Margaret ATWOOD (Canada)
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Re: Margaret ATWOOD (Canada)
Résumé : Après un séjour en asile d'aliénés, Grace Marks est emprisonnée dans un pénitencier au Canada. En 1843, alors jeune domestique de 16 ans, elle avait été condamnée à perpétuité pour le meurtre de son maître et de la femme de charge de la maison, son co-accusé James Mc Dermott, valet d'écurie, avait quant à lui été condamné à mort et exécuté.
Beaucoup de doutes planent sur l'implication de Grace Marks dans ce double meurtre et sur sa santé mentale. En 1859, le Docteur Simon Jordan, un spécialiste des maladies mentales souhaite par une série d'entretiens évaluer Grace Marks. A cette époque, elle passe les nuits en prison et travaille le jour en tant que servante dans la maison du Directeur de la prison.
Mon avis : Cette histoire est basée sur un fait divers réel. La narration prend plusieurs formes, je vais retenir celle que j'ai préférée, la partie où Grace Marks retrace sa vie, son Irlande natale, l'éprouvante traversée de l'atlantique pour rejoindre le Canada avec sa famille, ses années en tant que domestique dans diverses maisons, son arrestation à l'âge de 16 ans et enfin sa vie de prisonnière. Ce sont des témoignages plein de dignité sur une existence âpre et solitaire. Par sa simplicité et sa discrétion, Grace Marks charme le lecteur, comme elle charme le Docteur et les familles des Directeurs de prison car il y a de l'élégance dans ses jugements, une grande lucidité, une réserve et un raffinement dans son attitude. Cette réserve pourrait s'apparenter à de la froideur dû à son grand sens de la dignité mais pourrait aussi bien dissimuler quelque chose de plus inquiétant... J'ai moins apprécié l'analyse "médicale" de son cas, car elle n'est pas aboutie et surtout finit de manière bien abrupte, ce qui m'a laissé un sentiment de frustration.
Ma note : 3.5/5
Ladybug- Nombre de messages : 1969
Date d'inscription : 22/05/2009
Re: Margaret ATWOOD (Canada)
La voleuse d'hommes Margaret Atwood Collection Domaine étranger 10/18 655 pages
Résumé:
Tony, Charris et Roz sont des amies très différentes, mais unies par une
chose: à un moment de leur vie, toutes trois ont perdu un homme. À
cause de Zenia. Mais maintenant, Zenia est morte et elles sont en
paix. Elles se réunissent pour déjeuner entre amies, quelque fois,
malgré leurs vies aux antipodes l'une de l'autre. Mais lors de l'un de
ces déjeuners, Zenia entre dans le restaurant.
Critique:
Il faut un certain temps avant de se faire à l'écriture très
particulière de Margaret Atwood. Le rythme est lent. Ça coule au départ
difficilement et passé un certain point, tout coule, tout déboule et on
suit le récit avec intérêt. D'ailleurs, l'histoire n'est pas linéaire,
on commence par le rendez-vous au Toxique qui permet une présentation
des trois personnages principaux, ensuite seulement on plonge dans le
passé pour voir les liens qui les unissent. Et comment, Zenia, de
différentes manières, mais toujours en traître leur a à chacune volée un
homme auquel elles tenaient. Tony, Charris et Roz sont pourtant loin
d'être des saintes: elles ont leurs défauts et d'une certaine façon, on
peut à toutes les trois leur reprocher de s'être accrochée à des hommes
qui ne les aimaient pas. Il y a quelque chose de pathétique dans ces
trois femmes, mais en même temps de tellement vrai en elles. De
tellement humain, avec leurs petites misères et leurs grandeurs
passagères. Leurs relations compliquées avec leurs enfants en passe de
devenir adulte et aussi, d'une certain façon, avec leurs estimes
d'elles-mêmes. De la femme qui prend soin de l'homme qu'elle aime qui
en aime une autre, de celle qui fait vivre un homme qui abuse
honteusement d'elle, de celle qui accepte d'être trompée et trahie pour
ses enfants et parce qu'au fond, elle aime son mari. Trois femmes qui
pourtant vont finir par faire face et à se tenir debout devant l'espèce
de sirène qui fait perdre la tête aux hommes qu'est Zenia. D'ailleurs
ce personnage, menteuse compulsive et séductrice en série est fascinant,
parce qu'on ne sait jamais ce que ses actions visent. On ne sait
jamais quels sont ses buts, ce qu'elle veut, d'où elle vient.
Manipulatrice, championne des histoires inventées, des demi-vérités et
des coups fourrés. De toute les façons. Et dont même la mort est une
façon de faire. Ce livre est magnifiquement écrit, on sent les
faiblesses, les forces, la vérité des personnages que l'auteure ne
cherche ni à améliorer ni à enlaidir. Elle sont telles qu'elles sont et
seule la maléfique Zenia semble porter un aura de perfection
probablement dû à un contrôle de soi si total qu'elle en perd presque
son humanité. Et les hommes? Faibles, mais en même temps, encore plus
perdu que les femmes qui les aiment. Ils ne sont pas des personnages
principaux, ils sont secondaires dans cette histoire essentiellement
féminine qui nous fait plonger au coeur des angoisses de chacune et dont
chaque femme peut y trouver un écho. J'aurais peut-être aimé être
davantage emportée par le récit, mais le propos et l'écriture font que
ce livre entre dans la catégorie des on adore, mais on ne dévore pas la
brique en trois jours. C'est différent de tout ça. Mais en même temps,
c'est excellent et on ne peut s'empêcher de vraiment s'attacher aux
personnages, tellement Margaret Atwood nous les rend proche de nous.
Ma note: 4.5/5
Résumé:
Tony, Charris et Roz sont des amies très différentes, mais unies par une
chose: à un moment de leur vie, toutes trois ont perdu un homme. À
cause de Zenia. Mais maintenant, Zenia est morte et elles sont en
paix. Elles se réunissent pour déjeuner entre amies, quelque fois,
malgré leurs vies aux antipodes l'une de l'autre. Mais lors de l'un de
ces déjeuners, Zenia entre dans le restaurant.
Critique:
Il faut un certain temps avant de se faire à l'écriture très
particulière de Margaret Atwood. Le rythme est lent. Ça coule au départ
difficilement et passé un certain point, tout coule, tout déboule et on
suit le récit avec intérêt. D'ailleurs, l'histoire n'est pas linéaire,
on commence par le rendez-vous au Toxique qui permet une présentation
des trois personnages principaux, ensuite seulement on plonge dans le
passé pour voir les liens qui les unissent. Et comment, Zenia, de
différentes manières, mais toujours en traître leur a à chacune volée un
homme auquel elles tenaient. Tony, Charris et Roz sont pourtant loin
d'être des saintes: elles ont leurs défauts et d'une certaine façon, on
peut à toutes les trois leur reprocher de s'être accrochée à des hommes
qui ne les aimaient pas. Il y a quelque chose de pathétique dans ces
trois femmes, mais en même temps de tellement vrai en elles. De
tellement humain, avec leurs petites misères et leurs grandeurs
passagères. Leurs relations compliquées avec leurs enfants en passe de
devenir adulte et aussi, d'une certain façon, avec leurs estimes
d'elles-mêmes. De la femme qui prend soin de l'homme qu'elle aime qui
en aime une autre, de celle qui fait vivre un homme qui abuse
honteusement d'elle, de celle qui accepte d'être trompée et trahie pour
ses enfants et parce qu'au fond, elle aime son mari. Trois femmes qui
pourtant vont finir par faire face et à se tenir debout devant l'espèce
de sirène qui fait perdre la tête aux hommes qu'est Zenia. D'ailleurs
ce personnage, menteuse compulsive et séductrice en série est fascinant,
parce qu'on ne sait jamais ce que ses actions visent. On ne sait
jamais quels sont ses buts, ce qu'elle veut, d'où elle vient.
