus nombreux les Chinois envahissent progressivement leurs voisins. Les grandes puissances réagissent avec une guerre bactériologique destructrice.

Goliath : un curieux personnage a la capacité de tuer ou de détruire les bâtiment de guerre à distance. Grâce à cette force de dissuasion, il fait plier tous les pays du monde. Son but est toutefois louable : il transforme progressivement le monde en une utopie pacifiste où la propriété n'existe plus. Les rapports sociaux sont profondément modifiés...

Un curieux fragment : distopie où les ouvriers sont traités comme un peuple d'esclave

La peste écarlate : En 2013, une terrible maladie a anéanti l'humanité. Soixante ans plus tard, seuls quelques groupes humains survivent dans des conditions primitives alors que villes et champs ont été reconquis par la Nature. Un grand-père, dernier témoin de la peste écarlate, raconte à ses petits enfants...

Goliath et La peste écarlate méritent 5/5. Les autres nouvelles sont moins intéressante.
Une mention particulière pour la dernière nouvelle qui constitue un texte précurseur du genre post-apocalyptique tel qu'on connait aujourd'hui. Texte d'une grande qualité qui représente très bien le chaos que provoque l'épidémie et la déliquescence de la civilisation humaine qui suit.

une note globale de 4,5/5 pour ce recueil.

anna44 Mar 20 Mar 2012 - 20:19

Mon résumé : Buck, un bon chien de famille, chéri et choyé par son maître, avocat et ses fils, va voir son quotidien et sa vie basculer après un kidnapping. Il va être envoyé vers le Frand Nord Américain où son destin va être de devenir chien de traîneau, lui qui n'a connu que la douceur du soleil et du farniente. Bien qu'il n'ait jamais connu de conditions aussi rudes que celles qu'il va devoir subir, on voit que pour Buck, comme pour tous ses compagnons de route, le naturel revient au galop et leur caractère originel va prendre le dessus afin de faire face aux ennemies aussi divers soient-ils...

Mon avis : Ce livre de Jack London est un livre jeunesse, et à raison puisque l'écriture est simple, sans fioriture. Non pas qu'elle manque de poésie mais elle est très facilement accessible et va droit au but. Et en cela, ce livre est très dur ! Dès les premières pages, lors du kidnapping de Buck et tout au long du roman, on a envie d'hurler. Comment accepter de telles maltraitances, une telle dureté vis à vis de ces chiens. Et pourtant, il n'y a pas que de mauvais bougres dans les humains rencontrés, mais des hommes qui doivent respecter des contrats et qui pour se faire, doivent se faire respecter de leurs chiens, et se faire obéir. Alors les chiens n'ont d'autre choix que de s'adapter, courber l'échine quand il le faut, et montrer leur sauvagerie pour, eux aussi, se faire respecter, notamment entre eux. Chacun a sa place, et Buck trouvera vite sa place en tant que leader.
Une belle histoire, difficile à lire en ce qu'elle transpire de réalisme.

Ma note : 4/5

Mousseline Lun 25 Fév 2013 - 18:03

Jack LONDON (Etats-Unis) - Page 2 5121GH3HX0L._SL500_AA300_

L'Appel sauvage

La première phrase : "Buck ne lisait pas les journaux, sinon il aurait su que cela risquait de barder, pas seulement pour lui, mais pour tous les chiens de la côte, à forte musculature et à longs poils chauds, du détroit de Puget à San Diego."

Buck coulait des jours paisibles dans le domaine du juge Miller en Californie avant qu'il soit enlevé et vendu comme chien de traîneau en Alaska. Il faisait d'abord la route entre Dyea et Dawson au Yukon (voir la photo et le lien ci-dessous) afin de transporter le courrier postal. Les conditions étaient difficiles mais Buck s'est adapté et est devenu de plus en plus fort. Il a changé de maître plusieurs fois avant de tomber sur John Thornton qu'il a aimé de tout son coeur mais n'empêche que l'appel de la vie sauvage était irrésistible...

