Emmanuel CARRERE (France)
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Re: Emmanuel CARRERE (France)
Merci Anna et Aurora.
Quel est le thème qui t'intéresse, Anna, car je pense qu'il y en a deux : la perte d'un être cher ou les sociétés de crédit (thèmes, à mon avis, aussi importants l'un que l'autre).
J'aimerais bien voir maintenant comment a été adaptée le roman au cinéma ("Toutes nos envies" avec Vincent Lindon et Marie Gillain, adapté par P. Lioret - celui qui a réalisé "Je vais bien ne t'en fais pas").
Quel est le thème qui t'intéresse, Anna, car je pense qu'il y en a deux : la perte d'un être cher ou les sociétés de crédit (thèmes, à mon avis, aussi importants l'un que l'autre).
J'aimerais bien voir maintenant comment a été adaptée le roman au cinéma ("Toutes nos envies" avec Vincent Lindon et Marie Gillain, adapté par P. Lioret - celui qui a réalisé "Je vais bien ne t'en fais pas").
Clochette- Nombre de messages : 2135
Age : 50
Location : Nantes Bretagne
Date d'inscription : 25/10/2008
Re: Emmanuel CARRERE (France)
Particulièrement, le thème des sociétés de crédit à la consommation. Je connais très bien le domaine et je suis curieuse de savoir comment Emmanuel Carrère le traite.
_________________
Anne-Claire
anna44- Nombre de messages : 1736
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Date d'inscription : 01/10/2009
Re: Emmanuel CARRERE (France)
Limonov
2011
Biographie de Édouard Limonov. Né en Union Soviétique en 1943, fils de fonctionnaire de la police, il grandit en banlieue d’une petite ville morne. Dès sa jeunesse, il sait qu’il sortira de son milieu et sera quelqu’un qui fera de grandes choses. Adolescent, il se joint à une bande de voyous, puis aux artistes underground de sa ville. Il partira pour Moscou où il intègrera le milieu des artistes non-officiels. Il immigre à New York en 1974, où il sombre dans la dèche. Il devient homosexuel, « pour l’expérience », puis majordome d’un milliardaire. Il réussi à publier certains de ses écrits, et connaît le succès en France, où il émigre en 1980. Il obtient une certaine renommée littéraire en publiant des récits de ses expériences. Lors des guerres en Yougoslavie, il va se battre du côté des Serbes. Il retournera ensuite en Russie, où il fonde un parti d’opposition. Il conteste toujours le pouvoir en place.
J’ai dévoré ce livre en moins d’une semaine. De prime abord, le sujet ne m’attirait pas, encore une fascination d’artiste pour un criminel, mais le livre est beaucoup plus que ça. On se replonge d’abord dans l’Histoire des dernières décennies : la déstalinisation, l’émigration des Soviétiques, la guerre en ex-Yougoslavie, la remonté du totalitarisme en Russie. L’auteur, qui a personnellement connu Limonov, raconte aussi en parallèle des moments de sa propre vie. Une certaine envie sourd de son récit : lui, petit bourgeois, à réussi comme écrivain, mais est toujours resté en marge de l’action et de l’Histoire. Au contraire, Limonov est parti d’un milieu modeste, a toujours tiré le chien par la queue, mais se jette à corps perdu au cœur de l’action. Enfin, le personnage de Limonov est bien plus fascinant qu’un simple petit bandit. Limonov illustre comment quelqu’un qui se croit promis à de grands desseins peut réussir à s’en sortir à force de ruse et d’acharnement. Limonov est étonnant, car il respecte toujours un certain code d’honneur, et il ressemble parfois à un héros de roman d’aventure. Par exemple, en prison, il en impose à ses congénères simplement par sa simplicité et son attitude. Carrère excelle à donner un éclairage à plusieurs niveaux dans ses biographies, comme dans l’Adversaire et la biographie de Philip K. Dick. Bref, je vous recommande ce livre.
