Alison LURIE (Etats-Unis)
+8
Awara
dodie
Cocotte
petitemartine
Mousseline
Lacazavent
Lyreek
gallo
12 participants
Page 1 sur 1
Alison LURIE (Etats-Unis)
De : Chantal5500 Envoyé : 2006-07-06 09:18
CONFLITS DE FAMILLE
Rivage poche - 458 pages.
A Corinth, dans les années 60/70 et dans la famille "Tate", c'est l'époque des conflits : conflits de génération entre les enfants-ados et leurs parents, conflits entre Erica, la mère, et Brian, le père, celui-ci, professeur, ayant une liaison avec l'une de ses étudiantes.....
J'ai eu un peu de mal au début (les situations d'adultère m'ennuyant un peu) puis bien embarquée je l'ai fini très vite. On sent l'auteur très ironique face à ce monde très intellectuel des campus et elle nous en fait ici une peinture vraie et souvent humoristique : liaisons profs-étudiantes, puritanisme américain confronté au féminisme, à la libéralisation sexuelle, à la drogue, aux recherches spirituelles, aux luttes et manifs contre la guerre au Viêtnam...Et pour finir, l'acceptation par ses héros à faire des concessions pour, malgré ses idées ou ses ambitions, ne pas vieillir seul(e).
Note : 4,25/5
De : Mousseliine Envoyé : 2006-08-03 14:17
Liaisons étrangères
(Rivages, 1997, 425 pages)
On suit deux professeurs américains qui se retrouvent à Londres pour quelques mois.
Vinnie Miner, 54 ans, célibataire, un physique quelconque, qui ne jure que par l'Angleterre et ses bonnes manières, son Histoire, ses vieux bâtiments... que les Américains sont vulgaires en comparaison de ses amis anglais! Mais certains événements vont la faire évoluer.
Fred Turner, 29 ans, beau comme un dieu qui s'embête drôlement durant ses premières semaines à Londres mais il va rencontrer l'amour et son séjour sera plus agréable. Le parallèle entre la vie des deux personnages principaux est très intéressant. Fred Turner, une confiance en lui inébranlable, intelligent, sympathique, beau, l'avenir lui appartient et il a toujours vu les femmes se jetées carrément dans ses bras. Et Vinnie Miner presque laide, sans charme, qui passe inaperçue plus souvent qu'autrement, qui n'a jamais été aimée par un homme, amère, c'est sa carrière, uniquement sa carrière, qui donne un sens à sa vie. Il y a d'abord l'humour de Alison Lurie qui séduit et beaucoup. Je pense que c'est en grande partie ce qui fait le charme et rend la lecture de ce roman si plaisante.
Je trouve que Vinnie Miner est un personnage merveilleux, ses préjugés qui tombent malgré elle et ils sont bien tenaces pourtant. Ses relations avec ses amis anglais qui me semblent bien superficielles finalement. Et Chuck Mumpson on l'adore. Et tout ce que l'auteur raconte sur les touristes américains à Londres par la bouche de Vinnie vraiment c'est amusant, en contrepartie il y a l'Anglais et ses bonnes manières mais... Et puis j'aime les romans qui se déroulent dans le milieu universitaire, c'est presque gagné pour moi en partant. Une lecture très très agréable que je recommande très certainement.
Note : 4.5/5
De : Sahkti1 Envoyé : 2006-08-04 07:46
Ne le dites pas aux grands
Editions Rivages
Les textes de l’enfance ne sont pas toujours ceux que recommandent les adultes, mais si certains contes ont autant de succès chez les plus jeunes, c’est aussi parce qu’ils dressent un portrait féroce du monde des grands. Tous, un jour ou l’autre, nous avons appartenu à la famille enfantine et avons découvert ces récits magiques ou terrifiants. Parmi les livres pour enfants, il y a ceux dans lesquels les adultes enseignent ce qu’il est bon de savoir (histoire, géographie, religion, etc.) et puis ceux qui, sous formes de contes et d’histoires, enseignent la bonne morale. Une morale et un scénario la plupart du temps identiques : un être démuni, faible ou en danger trouve réconfort auprès d’un ami ou d’un plus grand que lui. Enfin existent des livres quelque peu révolutionnaires pour les gosses, ceux dans lesquels le héros fugue ou fait de grosses bêtises, joue à cache-cache avec les adultes et leur joue des tours de pendu. Des livres parfois considérés comme subversifs. Alison Lurie livre un essai étonnant et détonnant sur la littérature enfantine qu’elle qualifie de sacrée, à savoir ces récits pas toujours empreints de bonne morale, loin de là, et dont les enfants raffolent.
Les exemples cités confortent ses propos au sujet de la littérature enfantine subversive, des contes horrifiques, des malheurs ou des récits fantastiques. Un beau panorama des auteurs et titres pour enfants et adolescents, une bibliographie à explorer et au final, une drôle de sensation : je ne regarde plus Tom Sawyer ou Alice comme avant.
Ma note: 3,5/5
De : Chantal5500 Envoyé : 2007-04-25 11:12
LIAISONS ETRANGERES - Alison Lurie
Editions Rivages poche - 426 pages
Prix Pulitzer 1983
Vinnie Mider, célibataire au physique ingrat, et Fred Turner bel homme séparé de sa femme, sont deux professeurs d'université de Nouvelle Angleterre, qui arrivent en Angleterre pour un séjour de plusieurs mois consacré à des recherches. Ils vont se voir épisodiquement au cours de leur séjour et connaître chacun une liaison qui va leur faire voir leur vie en Angleterre sous un autre jour, jusqu'à leur retour au pays natal....
Le récit est construit sous forme de chapitres consacrés alternativement à ces deux personnages, au cours desquels le deuxième fait souvent une apparition. Tout au long de la lecture, il y a confrontation, comparaison entre les différents modes de vie et de pensée, modes de comportement des américains et des anglais. C'est plein d'intelligence et d'humour. Les sentiments et les réactions des "héros" sont "décryptés" en détail et c'est souvent très réjouissant. Un bien bon moment de lecture.
Note : 4,5/5
De : Cocotte8017 Envoyé : 2007-09-13 18:04
Conflits de famille
(Rivages poche, 1991, 458 pages)
À Corinth, dans les années 60, vit la famille Tate. Érica, une femme un peu blasée a de la difficulté à supporter ses deux adolescents. Son mari, Brian, professeur d’université, a une liaison avec une étudiante.
Le résumé peut laisser présager une histoire banale sur l’infidélité. Bien que ce thème soit bien présent, ce livre est beaucoup plus. C’est un roman qui dépeint avec un grand réalisme les relations de couple, d’amitié et celles entre parents et enfants. L’histoire pourrait être celle de n’importe qui et c’est ce qui porte à réfléchir. Si vous cherchez de l’action et des rebondissements, oubliez ce livre, mais si la profondeur des personnages ainsi que les relations et conflits entre eux vous intéressent, n’hésitez pas!
Ma note : 4,25/5
De : Mousseliine Envoyé : 2007-12-26 22:24
Un été à Key West
(Rivages poche, 2006, 368 pages)
Jenny consacre sa vie à son mari Wilkie Walker, elle s'occupe de toutes les tâches désagréables : courrier, factures, entretien de la maison... Wilkie est un naturaliste très connu, il a écrit des livres, donné plein de conférences, Jenny est là pour faire les recherches, taper les manuscrits, prendre les rendez-vous, une femme comme il ne s'en fait plus. Mais depuis quelques mois rien ne va. Wilkie a changé, il ne s'intéresse plus à rien, ce qui inquiète beaucoup Jenny de trente ans sa cadette. Ils s'en vont passer l'hiver à Key West, Jenny espère que le climat des Caraïbes fera du bien à Wilkie et ce dernier compte plutôt sur la mer pour se suicider mais que ça passe pour une noyade accidentelle.
