Philip K. DICK (Etats-Unis)
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Re: Philip K. DICK (Etats-Unis)
Réaliste-romantique Jeu 4 Juil 2013 - 23:32
Sur le territoire de Milton Lumky
Pendant les années 50, un acheteur pour une compagnie de vente en gros rencontre chez une amie une femme plus âgée qui le fascine. Il réalise que c’est une enseignante qui lui avait alors bien fait peur. Mais elle l’attire au point qu’il quitte son emploi pour s’associer avec elle dans son entreprise et la marier. Toutefois, il prend ses décisions rapidement, et n’est pas convaincu qu’il fait les bons choix. Et il rencontre Milton Lumky, un commis voyageur qui connaissait déjà sa femme…
Philip K Dick a aussi écrit quelques romans qui n’étaient pas de la science-fiction (8 je crois), sous la pression d’une de ses conjointes qui voulait qu’il écrive de la « vraie » littérature. Ces romans sont difficiles à trouver, ils ont seulement été réédités récemment, maintenant que PKD est une légende. Et je comprends pourquoi on a tant tardé! Les personnages sont rigides, mais ils prennent en même temps rapidement des décisions qui bouleversent leur vie, sans que l’on puisse deviner ce qui les pousse. Ça peut aller dans un roman paranoïaque, mais ce n’est pas crédible dans un roman réaliste. Et l’auteur passe des pages à se concentrer sur des détails, comme s’il voulait augmenter sa crédibilité en faisant plus « vrai ». On en apprend beaucoup sur les machines à écrire, sur la rentabilité des vendeurs de machine, de l’apparition des magasins de liquidation, des avantages de différents modèles de voitures pour les commis voyageurs... C’est ennuyeux. Je ne recommande même pas ce livre aux amateurs de PKD.
Ce livre se déroule en Idaho et ne donne pas envie d’y passer. Des routes désertiques et poussiéreuses, des petites villes ennuyantes, des vies sans intérêts…
2/5
le réaliste-romantique
Pendant les années 50, un acheteur pour une compagnie de vente en gros rencontre chez une amie une femme plus âgée qui le fascine. Il réalise que c’est une enseignante qui lui avait alors bien fait peur. Mais elle l’attire au point qu’il quitte son emploi pour s’associer avec elle dans son entreprise et la marier. Toutefois, il prend ses décisions rapidement, et n’est pas convaincu qu’il fait les bons choix. Et il rencontre Milton Lumky, un commis voyageur qui connaissait déjà sa femme…
Philip K Dick a aussi écrit quelques romans qui n’étaient pas de la science-fiction (8 je crois), sous la pression d’une de ses conjointes qui voulait qu’il écrive de la « vraie » littérature. Ces romans sont difficiles à trouver, ils ont seulement été réédités récemment, maintenant que PKD est une légende. Et je comprends pourquoi on a tant tardé! Les personnages sont rigides, mais ils prennent en même temps rapidement des décisions qui bouleversent leur vie, sans que l’on puisse deviner ce qui les pousse. Ça peut aller dans un roman paranoïaque, mais ce n’est pas crédible dans un roman réaliste. Et l’auteur passe des pages à se concentrer sur des détails, comme s’il voulait augmenter sa crédibilité en faisant plus « vrai ». On en apprend beaucoup sur les machines à écrire, sur la rentabilité des vendeurs de machine, de l’apparition des magasins de liquidation, des avantages de différents modèles de voitures pour les commis voyageurs... C’est ennuyeux. Je ne recommande même pas ce livre aux amateurs de PKD.
