Ama Ata AIDOO (Ghana)
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Ama Ata AIDOO (Ghana)
gallo Jeu 20 Nov 2008 - 17:34
De : gallomaniac (Message d'origine) Envoyé : 08/08/2008 20:31
J'ai écrit sur Ama Ata AIDOO un texte à la fois pour le club des rats et pour Wikipédia (lien:http://fr.wikipedia.org/wiki/Ama_Ata_Aidoo)
Ama Ata AIDOO (nom de baptême Christina Ama Aidoo) (née le 23 Mars 1942) à Abeadzi Kyiakor est une écrivaine et dramaturge ghanéenne, professeur d'émancipation de la femme et Ministre de l'Éducation à Ghana.
Elle grandit dans une famille royale du peuple Fanti. À l'âge de 15 ans, elle décide de vouloir devenir écrivain. Elle est envoyée par son père à la Wesley Girls' High School à Cape Coast de 1961 à 1964, dont elle obtient le diplôme; puis elle s'inscrit pour une étude d'anglais à l'Université de Ghana à Legon. La même année 1964, elle écrit sa première pièce de théâtre: 'The Dilemma of a Ghost'', édité en 1965.
Aidoo écrit surtout de la fiction concernant la tension entre la civilisation occidentale et africaine et leur conception différente du monde. Elle écrit aussi des poèmes et livres pour enfants.
Aidoo enseigne l'émancipation de la femme à Botswana. Elle fait des longs séjours à l'étranger: les États-Unis, l'Angleterre, l'Allemagne, le Zimbabwe. Elle est ainsi un temps professeur visitant à Ohio, et à Rhodes Island. Aidoo est nommé Ministre de l'Education à Ghana en 1982, mais elle se retire après 18 mois, décue de l'inefficacité de ses efforts d'améliorer l'enseignement.
Ama Ata Aidoo est lauréate de plusieurs prix littéraires, y compris le Commonwealth Writers Prize for Best Book en 1992 pour son livre Changes: A love story (titre français: Désordres amoureux). En 1999 elle obtient le Companion of the Star of the Volta (ordre civil au Ghana) et elle est nommé Doctor honoris causae du Mount Holyoke College.
De : gallomaniac Envoyé : 08/08/2008 21:22
Désordres amoureux - Ama Ata Aidoo (Ghana). Ma note 5/5
1991, Traduit de l'angais (Chances.A love story). Lu en néerlandai (Keuzes. Een liefdesverhaal). 258 pg.
Un vrai roman psychologique, un vrai roman africain, un vrai roman d'amour.
La structure du récit est clairement donné: c'est le cheminement amoureux d'Esi, le personnage principal. Esi est femme africaine moderne à Akkra, la capitale de Ghana, qui a eu une éducation universitaire, a un travail bien renumeré, est mariée et a un enfant; qui prend des préservatifs pour n'en avoir pas un deuxième.
Trois couples forment la base de cette histoire: Esi et son mari; Opokuya et son mari; Ali et sa femme. Autour de ces trois couples tournent les familles comme des étoiles (L'image est de moi: ces familles sont loin dans la vie de tous les jours d'Esi; mais aux moments décisifs ces étoiles s'approchent et ont alors la force attractive du soleil).
Le mariage d'Esi la coince après quelques années, et elle en échappe par un divorce; en même temps elle devient la maîtresse, puis la deuxième femme d'Ali. Et ce mariage la coince aussi.
La force du récit est que les personnages restent sympathiques, mais qu'entre eux les tensions monent à cause des interactions sociales très complexes. Dans les couples, les hommes n'acceptent pas bien que les femmes travaillent; dans les familles, il faut discuter, marchander les mariages mais aussi les divorces. Opukaya est une bonne ami pour Esi, avec laquelle elle discute toutes les développements, dans une ambiance intimiste vraiment sympa.
Le cadre est l'Afrique, son passée, son présent, et ce cadre vient tout naturellement dans l'histoire: rien d'exotique, rien de moralisant, rien de politique, presque rien de l'opposition blanc-noir, un peu de tension d'origine réligieuse, un peu de tension pauvre-riche, beaucoup de tension dans une culture en évolution rapide à cheval entre deux aires. Et cette tension se projette, se concentre dans les quelques rélations homme-femme de ce microcosmos autour d'Esi. Dans un style d'une qualité littéraire, Ama Ata Aidoo résussit à faire parler une situation ordinaire comme si c'est du vécu. Après un début lent l'histoire vous tient en haleine jusqu'à la fin. Un beau roman d'amour africain que je note 5/5.