A Key West on fait connaissance avec d'autres personnages, Jacko, jardinier, homosexuel et séropositif. Lee, début de la cinquantaine, propriétaire d'une auberge et lesbienne qui va sympathiser avec Jenny, on se demande si Jenny ne va pas devenir lesbienne... Puis la mère de Jacko et sa cousine s'amènent. La cousine n'était pas attendue, le pauvre Jacko a eu cette dernière sur le dos depuis son enfance. C'est le temps d'une saison dans une région qui est reconnue pour être fréquentée par des artistes, entre autres des écrivains, et des homosexuels.
L'humour est au rendez-vous, un humour ironique, Alison Lurie s'amuse avec ses personnages, les contrastes font rire, y passe aussi la vie à Key West. Tout ça elle le fait d'une manière très charmante et subtile, c'est comme de rire de soi-même car Alison Lurie gravite dans ce milieu. Wilkie Walker est un personnage qui nous fait rigoler à fond, quel vieux ringard! Et la fameuse cousine Barbie... Alison Lurie ne pouvait mieux la nommer.
Alison Lurie a une écriture très simple, certains pourraient même y voir de la littérature facile mais prenez le temps de lire entre les lignes, d'aller au-delà des apparences et vous y verrez l'une des très grandes auteures américaines. Elle a beaucoup de talent pour parler sensiblement et perspicacement de la société américaine sans ruer dans les barricades, elle est satirique mais pas méchante.
Une lecture très très agréable comme chaque fois avec Alison Lurie! Et ça donne envie de passer un été à Key West, peut-être y rencontrerai-je Alison Laurie et même Marie-Claire Blais et Michel Tremblay...
Note : 4.25/5
CONFLITS DE FAMILLE
Rivage poche - 458 pages.
A Corinth, dans les années 60/70 et dans la famille "Tate", c'est l'époque des conflits : conflits de génération entre les enfants-ados et leurs parents, conflits entre Erica, la mère, et Brian, le père, celui-ci, professeur, ayant une liaison avec l'une de ses étudiantes.....
J'ai eu un peu de mal au début (les situations d'adultère m'ennuyant un peu) puis bien embarquée je l'ai fini très vite. On sent l'auteur très ironique face à ce monde très intellectuel des campus et elle nous en fait ici une peinture vraie et souvent humoristique : liaisons profs-étudiantes, puritanisme américain confronté au féminisme, à la libéralisation sexuelle, à la drogue, aux recherches spirituelles, aux luttes et manifs contre la guerre au Viêtnam...Et pour finir, l'acceptation par ses héros à faire des concessions pour, malgré ses idées ou ses ambitions, ne pas vieillir seul(e).
Note : 4,25/5
De : Mousseliine Envoyé : 2006-08-03 14:17
Liaisons étrangères
(Rivages, 1997, 425 pages)
On suit deux professeurs américains qui se retrouvent à Londres pour quelques mois.
Vinnie Miner, 54 ans, célibataire, un physique quelconque, qui ne jure que par l'Angleterre et ses bonnes manières, son Histoire, ses vieux bâtiments... que les Américains sont vulgaires en comparaison de ses amis anglais! Mais certains événements vont la faire évoluer.
Fred Turner, 29 ans, beau comme un dieu qui s'embête drôlement durant ses premières semaines à Londres mais il va rencontrer l'amour et son séjour sera plus agréable. Le parallèle entre la vie des deux personnages principaux est très intéressant. Fred Turner, une confiance en lui inébranlable, intelligent, sympathique, beau, l'avenir lui appartient et il a toujours vu les femmes se jetées carrément dans ses bras. Et Vinnie Miner presque laide, sans charme, qui passe inaperçue plus souvent qu'autrement, qui n'a jamais été aimée par un homme, amère, c'est sa carrière, uniquement sa carrière, qui donne un sens à sa vie. Il y a d'abord l'humour de Alison Lurie qui séduit et beaucoup. Je pense que c'est en grande partie ce qui fait le charme et rend la lecture de ce roman si plaisante.
Je trouve que Vinnie Miner est un personnage merveilleux, ses préjugés qui tombent malgré elle et ils sont bien tenaces pourtant. Ses relations avec ses amis anglais qui me semblent bien superficielles finalement. Et Chuck Mumpson on l'adore. Et tout ce que l'auteur raconte sur les touristes américains à Londres par la bouche de Vinnie vraiment c'est amusant, en contrepartie il y a l'Anglais et ses bonnes manières mais... Et puis j'aime les romans qui se déroulent dans le milieu universitaire, c'est presque gagné pour moi en partant. Une lecture très très agréable que je recommande très certainement.
Note : 4.5/5
De : Sahkti1 Envoyé : 2006-08-04 07:46
Ne le dites pas aux grands
Editions Rivages
Les textes de l’enfance ne sont pas toujours ceux que recommandent les adultes, mais si certains contes ont autant de succès chez les plus jeunes, c’est aussi parce qu’ils dressent un portrait féroce du monde des grands. Tous, un jour ou l’autre, nous avons appartenu à la famille enfantine et avons découvert ces récits magiques ou terrifiants. Parmi les livres pour enfants, il y a ceux dans lesquels les adultes enseignent ce qu’il est bon de savoir (histoire, géographie, religion, etc.) et puis ceux qui, sous formes de contes et d’histoires, enseignent la bonne morale. Une morale et un scénario la plupart du temps identiques : un être démuni, faible ou en danger trouve réconfort auprès d’un ami ou d’un plus grand que lui. Enfin existent des livres quelque peu révolutionnaires pour les gosses, ceux dans lesquels le héros fugue ou fait de grosses bêtises, joue à cache-cache avec les adultes et leur joue des tours de pendu. Des livres parfois considérés comme subversifs. Alison Lurie livre un essai étonnant et détonnant sur la littérature enfantine qu’elle qualifie de sacrée, à savoir ces récits pas toujours empreints de bonne morale, loin de là, et dont les enfants raffolent.
Les exemples cités confortent ses propos au sujet de la littérature enfantine subversive, des contes horrifiques, des malheurs ou des récits fantastiques. Un beau panorama des auteurs et titres pour enfants et adolescents, une bibliographie à explorer et au final, une drôle de sensation : je ne regarde plus Tom Sawyer ou Alice comme avant.
Ma note: 3,5/5
De : Chantal5500 Envoyé : 2007-04-25 11:12
LIAISONS ETRANGERES - Alison Lurie
Editions Rivages poche - 426 pages
Prix Pulitzer 1983
Vinnie Mider, célibataire au physique ingrat, et Fred Turner bel homme séparé de sa femme, sont deux professeurs d'université de Nouvelle Angleterre, qui arrivent en Angleterre pour un séjour de plusieurs mois consacré à des recherches. Ils vont se voir épisodiquement au cours de leur séjour et connaître chacun une liaison qui va leur faire voir leur vie en Angleterre sous un autre jour, jusqu'à leur retour au pays natal....
Le récit est construit sous forme de chapitres consacrés alternativement à ces deux personnages, au cours desquels le deuxième fait souvent une apparition. Tout au long de la lecture, il y a confrontation, comparaison entre les différents modes de vie et de pensée, modes de comportement des américains et des anglais. C'est plein d'intelligence et d'humour. Les sentiments et les réactions des "héros" sont "décryptés" en détail et c'est souvent très réjouissant. Un bien bon moment de lecture.
Note : 4,5/5
De : Cocotte8017 Envoyé : 2007-09-13 18:04
Conflits de famille
(Rivages poche, 1991, 458 pages)
À Corinth, dans les années 60, vit la famille Tate. Érica, une femme un peu blasée a de la difficulté à supporter ses deux adolescents. Son mari, Brian, professeur d’université, a une liaison avec une étudiante.
Le résumé peut laisser présager une histoire banale sur l’infidélité. Bien que ce thème soit bien présent, ce livre est beaucoup plus. C’est un roman qui dépeint avec un grand réalisme les relations de couple, d’amitié et celles entre parents et enfants. L’histoire pourrait être celle de n’importe qui et c’est ce qui porte à réfléchir. Si vous cherchez de l’action et des rebondissements, oubliez ce livre, mais si la profondeur des personnages ainsi que les relations et conflits entre eux vous intéressent, n’hésitez pas!