Ce livre se déroule en Idaho et ne donne pas envie d’y passer. Des routes désertiques et poussiéreuses, des petites villes ennuyantes, des vies sans intérêts…
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Re: Philip K. DICK (Etats-Unis)
Réaliste-romantique Mar 16 Juil 2013 - 0:00
Les joueurs de Titan
L’humanité n’est plus que peau de chagrin, suite à une guerre perdue contre les Titaniens et un taux de fertilité anémique. Les possédants ne se passionnent toutefois que pour une chose : le Jeu, introduit par les Titaniens. On n’y perd pas seulement sa maison, mais toute une ville que Berkeley, sa femme ou la chance d’avoir un jour un enfant. Si seulement je pouvais sortir un trois, la Chance devrait tourner pour moi demain…
De la pure PKD! L’humanité est décadente, vaincue par un envahisseur extraterrestre, mais surtout auto-affaiblie par une guerre terrestre contre les Rouges qui ont utilisé des armes à rayons stérilisants. Les protagonistes sont drogués jusqu’aux bouts de cheveux (voire une intéressante discussion sur quel anxiolytique mélanger à l’alcool et avec quel tranquillisant pour obtenir un avantage dans le jeu). Et la paranoïa, habituelle dans les meilleurs romans de PKD, est ici sublime. Certains humains veulent se révolter contre les Titaniens, mais ceux-ci sont capables de les infiltrer. Comme le protagoniste a des hallucinations, il ne sait plus quoi croire, qui est Titanien. Faites mijoter le tout avec des humains psi, des télépathes et des pré-cogs (qui peuvent être aussi des agents titaniens…ou non), et c’est la comble pour l’amateur du genre. L e lecteur commence à ressentir un malaise et regarde par dessus son épaule…
4,5/5
le réaliste-romantique
L’humanité n’est plus que peau de chagrin, suite à une guerre perdue contre les Titaniens et un taux de fertilité anémique. Les possédants ne se passionnent toutefois que pour une chose : le Jeu, introduit par les Titaniens. On n’y perd pas seulement sa maison, mais toute une ville que Berkeley, sa femme ou la chance d’avoir un jour un enfant. Si seulement je pouvais sortir un trois, la Chance devrait tourner pour moi demain…
De la pure PKD! L’humanité est décadente, vaincue par un envahisseur extraterrestre, mais surtout auto-affaiblie par une guerre terrestre contre les Rouges qui ont utilisé des armes à rayons stérilisants. Les protagonistes sont drogués jusqu’aux bouts de cheveux (voire une intéressante discussion sur quel anxiolytique mélanger à l’alcool et avec quel tranquillisant pour obtenir un avantage dans le jeu). Et la paranoïa, habituelle dans les meilleurs romans de PKD, est ici sublime. Certains humains veulent se révolter contre les Titaniens, mais ceux-ci sont capables de les infiltrer. Comme le protagoniste a des hallucinations, il ne sait plus quoi croire, qui est Titanien. Faites mijoter le tout avec des humains psi, des télépathes et des pré-cogs (qui peuvent être aussi des agents titaniens…ou non), et c’est la comble pour l’amateur du genre. L e lecteur commence à ressentir un malaise et regarde par dessus son épaule…
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Re: Philip K. DICK (Etats-Unis)
Réaliste-romantique Dim 13 Nov 2016 - 16:54
Dans le jardin
Recueil de nouvelles des débuts de Philip K. Dick (1952-1954). Les nouvelles sont liées par le thème de mondes étranges, mais elles sont très différentes. Certaines m’apparaissent même très classiques, mais d’autres ont néanmoins une touche d’étrangeté. On assiste à des invasions de la Terre par des Martiens (une pacifique et l’autre du type « invasion des profanateurs »), un garçon découvre que son voisin mystérieux peut décider de l’avenir de l’humanité, une femme est fasciné par un vieux pommier d’un verger abandonné, par la biais d’un nouveau moyen de transport, un employé de bureau réécrit la bible, un dieu est importé de Ganymède sur Terre, un coucou caractériel créé la bisbille dans un mariage…
La science-fiction est souvent datée par l’époque à laquelle elle a été composée. Dans ces nouvelles, les protagonistes fument tous et seuls des hommes occupent des postes importants, les femmes se chargent du foyer (même lorsqu’elles sont le personnage principal). Je me suis d’abord un peu ennuyé, mais vers le milieu du volume, certaines nouvelles se démarquent. Au final : bof.
3/5
RR
Recueil de nouvelles des débuts de Philip K. Dick (1952-1954). Les nouvelles sont liées par le thème de mondes étranges, mais elles sont très différentes. Certaines m’apparaissent même très classiques, mais d’autres ont néanmoins une touche d’étrangeté. On assiste à des invasions de la Terre par des Martiens (une pacifique et l’autre du type « invasion des profanateurs »), un garçon découvre que son voisin mystérieux peut décider de l’avenir de l’humanité, une femme est fasciné par un vieux pommier d’un verger abandonné, par la biais d’un nouveau moyen de transport, un employé de bureau réécrit la bible, un dieu est importé de Ganymède sur Terre, un coucou caractériel créé la bisbille dans un mariage…
La science-fiction est souvent datée par l’époque à laquelle elle a été composée. Dans ces nouvelles, les protagonistes fument tous et seuls des hommes occupent des postes importants, les femmes se chargent du foyer (même lorsqu’elles sont le personnage principal). Je me suis d’abord un peu ennuyé, mais vers le milieu du volume, certaines nouvelles se démarquent. Au final : bof.
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Re: Philip K. DICK (Etats-Unis)
Shan_Ze Jeu 29 Aoû 2019 - 11:36
Dr. Bloodmoney de Philip K. Dick
Avec Dr Bloodmoney, Philip K. Dick raconte le quotidien de quelques américains après un lâcher de bombes sur la terre en 1981. La catastrophe détruit presque tout mais donne aussi des pouvoirs psychiques à certains survivants. Quelques années plus tard, on retrouve nos personnages qui ont bien changé : Hoppy Harrington, le phocomèle est devenu un personnage central et important pour la communauté, Stuart McConchie, devient commerçant itinérant, Walt Dangerfield qui orbite autour de la Terre est devenu une radio, donnant tout à tour nouvelles et quelques moments de détente.