Manipulatrice, championne des histoires inventées, des demi-vérités et
des coups fourrés. De toute les façons. Et dont même la mort est une
façon de faire. Ce livre est magnifiquement écrit, on sent les
faiblesses, les forces, la vérité des personnages que l'auteure ne
cherche ni à améliorer ni à enlaidir. Elle sont telles qu'elles sont et
seule la maléfique Zenia semble porter un aura de perfection
probablement dû à un contrôle de soi si total qu'elle en perd presque
son humanité. Et les hommes? Faibles, mais en même temps, encore plus
perdu que les femmes qui les aiment. Ils ne sont pas des personnages
principaux, ils sont secondaires dans cette histoire essentiellement
féminine qui nous fait plonger au coeur des angoisses de chacune et dont
chaque femme peut y trouver un écho. J'aurais peut-être aimé être
davantage emportée par le récit, mais le propos et l'écriture font que
ce livre entre dans la catégorie des on adore, mais on ne dévore pas la
brique en trois jours. C'est différent de tout ça. Mais en même temps,
c'est excellent et on ne peut s'empêcher de vraiment s'attacher aux
personnages, tellement Margaret Atwood nous les rend proche de nous.
Ma note: 4.5/5
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On peut se passer de tout, sauf de la littérature et des chats Graffiti vu à Berlin
Re: Margaret ATWOOD (Canada)
Ta critique est très réussie Prospé! J'ai découvert Atwood avec ce livre, j'avais beaucoup aimé! Il faudrait bien que je la relise d'autant plus que j'ai deux autres titres dans ma PAL...
Cocotte- Nombre de messages : 870
Age : 43
Location : Québec / Canada
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Margaret ATWOOD (Canada)
Merci Cocotte! Moi aussi j'en aie d'autres, j'ai La Servante écarlate dans ma PAL. Peut-être d'ici la fin du thème, on verra bien!
@+ Prospéryne
@+ Prospéryne
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Re: Margaret ATWOOD (Canada)
Belle critique Prospé, qu'est-ce que je vais pouvoir dire de plus moi...
Invité- Invité
Re: Margaret ATWOOD (Canada)
Hihihi! Ton avis dans tes propres mots Zozinette!
@+ Prospéryne
@+ Prospéryne
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Re: Margaret ATWOOD (Canada)
Prospéryne : je n'aurais pas pensé que tu allais aimer ce livre.
Il faut un certain temps avant de se faire à l'écriture très
particulière de Margaret Atwood. Le rythme est lent. Ça coule au départ
difficilement et passé un certain point, tout coule, tout déboule et on
suit le récit avec intérêt.
Je suis tout à fait d'accord avec toi.
Margaret Atwood est vraiment une auteure diversifiée, c'est presque étonnant de pouvoir faire aussi différent d'un livre à l'autre.
A mon avis... c'est une très très grande dame de la littérature.
Il faut un certain temps avant de se faire à l'écriture très
particulière de Margaret Atwood. Le rythme est lent. Ça coule au départ
difficilement et passé un certain point, tout coule, tout déboule et on
suit le récit avec intérêt.
Je suis tout à fait d'accord avec toi.
Margaret Atwood est vraiment une auteure diversifiée, c'est presque étonnant de pouvoir faire aussi différent d'un livre à l'autre.
A mon avis... c'est une très très grande dame de la littérature.
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Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
Re: Margaret ATWOOD (Canada)
Mousseline a écrit:Prospéryne : je n'aurais pas pensé que tu allais aimer ce livre.
Et pourtant! J'ai un peu délaissé les auteurs plus littéraires depuis quelques années, mais dans ma jeunesse, j'en aie lu énormément. En tout cas, parfaitement d'accord avec toi pour dire que Margaret Atwood est une grande dame de la littérature. Je vais sûrement relire de ses livres, mais pas tout de suite, c'est le genre d'auteure avec qui je prends mon temps, un livre par année par exemple, comme ça, pas de surdose et on peut apprécier chaque oeuvre en elle-même.
@+ Prospéryne
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Re: Margaret ATWOOD (Canada)
la voleuse d'hommes
pour le résumé, y'en a bien assez déjà.
suis tout à fait d'accord avec Mousseline
et Gallo
n'avais encore jamais lu Atwood, suis vaguement refroidie...
c'est bien écrit, les personnages sont bien campés.....mais
bref, une grosse déception me concernant.
faut que je me trouve un truc sympa à lire, rapicolant, et vite!
3/5
pour le résumé, y'en a bien assez déjà.
suis tout à fait d'accord avec Mousseline
Un peu déçue par ce roman, en fait c'est surtout la fin qui m'a
frustrée, très frustrée, sinon tout au long de ma lecture j'ai été
captivée. Mais la fin m'a fait douter de l'intérêt de se taper toutes
ces pages.
et Gallo
C'est bien écrit on suit très bien, par contre je ne peux pas dire que
c'est un très très bon livre, j'ai eu de la misère dans les cent
premières pages et par la suite j'ai accroché vraiment mais par coup,
je pouvais lire une cinquantaine de pages de suite, très bon, et
ensuite une vingtaine où je décrochais et ça revenait.....C'est bon mais à lire si pas d'autres choses...
n'avais encore jamais lu Atwood, suis vaguement refroidie...
c'est bien écrit, les personnages sont bien campés.....mais
dixit Mousseline...ce que je pouvais les trouver idiotes Tony, Charis et Roz... ces femmes qui aiment trop.
bref, une grosse déception me concernant.
faut que je me trouve un truc sympa à lire, rapicolant, et vite!
3/5
noemiejardine- Nombre de messages : 604
Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Margaret ATWOOD (Canada)
Margaret ATWOOD, La servante écarlate, 1985
Le livre est une distopie dans la tradition de 1984 centré sur les femmes. L'univers décrit est celui d'une société totalitaire qui s'installe aux Etats-Unis à la fin de XXe siècle. Le roman se concentre sur le quotidien de l'héroïne plutôt que sur une histoire linéaire de comment ce régime s'est installé. Le livre constitue en fait le témoignage de cette femme qui a vécu ce basculement rapide : elles se remémore parfois sa vie d'avant, et le début de sa nouvelle vie, ce qui nous apporte des éléments factuels.
En gros, les fonctions sociales de chacun sont très strictement définis. Les femmes portent des couleurs et sont cantonnés dans des rôles précis : épouses (bleu) qui détiennent le pouvoir domestique ; marthas (vert) qui sont les domestiques ; servantes (rouges) dont la fonction est la reproduction. Elles ne restent qu'un temps limité dans la maison. Tout ce petit monde vit dans une maison qui fait penser aux villas romaines ou exploitations esclavagistes. L'homme de la maison (le commandant, un dignitaire du nouveau régime) n'a pas vraiment de rôle dans la gestion du quotidien, il profite du confort de sa maison et est chargé d’inséminer la servante écarlate en présence de son épouse.
Pour discipliner les esprits afin que les femmes acceptes cela, elles sont auparavant passé par des sortes d'internat sous la direction les tantes (chargé d'inculquer la nouvelle idéologie, elles font penser à des religieuses).
J'ai eu du mal au début à comprendre si ce monde est un dictature des hommes sur les femmes ou plutôt un régime tenu par les femmes. Il semble que ce soient les commandants qui gèrent le régime et à l'échelle individuelle la terreur s'organise entre groupes de femmes avec les épouses et les tantes au sommet et les servantes victimes.
On retrouve les éléments classiques de ce genre d'univers (surveillance permanent, exécutions spectacles, résistant(e)s menacés mais organisés, des gestes anodins tels que les fameuses parties de scrabble ont le goût de la liberté et constitue un acte de résistance au quotidien).
Un très bon livre, très riche.