Ma note : 4,25/5
De : Mousseliine Envoyé : 2007-12-26 22:24
Un été à Key West
(Rivages poche, 2006, 368 pages)
Jenny consacre sa vie à son mari Wilkie Walker, elle s'occupe de toutes les tâches désagréables : courrier, factures, entretien de la maison... Wilkie est un naturaliste très connu, il a écrit des livres, donné plein de conférences, Jenny est là pour faire les recherches, taper les manuscrits, prendre les rendez-vous, une femme comme il ne s'en fait plus. Mais depuis quelques mois rien ne va. Wilkie a changé, il ne s'intéresse plus à rien, ce qui inquiète beaucoup Jenny de trente ans sa cadette. Ils s'en vont passer l'hiver à Key West, Jenny espère que le climat des Caraïbes fera du bien à Wilkie et ce dernier compte plutôt sur la mer pour se suicider mais que ça passe pour une noyade accidentelle.
A Key West on fait connaissance avec d'autres personnages, Jacko, jardinier, homosexuel et séropositif. Lee, début de la cinquantaine, propriétaire d'une auberge et lesbienne qui va sympathiser avec Jenny, on se demande si Jenny ne va pas devenir lesbienne... Puis la mère de Jacko et sa cousine s'amènent. La cousine n'était pas attendue, le pauvre Jacko a eu cette dernière sur le dos depuis son enfance. C'est le temps d'une saison dans une région qui est reconnue pour être fréquentée par des artistes, entre autres des écrivains, et des homosexuels.
L'humour est au rendez-vous, un humour ironique, Alison Lurie s'amuse avec ses personnages, les contrastes font rire, y passe aussi la vie à Key West. Tout ça elle le fait d'une manière très charmante et subtile, c'est comme de rire de soi-même car Alison Lurie gravite dans ce milieu. Wilkie Walker est un personnage qui nous fait rigoler à fond, quel vieux ringard! Et la fameuse cousine Barbie... Alison Lurie ne pouvait mieux la nommer.
Alison Lurie a une écriture très simple, certains pourraient même y voir de la littérature facile mais prenez le temps de lire entre les lignes, d'aller au-delà des apparences et vous y verrez l'une des très grandes auteures américaines. Elle a beaucoup de talent pour parler sensiblement et perspicacement de la société américaine sans ruer dans les barricades, elle est satirique mais pas méchante.
Une lecture très très agréable comme chaque fois avec Alison Lurie! Et ça donne envie de passer un été à Key West, peut-être y rencontrerai-je Alison Laurie et même Marie-Claire Blais et Michel Tremblay...
Note : 4.25/5
Invité- Invité
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
De: Mousseline
Alison Lurie - Conflits de famille
(Rivages, 1991, 458 pages)
Tout va mal pour Érica, ses enfants bien-aimés sont devenus des adolescents monstrueux, boutonneux, grossiers, égoïstes. Son mari, Brian, professeur à l'Université, la trompe avec une de ses étudiantes.
J'ai beaucoup aimé ce livre. C'est une lecture facile tout en étant profonde. L'auteur analyse très bien les relations de couples, le rôle de la femme à la maison, le féminisme, les amitiés entre femmes, les amitiés entre hommes, le divorce, l'infidélité. Tout ça m'a fait beaucoup réfléchir. Les personnages sont très intéressants. Brian est le type même du mari égoïste, infidèle, manipulateur, macho. Érica c'est l'idiote qui reste à la maison pour servir tout le monde, la femme manipulée par toute sa famille. Les enfants ont été affreusement gâtés.
Beaucoup d'humour dans ce bouquin. Un livre que je vais sûrement relire. Je suis bien contente de connaître Alison Lurie. En faisant des recherches sur le net, j'en ai conclu que "Liaisons étrangères" est le meilleur livre d'Alison Lurie. Je vais le lire alors et vous en donnerai mes commentaires.
Note : 4.25/5
Mousseline
De: Zanie
Alison Lurie - Conflits de famille
Au début de ma lecture, je trouvais le livre plutôt plate, pas assez d'action à mon goût. Puis j'ai apprécié ce rythme plutôt nonchalant, cette écriture suivant les méandres des pensées et raisonnements de tout un chacun. Pour une fois, je pouvais déposer mon livre pour faire autre chose, sans en souffrir le moins du monde. Ce qui ne m'a pas empêchée de vouloir le lire jusqu'à la fin, sans avoir à me forcer pour autant.
C'est un livre que je qualifierais d'époque. Cela se passe dans les années 60. La mentalité de l'époque y est bien rendue, on s'y croirait. L'histoire en elle-même est assez succinte. Le livre raconte en fait, les réflexions, le cheminement des pensées chez les 2 principaux membres d'une famille, la mère et le père. Cela m'a parfois tombé sur les nerfs, mais j'ai aussi parfois apprécié ce ton intimiste des pensées intérieures. Je me suis retrouvée, ou plutôt, j'ai retrouvé l'atmosphère de mon esprit quand je réfléchis et me parle à moi-même. Très bien rendu.
La fin va avec le reste et finalement, elle était inéluctable, donc, pas de frustrations. Une lecture qui fait réfléchir aussi. Ce que je trouve dommage un peu, c'est que, vu la fin, aussi inéluctable soit-elle, il me semble que les personnages n'ont pas pris de profondeur suite aux événements vécus. Ils retombent dans la superficialité, les apparences.
Note : 3/5
Zanie
De: Polo
Alison Lurie - Liaisons étrangères
(Rivages, 1997, 425 pages)
Une universitaire américaine se rend à Londres, croyant y trouver une culture plus riche que dans son pays. C'est le même complexe que les Québécois devant les Français. Comme l'auteure a enseigné à l'université, elle en profite toujours pour darder dans ses romans les intellectuels. Il ne faut pas beaucoup de temps à l'héroïne pour se rendre compte que partout le savoir ne fait pas le gentilhomme. Il faut dire qu'elle se cherche un mecque bien sous tous rapports. Finalement elle s'éprend d'un bon Texan qui visite l'Angleterre en chapeau de cow-boy parce que c'est le seul qu'elle a trouvé avec le coeur à la bonne place.
C'est un bon roman qui analyse les différences culturelles entre les États-Unis et l'Angleterre. Les amateurs de culture en raffoleront. L'auteure porte un jugement tranchant sur le milieu culturel ainsi que sur d'autres éléments comme les enfants qu'elle accuse de ne pas savoir vivre.
Note : 4.5/5
Polo
De: La-grande
Alison Lurie - Femmes et fantômes
(Rivages, 1996, 228 pages)
Un recueil de nouvelles d'une de mes auteures préférées. Une dizaine de nouvelles sur des femmes qui sont au prise avec un fantôme. C'est un brin fantastique, c'est tout à fait délicieux!
Une des nouvelles m'a particulièrement plu, une femme qui aime tout ce qui est antiquité et beaux meubles se retrouve avec une commode hantée... c'est pas mal drôle!
Un bon petit livre qui se lit tout seul et qui divertit!
Note : 4/5
De: Fa Mulan
Alison Lurie - Femmes et fantômes
Petites histoires courtes, amusantes, rigolottes, divertissantes, phénomènes inexpliqués, paranormaux.
Note : 3.5/5
De: Ody
Alison Lurie - Femmes et fantômes
J'ai bien aimé. Ce sont des nouvelles, environ six je crois, et ma préférée est celle de la commode. Une commode genre vivante et malcommode.
Çà se lit bien, une petite histoire à lire avant le coucher pour vous donner quelques frissons.
Alison Lurie - Conflits de famille
(Rivages, 1991, 458 pages)
Tout va mal pour Érica, ses enfants bien-aimés sont devenus des adolescents monstrueux, boutonneux, grossiers, égoïstes. Son mari, Brian, professeur à l'Université, la trompe avec une de ses étudiantes.