5/5
le réaliste-romantique
2011
Biographie de Édouard Limonov. Né en Union Soviétique en 1943, fils de fonctionnaire de la police, il grandit en banlieue d’une petite ville morne. Dès sa jeunesse, il sait qu’il sortira de son milieu et sera quelqu’un qui fera de grandes choses. Adolescent, il se joint à une bande de voyous, puis aux artistes underground de sa ville. Il partira pour Moscou où il intègrera le milieu des artistes non-officiels. Il immigre à New York en 1974, où il sombre dans la dèche. Il devient homosexuel, « pour l’expérience », puis majordome d’un milliardaire. Il réussi à publier certains de ses écrits, et connaît le succès en France, où il émigre en 1980. Il obtient une certaine renommée littéraire en publiant des récits de ses expériences. Lors des guerres en Yougoslavie, il va se battre du côté des Serbes. Il retournera ensuite en Russie, où il fonde un parti d’opposition. Il conteste toujours le pouvoir en place.
J’ai dévoré ce livre en moins d’une semaine. De prime abord, le sujet ne m’attirait pas, encore une fascination d’artiste pour un criminel, mais le livre est beaucoup plus que ça. On se replonge d’abord dans l’Histoire des dernières décennies : la déstalinisation, l’émigration des Soviétiques, la guerre en ex-Yougoslavie, la remonté du totalitarisme en Russie. L’auteur, qui a personnellement connu Limonov, raconte aussi en parallèle des moments de sa propre vie. Une certaine envie sourd de son récit : lui, petit bourgeois, à réussi comme écrivain, mais est toujours resté en marge de l’action et de l’Histoire. Au contraire, Limonov est parti d’un milieu modeste, a toujours tiré le chien par la queue, mais se jette à corps perdu au cœur de l’action. Enfin, le personnage de Limonov est bien plus fascinant qu’un simple petit bandit. Limonov illustre comment quelqu’un qui se croit promis à de grands desseins peut réussir à s’en sortir à force de ruse et d’acharnement. Limonov est étonnant, car il respecte toujours un certain code d’honneur, et il ressemble parfois à un héros de roman d’aventure. Par exemple, en prison, il en impose à ses congénères simplement par sa simplicité et son attitude. Carrère excelle à donner un éclairage à plusieurs niveaux dans ses biographies, comme dans l’Adversaire et la biographie de Philip K. Dick. Bref, je vous recommande ce livre.
5/5
le réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3252
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Emmanuel CARRERE (France)
Limonov d' Emmanuel Carrère
Plon / 488 pages
« Limonov n’est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l’underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d’un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l’immense bordel de l’après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d’un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement. C’est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d’aventures. C’est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ».
Quel personnage ! Absolument pas sympathique, bourré de contradiction, en un mot quasiment toujours détestable...
Je trouve particulièrement difficile de commenter un roman biographique consacré à un tel homme encore en vie. Si j'ai bien aimé le livre, je n' ai à aucun moment apprécié l'homme; c'est d'ailleurs peut-être là, dans l'écriture, que réside le véritable tour de force d' Emmanuel Carrère.
Plon / 488 pages
« Limonov n’est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l’underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d’un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l’immense bordel de l’après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d’un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement. C’est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d’aventures. C’est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ».
Quel personnage ! Absolument pas sympathique, bourré de contradiction, en un mot quasiment toujours détestable...
Je trouve particulièrement difficile de commenter un roman biographique consacré à un tel homme encore en vie. Si j'ai bien aimé le livre, je n' ai à aucun moment apprécié l'homme; c'est d'ailleurs peut-être là, dans l'écriture, que réside le véritable tour de force d' Emmanuel Carrère.
4,5/5
_________________
Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Emmanuel CARRERE (France)
Je suis vivant et vous êtes morts
Philip K. Dick 1928-1982
L'existence de Philip K. Dick, célèbre auteur de science-fiction, fut un tourment psychédélique.
Névroses, phobies, paranoïa nourrissent son imagination créatrice centrée sur une question récurrente: sommes-nous réels?
Dick est convaincu que non.
les nombreux détails de sa vie permettent de mieux comprendre les dérives de ce génie qu'on disait fou.
Ai acheté ce bouquin sans savoir du tout qu'il s'agissait d'une biographie, très libre et romancée, de Philip K. Dick.
Ai eu pas mal de plaisir au début, me suis un peu fatiguée sur la fin: la vie décrite me paraissait de plus en plus bordélique, à tous points de vue: drogue, médics, amours, bouquins écrits à la va-vie....
Gardais de Philip K. Dock le souvenir d'un auteur de science-fiction assez ennuyeux - de la mauvaise science-fiction, quoi! - et comprends mieux pourquoi en lisant cette bio.