On peut voir ce livre seulement comme un superbe roman d'aventures dans le temps du Klondike et ça serait déjà très bien. Mais si on pousse plus loin on peut voir la similarité entre Buck et un homme qui a besoin de liberté pour être vraiment heureux et l'histoire en devient encore plus intéressante quand on lit dans cette perspective. Est-ce que les hommes sont faits pour vivre enfermés dans une grande ville? Pas tous en tout cas...

A lire, à relire et à méditer sur la liberté.

"Il y a une extase qui marque l'apogée de la vie et en constitue le sommet indépassable. Tel est le paradoxe de l'existence: cette extase survient quand on est le plus pleinement vivant, tout en l'oubliant complètement. Cet extase, cet oubli de la vie, saisit l'artiste élevé et emporté hors de lui-même dans un rideau de flammes; elle saisit le soldat, fou de guerre sur un champ dévasté et refusant de faire quartier; et elle s'empara de Buck, alors qu'il conduisit la meute, poussait l'antique cri du loup, et fonçait derrière la nourriture vivante qui fuyait rapidement devant lui au clair de lune."

Note : 4,5/5

Miners climbing the Chilkoot Pass in the winter of 1897–98 during the Klondike Gold Rush

https://en.wikipedia.org/wiki/Chilkoot_Trail

Cocotte Mer 15 Mai 2013 - 0:28

L'appel de la forêt
(Livre de poche, 2000, 158 pages)

Buck est un chien qui mène une vie paisible dans la famille d’un juge en Californie. Un jour, il est enlevé et envoyé en Alaska. Il deviendra alors un chien de traîneau et connaîtra la rudesse du climat et la méchanceté de certains maîtres à l’exception de John Thornton qu’il va adorer.

Voilà un beau récit d'une grande intensité! J’ai bien aimé que cette histoire soit racontée par la voix d’un chien. Je me sentais vraiment en compagnie de Buck et j’ai trouvé ça bien difficile la maltraitance que les humains peuvent faire à une bête. Intéressant aussi de découvrir la vie en meute qui est parfois cruelle. Chacun doit faire sa place peu importe la façon!

Je le recommande fortement!

Ma note : 4,5/5

Dkois Sam 24 Jan 2015 - 10:13

LES MUTINES DE L'ELSENEUR (Tome 1 & 2 )
Jack London Collection 10/18

Résumé :(source Livre de Poche )

Pathurst, l'oisif, le dandy, le terrien, découvre avec stupeur un monde grandiose et infernal : celui de la mer.
Embarqué sur l'Elseneur avec le plus incroyable des équipages - une bande d'éclopés et de repris de justice -, il assiste bientôt au déchaînement des éléments, qui n'est rien comparé à celui des passions humaines. Au pire moment, quand le passage du cap Horn met le navire en péril, la mutinerie se déclare. Les révoltés qui n'ont rien à attendre ni rien à perdre se transforment soudain en assassins furieux, décidés à arracher le commandement aux officiers qu'ils détestent.
Pathurst n'a pas que sa vie à défendre. Si les mutins gagnent, quel sera le sort de la belle Marguerite West, l'énigmatique fille du capitaine ,dont l'apparente tranquillité le trouble depuis le début du voyage? Le jeune Anglais, pris dans la mêlée, se découvre soudain une férocité et une ardeur insoupçonnées

Mon avis :

Première précision, j'ai confié mon résumé à Monsieur Livre de Poche pour la bonne raison que j'ai lu le tome 1 en 2012 et après une longue recherche, j'ai trouvé le Tome 2 que très récemment. J'ai donc, entre mes 2 lectures, un peu oublié la trame du début de ce roman.

Voilà donc une aventure à la "London". Ayez, amis lecteurs, le cœur bien accroché : ça tangue, ça souffle, ça saigne, ça tue ... Nous sommes au large du Cap Horn en 1913( le décor ), l'équipage est un amalgame de vieux loups, de truands, de paumés ...et d'une jolie Demoiselle ( l'ambiance ), et c'est du Jack London ( le scénario ).
Au delà, de cette aventure hors du commun la réflexion n'est toutefois pas absente. En effet, l'auteur insiste énormément sur les différentes castes (mot qu'il emploie très souvent) et sur la hiérarchie comme s'il faisait du bateau ELSELEUR, une image de la société. Les laissées pour compte qu'on balance par dessus bord, les métèques qu'on exploite, le commandant et ses privilèges ...tout un mélange qui amène à la révolution. En tout cas, c'est un parallèle que je n'ai pas manqué de faire.