D'autres critiques en français trouve-t-on à: http://tournezlapage.canalblog.com/archives/2008/06/20/9650149.html et
http://www.murmures.info/index.php?kro=5221&action=view
J'ai écrit sur Ama Ata AIDOO un texte à la fois pour le club des rats et pour Wikipédia (lien:http://fr.wikipedia.org/wiki/Ama_Ata_Aidoo)
Ama Ata AIDOO (nom de baptême Christina Ama Aidoo) (née le 23 Mars 1942) à Abeadzi Kyiakor est une écrivaine et dramaturge ghanéenne, professeur d'émancipation de la femme et Ministre de l'Éducation à Ghana.
Elle grandit dans une famille royale du peuple Fanti. À l'âge de 15 ans, elle décide de vouloir devenir écrivain. Elle est envoyée par son père à la Wesley Girls' High School à Cape Coast de 1961 à 1964, dont elle obtient le diplôme; puis elle s'inscrit pour une étude d'anglais à l'Université de Ghana à Legon. La même année 1964, elle écrit sa première pièce de théâtre: 'The Dilemma of a Ghost'', édité en 1965.
Aidoo écrit surtout de la fiction concernant la tension entre la civilisation occidentale et africaine et leur conception différente du monde. Elle écrit aussi des poèmes et livres pour enfants.
Aidoo enseigne l'émancipation de la femme à Botswana. Elle fait des longs séjours à l'étranger: les États-Unis, l'Angleterre, l'Allemagne, le Zimbabwe. Elle est ainsi un temps professeur visitant à Ohio, et à Rhodes Island. Aidoo est nommé Ministre de l'Education à Ghana en 1982, mais elle se retire après 18 mois, décue de l'inefficacité de ses efforts d'améliorer l'enseignement.
Ama Ata Aidoo est lauréate de plusieurs prix littéraires, y compris le Commonwealth Writers Prize for Best Book en 1992 pour son livre Changes: A love story (titre français: Désordres amoureux). En 1999 elle obtient le Companion of the Star of the Volta (ordre civil au Ghana) et elle est nommé Doctor honoris causae du Mount Holyoke College.
De : gallomaniac Envoyé : 08/08/2008 21:22
Désordres amoureux - Ama Ata Aidoo (Ghana). Ma note 5/5
1991, Traduit de l'angais (Chances.A love story). Lu en néerlandai (Keuzes. Een liefdesverhaal). 258 pg.
Un vrai roman psychologique, un vrai roman africain, un vrai roman d'amour.
La structure du récit est clairement donné: c'est le cheminement amoureux d'Esi, le personnage principal. Esi est femme africaine moderne à Akkra, la capitale de Ghana, qui a eu une éducation universitaire, a un travail bien renumeré, est mariée et a un enfant; qui prend des préservatifs pour n'en avoir pas un deuxième.
Trois couples forment la base de cette histoire: Esi et son mari; Opokuya et son mari; Ali et sa femme. Autour de ces trois couples tournent les familles comme des étoiles (L'image est de moi: ces familles sont loin dans la vie de tous les jours d'Esi; mais aux moments décisifs ces étoiles s'approchent et ont alors la force attractive du soleil).
Le mariage d'Esi la coince après quelques années, et elle en échappe par un divorce; en même temps elle devient la maîtresse, puis la deuxième femme d'Ali. Et ce mariage la coince aussi.
La force du récit est que les personnages restent sympathiques, mais qu'entre eux les tensions monent à cause des interactions sociales très complexes. Dans les couples, les hommes n'acceptent pas bien que les femmes travaillent; dans les familles, il faut discuter, marchander les mariages mais aussi les divorces. Opukaya est une bonne ami pour Esi, avec laquelle elle discute toutes les développements, dans une ambiance intimiste vraiment sympa.
Le cadre est l'Afrique, son passée, son présent, et ce cadre vient tout naturellement dans l'histoire: rien d'exotique, rien de moralisant, rien de politique, presque rien de l'opposition blanc-noir, un peu de tension d'origine réligieuse, un peu de tension pauvre-riche, beaucoup de tension dans une culture en évolution rapide à cheval entre deux aires. Et cette tension se projette, se concentre dans les quelques rélations homme-femme de ce microcosmos autour d'Esi. Dans un style d'une qualité littéraire, Ama Ata Aidoo résussit à faire parler une situation ordinaire comme si c'est du vécu. Après un début lent l'histoire vous tient en haleine jusqu'à la fin. Un beau roman d'amour africain que je note 5/5.
D'autres critiques en français trouve-t-on à: http://tournezlapage.canalblog.com/archives/2008/06/20/9650149.html et
http://www.murmures.info/index.php?kro=5221&action=view
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