Que Dick ait été un brin malade psychiquement, nul doute, mais me suis émerveillée de la tolérance à la folie dans l'Amérique des années 30-40.
un profil de ce genre en Suisse, passerait l'essentiel de son existence en milieu psychiatrique....
En tous les cas, ai refermé l'ouvrage avec le sentiment tranquille que c'était tout à fait normal que les bouquins de Philip K. Dick ne m'avaient jamais enthousiasmés...
3.5/5
une critique ici
http://www.lefigaro.fr/livres/2012/05/22/03005-20120522ARTFIG00607--je-suis-vivant-et-vous-etes-morts-d-emmanuel-carrere.php
et là
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/?l=5963
Philip K. Dick 1928-1982
- Broché: 373 pages
- Editeur : Editions du Seuil (16 septembre 1999)
- Collection : Points
- Langue : Français
- ISBN-10: 2020291541
- ISBN-13: 978-2020291545
L'existence de Philip K. Dick, célèbre auteur de science-fiction, fut un tourment psychédélique.
Névroses, phobies, paranoïa nourrissent son imagination créatrice centrée sur une question récurrente: sommes-nous réels?
Dick est convaincu que non.
les nombreux détails de sa vie permettent de mieux comprendre les dérives de ce génie qu'on disait fou.
Ai acheté ce bouquin sans savoir du tout qu'il s'agissait d'une biographie, très libre et romancée, de Philip K. Dick.
Ai eu pas mal de plaisir au début, me suis un peu fatiguée sur la fin: la vie décrite me paraissait de plus en plus bordélique, à tous points de vue: drogue, médics, amours, bouquins écrits à la va-vie....
Gardais de Philip K. Dock le souvenir d'un auteur de science-fiction assez ennuyeux - de la mauvaise science-fiction, quoi! - et comprends mieux pourquoi en lisant cette bio.
Que Dick ait été un brin malade psychiquement, nul doute, mais me suis émerveillée de la tolérance à la folie dans l'Amérique des années 30-40.
un profil de ce genre en Suisse, passerait l'essentiel de son existence en milieu psychiatrique....
En tous les cas, ai refermé l'ouvrage avec le sentiment tranquille que c'était tout à fait normal que les bouquins de Philip K. Dick ne m'avaient jamais enthousiasmés...
3.5/5
une critique ici
http://www.lefigaro.fr/livres/2012/05/22/03005-20120522ARTFIG00607--je-suis-vivant-et-vous-etes-morts-d-emmanuel-carrere.php
et là
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/?l=5963
noemiejardine- Nombre de messages : 604
Date d'inscription : 05/08/2009
D'autres vies que la mienne
Récit testimonial de l'horreur du tsunami de 2004 et plus particulièrement de la mort d'une enfant pour ses parents; puis de la mort de Juliette en France, belle-soeur de l’auteur, mère de trois enfants , emportée par un cancer. Deux événements vécus tout à tour par Emmanuel Carrère qui raconte ces "autres" vies, en développant entre parenthèses la vie professionnelle de Juliette, juge à Lyon, venant au secours des gens surendettés.
Ce livre m'a bouleversée parce qu'il fait écho à des deuils personnels, j'ai comme lui été le témoin de la souffrances de parents après la mort de leur petite fille, et côtoyé une autre petite fille lors de la fin de vie de sa mère et l'année qui a suivi.
Je n'ai pas pu le lâcher avant de l'avoir terminé et y ai pensé très longtemps après l'avoir fermé.
En essayant d'être objective (!), je loue l'auteur qui se met à nu et traite des choses primordiales dans la vie, avec dignité et sincérité. Ce livre est vrai. Ces "autres" vies sont la notre.
4,5/5
Folio, 2010, 334 pages
Ce livre m'a bouleversée parce qu'il fait écho à des deuils personnels, j'ai comme lui été le témoin de la souffrances de parents après la mort de leur petite fille, et côtoyé une autre petite fille lors de la fin de vie de sa mère et l'année qui a suivi.
Je n'ai pas pu le lâcher avant de l'avoir terminé et y ai pensé très longtemps après l'avoir fermé.
En essayant d'être objective (!), je loue l'auteur qui se met à nu et traite des choses primordiales dans la vie, avec dignité et sincérité. Ce livre est vrai. Ces "autres" vies sont la notre.