J'ai beaucoup aimé ce livre. C'est une lecture facile tout en étant profonde. L'auteur analyse très bien les relations de couples, le rôle de la femme à la maison, le féminisme, les amitiés entre femmes, les amitiés entre hommes, le divorce, l'infidélité. Tout ça m'a fait beaucoup réfléchir. Les personnages sont très intéressants. Brian est le type même du mari égoïste, infidèle, manipulateur, macho. Érica c'est l'idiote qui reste à la maison pour servir tout le monde, la femme manipulée par toute sa famille. Les enfants ont été affreusement gâtés.
Beaucoup d'humour dans ce bouquin. Un livre que je vais sûrement relire. Je suis bien contente de connaître Alison Lurie. En faisant des recherches sur le net, j'en ai conclu que "Liaisons étrangères" est le meilleur livre d'Alison Lurie. Je vais le lire alors et vous en donnerai mes commentaires.
Note : 4.25/5
Mousseline
De: Zanie
Alison Lurie - Conflits de famille
Au début de ma lecture, je trouvais le livre plutôt plate, pas assez d'action à mon goût. Puis j'ai apprécié ce rythme plutôt nonchalant, cette écriture suivant les méandres des pensées et raisonnements de tout un chacun. Pour une fois, je pouvais déposer mon livre pour faire autre chose, sans en souffrir le moins du monde. Ce qui ne m'a pas empêchée de vouloir le lire jusqu'à la fin, sans avoir à me forcer pour autant.
C'est un livre que je qualifierais d'époque. Cela se passe dans les années 60. La mentalité de l'époque y est bien rendue, on s'y croirait. L'histoire en elle-même est assez succinte. Le livre raconte en fait, les réflexions, le cheminement des pensées chez les 2 principaux membres d'une famille, la mère et le père. Cela m'a parfois tombé sur les nerfs, mais j'ai aussi parfois apprécié ce ton intimiste des pensées intérieures. Je me suis retrouvée, ou plutôt, j'ai retrouvé l'atmosphère de mon esprit quand je réfléchis et me parle à moi-même. Très bien rendu.
La fin va avec le reste et finalement, elle était inéluctable, donc, pas de frustrations. Une lecture qui fait réfléchir aussi. Ce que je trouve dommage un peu, c'est que, vu la fin, aussi inéluctable soit-elle, il me semble que les personnages n'ont pas pris de profondeur suite aux événements vécus. Ils retombent dans la superficialité, les apparences.
Note : 3/5
Zanie
De: Polo
Alison Lurie - Liaisons étrangères
(Rivages, 1997, 425 pages)
Une universitaire américaine se rend à Londres, croyant y trouver une culture plus riche que dans son pays. C'est le même complexe que les Québécois devant les Français. Comme l'auteure a enseigné à l'université, elle en profite toujours pour darder dans ses romans les intellectuels. Il ne faut pas beaucoup de temps à l'héroïne pour se rendre compte que partout le savoir ne fait pas le gentilhomme. Il faut dire qu'elle se cherche un mecque bien sous tous rapports. Finalement elle s'éprend d'un bon Texan qui visite l'Angleterre en chapeau de cow-boy parce que c'est le seul qu'elle a trouvé avec le coeur à la bonne place.
C'est un bon roman qui analyse les différences culturelles entre les États-Unis et l'Angleterre. Les amateurs de culture en raffoleront. L'auteure porte un jugement tranchant sur le milieu culturel ainsi que sur d'autres éléments comme les enfants qu'elle accuse de ne pas savoir vivre.
Note : 4.5/5
Polo
De: La-grande
Alison Lurie - Femmes et fantômes
(Rivages, 1996, 228 pages)
Un recueil de nouvelles d'une de mes auteures préférées. Une dizaine de nouvelles sur des femmes qui sont au prise avec un fantôme. C'est un brin fantastique, c'est tout à fait délicieux!
Une des nouvelles m'a particulièrement plu, une femme qui aime tout ce qui est antiquité et beaux meubles se retrouve avec une commode hantée... c'est pas mal drôle!
Un bon petit livre qui se lit tout seul et qui divertit!
Note : 4/5
De: Fa Mulan
Alison Lurie - Femmes et fantômes
Petites histoires courtes, amusantes, rigolottes, divertissantes, phénomènes inexpliqués, paranormaux.
Note : 3.5/5
De: Ody
Alison Lurie - Femmes et fantômes
J'ai bien aimé. Ce sont des nouvelles, environ six je crois, et ma préférée est celle de la commode. Une commode genre vivante et malcommode.
Çà se lit bien, une petite histoire à lire avant le coucher pour vous donner quelques frissons.
gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
Conflits de famille - Alison Lurie
Rivages Poche - 458 pages
Dans les années soixante, à Corinth, petite ville universitaire américaine, Erica voit sa vie partir à la dérive. Ses enfants chéris, maintenant adolescents, sont devenus insupportables et elle découvre que son mari a une liaison avec une de ses étudiantes.
J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman! Pas de doute, Alison Lurie sait dépeindre un univers, une époque et des personnages que l'on a plaisir à suivre. L'évocation des relations de couple à une époque où le féminisme en est encore à ses premiers combats est particulièrement intéressante et finalement, on s'aperçoit que ça n'a pas tant vieilli que ça. Si j'ai beaucoup aimé le personnage d'Erica, qui se débat tant bien que mal dans une vie de désillusions, j'ai été particulièrement agacé par Brian, son mari, tellement minable dans ses relations avec sa femme et sa maitresse. Quelle lâcheté et quel égoïsme!
Bref, un livre qui, avec beaucoup d'ironie, fait réfléchir sur le couple, la place de la femme dans la famille et la vie idéale qu'on essaie de construire, qui se heurte souvent à une réalité qu'on avait pas envisagé. A découvrir d'urgence!
5/5
_________________
Lecture en cours : Astrid et Veronika - Linda Olsson
"Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois"
Lyreek- Nombre de messages : 3099
Age : 42
Location : Côte d'Azur, France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
Je n'avais jamais entendu parler de cette auteure, tu me donnes envie d'aller voir de plus près sa bibliographie.
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
Je suis contente que ça te plaise Lyreek.... j'ai beaucoup aimé ce que j'ai lu de Alison Lurie.
_________________
Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
Conflits de famille d'Alison LURIE
Conflits de famille d'Alison LURIE.
Nous sommes plongés dès le début dans le quotidien ordinaire des Tate, une famille d'américains aisés d'une petite ville universitaire Corinth dans les années 60/70. J'adore quand ça se passe sur un campus universitaire
La première scène au petit déjeuner est très drôle : Erica, mère au foyer n'en peut plus, elle hait ses deux enfants devenus des ados grincheux, moches, sales, contestataires, paresseux etc... bref, en pleine crise.
Quant à son mari Brian, professeur à l'université, il n'est guère préoccupé par ce qui se passe sous son toit... On va vite découvrir, ainsi que sa femme... qu'il a une liaison avec Wendy l'une de ses étudiantes... ( super ce personnage un peu "nunuche" avec des accoutrements seventies très bien décrits )
Pour Erica, c'est donc décidé, sa vie de "desperate housewife" doit cesser. Elle a quarante ans, il est temps pour elle de se reprendre en main, de faire du tri dans sa vie, d'avoir de nouvelles expériences, de travailler... mais ce n'est pas évident dans ce petit monde intellectuel de Corinth, de ne pas se soucier du "qu'en dira-t-on ", d'être une femme célibataire et indépendante, alors que même sa meilleure amie, Danielle, divorcée pense elle aussi à se remarier...
Brian, quant à lui, en laissant pousser ses rouflaquettes, pense pouvoir vivre une seconde jeunesse avec son étudiante plutôt "peace and love"... Il est irresponsable, égoïste.
Alison Lurie nous dresse un formidable portrait d'une époque à travers cette famille américaine. Elle traite, l'air de rien, sur un ton léger et avec une écriture simple mais pleine d'humour et d'ironie, de divers sujets d'actualités de l'époque : la libération des femmes, l'avortement, les manifestations pour la paix, la vie d'un campus américain mais aussi de sujets intemporels tels que les relations d'amitiés, d'amour licite ou illicite entre hommes et femmes.