Je pense que Elisabeth Vonarburg lui a beaucoup emprunté pour sa Chronique du pays des mères (notamment les couleurs des costumes si je me rappelle bien) même si cette dernière ajoute une dimension importante et approfondit plus son univers.
Ma note 4,5.5
Le livre est une distopie dans la tradition de 1984 centré sur les femmes. L'univers décrit est celui d'une société totalitaire qui s'installe aux Etats-Unis à la fin de XXe siècle. Le roman se concentre sur le quotidien de l'héroïne plutôt que sur une histoire linéaire de comment ce régime s'est installé. Le livre constitue en fait le témoignage de cette femme qui a vécu ce basculement rapide : elles se remémore parfois sa vie d'avant, et le début de sa nouvelle vie, ce qui nous apporte des éléments factuels.
En gros, les fonctions sociales de chacun sont très strictement définis. Les femmes portent des couleurs et sont cantonnés dans des rôles précis : épouses (bleu) qui détiennent le pouvoir domestique ; marthas (vert) qui sont les domestiques ; servantes (rouges) dont la fonction est la reproduction. Elles ne restent qu'un temps limité dans la maison. Tout ce petit monde vit dans une maison qui fait penser aux villas romaines ou exploitations esclavagistes. L'homme de la maison (le commandant, un dignitaire du nouveau régime) n'a pas vraiment de rôle dans la gestion du quotidien, il profite du confort de sa maison et est chargé d’inséminer la servante écarlate en présence de son épouse.
Pour discipliner les esprits afin que les femmes acceptes cela, elles sont auparavant passé par des sortes d'internat sous la direction les tantes (chargé d'inculquer la nouvelle idéologie, elles font penser à des religieuses).
J'ai eu du mal au début à comprendre si ce monde est un dictature des hommes sur les femmes ou plutôt un régime tenu par les femmes. Il semble que ce soient les commandants qui gèrent le régime et à l'échelle individuelle la terreur s'organise entre groupes de femmes avec les épouses et les tantes au sommet et les servantes victimes.
On retrouve les éléments classiques de ce genre d'univers (surveillance permanent, exécutions spectacles, résistant(e)s menacés mais organisés, des gestes anodins tels que les fameuses parties de scrabble ont le goût de la liberté et constitue un acte de résistance au quotidien).
Un très bon livre, très riche.
Je pense que Elisabeth Vonarburg lui a beaucoup emprunté pour sa Chronique du pays des mères (notamment les couleurs des costumes si je me rappelle bien) même si cette dernière ajoute une dimension importante et approfondit plus son univers.
Ma note 4,5.5
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Accomplissement du challenge 2011 : 69 %, du challenge 2012 : 79 %, du challenge 2013 : 110 %
Accomplissement du challenge 2014 : ...
Parch- Nombre de messages : 619
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Date d'inscription : 25/08/2009
Re: Margaret ATWOOD (Canada)
rapicolant ??? amusant ce mot... ca existe vraiment dans le dico ?
Sinon Noemie... L'oeuvre de Margaret Atwood est vraiment très variée... tu peux tomber sur un autre livre et adoré, qui sait!
Sinon Noemie... L'oeuvre de Margaret Atwood est vraiment très variée... tu peux tomber sur un autre livre et adoré, qui sait!
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Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
Re: Margaret ATWOOD (Canada)
La servante écarlate
Tunique rouge pour idées noires
Dans la catégorie des utopies totalitaires, la servante écarlate de margaret Atwood tient bien son rang. Le livre est une construction possible du futur dans une république imaginaire tenue par des fondamentalistes religieux dans le nord-est États-Unis. L’auteur prend en exemple le fondamentaliste chrétien mais c’est une facilité de langage liée à du “politiquement correct”. L’auteur a sans doute été en contact avec des représentants de la “bible belt” fondamentaliste protestante mais si on parle de théocratie mêlée à des régimes politiques autoritaires avec un contrôle étroit des femmes enveloppées dans des voiles, je doute que ce soit de ce côté qu’il faille regarder. Disons que l’hypothèse de Mme Atwood a valeur d’exemple et que ses idées s’appliquent à tout régime qui met en œuvre des idées voulant avoir réponse à tout, à proprement parler un totalitarisme. Dans la république de Giléad, fondée après une série de guerres et de pollution ayant réduit drastiquement le nombre des habitants et la fertilité des survivants, les femmes en âge de procréer sont devenues des vases sacrées intouchables et surtout, n’ayant plus aucune marge de manœuvre pour gérer leur vie. Elles vont de “commandants” en “commandants” avec la seule mission d’être fécondées. Defred, qui raconte son récit à la première personne, est une de ces femmes que l’on nomme “servante écarlate”. Ce récit, pour la fiction de l’histoire, est présenté en fin de volume comme un récit venant du passé dont on ne sait s’il peut être qualifié d’authentique ou non, ce qui donne au récit de Mme Atwood un côté sombre le rapprochant de la lumière noire d’ouvrages antérieurs tout aussi sombre comme “1984” et “Le meilleur des mondes”.
Le style de Margaret Atwood est assez impersonnel et peu fluide à mes yeux. Comme je ne connais pas d’autres ouvrages de cet auteur, il ne m’est pas possible de dire si cette impression est un effet de style attaché au récit mit entre les mains de Defred ou un trait profond de l’auteur que l’on retrouve par ailleurs.
Veilleur
Tunique rouge pour idées noires
Dans la catégorie des utopies totalitaires, la servante écarlate de margaret Atwood tient bien son rang. Le livre est une construction possible du futur dans une république imaginaire tenue par des fondamentalistes religieux dans le nord-est États-Unis. L’auteur prend en exemple le fondamentaliste chrétien mais c’est une facilité de langage liée à du “politiquement correct”. L’auteur a sans doute été en contact avec des représentants de la “bible belt” fondamentaliste protestante mais si on parle de théocratie mêlée à des régimes politiques autoritaires avec un contrôle étroit des femmes enveloppées dans des voiles, je doute que ce soit de ce côté qu’il faille regarder. Disons que l’hypothèse de Mme Atwood a valeur d’exemple et que ses idées s’appliquent à tout régime qui met en œuvre des idées voulant avoir réponse à tout, à proprement parler un totalitarisme. Dans la république de Giléad, fondée après une série de guerres et de pollution ayant réduit drastiquement le nombre des habitants et la fertilité des survivants, les femmes en âge de procréer sont devenues des vases sacrées intouchables et surtout, n’ayant plus aucune marge de manœuvre pour gérer leur vie. Elles vont de “commandants” en “commandants” avec la seule mission d’être fécondées. Defred, qui raconte son récit à la première personne, est une de ces femmes que l’on nomme “servante écarlate”. Ce récit, pour la fiction de l’histoire, est présenté en fin de volume comme un récit venant du passé dont on ne sait s’il peut être qualifié d’authentique ou non, ce qui donne au récit de Mme Atwood un côté sombre le rapprochant de la lumière noire d’ouvrages antérieurs tout aussi sombre comme “1984” et “Le meilleur des mondes”.
Le style de Margaret Atwood est assez impersonnel et peu fluide à mes yeux. Comme je ne connais pas d’autres ouvrages de cet auteur, il ne m’est pas possible de dire si cette impression est un effet de style attaché au récit mit entre les mains de Defred ou un trait profond de l’auteur que l’on retrouve par ailleurs.