J'avais un peu peur avant de commencer de rester hors de l'histoire. J'ai d'ailleurs mis du temps à m'immerger complètement entre les changements d'époque et de points de vue. Leur quotidien est un peu haché mais une image se fait de leurs vies. L'auteur prend plaisir à jouer avec ses personnages, à leur donner une particularité, ou pas. Ceux qui possèdent des pouvoirs psychiques sont assez variés, il y a même des animaux qui peuvent parler. Hoppy semble déjà posséder quelques dispositions mentales améliorées avant les bombes. le cas de Bruno Bluthgeld est assez étonnant à la fin quand il commence à perdre la tête et le doute se fait sur de possibles pouvoirs... J'ai aimé particulièrement le discret Bill Keller, ! Philip K. Dick met en garde pour les dérives du nucléaire... le style a un peu vieilli mais l'histoire reste agréable à lire, même si je suis restée sur ma faim (ça ne m'aura pas choqué d'avoir 50 pages de plus). Je vais regarder si d'autres livres de cet auteur traîne dans ma bibliothèque…
J'avais un peu peur avant de commencer de rester hors de l'histoire. J'ai d'ailleurs mis du temps à m'immerger complètement entre les changements d'époque et de points de vue. Leur quotidien est un peu haché mais une image se fait de leurs vies. L'auteur prend plaisir à jouer avec ses personnages, à leur donner une particularité, ou pas. Ceux qui possèdent des pouvoirs psychiques sont assez variés, il y a même des animaux qui peuvent parler. Hoppy semble déjà posséder quelques dispositions mentales améliorées avant les bombes. le cas de Bruno Bluthgeld est assez étonnant à la fin quand il commence à perdre la tête et le doute se fait sur de possibles pouvoirs... J'ai aimé particulièrement le discret Bill Keller, ! Philip K. Dick met en garde pour les dérives du nucléaire... le style a un peu vieilli mais l'histoire reste agréable à lire, même si je suis restée sur ma faim (ça ne m'aura pas choqué d'avoir 50 pages de plus). Je vais regarder si d'autres livres de cet auteur traîne dans ma bibliothèque…
Note : 4/5
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Re: Philip K. DICK (Etats-Unis)
géromino Dim 3 Jan 2021 - 11:30
"Ubik" 10/18 2019 285 pages
C'est mon premier contact avec cet auteur qu'on dit culte dans le domaine de la SF. Il m'a fallu quelques émissions à la radio consacrées à l'auteur pour être sérieusement intrigué par l'homme et son oeuvre phénoménale (45 romans et plus d'une centaine de nouvelles). A ce sujet, Gallimard vient de sortir l'intégrale de ses nouvelles en coffret deux volumes.
Le livre: En 1992, (Dick ayant écrit son livre en 1969), la Runciter Associates est une société spécialisée dans la surveillance et la neutralisation, entre autres, d'espions industriels dotés de hauts pouvoirs psis qui les rendent difficilement détectables. Les "neutraliseurs" possèdent eux aussi des pouvoirs parapsychologiques, comme par exemple la télépathie, et des appareils sophistiqués détecteurs de champs magnétiques, d'ondes, etc... Runciter et une équipe se rendent sur la Lune pour aider une entreprise à se débarrasser de possibles éléments perturbateurs. L'affaire tourne mal. De retour sur Terre, l'équipe constate de nombreuses anomalies dans la bonne marche du temps: il régresse vers le passé.
Bon, dit comme ça, c'est encore à peu près compréhensible. Mais la lecture va devenir hyper déconcertante. Oubliez le peu de certitudes que vous avez cru acquérir au bout de quelques pages, elles sont balayées par la page d'après, parfois même avant! Essayer d'échafauder la plausibilité d'un scénario qui tienne la route est vouée à l'échec! Dick balade vos neurones et vous mène malgré vous dans un tourbillon névrotique et délirant, qui triture votre imaginaire sans que vous ayez jamais le contrôle.
Pour apprécier cette aventure extra-normale, il faut se laisser gagner par un état second et permettre à votre esprit d'y flotter sans résistance: n'essayez pas de comprendre. De toute façon, si vous avez compris, c'est que vous n'avez pas bien lu!
J'ai été absolument sidéré par l'imagination déferlante de l'auteur et par sa maîtrise -jusqu'au bout!- d'une histoire qu'on ne sait jamais de quel côté elle est capable de nous entraîner. Et c'est là tout l'intérêt de s'immerger dans ce bocal improbable: accepter d'aller au bout sans être en mesure de tout décoder. Dick a du génie.