Voici donc une lecture comme je les aime. Je retrouve ici tous les ingrédients dont j'ai besoin pour passer un bon moment. Je suis enchantée de cette découverte.
Ma note : Je ne vois pas pourquoi pas un 5/5
petitemartine- Admin
- Nombre de messages : 4755
Age : 53
Location : Morbihan /France
Date d'inscription : 04/01/2009
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
Liaisons étrangères
(Seuil/Points, 1995, 372 pages)
Deux professeurs américains se retrouvent à Londres en même temps pour faire un travail de recherche. Vinnie Minner a 54 ans, est célibataire et n’est pas très jolie. Elle est une femme de bonnes manières tout plein de préjugés surtout envers les américains. Fred Tuner est un bel homme de 29 ans dont le mariage bat de l’aile. Le récit alterne d’un personnage à l’autre.
J’ai passé un beau moment de lecture! Je n’ai pas accroché tout de suite, je trouvais Vinnie Minner froide ; j’ai eu de la difficulté à m’intéresser à son histoire avant environ une centaine de pages. Après, j’ai embarqué à fond, j’ai adoré suivre l’évolution des personnages suite aux surprises que la vie leur réserve. Les confrontations d’opinion, les personnalités opposées, les différences de culture, tout ça est intéressant. Et l’humour d’Alison Lurie a rendu ma lecture bien plaisante!
Ma note : 4,25/5
(Seuil/Points, 1995, 372 pages)
Deux professeurs américains se retrouvent à Londres en même temps pour faire un travail de recherche. Vinnie Minner a 54 ans, est célibataire et n’est pas très jolie. Elle est une femme de bonnes manières tout plein de préjugés surtout envers les américains. Fred Tuner est un bel homme de 29 ans dont le mariage bat de l’aile. Le récit alterne d’un personnage à l’autre.
J’ai passé un beau moment de lecture! Je n’ai pas accroché tout de suite, je trouvais Vinnie Minner froide ; j’ai eu de la difficulté à m’intéresser à son histoire avant environ une centaine de pages. Après, j’ai embarqué à fond, j’ai adoré suivre l’évolution des personnages suite aux surprises que la vie leur réserve. Les confrontations d’opinion, les personnalités opposées, les différences de culture, tout ça est intéressant. Et l’humour d’Alison Lurie a rendu ma lecture bien plaisante!
Ma note : 4,25/5
Cocotte- Nombre de messages : 870
Age : 43
Location : Québec / Canada
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
Comme des enfants-Rivages poche 1993
Résumé: Lors du long week-end du 4 juillet 1935, Anna directrice d'une école "progressiste" invite deux couples d'amis: Bill et Honey Hubbard et Dan et Celia Zimmern ainsi que leurs enfants, 2 filles de 9 ans et un jeune garçon en pleine crise d'adolescence. Pendant quatre jours ils vont se retrouver dans une ferme isolée qui offre tout le charme d'antan....... Alison Lurie nous dresse là le portrait d'américains appartenant aux classes aisées avec en toile de fond la crise qui touche alors l'Amérique.
Mon avis: J'ai découvert Alison Lurie avec ce roman. J'ai beaucoup aimé cette description d'une tranche de la société américaine que l'auteur situe en 1935 mais qui pourrait à mon avis être identique aujourd'hui.
Anna, femme célibataire revendique sa liberté et son indépendance vis-à-vis des hommes. Les deux couples sont aussi mal assortis que possible: Bill est un bureaucrate dont le métier est de venir en aide aux familles touchées par la crise. Son travail passe avant tout y compris sa femme, une midinette un peu écervelée et quelque peu aguicheuse.
Dan travaille dans la publicité, gagne beaucoup d'argent et est une sorte de dandy très attiré par les femmes, alors que Célia femme au foyer malgré elle, complètement étouffée par son mari semble à la limite de la dépression.
Pendant quatre jours ils vont devoir cohabiter et dévoileront finalement leur vraie nature sous le regard de leurs deux filles.
Alison Lurie nous dépeint tout cela avec une pointe d'humour mais également beaucoup de sensibilité.
Un roman qui se lit très facilement.
Ma note 4/5
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
Un été à Key West - Alison Lurie
Rivages poche - 368 pages
Wilkie et Jenny Walker sont mariés depuis une vingtaine d'années. Il est écrivain et elle a consacré sa vie à l'aider dans son travail. Nettement plus agé que sa femme, il commence à sentir les effets de la vieillesse, s'inquiète pour sa santé et semble sombrer petit à petit dans la dépression.
Sa femme décide donc de l'emmener passer l'hiver à Key West en espérant que le soleil et la mer lui remonte le moral.
J'ai bien aimé ce roman qui est le second d'Alison Lurie que je lis. On y retrouve son thème de prédilection : un couple en crise après des années de vie commune. Ici, toutefois, c'est un peu différent de Conflits de famille puisque les deux personnages s'aiment toujours mais sont victimes d'un malentendu qui va les éloigner l'un de l'autre. Et je dois dire que je suis plutôt du côté de Jenny car c'est le manque d'honnêteté et de communication de son mari qui va créer cette situation.
Sinon, on y retrouve l'humour et l'ironie de Conflits de famille avec des personnages secondaires savoureux. Seule la fin m'a un peu déçue, parce qu'il n'y a pas de vraie fin justement.
Mais malgré ça, on y ferait bien un tour du côté de Key West.
4/5
_________________
Lecture en cours : Astrid et Veronika - Linda Olsson
"Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois"
Lyreek- Nombre de messages : 3099
Age : 42
Location : Côte d'Azur, France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
Liaisons étrangères - Alison Lurie
Rivages - 425 pages
Vinnie et Fred, deux professeurs de l'université de Corinth, partent à Londres pour un voyage d'étude de 6 mois. Vinnie, célibataire de 54 ans, est une fervente admiratrice de l'Angleterre, trouvant dans ce pays un raffinement qu'elle ne trouve pas dans son pays natal. Fred, 28 ans, est en pleine crise maritale, donc pas dans le meilleur état d'esprit pour apprécier la vie londonienne. Tour à tour, nous suivons le déroulement de leur séjour, un séjour riche en rencontres et qui va les amener à réfléchir sur ce qu'ils veulent vraiment dans la vie.
Encore un très bon roman d'Alison Lurie, qui une nouvelle fois prouve son talent pour analyser l’âme humaine. Ici, elle compare avec brio les mentalités américaines et anglaises et c'est un régal. J'ai beaucoup aimé Vinnie, une femme solitaire et pleine de préjugés sur ses compatriotes, leur préférant le charme distingué des londoniens. Petit à petit, au contact d'un américain qui semble un parfait cliché du genre, elle va apprendre à aller au delà des apparences.
Bref, une très bonne lecture et un excellent auteur dont je vais poursuivre la découverte et que je recommande à tout ceux qui aiment la littérature américaine.
4.5/5
_________________
Lecture en cours : Astrid et Veronika - Linda Olsson
"Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois"
Lyreek- Nombre de messages : 3099
Age : 42
Location : Côte d'Azur, France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
Un été à Key West d'Alison LURIE
Résumé : ( source payot & rivages )
Jenny a consacré sa vie à son mari, le naturaliste Wilkie Walker. Elle est une créature aussi rare que les espèces en voie de disparition qu'il essaie de préserver. Mais cette année-là, au début de l'hiver, Wilkie lui paraît distant et déprimé. Au désespoir, Jenny le persuade de faire un séjour à Key West, mais le soleil et le paysage des tropiques ne font rien pour le dérider. Plus son mari se replie sur lui-même, plus Jenny s'implique dans la vie locale et s'intéresse aux séduisants personnages de l'île, comme Gerry, l'ex-poète beatnik, ou Lee, la propriétaire attirante et théâtrale d'une pension exclusivement pour femmes.
Ce roman d'Alison Lurie est l'un des plus subtils, ironiques et agréables - un somptueux festin dans le cadre exotique de Key West en Floride.