4,5/5
Folio, 2010, 334 pages
Invité- Invité
Re: Emmanuel CARRERE (France)
Limonov
Emmanuel Carrère
Folio mars 2013
Quatr!ème de couverture
« Limonov n’est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l’underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d’un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l’immense bordel de l’après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d’un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement. C’est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d’aventures. C’est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale
Mon avis
C’est l’histoire d’Edouard Limonov, un individu plus que louche, insaisissable, détestant Gorbatchev et Eltsine car son histoire explore au travers de plus d’un demi-siècle le destin de la Russie. Cet homme devenu écrivain a écrit entre autres, un livre autobiographique intitulé « Le poète russe préfère les grands nègres. » Petit voyou de banlieue dès son adolescence, sans emploi devenant SDF, s’enfonçant dans la prostitution homosexuelle, trainant dans les bas-fonds de New York, mais par chance, il devient le majordome d’un homme riche et puissant, Donc ce Limononov n’est pas un personnage fictif, il est né en 1943 et j’ai lu qu’il .a reçu à Moscou le prix du romancier 2015. Je pense que c’est un personnage mégalo, un être contradictoire et présomptueux. Cependant j’ai lu attentivement ce livre intéressant aux rebondissements, aventures, personnages inimaginables, situations amusantes mais aussi parce que Emmanuel Carrère avec talent m’a fait connaitre cet homme dont j’ignorais tout, cependant j’aurais préféré qu’il n’intègre pas des pages sa propre existence par rapport à celle de Limonov . 4,5/5
Emmanuel Carrère
Folio mars 2013
Quatr!ème de couverture
« Limonov n’est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l’underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d’un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l’immense bordel de l’après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d’un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement. C’est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d’aventures. C’est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale
Mon avis
C’est l’histoire d’Edouard Limonov, un individu plus que louche, insaisissable, détestant Gorbatchev et Eltsine car son histoire explore au travers de plus d’un demi-siècle le destin de la Russie. Cet homme devenu écrivain a écrit entre autres, un livre autobiographique intitulé « Le poète russe préfère les grands nègres. » Petit voyou de banlieue dès son adolescence, sans emploi devenant SDF, s’enfonçant dans la prostitution homosexuelle, trainant dans les bas-fonds de New York, mais par chance, il devient le majordome d’un homme riche et puissant, Donc ce Limononov n’est pas un personnage fictif, il est né en 1943 et j’ai lu qu’il .a reçu à Moscou le prix du romancier 2015. Je pense que c’est un personnage mégalo, un être contradictoire et présomptueux. Cependant j’ai lu attentivement ce livre intéressant aux rebondissements, aventures, personnages inimaginables, situations amusantes mais aussi parce que Emmanuel Carrère avec talent m’a fait connaitre cet homme dont j’ignorais tout, cependant j’aurais préféré qu’il n’intègre pas des pages sa propre existence par rapport à celle de Limonov . 4,5/5
lalyre- Nombre de messages : 5800
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Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Emmanuel CARRERE (France)
La classe de Neige
Résumé : C'est le jour du départ en classe de neige pour Nicolas et ses camarades. Or, le père de Nicolas, refuse que celui-ci prenne le car avec ses camarades car un récent accident de car a coûté la vie à de nombreuses personnes. Il le conduira donc en personne. Nicolas fulmine, comment mieux se faire remarquer, lui qui peine déjà à s'intégrer ? Cerise sur le gâteau, une fois son père reparti, Nicolas s'aperçoit qu'il a laissé sa valise dans la voiture de son père. Décidément ce séjour s'annonce compliqué...
Mon avis : Belle claque que ce court roman ! Autant l'intrigue, que la narration, tout nous happe dès les premières pages. La tension est palpable, les pages défilent sans qu'on ne s'en rende compte...
Nicolas est un petit bonhomme attendrissant, très timide, qui semble être élevé dans un environnement très strict, qui ne permet pas un épanouissement personnel idéal. Il peine à s'intégrer, il n'avait déjà pas très envie de partir dans cette classe de neige, et les évènements semblent s'acharner contre lui.