Veilleur
Invité- Invité
Re: Margaret ATWOOD (Canada)
Le fiasco du Labrador et autres nouvelles de Margaret Atwood
(Pavillons, 303 pages)
(Pavillons, 303 pages)
En fait, ce sont des nouvelles où on retrouve toujours Nell, le double autobiographique de l'auteur. Sans savoir à quoi m'attendre la première nouvelle m'a déstabilisée, je me suis demandée comment j'allais pouvoir poursuivre. Les suivantes m'ont plus accrochées, j'ai lu au passage la quatrième couverture (dont je me méfie souvent) et j'ai compris le sens autobiographique de ce livre. On découvre son enfance, ses rencontres amoureuses, sa famille... Elle finit par ses parents, touchant tableau de la vieillesse et des souvenirs. L'ensemble est globalement chronologique sauf la première et montre les différentes étapes de la vie de Nell... jusqu'à quel point autobiographique ? Un très beau "récit" qui m'a réconcilié avec l'auteur après la lecture fade des nouvelles de La petite poule vide son coeur. Je lirai bien un autre de ses romans, La servante écarlate me tente bien.
Note : 4/5
Shan_Ze- Admin
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Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Margaret ATWOOD (Canada)
Life Before Man
1979
(La vie avant l’homme 1981)
À Toronto, de 1976 à 1978, trois personnes ont des vies intriquées. Nate et Elizabeth sont mariés, parents de deux jeunes filles, mais plus amoureux. Ils vivent leurs amours chacun de leur côté. Lesje est d’abord simplement une collègue d’Elizabeth, mais se retrouve, presque malgré elle, dans la vie des deux autres. Chacun des personnages a eu une enfance difficile et tente de s’en affranchir, sans trop de succès.
Un roman tout à fait canadien. On y discute de l’élection du Parti Québécois, des « séparatistes », on s’embrasse les pieds dans la gadoue, mouillés par le passage des voitures. Ce n’est pas les bucoliques promenades en traineau ou les parties d’hockey stéréotypées, mais le gris sale des hivers urbains. Lesje et Elizabeth travaillent au Musée Royale de l’Ontario, ce qui permet à Margaret Atwood d’incorporer des éléments scientifiques dans ce livre, surtout des dinosaures. Nate et Elizabeth font face au divorce, un concept encore assez rare au Canada en ces années. Mais comme c’est aujourd’hui une étape pour la majorité des couples, plusieurs réflexions ont déjà été faites et refaites pour le lecteur. J’ai été passionné par certains passages, mais ennuyés par d’autres. J’ai lu le livre en anglais, et Margaret Atwood a un style original et un vocabulaire soutenu.
3,5/5
le réaliste-romantique
1979
(La vie avant l’homme 1981)
À Toronto, de 1976 à 1978, trois personnes ont des vies intriquées. Nate et Elizabeth sont mariés, parents de deux jeunes filles, mais plus amoureux. Ils vivent leurs amours chacun de leur côté. Lesje est d’abord simplement une collègue d’Elizabeth, mais se retrouve, presque malgré elle, dans la vie des deux autres. Chacun des personnages a eu une enfance difficile et tente de s’en affranchir, sans trop de succès.
Un roman tout à fait canadien. On y discute de l’élection du Parti Québécois, des « séparatistes », on s’embrasse les pieds dans la gadoue, mouillés par le passage des voitures. Ce n’est pas les bucoliques promenades en traineau ou les parties d’hockey stéréotypées, mais le gris sale des hivers urbains. Lesje et Elizabeth travaillent au Musée Royale de l’Ontario, ce qui permet à Margaret Atwood d’incorporer des éléments scientifiques dans ce livre, surtout des dinosaures. Nate et Elizabeth font face au divorce, un concept encore assez rare au Canada en ces années. Mais comme c’est aujourd’hui une étape pour la majorité des couples, plusieurs réflexions ont déjà été faites et refaites pour le lecteur. J’ai été passionné par certains passages, mais ennuyés par d’autres. J’ai lu le livre en anglais, et Margaret Atwood a un style original et un vocabulaire soutenu.
3,5/5
le réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3254
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Margaret ATWOOD (Canada)
la servante écarlate
J'ai découvert l'auteur avec "le dernier homme", ses romans sont futuristes, dans celui ci, on se retrouve dans un monde que l'on croit futur, mais ce n'est pas si simple.
Au départ, on est déconcerté, il faut comprendre ou et quand se déroule l'histoire. On sait qu'il y a eu un guerre, les Hommes ont voulu changer une société trop libertine, par plus de discipline. La narratrice est un servante rouge, elle vit chez un commandant, il y a une épouse qui a été choisi, des Marthas qui sont là comme domestique.... Peu à peu on se familiarise avec cette nouvelle société et son mode de vie, mais il reste des manquements ; on attend que la narratrice nous dévoile ce qu'il s'est passé, elle se remémore certain passages de sa vie d'avant, on en apprend un peu, mais cela reste insuffisant.
Ce roman est une perle, le sujet est interessant et laisse le lecteur face à d'innonbrables questions sur notre mode de vie, mais j'aurai aimé plus de clarté dans le récit.
J'ai découvert l'auteur avec "le dernier homme", ses romans sont futuristes, dans celui ci, on se retrouve dans un monde que l'on croit futur, mais ce n'est pas si simple.
Au départ, on est déconcerté, il faut comprendre ou et quand se déroule l'histoire. On sait qu'il y a eu un guerre, les Hommes ont voulu changer une société trop libertine, par plus de discipline. La narratrice est un servante rouge, elle vit chez un commandant, il y a une épouse qui a été choisi, des Marthas qui sont là comme domestique.... Peu à peu on se familiarise avec cette nouvelle société et son mode de vie, mais il reste des manquements ; on attend que la narratrice nous dévoile ce qu'il s'est passé, elle se remémore certain passages de sa vie d'avant, on en apprend un peu, mais cela reste insuffisant.
Ce roman est une perle, le sujet est interessant et laisse le lecteur face à d'innonbrables questions sur notre mode de vie, mais j'aurai aimé plus de clarté dans le récit.
Re: Margaret ATWOOD (Canada)
MaddAddam
2013Note : j’ai lu ce livre en anglais, donc je ne connais pas les termes utilisés dans la version française. Les fans s’y retrouveront toutefois sans problème.
Troisième volet de la série initié avec Le dernier homme.
Ce volet commence tout juste après la conclusion de l’année du déluge : Toby et Ren on réussit à libérer Amanda des mains des deux vétérans de Painball qui menaçaient sa vie. Les enfants de Crake (les Craker en anglais) arrivent toutefois sur place et causent tout un émoi. Dans la confusion, les deux bandits réussissent à s’enfuir. Les survivants et les Craker retournent au campement du groupe de survivants, une dizaine de collègues de Crake qui ont travaillé avec lui au développement des Craker. Ils doivent survivre aux manques du quotidien et aux attaques de Pigoons, des cochons intelligents, mais ils craignent surtout le retour des Painballers, car ceux-ci chercheront revanche. Zed entreprend aussi de conter son enfance et la formation des Jardiniers de Dieu, secte au cœur du précédant volet.
J’ai beaucoup aimé ce livre, mais plutôt comme un livre d’aventure et de survie que comme récit de science-fiction. Zeb était le membre marginal et joyeusement irrespectueux des Jardiniers de Dieu. On se demandait comment et pourquoi il avait rejoint la secte écologique. Le rythme du récit est allègre, car il a vécu de nombreuses aventures rocambolesques dans la société déclinante de ce monde. Les sections du livre sont entrecoupées d’histoires racontées aux Crakers. Les histoires sont drôles, car les Crakers sont simples et naïfs, c’est pire que raconter à un enfant. C’est aussi beaucoup plus intéressant que les psaumes des Jardiniers dans le précédant volet, car les histoires contribuent à faire avancer le récit, au contraire des psaumes.
Je vous recommande ce livre, mais seulement si vous êtes déjà allé jusqu’au bout du deuxième volet. Le dernier homme est encore le meilleur de tous.
4,5/5
le Réaliste-romantique
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Re: Margaret ATWOOD (Canada)
Le dernier homme de Margaret Atwood
10:18 / 478 pages
Le futur imaginé par Margaret Atwood se base sur une évolution de la société tourné autour des sciences, de la technologie, Découvertes et pseudo-progrès appliqués à un univers où le commerce est sacro-saint, une combinaison qui tourne vite à la catastrophe.