Ma note 4/5

Cyrielle Sam 11 Avr 2015 - 16:31

MARTIN EDEN

Jack London nous conte l'histoire de Martin Eden, un jeune homme, un peu voyou, sans éducation, qui ne sait pas trop ce qu'il va faire de sa vie jusqu'à ce qu'il tombe fou amoureux d'une belle bourgeoise, Ruth.

A partir de là son destin bascule, il veut apprendre, lire et surtout écrire pour conquérir le coeur de sa belle et atteindre un plus haut rang social.

J'ai beaucoup aimé cette histoire mais je ne crierai pas au Chef d'Oeuvre !

En effet, je n'ai pas été attaché au personnage de Martin et de Ruth. Lui, je l'ai trouvé arrogant, au limite de la folie tellement obsédé par l'idée de réussir dans le monde littéraire. Elle, est l'archétype de la bourgeoise qui ne pense qu'au "qu'en dira t'on". J'ai aussi trouvé les passages sur leur tête à tête assez niais, n'est pas Jane Austen qui veut et Jack London est plus à l'aise dans les récit d'aventure et sociaux que dans les histoires d'amour me semble t il.

Il y a une partie qui m'a paru très redondante, le fait que Martin envoyait ses récits qui lui revenaient systématiquement, il les renvoyait, ils revenaient, il les renvoyait, ... Je commençais à me lasser jusqu'au ....

100 dernières pages qui m'ont captivées.

Spoiler:

La fin est belle malgré sa tragédie, c'est l'écriture de London qui l'embellie, la dernière phrase du roman est sublime.

Un beau roman, qui fait beaucoup réfléchir, avec une écriture magnifique et une histoire touchante.

4/5

géromino Jeu 4 Fév 2016 - 15:03

"La croisière du Snark" Libretto 2006 266 pages

A l'abri du besoin grâce à deux succès littéraires (L'appel de la forêt en 1903 et Croc-Blanc en 1905), Jack London, avide d'aventures, entreprend de faire un tour du monde en voilier: les îles du Pacifique, le Japon, la Chine, l'Inde, la Mer Rouge, la Méditerranée et l'Europe. Un périple de sept ans les attend. Pour cela, il envisage la construction d'un bateau qu'il souhaite pourvu de toute la modernité possible: électricité partout, moteur performant et même une salle de bain! La construction traîne en longueur, accumule des retards et des vices de fabrication en tous genres. Finalement, le 23 avril 1907 le Snark appareille de San Francisco avec plus de six mois de retard, des déboires à n'en plus finir et un bateau même pas terminé (il faudra en permanence pomper l'eau qui s'infiltre partout!) direction Hawaii. Qu'importe, rien n'entame la détermination et l'enthousiasme de Jack et Charmian, sa femme. L'équipage est composé d'amateurs et le navigateur est incapable de tracer une route à travers l'océan; Jack se plonge dans les livres nautiques et obtient des résultats très acceptables quant à la façon de mener le bateau.
Hawaii, les Marquises, Tahiti, Bora-Bora, Les îles Fidji, Salomon, etc... Des paysages idylliques, des rencontres avec une population extraordinairement accueillante et chaleureuse, mais aussi parfois agressive et violente pour certains autochtones en rébellion contre les colonisateurs étrangers. Leur périple les porte sur les traces de Melville (à Typee) ou de Stevenson (aux Marquises). La visite de la léproserie de Molokaï leur ouvrira les yeux sur le sort inhumain réservé à ces malheureux, ces lépreux rejetés de partout par le simple fait de la méconnaissance de leur affection par les populations.
Jack s'initiera au surf et contribuera à faire connaître au monde entier ce "sport de roi".
Le voyage s'achèvera en Australie, le 3 novembre 1908. Jack a contracté une mauvaise maladie et est hospitalisé pendant cinq semaines à Sydney. Charmian en sera effondrée de voir sont rêve ainsi brisé.