J'avoue avoir un petit faible pour les romans dont le narrateur est un enfant. Je me laisse facilement aller à la compassion, et apprécie la gravité des propos malgré leur naïveté apparente. Là encore j'ai été bluffée. Une belle découverte (merci le thème "Montagne" )
Ma note : 3,75/5
Résumé : C'est le jour du départ en classe de neige pour Nicolas et ses camarades. Or, le père de Nicolas, refuse que celui-ci prenne le car avec ses camarades car un récent accident de car a coûté la vie à de nombreuses personnes. Il le conduira donc en personne. Nicolas fulmine, comment mieux se faire remarquer, lui qui peine déjà à s'intégrer ? Cerise sur le gâteau, une fois son père reparti, Nicolas s'aperçoit qu'il a laissé sa valise dans la voiture de son père. Décidément ce séjour s'annonce compliqué...
Mon avis : Belle claque que ce court roman ! Autant l'intrigue, que la narration, tout nous happe dès les premières pages. La tension est palpable, les pages défilent sans qu'on ne s'en rende compte...
Nicolas est un petit bonhomme attendrissant, très timide, qui semble être élevé dans un environnement très strict, qui ne permet pas un épanouissement personnel idéal. Il peine à s'intégrer, il n'avait déjà pas très envie de partir dans cette classe de neige, et les évènements semblent s'acharner contre lui.
J'avoue avoir un petit faible pour les romans dont le narrateur est un enfant. Je me laisse facilement aller à la compassion, et apprécie la gravité des propos malgré leur naïveté apparente. Là encore j'ai été bluffée. Une belle découverte (merci le thème "Montagne" )
Ma note : 3,75/5
Pistoufle- Nombre de messages : 1477
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Date d'inscription : 10/03/2011
Re: Emmanuel CARRERE (France)
D'AUTRES VIES QUE LA MIENNE
EMMANUEL CARRERE
FOLIO 334 Pages
Résumé (source Wikipedia)
À l'instar de ses précédents récits (L'Adversaire et Un roman russe), Emmanuel Carrère écrit à la première personne et se met lui-même en scène dans ce livre. Le récit débute au Sri Lanka où il passe ses vacances avec sa compagne Hélène, son fils Jean-Baptiste et le fils d'Hélène, Rodrigue. Leurs vacances se passent au moment du grand tsunami qui a dévasté le Sri Lanka en 2004. Carrère va relater le drame qu'a subi une famille française en vacances elle aussi : Juliette leur fille unique est morte durant le tsunami. Carrère, ayant fait connaissance avec cette famille, raconte leur vie et montre l'impact de ce drame sur celle-ci. Les deux familles vont rapidement se lier d'amitié.
À son retour à Paris, l'auteur est confronté à un autre drame : la mort de sa belle-sœur Juliette, mariée et mère de trois filles en bas âge. Il va faire le récit de l'agonie de cette femme cancéreuse et de la tristesse profonde de son entourage. À la suite de la mort de Juliette, la famille est conviée à aller voir un ami et ancien collègue de Juliette, Étienne. Ce dernier explique les liens qu'il avait avec la défunte. C'est à la suite de ce récit passionnant que Carrère va avoir l'idée de faire ce livre. Il va rencontrer à plusieurs reprises cet homme qui va lui raconter son métier de juge, son cancer lui ayant fait perdre une jambe (comme Juliette). Il connait Juliette car ils ont été ensemble juges au tribunal d'instance de Vienne où ils s'occupaient d'affaires de surendettements colossaux. Étienne raconte leur combat commun en faveur des familles démunies et contre les gros établissements de crédit. Carrère fait également plus ample connaissance avec Patrice, le mari de Juliette. Ce dernier revient sur sa vie de couple et les derniers jours de sa femme.
Mon avis:
Mitigé. Le sujet traite de la maladie et de la mort de personnes qui ne sont pas en âge de partir : Un enfant, une jeune Maman. Dans ces cas précis les souffrances sont d'autant plus difficiles et pénibles à supporter pour les proches et l'entourage. Emmanuel Carrere, par le biais d'une sorte reportage littéraire nous relate 2 événements dont il a été témoin. Loin de tomber dans un voyeurisme sordide, son récit est une sorte de survole sans parti pris personnel. Il joue le rôle de témoin ( de journaliste) uniquement.