Il faut un peu s' accrocher pour bien entrer dans l' histoire, ce « dernier homme » semble bien étrange quand à son univers plus encore, heureusement les flash-back aident à relier les différents fils. Malgré le peu d' empathie que l' on éprouve pour les personnages, malgré l' écriture froide et détaché, malgré les convictions de l'auteur un peu trop martelées, ça vaut le coup de laisser sa chance à l' histoire.
Une lecture agréable et bien prenante, je n'en demandais pas plus.
10:18 / 478 pages
Le futur imaginé par Margaret Atwood se base sur une évolution de la société tourné autour des sciences, de la technologie, Découvertes et pseudo-progrès appliqués à un univers où le commerce est sacro-saint, une combinaison qui tourne vite à la catastrophe.
Il faut un peu s' accrocher pour bien entrer dans l' histoire, ce « dernier homme » semble bien étrange quand à son univers plus encore, heureusement les flash-back aident à relier les différents fils. Malgré le peu d' empathie que l' on éprouve pour les personnages, malgré l' écriture froide et détaché, malgré les convictions de l'auteur un peu trop martelées, ça vaut le coup de laisser sa chance à l' histoire.
Une lecture agréable et bien prenante, je n'en demandais pas plus.
4,5/5
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Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Margaret ATWOOD (Canada)
Faire surface
La narratrice, une jeune femme, revient sur l'île au nord des Etats-Unis où elle a passé son enfance, accompagnée de son compagnon et d'un couple d'amis. Son père qui y vivait jusque là a subitement disparu. Alertée par les voisins elle se doit de venir sur place.
Mais la recherche de son père n'est visiblement pas la vraie raison de son retour. C'est pour elle l'occasion d'un retour dans le passé à travers des objets, des lieux et des souvenirs qui ressurgissent.
La narratrice évoque ainsi des épisodes de son enfance que l'on devine assez dure, de son départ pour la ville non compris par ses parents et de sa vie de femme mariée bien malgré elle apparemment. Elle ne rentre pas dans le détail et le lecteur doit supposer ce qu'a été sa vie.
A l'issue de ce huis-clos qui devient de plus en plus oppressant arrivera-t-elle à faire surface, à se retrouver, enfin débarrassée des ombres du passé?
C'est un roman intimiste au style assez lent et épuré qui nous offre de très belles descriptions de paysages et des portraits ciselés et sans complaisance.
Une belle découverte 3,5/5
La narratrice, une jeune femme, revient sur l'île au nord des Etats-Unis où elle a passé son enfance, accompagnée de son compagnon et d'un couple d'amis. Son père qui y vivait jusque là a subitement disparu. Alertée par les voisins elle se doit de venir sur place.
Mais la recherche de son père n'est visiblement pas la vraie raison de son retour. C'est pour elle l'occasion d'un retour dans le passé à travers des objets, des lieux et des souvenirs qui ressurgissent.
La narratrice évoque ainsi des épisodes de son enfance que l'on devine assez dure, de son départ pour la ville non compris par ses parents et de sa vie de femme mariée bien malgré elle apparemment. Elle ne rentre pas dans le détail et le lecteur doit supposer ce qu'a été sa vie.
A l'issue de ce huis-clos qui devient de plus en plus oppressant arrivera-t-elle à faire surface, à se retrouver, enfin débarrassée des ombres du passé?
C'est un roman intimiste au style assez lent et épuré qui nous offre de très belles descriptions de paysages et des portraits ciselés et sans complaisance.
Une belle découverte 3,5/5
Re: Margaret ATWOOD (Canada)
Le temps du déluge de Margaret Atwood
Série Le Dernier Homme t2
10/18, Domaine étranger / 624 pages
Quatrième de couverture :
Adam Premier, le chef spirituel des " Jardiniers de Dieu ", prédit depuis longtemps le Déluge des Airs, une catastrophe naturelle qui toucherait uniquement les hommes pour les punir des méfaits qu'ils font subir à la Terre, à sa faune et à sa flore. Lorsque se produit le désastre, seules deux femmes semblent avoir survécu : Toby et Ren. Partout autour d'elles prolifèrent des espèces transgéniques créées par l'Homme qui menacent les êtres vivants. Dans ce monde terrifiant, tout est devenu danger. Il leur faudra pourtant s'aventurer à l'extérieur pour tenter de subsister et partir à la recherche d'éventuels rescapés... "
Second volume de la série du Dernier Homme, c’est un roman singulier et très particulier où la religion ou pseudo religion imaginaire est omniprésente, c’est parfois un peu lourd et très lassant dans la longueur.
L’ histoire se laisse découvrir, on est curieux de retrouver le monde découvert dans Le Dernier Homme, mine de rien on s’attache aux différents personnages.
À découvrir uniquement si on a lu le premier et que l’ on a l’ intention de poursuivre avec MaddAddam, le troisième de la série.
MaddAddam de Margaret Atwood
Série Le Dernier Homme t3
Robert Laffont, Pavillons / 432 pages
Quatrième de couverture :
Quand ce roman commence, la plus grande partie de la population de la Terre a été exterminée par une épidémie créée par l'homme ou, plus exactement, par un certain Crake, qui avait décidé de sauver la planète en éliminant l'humanité et en la remplaçant par des créatures innocentes, herbivores et pacifistes, les Crakers. Un petit groupe de survivants, comprenant des MaddAddam des biogénéticiens terroristes qui luttaient auparavant contre les Corporations , des Jardiniers de Dieu, qui se consacraient à la prière et à la vénération de la Terre, et les Crakers, évolue dans ce monde postapocalyptique. Leurs leaders, Toby et Zeb, protègent cette nouvelle communauté des offensives des Painballers ultraviolents et des porcons géants, des hybrides de porcs et d'humains avec qui ils devront conclure finalement un pacte pour venir à bout de menaces plus dangereuses encore pour tous. Les survivants forment un groupe traumatisé et cynique mais où naissent des histoires d'amour et de solidarité, signe d'espoir pour l'avenir de l'humanité.
C’est peut-être celui des trois que j’ ai préféré, bon, c’est toujours un peu longuet parfois très laborieux et l’ on a régulièrement du mal à voir l’ intérêt de certains rebondissements ou digressions mais maintenant que l’ on est familiarisé avec ce futur et les personnages on apprécie d’autant plus de les retrouver et de comprendre un peu mieux leur histoire.
La fin est très ouverte, y aura-t-il une suite ?
Une bonne série difficile à appréhender mais dont je garderai un bon souvenir.
Série Le Dernier Homme t2
10/18, Domaine étranger / 624 pages
Quatrième de couverture :
Adam Premier, le chef spirituel des " Jardiniers de Dieu ", prédit depuis longtemps le Déluge des Airs, une catastrophe naturelle qui toucherait uniquement les hommes pour les punir des méfaits qu'ils font subir à la Terre, à sa faune et à sa flore. Lorsque se produit le désastre, seules deux femmes semblent avoir survécu : Toby et Ren. Partout autour d'elles prolifèrent des espèces transgéniques créées par l'Homme qui menacent les êtres vivants. Dans ce monde terrifiant, tout est devenu danger. Il leur faudra pourtant s'aventurer à l'extérieur pour tenter de subsister et partir à la recherche d'éventuels rescapés... "
Second volume de la série du Dernier Homme, c’est un roman singulier et très particulier où la religion ou pseudo religion imaginaire est omniprésente, c’est parfois un peu lourd et très lassant dans la longueur.
L’ histoire se laisse découvrir, on est curieux de retrouver le monde découvert dans Le Dernier Homme, mine de rien on s’attache aux différents personnages.
À découvrir uniquement si on a lu le premier et que l’ on a l’ intention de poursuivre avec MaddAddam, le troisième de la série.