Note: J'hésite lui décerner le coup de coeur. 4,5/5, pour l'enthousiasme de la découverte, mais je n'en ai pas fini avec K. Dick.
C'est mon premier contact avec cet auteur qu'on dit culte dans le domaine de la SF. Il m'a fallu quelques émissions à la radio consacrées à l'auteur pour être sérieusement intrigué par l'homme et son oeuvre phénoménale (45 romans et plus d'une centaine de nouvelles). A ce sujet, Gallimard vient de sortir l'intégrale de ses nouvelles en coffret deux volumes.
Le livre: En 1992, (Dick ayant écrit son livre en 1969), la Runciter Associates est une société spécialisée dans la surveillance et la neutralisation, entre autres, d'espions industriels dotés de hauts pouvoirs psis qui les rendent difficilement détectables. Les "neutraliseurs" possèdent eux aussi des pouvoirs parapsychologiques, comme par exemple la télépathie, et des appareils sophistiqués détecteurs de champs magnétiques, d'ondes, etc... Runciter et une équipe se rendent sur la Lune pour aider une entreprise à se débarrasser de possibles éléments perturbateurs. L'affaire tourne mal. De retour sur Terre, l'équipe constate de nombreuses anomalies dans la bonne marche du temps: il régresse vers le passé.
Bon, dit comme ça, c'est encore à peu près compréhensible. Mais la lecture va devenir hyper déconcertante. Oubliez le peu de certitudes que vous avez cru acquérir au bout de quelques pages, elles sont balayées par la page d'après, parfois même avant! Essayer d'échafauder la plausibilité d'un scénario qui tienne la route est vouée à l'échec! Dick balade vos neurones et vous mène malgré vous dans un tourbillon névrotique et délirant, qui triture votre imaginaire sans que vous ayez jamais le contrôle.
Pour apprécier cette aventure extra-normale, il faut se laisser gagner par un état second et permettre à votre esprit d'y flotter sans résistance: n'essayez pas de comprendre. De toute façon, si vous avez compris, c'est que vous n'avez pas bien lu!
J'ai été absolument sidéré par l'imagination déferlante de l'auteur et par sa maîtrise -jusqu'au bout!- d'une histoire qu'on ne sait jamais de quel côté elle est capable de nous entraîner. Et c'est là tout l'intérêt de s'immerger dans ce bocal improbable: accepter d'aller au bout sans être en mesure de tout décoder. Dick a du génie.
Note: J'hésite lui décerner le coup de coeur. 4,5/5, pour l'enthousiasme de la découverte, mais je n'en ai pas fini avec K. Dick.
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Re: Philip K. DICK (Etats-Unis)
Mandarine Lun 4 Jan 2021 - 7:43
Un auteur à découvrir, donc...
Énormément de sa production a été adaptée en films, dont certains trèèèès connus (Minority Report, Blade Runner,...). Ca donne envie!
Énormément de sa production a été adaptée en films, dont certains trèèèès connus (Minority Report, Blade Runner,...). Ca donne envie!
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Re: Philip K. DICK (Etats-Unis)
Dkois Lun 4 Jan 2021 - 10:52
Geromino : La S.F est un univers littéraire dans lequel je ne me suis que peu aventuré. Ton avis est dissuasif et donc bien tentant. Mais à la lecture des avis précédents, ce Philip K.Dirk semble être de la catégorie des auteurs qu'on aime ou on n'aime pas, laissant peu de place à "l'entre deux". Le danger est de ne pas apprécier et donc d'abandonner mes envies de découverte de S.F. L'incertitude ne me ressemble pas. Mais là... 
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Re: Philip K. DICK (Etats-Unis)
Philcabzi Lun 4 Jan 2021 - 11:59
DKOIS a écrit:La S.F est un univers littéraire dans lequel je ne me suis que peu aventuré.
Désolée de m'insérer dans cette discussion... mais la S-F j'adore! Philip K. Dick ou tout autres auteurs classiques de S-F peuvent être un peu difficile à apprécier si on débute avec le genre (ne surtout pas y aller avec A.E. van Vogt!