Il est bien sur difficile en qualité de lecteur de ne pas être sensible à ce récit. Il y a des parties très émouvantes. Toutefois, je pense que cette émotion provient uniquement de la réalité des choses et non de la qualité littéraire de l'auteur. L'écriture, que je jugerai de "passable" n'amène rien au sujet. De plus de longs passages concernant l'endettement des ménages et le fonctionnement des organisme de crédit, prennent une place disproportionnés et donc semblent hors sujet.
Je n'ai rien lu d'autre de Emmanuel Carrere et donc ne maîtrise pas son style habituel. L'importance du sujet, m'a plongé dans une lecture enthousiasmée. Je n'ai toutefois pas l'impression d'avoir découvert un écrivain. A titre de comparaison, j'ai beaucoup plus été touché par l'écriture de Philippe Forest avec son livre sur le décès de sa propre fille " L'enfant éternel ".
Ma note 3/5
EMMANUEL CARRERE
FOLIO 334 Pages
Résumé (source Wikipedia)
À l'instar de ses précédents récits (L'Adversaire et Un roman russe), Emmanuel Carrère écrit à la première personne et se met lui-même en scène dans ce livre. Le récit débute au Sri Lanka où il passe ses vacances avec sa compagne Hélène, son fils Jean-Baptiste et le fils d'Hélène, Rodrigue. Leurs vacances se passent au moment du grand tsunami qui a dévasté le Sri Lanka en 2004. Carrère va relater le drame qu'a subi une famille française en vacances elle aussi : Juliette leur fille unique est morte durant le tsunami. Carrère, ayant fait connaissance avec cette famille, raconte leur vie et montre l'impact de ce drame sur celle-ci. Les deux familles vont rapidement se lier d'amitié.
À son retour à Paris, l'auteur est confronté à un autre drame : la mort de sa belle-sœur Juliette, mariée et mère de trois filles en bas âge. Il va faire le récit de l'agonie de cette femme cancéreuse et de la tristesse profonde de son entourage. À la suite de la mort de Juliette, la famille est conviée à aller voir un ami et ancien collègue de Juliette, Étienne. Ce dernier explique les liens qu'il avait avec la défunte. C'est à la suite de ce récit passionnant que Carrère va avoir l'idée de faire ce livre. Il va rencontrer à plusieurs reprises cet homme qui va lui raconter son métier de juge, son cancer lui ayant fait perdre une jambe (comme Juliette). Il connait Juliette car ils ont été ensemble juges au tribunal d'instance de Vienne où ils s'occupaient d'affaires de surendettements colossaux. Étienne raconte leur combat commun en faveur des familles démunies et contre les gros établissements de crédit. Carrère fait également plus ample connaissance avec Patrice, le mari de Juliette. Ce dernier revient sur sa vie de couple et les derniers jours de sa femme.
Mon avis:
Mitigé. Le sujet traite de la maladie et de la mort de personnes qui ne sont pas en âge de partir : Un enfant, une jeune Maman. Dans ces cas précis les souffrances sont d'autant plus difficiles et pénibles à supporter pour les proches et l'entourage. Emmanuel Carrere, par le biais d'une sorte reportage littéraire nous relate 2 événements dont il a été témoin. Loin de tomber dans un voyeurisme sordide, son récit est une sorte de survole sans parti pris personnel. Il joue le rôle de témoin ( de journaliste) uniquement.
Il est bien sur difficile en qualité de lecteur de ne pas être sensible à ce récit. Il y a des parties très émouvantes. Toutefois, je pense que cette émotion provient uniquement de la réalité des choses et non de la qualité littéraire de l'auteur. L'écriture, que je jugerai de "passable" n'amène rien au sujet. De plus de longs passages concernant l'endettement des ménages et le fonctionnement des organisme de crédit, prennent une place disproportionnés et donc semblent hors sujet.
Je n'ai rien lu d'autre de Emmanuel Carrere et donc ne maîtrise pas son style habituel. L'importance du sujet, m'a plongé dans une lecture enthousiasmée. Je n'ai toutefois pas l'impression d'avoir découvert un écrivain. A titre de comparaison, j'ai beaucoup plus été touché par l'écriture de Philippe Forest avec son livre sur le décès de sa propre fille " L'enfant éternel ".
