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Nelson ALGREN (Etats-Unis)

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Nelson ALGREN (Etats-Unis) Empty Nelson ALGREN (Etats-Unis)

Message  gallo Jeu 20 Nov 2008 - 20:33

De : Mousseliine (Message d'origine) Envoyé : 29/05/2005 13:58

Nelson ALGREN : Un fils de l'Amérique
(Pocket, 2003, 126 pages)

Cass McKay vit dans un bled paumé du Texas à la frontière du Mexique avec son père, son frère et sa soeur. On est à la fin des années 1920. Cass ne connaît que la violence, la misère et la solitude. A l'arrière de chez-lui, il y a la voie ferrée, dans le maquis il a souvent vu des trimards, ces vagabonds qui voyagent clandestinement dans les trains. Cass rêve de partir, fuir la violence quotidienne, San Antonio, Chicago, New Orléans... des destinations qui lui semblent paradisiaques. Un jour le père a dépassé les bornes, Cass s'enfuit, à lui l'Amérique, il ne croyait pas que le pire était à venir...

Attachez bien votre tuque, voilà un roman noir dans ce qu'il y a de plus noir, ça cogne dur, on encaisse constamment, ça va loin, même trop loin. Il n'y a aucun espoir, aucune issue, niet! L'Amérique dans ce qu'elle a de plus sordide, l'Homme dans ce qu'il a de plus atroce, rien ne nous est épargné. Une lecture déprimante, définitivement brutale.

Mais j'ai aimé, car j'aime la littérature noire, dans ce genre de littérature il y a toujours un message, ici Nelson Algren dénonce la misère américaine, en fait la misère humaine, et tout ce qui vient avec. Et c'est bien de se le faire rappeler, c'est ainsi qu'on avance du moins pour qui veut entendre le message. Aussi il traite certains thèmes qui m'étaient nouveaux: les trimards et Chicago du temps de l'Exposition Universelle.

A lire! Nelson Algren est certes moins connu que des auteurs tels que Fante et Faulker mais il en vaut le coup.

Note : 4/5
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Nelson Algren, né en 1909 à Détroit, est mort en 1981 à Bar-Harbor dans l'État de New York. Dès son premier roman, Le matin se fait attendre, publié en 1942, il se situe dans la tradition américaine du réalisme et du déterminisme social. En 1947, il fait la rencontre de Simone de Beauvoir avec qui il va avoir une liaison. Il lui fait découvrir les bas-fonds de Chicago et de La Nouvelle-Orléans, les junkies, les défavorisés. Elle l'introduit à Saint-Germain-des-Prés où l'accueillent Boris Vian, Juliette Gréco, Raymond Queneau et Sartre. Écrivain engagé, il n'a cessé de dénoncer à travers son oeuvre, notamment dans L'homme au bras d'or, son roman le plus célèbre, la misère, la corruption, l'indifférence qui conditionnent dès l'enfance l'existence des rejetés.


De : Mousseliine Envoyé : 04/08/2007 22:56

Nelson ALGREN : L'homme au bras d'or

C'est un roman social, Nelson Algren décrit très minitieusement les us et coutumes d'un groupe d'immigrants polonais à la fin des années 40 à Chicago. Ces gens habitent dans le même quartier, sinon dans la même rue, ils fréquentent les mêmes bars de paumés. Ce sont de petits voyous, itinérants, prostituées, drogués... Il met l'accent sur un personnage en particulier : Frankie. Un peu mieux que le reste de la
bande à bien des égards mais il est accroché à l'héroine et là Nelson Algren nous fait plonger littéralement dans le milieu des drogués et surtout comment on arrive à s'en sortir ou pas, les états de manque, la dépendance qui se fait peu à peu, les dealers... Puis pendant un certain nombre de pages on suit Frankie en prison et encore là on y est.

On se plaît à essayer de comprendre pourquoi des gens ont pu descendre aussi bas. Vous ne vous êtes jamais demandez en voyant des clochards dans la rue pourquoi eux, pourquoi pas vous? Et surtout on se plaît énormément à suivre Frankie.

Un excellent roman qui nous fait découvrir une micro-société. Descriptif plutôt que d'action, le rythme est lent. Le seul point négatif c'est la traduction. C'est un langage de rue traduit en français de France alors ça ne se passe pas toujours.
N'empêche que c'est très stylisé et qu'on devine le talent de l'auteur pour jouer
avec la langue.

C'est un témoignagne que nous laisse Nelson Algren, un témoignagne d'une époque, d'un milieu. Pour cela ce roman est précieux. Attention, la lecture en est parfois ardue mais c'est certes un incontournable pour qui s'intéresse à la société américaine et à son évolution.

note : 4,5/5

Quelques extraits

"Car ceux qui sont le plus proches de notre coeur, ceux-là le piétinent le plus volontiers. Ce qu'elle ne pouvait obtenir par l'amour, elle cherchait à le posséder par la raillerie."

"Mais maintenant, pour la seconde fois de la semaine, il venait de prendre la dernière, la finale, la plus-jamais-d'autre-piqûre. Cette fois-ci, c'était liquidé, et pour de bon."

"S'il l'aime, qu'est-ce que c'est, quelques coups? pensa Sophie, avec un lucidé soudaine. Si un homme vous dit qu'on est à lui, qu'est-ce que c'est, quelques gifles?"
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