Mon avis : une belle lecture où on retrouve le milieu intellectuel déjà décrit par Alison Lurie mais cette fois-ci il se déplace en Floride, à Key West où artistes, auteurs, homosexuels, retraités, touristes... se retrouvent pour passer un hiver agréable loin du froid.
Je vous renvoie à la critique de Mousseline...
Un rythme lent, de l'humour, beaucoup d'ironie, des situations cocasses, on sourit très souvent devant certaines situations ou critiques faites par l'auteur l'air de rien... Une description de Key West et de sa petite faune locale très bien vue.
Bref, une agréable chronique douce-amère pleine de charme qui se lit tranquillement...
Ma note : 4,5 /5
petitemartine- Admin
- Nombre de messages : 4755
Age : 53
Location : Morbihan /France
Date d'inscription : 04/01/2009
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
UN ETE A KEY WEST
Alison LURIE
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Céline Scwaller-Balaÿ
Editions Payot et Rivages, 1998, 277 pages.
Jenny Walker a consacré sa vie à son mari, le célèbre naturaliste Wilkie Walker, l’aidant même très activement dans son activité professionnelle. Elle est de vingt-six ans plus jeune que son mari et se trouve désemparée quand ce dernier qui semble l’avoir toujours protégée et entourée, lui manifeste de la froideur, voire de l’indifférence. Le dernier ouvrage sur lequel il travaille semble en panne et comme remède à cette morosité elle lui propose d’aller passer les mois d’hiver au soleil, à Key West, espérant que le climat clément de la Floride les aidera à passer cette période difficile. Elle ignore que son mari qui a soixante-dix ans s’imagine gravement malade.
Jenny délaissée par son mari dont elle ne soupçonne pas l’origine du malaise, s’émancipe peu à peu de la tutelle de celui-ci et s’implique de plus en plus dans la vie locale. Elle noue une relation amoureuse avec une féministe pleine de charmes qui tient une sorte d’auberge pour femmes. Ce séjour sera l’occasion pour Jenny de prendre un nouveau départ dans la vie, mais aussi pour d’autres personnages qui se libéreront d’une manière ou d’une autre de ce qui entrave leur vie.
Le séjour à Key West est l’occasion pour Alison Lurie de tracer des portraits typés de cette population aisée qui vient habituellement y séjourner durant l’hiver, riches retraités, intellectuels très à l’aise, de grossiers américains amateurs de tape-à-l’œil, une communauté gay qui y est bien acceptée et se retrouve de fêtes en fêtes,…En arrière-fond, elle pointe le soutien opportuniste apporté par certains intellectuels à la mouvance écologique, les difficultés à accepter le vieillissement ainsi que les dégradations du corps et de l’esprit qui l’accompagnent, les dérives du système politique inféodé à ses soutiens financiers… Elle observe cette assemblée improbable de la « réserve » de Key West comme le naturaliste observe les animaux. Aucun travers ne lui échappe bien que son regard soit emprunt de bienveillance, même envers les individus les plus caricaturaux.
L’écriture est fine et pleine d’une ironie feutrée très agréable à lire.
Note 5/5 et un coup de coeur
Alison LURIE
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Céline Scwaller-Balaÿ
Editions Payot et Rivages, 1998, 277 pages.
Jenny Walker a consacré sa vie à son mari, le célèbre naturaliste Wilkie Walker, l’aidant même très activement dans son activité professionnelle. Elle est de vingt-six ans plus jeune que son mari et se trouve désemparée quand ce dernier qui semble l’avoir toujours protégée et entourée, lui manifeste de la froideur, voire de l’indifférence. Le dernier ouvrage sur lequel il travaille semble en panne et comme remède à cette morosité elle lui propose d’aller passer les mois d’hiver au soleil, à Key West, espérant que le climat clément de la Floride les aidera à passer cette période difficile. Elle ignore que son mari qui a soixante-dix ans s’imagine gravement malade.
Jenny délaissée par son mari dont elle ne soupçonne pas l’origine du malaise, s’émancipe peu à peu de la tutelle de celui-ci et s’implique de plus en plus dans la vie locale. Elle noue une relation amoureuse avec une féministe pleine de charmes qui tient une sorte d’auberge pour femmes. Ce séjour sera l’occasion pour Jenny de prendre un nouveau départ dans la vie, mais aussi pour d’autres personnages qui se libéreront d’une manière ou d’une autre de ce qui entrave leur vie.
Le séjour à Key West est l’occasion pour Alison Lurie de tracer des portraits typés de cette population aisée qui vient habituellement y séjourner durant l’hiver, riches retraités, intellectuels très à l’aise, de grossiers américains amateurs de tape-à-l’œil, une communauté gay qui y est bien acceptée et se retrouve de fêtes en fêtes,…En arrière-fond, elle pointe le soutien opportuniste apporté par certains intellectuels à la mouvance écologique, les difficultés à accepter le vieillissement ainsi que les dégradations du corps et de l’esprit qui l’accompagnent, les dérives du système politique inféodé à ses soutiens financiers… Elle observe cette assemblée improbable de la « réserve » de Key West comme le naturaliste observe les animaux. Aucun travers ne lui échappe bien que son regard soit emprunt de bienveillance, même envers les individus les plus caricaturaux.
L’écriture est fine et pleine d’une ironie feutrée très agréable à lire.
Note 5/5 et un coup de coeur
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7147
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
Un été à Key West
Note : 3.75/5
Résumé : Wilkie Walker est un auteur naturaliste renommé. Ancien universitaire à la retraite, il est déprimé, ne s’intéresse plus à rien et pense être arrivé au bout de sa vie. Sa femme Jenny, qui est plus jeune de 20 ans, s’est toujours entièrement dédiée à sa carrière à lui, tapant ses manuscrits, effectuant ses recherches, à tel point qu’elle a fini par complètement délaisser sa propre existence. Dans l’espoir de lui faire retrouver le moral, elle parvient à le convaincre de passer l’hiver sous le soleil de la Floride, à Key West. Là-bas, ils vont côtoyer un microcosme d’humanité : Lee, qui gère une pension exclusivement pour femme, Jacko, leur bailleur homosexuel qui vient d’apprendre qu’il est séropositif, sa cousine Barbie, une jeune fille maladroite et gauche en pleine crise de couple, etc.
Critique : C’est le premier livre de cette auteure que je lis et je dois dire que j’ai beaucoup aimé. Il y a beaucoup d’humour dans ce livre, mais il est assez piquant. Alison Lurie nous dépeint une galerie de personnages tous plus réalistes les uns que les autres. Les personnages secondaires sont savoureux. Wilkie Walter est un personnage désagréable à souhait tandis qu’on se prend tout de suite d’affection pour sa femme Jenny qu’il ne ménage pas vraiment et pour le pauvre Jacko, qui en plus de ses soucis de santé doit en plus géré sa mère et sa cousine potache. La vie dans cette station balnéaire nous est bien rendue. On s’imagine facilement au beau milieu d’eux. L’écriture est très simple mais efficace, dès les premières lignes, on embarque dans l’histoire. Ce qui est dommage par contre, c’est que pour moi, la fin n’est pas assez aboutie. On a un peu l’impression que l’auteure s’est arrêtée au beau milieu du roman. C’est coupé un peu trop net. Malgré ça, la lecture a été plaisante. Bref, c’est un beau portrait d’une faune locale pour le moins atypique.
cookie610- Nombre de messages : 5559
Age : 33
Location : Lyon
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
Des gens comme les autres
189 pages
Illyria est un domaine reclus en Nouvelle-Angleterre où des artistes invités peuvent passer quelques semaines, nourris et logés, pour se concentrer uniquement à leur œuvre. Janet Belle Smith, écrivaine, épouse et mère de famille, compte bien profiter de cette séparation de son quotidien pour retrouver la flamme de l’écriture, alors qu’elle constante que ses nouvelles sont de plus en plus courtes et dépouillées. Elle discutera avec des artistes plus vieux ainsi que d’autres d’avant-garde, mais elle observera surtout l’effet de la présence d’Anna May, une jeune femme superficielle dans la vingtaine, qui viendra perturber tout l’équilibre d’Illyria.