). C'est déroutant, un peu comme si on devait habiter dans une autre pays sans en parler la langue. Avec le temps, des essais/erreurs, on arrive à mieux comprendre. Il y a tellement de style de S-F!! Pour ma part, je ne suis pas super fan de space opera sauf si c'est une nouvelle. J'aime le style plus "anthropologique", qu'on me décrive les moeurs, mentalités et histoires d'un peuple qui n'est pas si différent de nous mais suffisamment pour en faire un bel exercice de réflexion. Dans ce genre je te suggère Silo de Hugh Howey._________________
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Ainsi qu'une journée bien remplie donne un doux dormir, ainsi une vie bien employée donne un doux mourir. Leonardo da Vinci
Lecture du moment: Le collier de la reine de Alexandre Dumas
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Re: Philip K. DICK (Etats-Unis)
Dkois Lun 4 Jan 2021 - 12:35
Philcabzi : Tu n'as pas à être désolée surtout pour apporter de bons conseils. Oui je suis tenté par la S.F mais tu me confirmes ce que je pensais, c'est à dire qu'il faut être accompagné au risque de s'y perdre. Je regarderai donc du côté de Hugh Howey.
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Re: Philip K. DICK (Etats-Unis)
Réaliste-romantique Lun 4 Jan 2021 - 16:47
Pour mieux apprécier Dick, je recommande fortement la biographie écrite par Emmanuel Carrère : Je suis vivant et vous êtes mort. Il décrit de manière très intéressante les différentes phases de Dick. Ce qui rejoint le commentaire de DKOIS face à cet auteur : il ne vaut mieux pas piger au hasard dans l'oeuvre de Dick. Au début, c'est de la SF très classique pour les années 50, puis la période psychédélique, ensuite la paranoïa, enfin celle plus religieuse. Parmi ceci, les romans "normaux" qu'il essayait d'écrire, des nouvelles et des navtes.
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Re: Philip K. DICK (Etats-Unis)
Philcabzi Lun 4 Jan 2021 - 23:57
Je note RR, j'aime beaucoup les biographies d'auteurs, et particulièrement celles d'auteurs de S-F. Ils ont souvent une vie très intéressante. Je suis au 3/4 de l'autobiographie d'Asimov et je m'amuse beaucoup.
DKOIS avec les conseils de RR tu ne te trompes pas aussi, il est très fort en S-F!
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Re: Philip K. DICK (Etats-Unis)
géromino Jeu 8 Juil 2021 - 7:31
"Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques? -Blade runner-" J'ai lu 2021 283 pages
J'ai volontairement inversé le titre phare et le sous-titre de l'édition présentée, afin de rétablir une cohérence chronologique de parution; Blade runner étant l'adaptation cinématographique du roman originel de P.K.Dick Les androïdes... J'ai cru comprendre quelque part qu'il existerait plusieurs traductions de ce roman, dans le but de mieux "correspondre" au film. Qu'en est-il exactement? Je ne saurais en juger; mon édition est récente et je n'ai pas vu le film.
C'est une lecture qui fait suite au livre Des larmes sous la pluie de Rosa Montero, inspiré de Blade runner.
Dans les années 1990 (le livre a été rédigé en 1966), la Terre, dévastée par plusieurs conflits nucléaires, est à peine vivable. Incités à l'exil, de nombreux terriens ont accepté d'aller vivre sur Mars, en cours de colonisation. Pour leur faciliter une âpre existence, les autorités leur ont fourni des androïdes capables de les seconder dans leurs tâches quotidiennes. De plus en plus sophistiqués, ces "andros" acquièrent des caractéristiques proches des humains, jusqu'à les confondre. Certains modèles des plus récents, techniquement très aboutis, tentent en toute illégalité de regagner la Terre.
Rick Deckard est un chasseur de prime au sein de la Police de San Francisco. Ses missions consistent à intercepter les androïdes clandestins, puis à les neutraliser (pudiquement on parle de les "retirer"). Sans guère d'états d'âme, Deckard voit dans son activité professionnelle le moyen financier de s'offrir un animal -un vrai, pas une de ces vulgaires copies robotisées- Quelques androïdes ayant été détectés Deckard se lance à leurs trousses.
Quand l'Homme a tout dévasté autour de lui, il éprouve encore une forme naturelle d'émotion envers son prochain, ou en présence par exemple d'animaux "vivants". Les androïdes dernière génération -les fameux Nexus-6!- ont beau ressembler en tout point à une personne humaine, il leur manque ça: des sentiments, de la chaleur humaine. Isidore, un humain partiellement décérébré, mis à l'écart parce que devenu simple d'esprit, illustre cette aptitude à la bienveillance, allant jusqu'à aider les andros pourchassés. Cette réflexion sur l'"empathie" est le thème central de ce roman post apocalyptique, mais d'autres sujets gravitent autour et questionnent le lecteur; idéologies religieuses, modèles de société, libertés individuelles, etc... C'est globalement sur un avenir de l'Homme bien incertain que P.K.Dick. s'interroge dans ce roman.
Il ne me reste plus qu'à regarder le film; pour comparer.