3,75/5
MaddAddam de Margaret Atwood
Série Le Dernier Homme t3
Robert Laffont, Pavillons / 432 pages
Quatrième de couverture :
Quand ce roman commence, la plus grande partie de la population de la Terre a été exterminée par une épidémie créée par l'homme ou, plus exactement, par un certain Crake, qui avait décidé de sauver la planète en éliminant l'humanité et en la remplaçant par des créatures innocentes, herbivores et pacifistes, les Crakers. Un petit groupe de survivants, comprenant des MaddAddam des biogénéticiens terroristes qui luttaient auparavant contre les Corporations , des Jardiniers de Dieu, qui se consacraient à la prière et à la vénération de la Terre, et les Crakers, évolue dans ce monde postapocalyptique. Leurs leaders, Toby et Zeb, protègent cette nouvelle communauté des offensives des Painballers ultraviolents et des porcons géants, des hybrides de porcs et d'humains avec qui ils devront conclure finalement un pacte pour venir à bout de menaces plus dangereuses encore pour tous. Les survivants forment un groupe traumatisé et cynique mais où naissent des histoires d'amour et de solidarité, signe d'espoir pour l'avenir de l'humanité.
C’est peut-être celui des trois que j’ ai préféré, bon, c’est toujours un peu longuet parfois très laborieux et l’ on a régulièrement du mal à voir l’ intérêt de certains rebondissements ou digressions mais maintenant que l’ on est familiarisé avec ce futur et les personnages on apprécie d’autant plus de les retrouver et de comprendre un peu mieux leur histoire.
La fin est très ouverte, y aura-t-il une suite ?
Une bonne série difficile à appréhender mais dont je garderai un bon souvenir.
4,5/5
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Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Margaret ATWOOD (Canada)
The Edible Woman
(La femme comestible) 1969
Marian est une jeune femme qui travaille dans une entreprise de sondage. Elle a un petit ami, Peter, mais ne cherche pas absolument à lui passer la bague au doigt. Elle se contente de leur fréquentation occasionnelle et elle ne s’imagine pas vivre comme les gens qui l’entourent, soit ses collègues de travail ou son amie Clara, mariée et enceinte de son troisième enfant. Mais un soir qu’elle commet une excentricité lors d’une soirée (elle s’enfuit à la course), Peter la demande en mariage. Elle accepte, car c’est les années soixante et que peut faire d’autre une femme? Sa colocataire Ainsley est une marginale qui cherche à avoir un enfant sans se marier, mais c’est justement un exemple qui n’attire pas Marian, d’être toujours en confrontation avec la société conservatrice de l’époque (par exemple leur propriétaire bourgeoise qui habite au-dessous). Alors Marian se laisse glisser vers le mariage avec Peter, abdiquant de plus en plus de décisions, sauf que son corps réagit et rejette de plus en plus d’aliments. Est-ce que Marian va se faire dévorer par son avenir conventionnel tout tracé?
Margaret Atwood excelle à dépeindre des personnages crédibles et attachants. Je m’inquiétais pour l’avenir de Marian, car je sais comment la pression sociale était forte et les choix limités à cette époque. L’auteure qualifie son roman de « protoféministe », car, écrit en 1965, il est antérieur au mouvement de libération de la femme qui prit de l’ampleur plus tard.
La ville n’est pas nommée, mais il y a un métro et l’hiver; elle rappelle Toronto. Le vocabulaire de l’auteure est étendu, en anglais il y avait beaucoup de mots qui m’étaient inconnus. Marian est très contemplative, l’auteure peint des éléments du quotidien sous une lumière inattendue, du point de vue de Marian (sa réflexion dans la robinetterie, la crème qui se mélange au thé…). Ceci pourrait faire un film esthétique très intéressant, mais pour l’instant ça fait un superbe livre.
4,5/5
RR
(La femme comestible) 1969
Marian est une jeune femme qui travaille dans une entreprise de sondage. Elle a un petit ami, Peter, mais ne cherche pas absolument à lui passer la bague au doigt. Elle se contente de leur fréquentation occasionnelle et elle ne s’imagine pas vivre comme les gens qui l’entourent, soit ses collègues de travail ou son amie Clara, mariée et enceinte de son troisième enfant. Mais un soir qu’elle commet une excentricité lors d’une soirée (elle s’enfuit à la course), Peter la demande en mariage. Elle accepte, car c’est les années soixante et que peut faire d’autre une femme? Sa colocataire Ainsley est une marginale qui cherche à avoir un enfant sans se marier, mais c’est justement un exemple qui n’attire pas Marian, d’être toujours en confrontation avec la société conservatrice de l’époque (par exemple leur propriétaire bourgeoise qui habite au-dessous). Alors Marian se laisse glisser vers le mariage avec Peter, abdiquant de plus en plus de décisions, sauf que son corps réagit et rejette de plus en plus d’aliments. Est-ce que Marian va se faire dévorer par son avenir conventionnel tout tracé?
Margaret Atwood excelle à dépeindre des personnages crédibles et attachants. Je m’inquiétais pour l’avenir de Marian, car je sais comment la pression sociale était forte et les choix limités à cette époque. L’auteure qualifie son roman de « protoféministe », car, écrit en 1965, il est antérieur au mouvement de libération de la femme qui prit de l’ampleur plus tard.
La ville n’est pas nommée, mais il y a un métro et l’hiver; elle rappelle Toronto. Le vocabulaire de l’auteure est étendu, en anglais il y avait beaucoup de mots qui m’étaient inconnus. Marian est très contemplative, l’auteure peint des éléments du quotidien sous une lumière inattendue, du point de vue de Marian (sa réflexion dans la robinetterie, la crème qui se mélange au thé…). Ceci pourrait faire un film esthétique très intéressant, mais pour l’instant ça fait un superbe livre.
4,5/5
RR
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Re: Margaret ATWOOD (Canada)
La servante écarlate
Dans un univers dystopique mais pas si éloigné dans le temps nous lisons le récit d'une narratrice "Defred", "servante rouge". A petites doses, l'auteur nous décrit cette société nouvelle qui semble avoir surgi suite à un chaos. Nous nous familiarisons progressivement avec les noms donnés aux différentes classes sociales et par bribes la narratrice nous dévoile son histoire présente et passée ainsi que le moment où tout semble avoir basculé.
Dès le début le lecteur comprend que la plupart des femmes ne sont plus que des servantes évoluant sous l'autorité d'un employeur, haut placé dans la nouvelle hiérarchie.
Tenus en haleine par l'histoire personnelle de cette jeune femme, mais aussi par l'envie de comprendre comment les humains en sont arrivés à une telle extrémité, ce roman se lit facilement et rapidement. Nous ne connaîtrons le fin mot de l'histoire que dans les toutes dernières pages.
A travers ce récit dystopique, l'auteur pointe du doigt les dérives d'une société dans laquelle tout serait possible et le danger représenté alors par un contre-pouvoir totalitaire animé d'une idéologie où la femme ne serait plus qu'un "outil" entre les mains des hommes. Cela fait froid dans le dos mais quand on voit ce que certaines dictatures politiques ou religieuses peuvent engendrer, il est parfois utile de réveiller les consciences ....
Ma note 5/5
Dans un univers dystopique mais pas si éloigné dans le temps nous lisons le récit d'une narratrice "Defred", "servante rouge". A petites doses, l'auteur nous décrit cette société nouvelle qui semble avoir surgi suite à un chaos. Nous nous familiarisons progressivement avec les noms donnés aux différentes classes sociales et par bribes la narratrice nous dévoile son histoire présente et passée ainsi que le moment où tout semble avoir basculé.
Dès le début le lecteur comprend que la plupart des femmes ne sont plus que des servantes évoluant sous l'autorité d'un employeur, haut placé dans la nouvelle hiérarchie.