L’action de ce livre se déroule sur un peu plus d’une semaine. Il offre une intéressante réflexion sur le monde des artistes et leurs interactions avec ceux qui n’en sont pas (et comment ils peuvent être distraient de leur travail). La narratrice offre aussi une réflexion sur la place changeante des femmes dans la société américaine des années 60.
4/5
RR
189 pages
Illyria est un domaine reclus en Nouvelle-Angleterre où des artistes invités peuvent passer quelques semaines, nourris et logés, pour se concentrer uniquement à leur œuvre. Janet Belle Smith, écrivaine, épouse et mère de famille, compte bien profiter de cette séparation de son quotidien pour retrouver la flamme de l’écriture, alors qu’elle constante que ses nouvelles sont de plus en plus courtes et dépouillées. Elle discutera avec des artistes plus vieux ainsi que d’autres d’avant-garde, mais elle observera surtout l’effet de la présence d’Anna May, une jeune femme superficielle dans la vingtaine, qui viendra perturber tout l’équilibre d’Illyria.
L’action de ce livre se déroule sur un peu plus d’une semaine. Il offre une intéressante réflexion sur le monde des artistes et leurs interactions avec ceux qui n’en sont pas (et comment ils peuvent être distraient de leur travail). La narratrice offre aussi une réflexion sur la place changeante des femmes dans la société américaine des années 60.
4/5
RR
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3255
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
Il faudrait vraiment que je découvre cette auteure, j'essayerai d'y penser lors ma prochaine virée à la biblio.
_________________
Challenge US : 29/51
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
La ville de nulle part
Présentation de l'éditeur
Californie, dans les années 60. Un jeune couple comme il faut, les Cattleman, débarque à Los Angeles. Immédiatement, le charme vénéneux de la mythique cité des anges accomplit son oeuvre. Paul succombe à toutes les tentations ; Katherine, elle, résiste et regrette le calme de Boston. Deuxième roman d'Alison Lurie, La Ville de nulle part est un petit bijou d'humour qui dissèque la vie conjugale et l'American Way of Life.Mon avis : celles et ceux qui connaissent l'auteur seront en territoire connu. J'ai beaucoup aimé retrouvé les thèmes chers à l'auteure et sa plume à la fois vive, pleine d'humour, d'intelligence et de subtilité.
Nous suivons donc l'installation dans les années 60 d'un jeune couple d'universitaires de la côte est vers "la ville de nulle part" Los Angeles.
Alors que Paul s'acclimate très facilement à sa nouvelle vie ; Katherine arrive à LA en trainant les pieds, allergique au climat et pleine d'aprioris sur cette ville. Mais...je n'en dirais pas plus
L'auteur s'amuse donc à décortiquer les relations au sein du couple, décrit avec beaucoup d'humour et d'ironie les contrastes entre côte est et ouest, la ville de LA, ses mœurs et son côté beatnik. Les personnages secondaires : l'amant, la maitresse, la pin up hollywoodienne sont tous très bien façonnés.
Voilà donc un livre très plaisant, j'ai beaucoup souri ! Bien qu'écrit dans les années 60 , le livre reste très actuel ! Et j'adore le "style Lurie" !
Ma note : 4/5
petitemartine- Admin
- Nombre de messages : 4755
Age : 53
Location : Morbihan /France
Date d'inscription : 04/01/2009
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
J'aime bien Alison Lurie; je le note!
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7147
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
La vérité sur Lorin Jones
Quatrième de couverture
Qui est donc Lorin Jones, cette jeune femme disparue mystérieusement à Key West en 1969 et dont l’oeuvre de peintre a peu à peu sombré dans l’oubli ? A cette question, Polly Alter, une jeune historienne de l’art new-yorkaise, a décidé de répondre, non sans mêler ses propres préjugés à son entreprise biographique. D’emblée, elle est convaincue que l’une des raisons de l’éclipse brutale de Lorin Jones est due au chauvinisme et à l’égoïsme des hommes de son entourage. À la fois roman policier, parodie biographique et roman postféministe, La Vérité sur Lorin Jones confirme le génie comique de Alison Lurie. La Vérité sur Lorin Jones a reçu le Prix Femina étranger 1989.
Mon avis
J’ai bien aimé les précédents livres d’Alison Lurie que j’ai lu, c’est pourquoi j’avais envie de continuer à découvrir son univers.
Et encore une fois, c’est un roman qui m’a bien plu. Pourtant, je suis une ignare totale en matière d’art mais j’ai bien aimé suivre l’histoire de Polly et sa quête pour trouver des informations lui permettant d’écrire la biographie d’une peintre qu’elle admire au point d’avoir renoncé à sa propre carrière d’artiste.
Polly est un personnage attachant, c’est jeune femme qui se veut indépendante, et qui, d’ailleurs, a refusé de suivre son mari muté à Denver. Elle se retrouve donc seule avec son fils de quatorze ans, seul représentant de la gente masculine qui trouve grâce à ses yeux.
Lorsque Polly débute son travail de biographe, elle est pleine d’idées préconçues sur Lorin Jones et notamment, elle pense que son destin tragique a été causé par les hommes qu’elle a connu. Mais Lorin Jones est un personnage plus mystérieux qu’il n’en a l’air et étant donné qu’elle est morte depuis des années, Polly et par son intermédiaire le lecteur, ne peut la découvrir qu’à travers les souvenirs des gens qui l’ont côtoyé. Ce qui donne un portrait assez contrasté où il est difficile de tirer le vrai du faux. Pour Polly, toute la difficulté sera de décider ou non de s’en tenir à cette vérité même si elle va à l’encontre de sa théorie.
En parallèle de l’histoire de Lorin Jones que l’on découvre petit à petit, l’auteur nous fait partager le quotidien de Polly, ses relations avec son fils unique qu’elle sent s’éloigner, sa meilleure amie Jeanne qui vit une histoire d’amour compliquée avec une femme mariée et qui vient s’installer chez elle et chambouler son petit quotidien bien réglé.
Bref, ce roman nous propose une plongée dans le monde de l’art, une réflexion sur l’art difficile de la biographie et accessoirement une belle balade en Floride Le tout avec l’écriture pleine d’humour caustique d’Alison Lurie. C’est sûr, je continuerai à lire ses romains qui me font toujours passer un très bon moment, tout en faisant réfléchir.
4/5
_________________
Lecture en cours : Astrid et Veronika - Linda Olsson
"Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois"
Lyreek- Nombre de messages : 3099
Age : 42
Location : Côte d'Azur, France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
un bon souvenir de lecture. Si il recroise ma route, je le relirai volontiers!
Awara- Nombre de messages : 7147
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
LIAISONS ETRANGERES
Alison Lurie
Traduit de l’anglais par Sophie Mayoux
Points - 1988 - 314 pages
Alison Lurie publie en 1984 ce roman qui met en scène deux universitaires américains venus de la même université fictive de Corinth pour passer six mois à Londres afin de compléter leurs recherches universitaires.
Fred Turner est un bel athlète de 29 ans, habitué à ce que les femmes tombent devant lui comme des mouches, ce qui le rend un peu fat, même si cette beauté le gène dans sa profession d’enseignant. Il arrive en Angleterre déstabilisé parce qu’il s’est disputé avec sa femme et ne communiquent plus.
Vinnie Minner, la cinquantaine, est une universitaire confirmée. Petite, le visage ingrat, elle est très personnelle, égoïste et un peu pingre. Elle a l’habitude de venir à Londres où elle compte quelques bons amis et est une amoureuse inconditionnelle de ce pays.
Autour d’eux, gravitent plusieurs personnes à la personnalité intéressante: Lady Rosemary Radley, une célèbre actrice anglaise de série télévisée pour laquelle il est difficile de déterminer son âge ; Chuck Mumpson, un américain haut en couleurs, originaire de Tulsa en Oklahoma, pays du western, des rodéos et de la music country.
Au fur et à mesure qu’on avance dans le roman, les idées reçues sur les anglais de la part des américains et, vice versa, des anglais sur les américains sont énoncées.