Note: 4,5/5
J'ai volontairement inversé le titre phare et le sous-titre de l'édition présentée, afin de rétablir une cohérence chronologique de parution; Blade runner étant l'adaptation cinématographique du roman originel de P.K.Dick Les androïdes... J'ai cru comprendre quelque part qu'il existerait plusieurs traductions de ce roman, dans le but de mieux "correspondre" au film. Qu'en est-il exactement? Je ne saurais en juger; mon édition est récente et je n'ai pas vu le film.
C'est une lecture qui fait suite au livre Des larmes sous la pluie de Rosa Montero, inspiré de Blade runner.
Dans les années 1990 (le livre a été rédigé en 1966), la Terre, dévastée par plusieurs conflits nucléaires, est à peine vivable. Incités à l'exil, de nombreux terriens ont accepté d'aller vivre sur Mars, en cours de colonisation. Pour leur faciliter une âpre existence, les autorités leur ont fourni des androïdes capables de les seconder dans leurs tâches quotidiennes. De plus en plus sophistiqués, ces "andros" acquièrent des caractéristiques proches des humains, jusqu'à les confondre. Certains modèles des plus récents, techniquement très aboutis, tentent en toute illégalité de regagner la Terre.
Rick Deckard est un chasseur de prime au sein de la Police de San Francisco. Ses missions consistent à intercepter les androïdes clandestins, puis à les neutraliser (pudiquement on parle de les "retirer"). Sans guère d'états d'âme, Deckard voit dans son activité professionnelle le moyen financier de s'offrir un animal -un vrai, pas une de ces vulgaires copies robotisées- Quelques androïdes ayant été détectés Deckard se lance à leurs trousses.
Quand l'Homme a tout dévasté autour de lui, il éprouve encore une forme naturelle d'émotion envers son prochain, ou en présence par exemple d'animaux "vivants". Les androïdes dernière génération -les fameux Nexus-6!- ont beau ressembler en tout point à une personne humaine, il leur manque ça: des sentiments, de la chaleur humaine. Isidore, un humain partiellement décérébré, mis à l'écart parce que devenu simple d'esprit, illustre cette aptitude à la bienveillance, allant jusqu'à aider les andros pourchassés. Cette réflexion sur l'"empathie" est le thème central de ce roman post apocalyptique, mais d'autres sujets gravitent autour et questionnent le lecteur; idéologies religieuses, modèles de société, libertés individuelles, etc... C'est globalement sur un avenir de l'Homme bien incertain que P.K.Dick. s'interroge dans ce roman.
Il ne me reste plus qu'à regarder le film; pour comparer.
Note: 4,5/5
Dernière édition par géromino le Mer 21 Fév 2024 - 19:37, édité 1 fois
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Re: Philip K. DICK (Etats-Unis)
Réaliste-romantique Dim 11 Juil 2021 - 17:25
Intéressant Géromino, je croyais que ce n'était qu'une courte nouvelle. Je vais essayer de mettre la main dessus. Il semble y avoir assez de différences avec le film que que tu apprécies aussi celui-ci. C'est un classique de la SF, mais tournée en 1982, donc qu'il y aura des anachronisme à rebours...en autre parce que l'action se déroule en 2019. Il est dans la ville de ce que je qualifie de futur sale et glauque, comme les employés cols bleus du vaisseau Nostromos dans Alien le huitième passager (le film de 1979), Soleil vert, et Brazil, à l'opposé du futur esthétiquement propre (THX1138, 2001 Odyssée de l'espace, Equals...)
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Re: Philip K. DICK (Etats-Unis)
géromino Dim 11 Juil 2021 - 19:22
RR, je suis loin d'avoir ta culture SF! J'ai vu tous les Aliens (le 1er de la série reste mon préféré), entendu parler de Soleil vert et pas du tout de Brazil, vu et lu 2001 Odyssée de l'espace, mais il y a longtemps...
Si j'ai bien compris, il y aurait des différences notables entre le roman originel et le film; et même quelques "tiraillements" entre Dick et le réalisateur de Blade runner (Ridley Scott, je crois), lors de la sortie du film.
Je note vos avis RR et Phil, d'autant plus que j'avais entendu une interview radio où Emmanuel Carrère présentait son livre sur P.K.Dick. Il y a eu aussi une série d'émissions sur F. Culture où l'on découvre l'oeuvre et son auteur: tout à fait fascinant! En gros avec tout ça, me voilà emporté par l'exploration de son univers, qui semble infini si on mesure ce que représente les deux tomes rassemblant la totalité de ses nouvelles!
Si j'ai bien compris, il y aurait des différences notables entre le roman originel et le film; et même quelques "tiraillements" entre Dick et le réalisateur de Blade runner (Ridley Scott, je crois), lors de la sortie du film.