Tenus en haleine par l'histoire personnelle de cette jeune femme, mais aussi par l'envie de comprendre comment les humains en sont arrivés à une telle extrémité, ce roman se lit facilement et rapidement. Nous ne connaîtrons le fin mot de l'histoire que dans les toutes dernières pages.
A travers ce récit dystopique, l'auteur pointe du doigt les dérives d'une société dans laquelle tout serait possible et le danger représenté alors par un contre-pouvoir totalitaire animé d'une idéologie où la femme ne serait plus qu'un "outil" entre les mains des hommes. Cela fait froid dans le dos mais quand on voit ce que certaines dictatures politiques ou religieuses peuvent engendrer, il est parfois utile de réveiller les consciences ....
Ma note 5/5
Re: Margaret ATWOOD (Canada)
La servante ecarlate
Dans un futur plus ou moins proche dans un pays que l’on suppose être les Etats Unis les bases de la société ont été boulversées .Cette société est gérée par les hommes et le fondement n’est plus la famille mais une "maison". A la tête un commandant , son épouse, les Marthas qui s’occupent de toutes les tâches ménagères et les servantes écarlates car vêtues de rouge qui ont un rôle de procréatrice dans un monde ou l’infertilité est un fléau . Le commandant couche avec elle si elle est enceinte l’enfant devient celui de l’épouse et la servante va dans une autre maison.
Dès les premières pages on suit le quotidien de la jeune femme ce qui est un peu déroutant mais j'ai tout de suite eu envie d'aller plus loin Puis tout au long du roman deux époques se succèdent celle d’avant ou Defred ne s'appelait pas de fred car elle n'appartenait à personne ; était mariée et mère d’une petite fille et celle d’après où elle devient un ventre.Les femmes sont surveillées et ne peuvent se fier à personne elles sortent faire des courses par 2 ne sachant pas si la servante de l'autre maison est amie ou ennemie elles ont des sortes de Cornettes comme les religieuses d'autrefois si bien qu'elles ne se voient pas.Les ennemis finissent pendus sur un mur
Le passage de l’accouplement est particulièrement glauque
On assiste aux dérives d’un monde régi par les hommes et la religion au vu des évènements actuels ce livre semble d’actualité ce qui est d’autant plus effrayant.
Même si il y a quelques éclaircissements dans un chapitre à la fin du livre les évènements qui ont conduit à cette société restent flous
4/5
Dans un futur plus ou moins proche dans un pays que l’on suppose être les Etats Unis les bases de la société ont été boulversées .Cette société est gérée par les hommes et le fondement n’est plus la famille mais une "maison". A la tête un commandant , son épouse, les Marthas qui s’occupent de toutes les tâches ménagères et les servantes écarlates car vêtues de rouge qui ont un rôle de procréatrice dans un monde ou l’infertilité est un fléau . Le commandant couche avec elle si elle est enceinte l’enfant devient celui de l’épouse et la servante va dans une autre maison.
Dès les premières pages on suit le quotidien de la jeune femme ce qui est un peu déroutant mais j'ai tout de suite eu envie d'aller plus loin Puis tout au long du roman deux époques se succèdent celle d’avant ou Defred ne s'appelait pas de fred car elle n'appartenait à personne ; était mariée et mère d’une petite fille et celle d’après où elle devient un ventre.Les femmes sont surveillées et ne peuvent se fier à personne elles sortent faire des courses par 2 ne sachant pas si la servante de l'autre maison est amie ou ennemie elles ont des sortes de Cornettes comme les religieuses d'autrefois si bien qu'elles ne se voient pas.Les ennemis finissent pendus sur un mur
Le passage de l’accouplement est particulièrement glauque
On assiste aux dérives d’un monde régi par les hommes et la religion au vu des évènements actuels ce livre semble d’actualité ce qui est d’autant plus effrayant.
Même si il y a quelques éclaircissements dans un chapitre à la fin du livre les évènements qui ont conduit à cette société restent flous
4/5
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La Terre - Zola
Re: Margaret ATWOOD (Canada)
"La servante écarlate" Pavillons Poche (Robert Laffont) 2015 522 pages
Aux USA dans les années 1980, suite à une série d'événements politico/religieux, a été fondée la République de Gilead, une dictature implacable basée sur des principes religieux sectaires et un programme de procréation déshumanisé.
Defred est une "servante" au service de maîtres aisés. Sa seule fonction est de mettre au monde l'enfant du Commandant. Defred, comme toutes ces servantes "écarlates" (à cause de la couleur de leur tenue vestimentaire), n'est pas libre de ses mouvements: les Yeux espionnent. Et chaque manquement à la règle stricte imposée peut mener à la déportation voire à la mort. Malgré tout, Defred parvient à entrer en contact avec un réseau clandestin, qui peut peut-être la faire évader vers le Canada.
On est vite happé par l'atmosphère lourde qui règne dès les premières pages du livre. Le monologue de Deferd rend palpable le climat d'angoisse qu'elle ressent à chaque instant. Comme dans quelques autres livres qui mettent en scène des sociétés de façon plus ou moins visionnaires (1984, Le meilleur des mondes...) une réflexion s'impose à la lecture de "La servante écarlate". Dans un monde confronté à des problèmes de fertilité qui font peser une lourde menace sur l'avenir du genre humain, on peut effectivement se poser des questions si par exemple un groupe religieux de tendance extrèmiste, ou disons plutôt sectaire (pour ne pas faire d'amalgame) parvenait à prendre les rênes du pouvoir...
J'ai trouvé que le chapitre intitulé "Notes historiques" permettait de clarifier de nombreux points demeurés obscurs à la lecture du monologue de Defred. Il apporte une bonne crédibilité à l'ensemble. Mais -je rejoints Kattylou- il reste quelques zones d'ombres qui demanderaient des compléments d'explications; ainsi la période de transition entre l'ancien monde et la République de Giléad n'est pas très claire. Pris dans le maelström de l'histoire, ça passe quand même bien.
Note: 4/5
Aux USA dans les années 1980, suite à une série d'événements politico/religieux, a été fondée la République de Gilead, une dictature implacable basée sur des principes religieux sectaires et un programme de procréation déshumanisé.
Defred est une "servante" au service de maîtres aisés. Sa seule fonction est de mettre au monde l'enfant du Commandant. Defred, comme toutes ces servantes "écarlates" (à cause de la couleur de leur tenue vestimentaire), n'est pas libre de ses mouvements: les Yeux espionnent. Et chaque manquement à la règle stricte imposée peut mener à la déportation voire à la mort. Malgré tout, Defred parvient à entrer en contact avec un réseau clandestin, qui peut peut-être la faire évader vers le Canada.
On est vite happé par l'atmosphère lourde qui règne dès les premières pages du livre. Le monologue de Deferd rend palpable le climat d'angoisse qu'elle ressent à chaque instant. Comme dans quelques autres livres qui mettent en scène des sociétés de façon plus ou moins visionnaires (1984, Le meilleur des mondes...) une réflexion s'impose à la lecture de "La servante écarlate". Dans un monde confronté à des problèmes de fertilité qui font peser une lourde menace sur l'avenir du genre humain, on peut effectivement se poser des questions si par exemple un groupe religieux de tendance extrèmiste, ou disons plutôt sectaire (pour ne pas faire d'amalgame) parvenait à prendre les rênes du pouvoir...
J'ai trouvé que le chapitre intitulé "Notes historiques" permettait de clarifier de nombreux points demeurés obscurs à la lecture du monologue de Defred. Il apporte une bonne crédibilité à l'ensemble. Mais -je rejoints Kattylou- il reste quelques zones d'ombres qui demanderaient des compléments d'explications; ainsi la période de transition entre l'ancien monde et la République de Giléad n'est pas très claire. Pris dans le maelström de l'histoire, ça passe quand même bien.