Au cours de leur séjour londonien, les chemins de Fred et Vinnie vont se croiser. Un chapitre sur deux est consacré à l’un d’eux; mais comme ils fréquentent le même monde, il est normal de les retrouver de l’un à l’autre chapitre.
Fred tombe follement amoureux de Rosemary entame une aventure passionnelle avec elle. Vinnie noue, à son corps défendant, une liaison avec Chuck.
Les personnages, peu sympathiques au départ gagnent au cours du roman en humanité, en même temps qu’ils s’enfoncent dans la passion amoureuse. L’amour et la souffrance qui l’accompagne, brisent leur égocentrisme.
J’aime le ton caustique teinté d’humour d’Alison Lurie. Elle raconte le monde universitaire qui est le sien,(elle a enseigné à Cornell qui du lui servir de modèle pour Corinth), ses petits travers et les chausses trappes qui jalonnent le parcours des enseignants. Elle relate avec finesse les caractères des personnages de son roman, elle décrit les petits signes qui marquent l’appartenance sociale : elle note la manière dont ils sont vêtus avec une précision qui aide à préciser leur personnalité ( elle a écrit en 1981 « The Language of Clothes ».) et leur milieu culturel été social…
J’aime la déréalisation que Fred qui vit sa vie comme sortie d’un roman de Henry James.
J’aime l’imaginaire débordant de Vinnie qui lui fait transformer la réalité qui l’entoure avec une fantaisie étonnante pour cette dame assez rigide ainsi que sa création mentale du petit chien Fido qui lui tient lieu de conscience.
J’aime sous son air austère la sensualité de Vinnie, « on se tromperait en croyant que les femmes laides sont plus ou moins vouées à la chasteté » pense-t-elle, « Non : les femmes laides ont souvent une vie sexuelle. Ce qui leur manque, c’est plutôt une vie amoureuse. »
J’aime la lenteur de ce roman introspectif qui rend merveilleusement l’évolution des personnalités.
J’aime la manière dont Alison Lurie présente l’évolution de la pathologie de Rosemary.
Un très beau roman.
Note 4,75 / 5
Merci, Elfe d'avoir pioché ce livre de ma PAL
Alison Lurie
Traduit de l’anglais par Sophie Mayoux
Points - 1988 - 314 pages
Alison Lurie publie en 1984 ce roman qui met en scène deux universitaires américains venus de la même université fictive de Corinth pour passer six mois à Londres afin de compléter leurs recherches universitaires.
Fred Turner est un bel athlète de 29 ans, habitué à ce que les femmes tombent devant lui comme des mouches, ce qui le rend un peu fat, même si cette beauté le gène dans sa profession d’enseignant. Il arrive en Angleterre déstabilisé parce qu’il s’est disputé avec sa femme et ne communiquent plus.
Vinnie Minner, la cinquantaine, est une universitaire confirmée. Petite, le visage ingrat, elle est très personnelle, égoïste et un peu pingre. Elle a l’habitude de venir à Londres où elle compte quelques bons amis et est une amoureuse inconditionnelle de ce pays.
Autour d’eux, gravitent plusieurs personnes à la personnalité intéressante: Lady Rosemary Radley, une célèbre actrice anglaise de série télévisée pour laquelle il est difficile de déterminer son âge ; Chuck Mumpson, un américain haut en couleurs, originaire de Tulsa en Oklahoma, pays du western, des rodéos et de la music country.
Au fur et à mesure qu’on avance dans le roman, les idées reçues sur les anglais de la part des américains et, vice versa, des anglais sur les américains sont énoncées.
Au cours de leur séjour londonien, les chemins de Fred et Vinnie vont se croiser. Un chapitre sur deux est consacré à l’un d’eux; mais comme ils fréquentent le même monde, il est normal de les retrouver de l’un à l’autre chapitre.
Fred tombe follement amoureux de Rosemary entame une aventure passionnelle avec elle. Vinnie noue, à son corps défendant, une liaison avec Chuck.
Les personnages, peu sympathiques au départ gagnent au cours du roman en humanité, en même temps qu’ils s’enfoncent dans la passion amoureuse. L’amour et la souffrance qui l’accompagne, brisent leur égocentrisme.
J’aime le ton caustique teinté d’humour d’Alison Lurie. Elle raconte le monde universitaire qui est le sien,(elle a enseigné à Cornell qui du lui servir de modèle pour Corinth), ses petits travers et les chausses trappes qui jalonnent le parcours des enseignants. Elle relate avec finesse les caractères des personnages de son roman, elle décrit les petits signes qui marquent l’appartenance sociale : elle note la manière dont ils sont vêtus avec une précision qui aide à préciser leur personnalité ( elle a écrit en 1981 « The Language of Clothes ».) et leur milieu culturel été social…
J’aime la déréalisation que Fred qui vit sa vie comme sortie d’un roman de Henry James.
J’aime l’imaginaire débordant de Vinnie qui lui fait transformer la réalité qui l’entoure avec une fantaisie étonnante pour cette dame assez rigide ainsi que sa création mentale du petit chien Fido qui lui tient lieu de conscience.
J’aime sous son air austère la sensualité de Vinnie, « on se tromperait en croyant que les femmes laides sont plus ou moins vouées à la chasteté » pense-t-elle, « Non : les femmes laides ont souvent une vie sexuelle. Ce qui leur manque, c’est plutôt une vie amoureuse. »
J’aime la lenteur de ce roman introspectif qui rend merveilleusement l’évolution des personnalités.
J’aime la manière dont Alison Lurie présente l’évolution de la pathologie de Rosemary.
Un très beau roman.
Note 4,75 / 5
Merci, Elfe d'avoir pioché ce livre de ma PAL
Awara- Nombre de messages : 7147
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
Liaisons étrangères d'Alison Lurie
Dès les premières lignes, j'ai senti que ce roman allait me plaire. Vinnie Minner, une universitaire d'une cinquantaine d'années, part à Londres pour quelques mois. Elle est suivie par un chien invisible qui est le produit de sa culpabilité. De l'autre côté, il y a Fred Turner, un collègue de Vinnie, presque la trentaine, qui part aussi dans la capitale anglaise pour d'autres raisons, juste après sa rupture avec sa femme Ruth. Presque tout oppose nos deux protagonistes, l'une plutôt petite et quelconque, l'autre, grand avec un physique d'acteur. Pendant quelques mois, on suit leurs évolutions dans ce Londres des années 80 où les rencontres entre Américains et Anglais donnent le ton de ce roman. Alison Lurie décrit avec beaucoup de pertinence ses personnages : cette Vinnie qui semble rigide va peu à peu changer, Fred semble perdu entre son mariage brisé et sa nouvelle passion. C'est clairement ce genre de livre qu'il me fallait à ce moment, pétillant et plein de caractère. Un roman qui s'attache aux personnages, à leurs réactions sans qu'il y a son lot d'actions. Il pourrait facilement être adapté en pièce de théâtre.
Premier roman de l'auteur que je lis, j'ai eu raison de mettre dans ma bibliothèque plusieurs de ses livres, j'adore son écriture.
Note : 4.5/5
Merci Awara d'avoir lu ce livre en même temps que toi !
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9276
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Alison LURIE (Etats-Unis)
Alison Lurie est un auteur que j'ai beaucoup de plaisir à lire. Je me demande si son oeil critique sur le monde universitaire américain est toujours actuel, mais je crains que oui... Merci de m'avoir accompagnée dans ma lecture, Shan_Ze!
Awara- Nombre de messages : 7147
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Sujets similaires
» Alison BECHDEL (Etats-Unis)
» Min Jin LEE (Etats-Unis)
» La vérité et autres conséquences d'Alison Lurie - Critiques
» La vérité et autres conséquences d'Alison Lurie - Lecture commune
» Ken LIU (États-Unis)
» Min Jin LEE (Etats-Unis)
» La vérité et autres conséquences d'Alison Lurie - Critiques
» La vérité et autres conséquences d'Alison Lurie - Lecture commune
» Ken LIU (États-Unis)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|