Je note vos avis RR et Phil, d'autant plus que j'avais entendu une interview radio où Emmanuel Carrère présentait son livre sur P.K.Dick. Il y a eu aussi une série d'émissions sur F. Culture où l'on découvre l'oeuvre et son auteur: tout à fait fascinant! En gros avec tout ça, me voilà emporté par l'exploration de son univers, qui semble infini si on mesure ce que représente les deux tomes rassemblant la totalité de ses nouvelles!
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Re: Philip K. DICK (Etats-Unis)
géromino Sam 4 Sep 2021 - 8:28
"Le voyage gelé" Folio SF 2021 220 pages
Recueil de dix nouvelles, qui ont été écrites entre 1958 et 1981, et qui ne sont pas toutes de même qualité (mais ça, c'est le cas pour tous les recueils de nouvelles). Des histoires de science-fiction, où il est question de voyages interplanétaires en vaisseau spatial, d'extra-terrestres amicaux ou au contraire carrément prédateurs, de personnages aux pouvoirs exceptionnels, et même de rencontre avec Dieu!
Très inégales en qualité, donc. La première Souvenirs trouvés dans une facture de vétérinaire pour petits animaux, je n'y ai absolument rien compris! Ni L'histoire qui met fin à toutes les histoires (...) Dangereuses visions, dont le titre (je l'ai abrégé ici!) est aussi énigmatique que le texte (une douzaine de lignes) qu'il présente. Est-ce que ces deux histoires obscures se rapportent spécifiquement à d'autres histoires présentées ailleurs, et qu'il faudrait avoir lues pour en saisir le sens? Sais pas.
Par ordre, en gros, de préférence: Le retour des explorateurs -une équipe d'astronautes revient sur Terre d'une mission inaugurale sur Mars et reçoit un accueil pour le moins inattendu et brutal de la part de la population et des autorités. Une proie rêvée, assez glauque, genre suspense/horreur. Très étonnante Le cas Rautavaara, parce que le sujet de la religion est traité avec un éclairage extraterrestre complètement inattendu, mais pas dénué de réflexion! Le voyage gelé n'est pas inintéressante (un astronaute à destination d'une planète lointaine est réveillé accidentellement de son hibernation, il va devoir rester dix ans dans son caisson, conscient, mais sans possibilité d'aucune activité). Non-O: un jeune garçon à la personnalité complexe (parano, etc...) prend part à un complot dont le dessein est "d'unifier" la planète en éliminant, à coup de bombe H, tout humain Non-O. Que faire de Ragland Park? Un chanteur de folk est capable de modifier le cours des décisions politiques avec ses chansons. Un numéro inédit: dans une Amérique autocratique et très contrôlée, deux frères, joueurs de cruche (!), tentent d'approcher la Présidente afin de l'intéresser à leur art. Celle qui clôt le recueil, L'autremental, est encore une histoire de vaisseau spatial et de cryogénisation, qui rappelle beaucoup Le voyage gelé avec des variantes, donc pas très originale.
Honnêtement, j'ai passé un très bon moment à me promener dans l'univers de Philip K. Dick. Une lecture détente avant tout, qu'il faut entreprendre sans trop se poser de questions. Certaines histoires sont meilleures que d'autres. Je ne suis pas déçu.
Note: 4/5 pour l'ensemble
Recueil de dix nouvelles, qui ont été écrites entre 1958 et 1981, et qui ne sont pas toutes de même qualité (mais ça, c'est le cas pour tous les recueils de nouvelles). Des histoires de science-fiction, où il est question de voyages interplanétaires en vaisseau spatial, d'extra-terrestres amicaux ou au contraire carrément prédateurs, de personnages aux pouvoirs exceptionnels, et même de rencontre avec Dieu!
Très inégales en qualité, donc. La première Souvenirs trouvés dans une facture de vétérinaire pour petits animaux, je n'y ai absolument rien compris! Ni L'histoire qui met fin à toutes les histoires (...) Dangereuses visions, dont le titre (je l'ai abrégé ici!) est aussi énigmatique que le texte (une douzaine de lignes) qu'il présente. Est-ce que ces deux histoires obscures se rapportent spécifiquement à d'autres histoires présentées ailleurs, et qu'il faudrait avoir lues pour en saisir le sens? Sais pas.