Ma note 3/5
Dkois- Nombre de messages : 3545
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Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
Re: Emmanuel CARRERE (France)
Yoga
Emmanuel Carrère pratique la méditation, le yoga et le tai chi depuis de nombreuses années et veut écrire un livre sur le sujet. Une cure de silence et de méditation de 10 jours est l’occasion rêvée pour ensuite enfin transformer les notes accumulées en un véritable projet. Sa cure est toutefois interrompue par l’attaque contre Charlie Hebdo, et ensuite s’enchaîne des événements qui vont l’amener vers le fond, dans une dépression carabinée avec séjour en institution.
C’est donc un livre bizarre, qui commence sur le yoga pendant près de deux cents pages, ensuite un peu de Charlie Hebdo, puis de sa maladie mentale. Enfin, suite à des voyages en Irak et Grèce, le livre se tourne vers l’histoire de migrants afghans qu’il a rencontré. Le tout se tient quand même, grâce au talent de conteur de Carrère, aussi illustré par ma lecture du livre entier, car les sujets de yoga et méditation m’ennuient un peu (j’ai quand même trouvé trop long ces passages et les ai lus plus vite).
3,5/5
RR
Emmanuel Carrère pratique la méditation, le yoga et le tai chi depuis de nombreuses années et veut écrire un livre sur le sujet. Une cure de silence et de méditation de 10 jours est l’occasion rêvée pour ensuite enfin transformer les notes accumulées en un véritable projet. Sa cure est toutefois interrompue par l’attaque contre Charlie Hebdo, et ensuite s’enchaîne des événements qui vont l’amener vers le fond, dans une dépression carabinée avec séjour en institution.
C’est donc un livre bizarre, qui commence sur le yoga pendant près de deux cents pages, ensuite un peu de Charlie Hebdo, puis de sa maladie mentale. Enfin, suite à des voyages en Irak et Grèce, le livre se tourne vers l’histoire de migrants afghans qu’il a rencontré. Le tout se tient quand même, grâce au talent de conteur de Carrère, aussi illustré par ma lecture du livre entier, car les sujets de yoga et méditation m’ennuient un peu (j’ai quand même trouvé trop long ces passages et les ai lus plus vite).
3,5/5
RR
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Re: Emmanuel CARRERE (France)
YOGA :
Éditions POL - 400 pages
Récit très autobiographique, mais mêlé aussi de fiction (l’auteur s’en explique) qui a pour thèmes le yoga, le tai-chi, la méditation, le terrorisme avec l’attentat de Charly Hebdo, les troubles bipolaires et la dépression profonde et leurs soins, l’accueil des migrants sur une île grecque...
Je l’ai lu très vite, avec plaisir, l’écriture très fluide, toujours très bien tournée, très agréable, m’a fait souvent penser à une conversation amicale où les sujets se succèdent avec facilité.
Au contraire de RR, le yoga, le tai-chi et la méditation m’intéressent beaucoup, la dépression j’ai bien connu dans ma famille, je me suis donc beaucoup intéressée à ces thèmes. Et puis il nous fait aussi deux beaux portraits de ses amis proches disparus. La fin, concernant les jeunes migrants afghans m’a moins passionnée mais ce livre reste une lecture réellement positive.
4/5
Éditions POL - 400 pages
Récit très autobiographique, mais mêlé aussi de fiction (l’auteur s’en explique) qui a pour thèmes le yoga, le tai-chi, la méditation, le terrorisme avec l’attentat de Charly Hebdo, les troubles bipolaires et la dépression profonde et leurs soins, l’accueil des migrants sur une île grecque...
Je l’ai lu très vite, avec plaisir, l’écriture très fluide, toujours très bien tournée, très agréable, m’a fait souvent penser à une conversation amicale où les sujets se succèdent avec facilité.
Au contraire de RR, le yoga, le tai-chi et la méditation m’intéressent beaucoup, la dépression j’ai bien connu dans ma famille, je me suis donc beaucoup intéressée à ces thèmes. Et puis il nous fait aussi deux beaux portraits de ses amis proches disparus. La fin, concernant les jeunes migrants afghans m’a moins passionnée mais ce livre reste une lecture réellement positive.