Il y a plein de choses dans ce récit: une aventure humaine incroyable, des paysages de rêve, des rencontres enrichissantes.
Pourtant, je m'attendais à mieux; en effet, il y des zones d'ombres dans le récit de London qui rendent opaque la compréhension; ainsi, on ne sait pas exactement qui sont les hommes d'équipage, on se perd en conjectures quant au sort des différents capitaines du bateau (il y en aurait eu trois, le dernier aurait été remercié après une altercation, mais peut-être a-t-il déserté...) London reste vague et je trouve dommage qu'il ne raconte pas plus en profondeur les rapports humains sur le bateau (sur lequel il ont vécu près de deux années quand même).
Pour revenir sur une note positive, il y a la verve de London et cet humour dont il fait preuve dans les moments graves et notamment lors de la construction catastrophique du bateau. Et puis, dans quel beau voyage étourdissant il nous entraîne au long de ce récit: on s'en délecte!

Note: 3,5/5

Mandarine Dim 28 Fév 2016 - 8:59

Croc-Blanc

J'ai lu ce livre il y a déjà un mois, et je réalise que je n'avais pas posté de critique. Je vais quand même laisser un petit mot.

Ce qui m'a frappée dans cette lecture est d'abord la qualité de l'écriture, et la faculté de Jack London à nous immerger dans le grand Nord par la puissance de ses descriptions. Je dois dire que cela m'a impressionnée!!

L'histoire de Croc-Blanc est vraiment touchante, parfois révoltante, mais surtout émouvante et très belle. On parle souvent de ce livre comme d'un livre pour enfants, mais je n'ai pas vraiment eu cette impression...

J'ai beaucoup aimé cette histoire d'évolution, une belle leçon de vie, d'espoir, de rédemption, que l'on peut bien évidemment appliquer aux êtres humains. C'est cela qui est beau avec cette histoire de loups, c'est que c'est bien sûr de nous que l'on parle...

Une très belle lecture pour moi

5/5

Lyreek Mer 17 Mai 2017 - 19:54

Jack LONDON (Etats-Unis) - Page 2 Crocbl10

Croc-Blanc - Jack London
J'ai lu - 254 pages

Quatrième de couverture

Croc-Blanc est un jeune loup du Grand Nord. Il y rencontre des Indiens qui tentent de le domestiquer. En proie à la méchanceté des hommes et des chiens de traîneau, Croc-Blanc refuse d’être dompté. Pour se défendre, il devient féroce. Mais un jour, il connaît l’affection d’un maître juste.

Mon avis

Un classique de la littérature américaine que j’avais déjà lu étant plus jeune mais que j’ai été ravie de relire des années après.

J’ai beaucoup aimé le choix de l’auteur de nous raconter l’histoire du point de vue du loup et ce depuis sa naissance. On s’attache ainsi très rapidement à lui et on suit avec plaisir ses premières découvertes du monde qu’il entoure. Chaque rencontre est l’occasion pour lui d’apprendre une nouvelle leçon de vie.

Quant vient la rencontre avec les hommes, qui donnent à Croc-Blanc son nom et lui offrent protection et nourriture, le jeune loup apprend la soumission à ceux dont la force lui semble divine.
Mais son caractère sauvage l’empêche de s’intégrer parmi les chiens. Persécuté par ses semblables et considéré comme un esclave par son maitre, il n’a pas d’autre choix que la solitude et l’agressivité.
Heureusement, après bien des épreuves, Croc-Blanc découvrira que l’homme peut aussi être juste et affectueux.

L’atmosphère du livre est, à l’image du loup, sauvage et rude. Dès les toutes premières pages, l’auteur nous montre la dure loi de la nature : manger ou être mangé. Il évoque très bien les grands espaces du Grand Nord, les paysages enneigés et les animaux qui le peuplent. C’est un vrai dépaysement que de lire cette histoire.