Par ordre, en gros, de préférence: Le retour des explorateurs -une équipe d'astronautes revient sur Terre d'une mission inaugurale sur Mars et reçoit un accueil pour le moins inattendu et brutal de la part de la population et des autorités. Une proie rêvée, assez glauque, genre suspense/horreur. Très étonnante Le cas Rautavaara, parce que le sujet de la religion est traité avec un éclairage extraterrestre complètement inattendu, mais pas dénué de réflexion! Le voyage gelé n'est pas inintéressante (un astronaute à destination d'une planète lointaine est réveillé accidentellement de son hibernation, il va devoir rester dix ans dans son caisson, conscient, mais sans possibilité d'aucune activité). Non-O: un jeune garçon à la personnalité complexe (parano, etc...) prend part à un complot dont le dessein est "d'unifier" la planète en éliminant, à coup de bombe H, tout humain Non-O. Que faire de Ragland Park? Un chanteur de folk est capable de modifier le cours des décisions politiques avec ses chansons. Un numéro inédit: dans une Amérique autocratique et très contrôlée, deux frères, joueurs de cruche (!), tentent d'approcher la Présidente afin de l'intéresser à leur art. Celle qui clôt le recueil, L'autremental, est encore une histoire de vaisseau spatial et de cryogénisation, qui rappelle beaucoup Le voyage gelé avec des variantes, donc pas très originale.
Honnêtement, j'ai passé un très bon moment à me promener dans l'univers de Philip K. Dick. Une lecture détente avant tout, qu'il faut entreprendre sans trop se poser de questions. Certaines histoires sont meilleures que d'autres. Je ne suis pas déçu.
Note: 4/5 pour l'ensemble
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Re: Philip K. DICK (Etats-Unis)
géromino Mer 21 Fév 2024 - 19:33
"Le bal des schizos" Titres SF 1979 315 pages
Louis Rosen et Maury Rock sont associés dans une société qui fabrique et vend des pianos et orgues électroniques. Mais l'affaire périclite. Maury et sa fille Pris (soignée pour schizophrénie) sont à l'origine d'un projet de créations de "simulacres", des robots très élaborés et dotés de réflexion, à l'effigie de personnalités datant de la Guerre de Sécession. Ils ont mis au point un prototype, le simulacre de Edwin M. Stanton (un homme politique américain du XIXe siècle). Bientôt, un Abraham Lincoln est créé, avec autant de réussite. Il s'agit maintenant d'intéresser un homme d'affaire sérieux à un projet grandiose (recréer en spectacle la Guerre de Sécession avec des simulacres de soldats), afin de lancer une production en série. Un riche homme d'affaire -Sam Barrows- est approché. Mais Louis Rosen s'oppose à ce projet qu'il juge complètement insensé.
Ce résumé succinct installe le premier tiers du roman, et ça tient à peu près la route. Ensuite, on a plus de mal à suivre. ... Avant de comprendre que Louis Rosen est en train de sombrer petit à petit, rejoignant dans la folie psychotique la déjà bien malade Pris, dont il est tombé amoureux.
C'est un roman où on peut se rendre compte du génie perturbé qu'était Philip K. Dick: une imagination complètement délirante (dont il faut quand même suivre les méandres!); une écriture hallucinatoire spontanée (on a l'impression que c'est écrit d'un seul jet) qui explore les failles névrotiques de ses personnages -et certainement les siennes-; une forte dose d'humour décalé qui contribue à noyer toute forme de compréhension de premier degré!
Je n'ai lu que quelques romans de P.K.Dick, mais c'est peut-être avec celui-ci que j'ai le plus approché son univers halluciné.
Note: 4/5
Louis Rosen et Maury Rock sont associés dans une société qui fabrique et vend des pianos et orgues électroniques. Mais l'affaire périclite. Maury et sa fille Pris (soignée pour schizophrénie) sont à l'origine d'un projet de créations de "simulacres", des robots très élaborés et dotés de réflexion, à l'effigie de personnalités datant de la Guerre de Sécession. Ils ont mis au point un prototype, le simulacre de Edwin M. Stanton (un homme politique américain du XIXe siècle). Bientôt, un Abraham Lincoln est créé, avec autant de réussite. Il s'agit maintenant d'intéresser un homme d'affaire sérieux à un projet grandiose (recréer en spectacle la Guerre de Sécession avec des simulacres de soldats), afin de lancer une production en série. Un riche homme d'affaire -Sam Barrows- est approché. Mais Louis Rosen s'oppose à ce projet qu'il juge complètement insensé.
Ce résumé succinct installe le premier tiers du roman, et ça tient à peu près la route. Ensuite, on a plus de mal à suivre. ... Avant de comprendre que Louis Rosen est en train de sombrer petit à petit, rejoignant dans la folie psychotique la déjà bien malade Pris, dont il est tombé amoureux.
C'est un roman où on peut se rendre compte du génie perturbé qu'était Philip K. Dick: une imagination complètement délirante (dont il faut quand même suivre les méandres!); une écriture hallucinatoire spontanée (on a l'impression que c'est écrit d'un seul jet) qui explore les failles névrotiques de ses personnages -et certainement les siennes-; une forte dose d'humour décalé qui contribue à noyer toute forme de compréhension de premier degré!
Je n'ai lu que quelques romans de P.K.Dick, mais c'est peut-être avec celui-ci que j'ai le plus approché son univers halluciné.
Note: 4/5
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