4/5
Chantal- Nombre de messages : 3226
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Emmanuel CARRERE (France)
Le détroit de Behring : introduction à l’uchronie
1986Un sujet que j’adore, un auteur que j’aime beaucoup, un résultat…qui m’a énormément déçu. Emmanuel Carrère écrit un livre sur l’uchronie dans la littérature, car, en 1986, il ne trouve rien sur le sujet. Il explique donc ce que c’est, donne quelques exemples et cite quelques œuvres. Mais j’ai trouvé le style lourd, pas ce qu’on retrouve habituellement dans ses livres, où il parvient à m’intéresser à des sujets qui ne m’attirent pas (yoga, Limonov…). Je pense aussi que le propos a mal vieilli, car il me semble qu’aujourd’hui beaucoup de lecteurs, surtout les fans de science-fiction, savent ce qu’est l’uchronie. Une grosse déception.
2/5
RR
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3252
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Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Emmanuel CARRERE (France)
Je suis remonté dans les critiques plus haut. Je ne connaissais cet écrivain que par quelques passages à la radio (venu parler au sujet de Philip K. Dick, Limonov ou Yoga) mais sinon rien lu de lui. Il y a peut-être des choses à creuser ...
_________________
Challenge "Book around the States": 20/50
géromino- Nombre de messages : 5624
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Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Emmanuel CARRERE (France)
Je crois avoir lu la classe de neige de cet auteur mais je ne garde aucun souvenir . Je ne sais pas si j'aimerais ou pas
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La Terre - Zola
Re: Emmanuel CARRERE (France)
D'autres vies que la mienne
Quatrième de couverture : À quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari.
Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire?
C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isère).
Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour. Tout y est vrai.
Mon avis : avec un style que je qualifierais de "journalistique", Emmanuel Carrère nous parle de lui, de sa famille et de sa belle-famille, saisissant l'occasion d'évoquer le couple, les catastrophes naturelles, la maladie, le deuil, la magistrature et le surendettement.
Dis comme ça, cela semble un peu confus, fourre-tout, sans véritable lien. Et c'est bien le cas, je le concède.
Pourtant, pas une fois je n'ai été perdue, pas une fois je n'ai été gênée par cet absence de "lien", pas une fois je n'ai cherché à en trouver. En fait, j'ai eu l'impression d'une conversation, d'un récit, ayant pour fil conducteur les combats intimes, que ce soit contre la maladie, le deuil ou simplement dans le travail. Et comme dans une conversation, on tire un fil, et les anecdotes s'enchaînent, sans que l'on se souvienne à la fin d'où on était parti.
L'écriture est exempte de tout sentiment, et c'est très bien ainsi, les faits étant déjà difficilement supportables.
Une lecture qui m'a chamboulée, parce qu'elle a remué beaucoup de choses en moi. C'est un joli texte, un bel hommage, mais un roman, ça j'en doute.
Une lecture que je conseille quand vous avez le moral, et une lecture distrayante à enchaîner derrière
Ma note : 4/5
Quatrième de couverture : À quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari.
Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire?
C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isère).
Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour. Tout y est vrai.
Mon avis : avec un style que je qualifierais de "journalistique", Emmanuel Carrère nous parle de lui, de sa famille et de sa belle-famille, saisissant l'occasion d'évoquer le couple, les catastrophes naturelles, la maladie, le deuil, la magistrature et le surendettement.
Dis comme ça, cela semble un peu confus, fourre-tout, sans véritable lien. Et c'est bien le cas, je le concède.
Pourtant, pas une fois je n'ai été perdue, pas une fois je n'ai été gênée par cet absence de "lien", pas une fois je n'ai cherché à en trouver. En fait, j'ai eu l'impression d'une conversation, d'un récit, ayant pour fil conducteur les combats intimes, que ce soit contre la maladie, le deuil ou simplement dans le travail. Et comme dans une conversation, on tire un fil, et les anecdotes s'enchaînent, sans que l'on se souvienne à la fin d'où on était parti.
L'écriture est exempte de tout sentiment, et c'est très bien ainsi, les faits étant déjà difficilement supportables.
Une lecture qui m'a chamboulée, parce qu'elle a remué beaucoup de choses en moi. C'est un joli texte, un bel hommage, mais un roman, ça j'en doute.
Une lecture que je conseille quand vous avez le moral, et une lecture distrayante à enchaîner derrière
Ma note : 4/5
Pistoufle- Nombre de messages : 1477
Age : 39
Location : Val-de-Marne - FRANCE
Date d'inscription : 10/03/2011
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