Une belle histoire certes mais une histoire assez dure finalement. Si on peut penser que la nature est cruelle, que penser de la cruauté que peuvent avoir les hommes envers les animaux qu’ils considèrent parfois comme de simples objets à leur disposition ?

Je suis ravie d’avoir redécouvert ce classique qui, malgré sa violence, est souvent classé en roman jeunesse mais qui est plus profond qu’il n’y parait et que l’on peut donc lire à tout age.

4,5/5

cookie610 Jeu 26 Oct 2017 - 18:42

Construire un feu

Note : 4.5/5

Résumé : Un homme et son chien doivent faire une marche dans le Yukon par -60° pour rejoindre le campement.

Critique : une très courte nouvelle mais remarquablement bien écrite. On se croirait vraiment perdu au beau milieu de nulle part avec cet homme, on a froid, on gèle avec lui. On est captivé du début à la fin.

L’appel de la forêt

Note : 4.5/5

Résumé : Buck est un magnifique chien menant une vie tranquille chez un juge californien. À la suite de la ruée vers l’Or dans le Klondike, il est kidnappé, battu, dressé puis vendu pour aller convoyer le courrier à travers le Canada.

Critique : Un très beau livre. On suit les aventures de Buck, son adaptation à sa nouvelle vie, ses rencontres avec d’autres animaux, des nouveaux maitres. On arrive vraiment à se mettre à la place de Buck, à voir son point de vue. La description des conditions de vie à la fois pour les animaux et pour les humains pendant cette ruée vers l’Or est passionnante. C’est assez court et ça se lit tellement bien que le livre ne m’a occupé qu’une petite soirée.

La peste écarlate

Note : 4/5

Résumé : En 2013, la peste écarlate a décimé la plupart des êtres humains. 60 ans plus tard, un vieil homme et son petit-fils, dans une Californie abandonnée, vivent comme à l’âge de pierre. Le vieil homme, qui était avant professeur, raconte à des jeunes ce qu’il a vécu lors de l’épidémie, comment il a organisé sa survie, sa rencontre avec d’autres rescapés alors qu’il se croyait le dernier.

Critique : Je n’aime pas trop les livres et les films apocalyptique. Je me suis lancée dans celui-ci sans savoir à quoi m’attendre mais j’ai beaucoup aimé cette histoire. Jack London, dans un genre très différent de ce que j’ai pu lire de lui jusqu’ici, a un talent certain pour raconter cette histoire. La panique qui s’empare des gens lorsque l’épidémie se déclare est tellement bien rendue. La fin mélange un optimisme dans le désir de sauvegarder et transmettre la richesse de notre savoir mais également un pessimisme profond dans la capacité de l’homme à s’autodétruire et à commettre inlassablement les mêmes erreurs.

nauticus45 Sam 7 Avr 2018 - 16:33

Jack LONDON (Etats-Unis) - Page 2 417evpEXZsL._AC_US160_

Loin de ses romans habituels, Jack London nous livre ici un essai sociologique sur le peuple du East End, quartier pauvre de Londres. Pour mieux connaître ce quartier, Jack London s'est immergé dans ce quartier, est allé louer une petite chambre, a passé la nuit dehors avec d'autres hommes sans toits, a passé une nuit à la soupe populaire et a cherché du travail et travaillé avec les autres workmen. En partageant ainsi leurs conditions de vie, en échangeant avec eux et en les écoutant Jack London effectue une véritable étude sociologique, nourrie de la réflexion d'autres auteurs ou de politiciens sur le sujet. Il porte un œil très humaniste sur ceux qu'il rencontre et dénonce les préjugés dont ils sont souvent victimes. Il en vient à conclure que les travailleurs du east end ont des conditions de vie bien plus difficiles que certains peuples considérés comme sauvages et il propose quelques explications à ce phénomène. En anglais ce livre est parfois un peu difficile à lire car il comporte des expressions anglaises qui ne sont plus utilisées mais le sujet est très intéressant et malheureusement encore très actuel.

4/5

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