Note: 4/5
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Re: Margaret ATWOOD (Canada)
La servante écarlate
À Gilead, le bien morale de la population est très important. On combat fortement le péché et les excès de jadis (pornographie, concubinages…) sont interdits et sévèrement punis…presque toujours par la mort, pendu au Mur. Comme la fertilité de la population s’est effondrée, les femmes fertiles qui enfreignent la loi peuvent se soustraire à une condamnation dans les Colonies en devenant une Servante toute de rouge vêtue. Elle habite chez un Commandant et sert l’Épouse (elle, habillée de bleu). Le service ne couvre pas les tâches domestique (pour ça, il y a les Martha en vert), mais le devoir conjugale : elle doit porter l’enfant du Commandant qui deviendra celui du couple.
Gilead n’est pas sur une autre planète, il s’agit des États-Unis qui ont sombrés dans une dictature religieuse à la suite de crises sanitaires, sécuritaires et politiques. Les droits des femmes sont graduellement érodés (perte du contrôle de leurs avoirs, interdiction de travailler, interdiction de se montrer, interdiction de lire, interdiction de penser…) jusqu’à ce que la population réalise qu’il est trop tard et qu’elle est prisonnière de son propre pays.
C’est une œuvre extrêmement forte. L’atmosphère est lourde dès les premières pages, le lecteur (et probablement encore plus la lectrice) devient rapidement claustrophobe et paranoïaque (comme la servante qui n’a plus de vision périphérique à cause de son voile et se sent partout épiée par les Yeux). Le livre est une allégorie des dictatures qui s’installent graduellement, en changeant graduellement les règles pour éviter de réveiller la population qui dort. Il permet aussi de réfléchir aux droits des femmes, comment certains éléments pris pour acquis pourraient facilement disparaitre.
Même en relecture j’ai trouvé ce livre très puissant. À faire lire aux jeunes filles!
5/5
RR
À Gilead, le bien morale de la population est très important. On combat fortement le péché et les excès de jadis (pornographie, concubinages…) sont interdits et sévèrement punis…presque toujours par la mort, pendu au Mur. Comme la fertilité de la population s’est effondrée, les femmes fertiles qui enfreignent la loi peuvent se soustraire à une condamnation dans les Colonies en devenant une Servante toute de rouge vêtue. Elle habite chez un Commandant et sert l’Épouse (elle, habillée de bleu). Le service ne couvre pas les tâches domestique (pour ça, il y a les Martha en vert), mais le devoir conjugale : elle doit porter l’enfant du Commandant qui deviendra celui du couple.
Gilead n’est pas sur une autre planète, il s’agit des États-Unis qui ont sombrés dans une dictature religieuse à la suite de crises sanitaires, sécuritaires et politiques. Les droits des femmes sont graduellement érodés (perte du contrôle de leurs avoirs, interdiction de travailler, interdiction de se montrer, interdiction de lire, interdiction de penser…) jusqu’à ce que la population réalise qu’il est trop tard et qu’elle est prisonnière de son propre pays.
C’est une œuvre extrêmement forte. L’atmosphère est lourde dès les premières pages, le lecteur (et probablement encore plus la lectrice) devient rapidement claustrophobe et paranoïaque (comme la servante qui n’a plus de vision périphérique à cause de son voile et se sent partout épiée par les Yeux). Le livre est une allégorie des dictatures qui s’installent graduellement, en changeant graduellement les règles pour éviter de réveiller la population qui dort. Il permet aussi de réfléchir aux droits des femmes, comment certains éléments pris pour acquis pourraient facilement disparaitre.
Même en relecture j’ai trouvé ce livre très puissant. À faire lire aux jeunes filles!
5/5
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Re: Margaret ATWOOD (Canada)
La servante écarlate
Pavillons poche/robert Laffont 2015
Quatrième de couverture
Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi d'autres, à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps ou les femmes avaient le droit de lire, de travailler... En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté. Paru pour la première fois en 1985, La Servante écarlate s'est vendu à des millions d'exemplaires à travers le monde. Devenu un classique de la littérature anglophone, ce roman, qui n'est pas sans évoquer le 1984 de George Orwell, décrit un quotidien glaçant qui n'a jamais semblé aussi proche, nous rappelant combien fragiles sont nos libertés.
Mon avis
Le gilead c’est une secte fondée par des fanatiques religieux, personnages principaux, le commandant et sa femme, celle-ci toujours habillée en bleu ainsi que les tantes, les servantes toutes vêtues de rouge,le but étant de prouver leur fertilité dont Defred la narratrice qui nous narre son quotidien d’angoisse, de douleur et de soumission, un quotidien glaçant en ces temps de chute de fécondité ou l’amour est défendu sous peine de mort, cela dans une lointaine époque terrifiante. Dans cette société ou l’Etat avec les Anges noirs qui appliquent à la lettre les préceptes d’un nouvel évangile c’est-à-dire l’oppression réduisant la caste des servantes écarlates à mettre leur sexe à la disposition du commandant et de sa femme car la maternité leur est réservée, mais à quel prix. Lorsque la narratrice revient dans sa chambre, elle se souvient d’un temps passé ou elle pouvait vivre à sa guise, rire, avoir un travail ou lire, en un mot, être libre. Ce livre faisant froid dans le dos est écrit comme un témoignage sur les femmes qui vivent toujours sous l’oppression dans certains pays de la planète. J’ai lu ce livre comme un document, qui parle d’un quotidien glaçant, témoignant d’une époque ou la dictature sur les femmes qui ont peur, se soumettent et obéissent. Un récit que j’ai lu avec intérêt, heureusement aidée par la postface qui m’a permis de remettre les choses à leur place quant au rôle et le devenir des femmes dans quelques dizaines de décennies…..Un livre que je recommande …..4,5/5
Pavillons poche/robert Laffont 2015
Quatrième de couverture
Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi d'autres, à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps ou les femmes avaient le droit de lire, de travailler... En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté. Paru pour la première fois en 1985, La Servante écarlate s'est vendu à des millions d'exemplaires à travers le monde. Devenu un classique de la littérature anglophone, ce roman, qui n'est pas sans évoquer le 1984 de George Orwell, décrit un quotidien glaçant qui n'a jamais semblé aussi proche, nous rappelant combien fragiles sont nos libertés.
Mon avis
Le gilead c’est une secte fondée par des fanatiques religieux, personnages principaux, le commandant et sa femme, celle-ci toujours habillée en bleu ainsi que les tantes, les servantes toutes vêtues de rouge,le but étant de prouver leur fertilité dont Defred la narratrice qui nous narre son quotidien d’angoisse, de douleur et de soumission, un quotidien glaçant en ces temps de chute de fécondité ou l’amour est défendu sous peine de mort, cela dans une lointaine époque terrifiante. Dans cette société ou l’Etat avec les Anges noirs qui appliquent à la lettre les préceptes d’un nouvel évangile c’est-à-dire l’oppression réduisant la caste des servantes écarlates à mettre leur sexe à la disposition du commandant et de sa femme car la maternité leur est réservée, mais à quel prix. Lorsque la narratrice revient dans sa chambre, elle se souvient d’un temps passé ou elle pouvait vivre à sa guise, rire, avoir un travail ou lire, en un mot, être libre. Ce livre faisant froid dans le dos est écrit comme un témoignage sur les femmes qui vivent toujours sous l’oppression dans certains pays de la planète. J’ai lu ce livre comme un document, qui parle d’un quotidien glaçant, témoignant d’une époque ou la dictature sur les femmes qui ont peur, se soumettent et obéissent. Un récit que j’ai lu avec intérêt, heureusement aidée par la postface qui m’a permis de remettre les choses à leur place quant au rôle et le devenir des femmes dans quelques dizaines de décennies…..Un livre que je recommande …..4,5/5
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