Emile AJAR (France)

Emile AJAR, pseudonyme de Romain Gary, voir :
https://clubdesrats.1fr1.net/auteurs-g-f9/romain-gary-t60.htm?highlight=romain+gary

LA VIE DEVANT SOI

Emile AJAR

Prix Goncourt



Superbe livre, qui nous raconte la vie de Mohammed, dit Momo, il est arabe, fils de pute, mis en pension chez une vieille juive de Belleville qui garde dans l’illégalité les enfants des prostituées pour les protéger des proxénètes et autres malfrats. Elle est rescapée des camps d’Auschwitz Mme Rosa.

Autour de lui, un monde de paumés, de déshérités, des noirs, juifs, arabes. Cet enfant « né de traversé va faire peu à peu l’apprentissage de la vie en observant tout avec une candeur cynique.

« pour vivre, dit-il, il faut s’y prendre très jeune parce qu’après on perd toute sa valeur et personne ne vous fera de cadeaux »

Momo n’a finalement qu’une seule véritable attache, Mme Rosa, énorme, impotente pour finir mais il lui prouvera son affection en l’aidant à mourir.

C’est très émouvant, mais surtout à travers le regard de ce petit garçon isolé, abandonné, si on lit réellement ce qu’il décrit, c’est aussi une terrible critique de la société mais aussi tant d’amour et de générosité, de tous ces malheureux, rebuts de la société, qui savent encore ce que c’est que l’amitié, l’amour et rendre service

Un superbe livre à lire.

5/5

La vie devant soi d'Emile Ajar




Note : 3.75/5

Shan_Ze pour moi ç'avait été un coup de coeur, mais chacun ses goûts. Le film est passé dernièrement à la télé, mais j'en ai raté les trois-quarts, donc je n'ai pas pu m'en faire une réelle idée... Certains rats l'ont peut-être vu?

Emile Ajar étant le pseudo de Romain Gary, je me permets d'insérer un lien vers son poste ICI .

Peut-être que j'ai mis trop d'attentes dans ce livre ? J'ai bien aimé le début mais j'ai trouvé un peu répétitif, un peu étrange par moments même s'il réussissait à faire ressortir cette situation un peu spéciale. Peut-être aurais-je pensé autre chose de ce livre 6 mois plus tôt ? En tout cas, je ne suis pas déçue de l'avoir lu.
Dommage que je l'ai raté, peut-être repassera-t-il bientôt ? Je vais voir.

Pour moi-aussi, ce livre est un coup de coeur, je le relirai c'est sûr. J'avais adoré le style, notamment, et le mélange du tragique et du comique.

Lavie devant soi
Une histoire tendre et difficile à la fois comment ne pas s’attacher au petit Momo et à Madame Rosa
Un peu surprise au début par le style j’ai trouve qu’il collait parfaitement au texte. C’est le petit Momo qui raconte sans filtre et avec beaucoup d’humour la vie du quartier de la rue Bisson et son mélange multiculturel peuplé de personnage hauts en couleur . L’auteur a adapté quelques mots qui pourraient être prononcés par un enfant . Au lieu de se prostituer il parle de se défendre, le travesti devient travestite
J’ai plus aimé cette lecture que la première faite en 1989 en partie du fait de cette lecture commune. 
4.5/5

Momo vit depuis toujours chez Madame Rosa, dans le quartier de Belleville. Il n'a jamais rien connu d'autres que ce quartier, avec ses habitants, ses commerces, mais surtout sa gouaille, son humeur, son vécu. Oui, mais voilà, Madame Rosa se fait vieille, il lui est devenu difficile de monter les escaliers de son immeuble et pour Momo, il n'est pas question de la laisser partir à l'hôpital, devenir un "légume".

Voici un très grand Récit avec un grand R. A première vue, le récit ne paye pas de mine et pourtant, rapidement, les personnages nous entrainent dans un tourbillon de situations cocasses où la tendresse et la mélancolie ne sont jamais loin. Gary/Ajar traite des sujets difficiles comme l'immigration, la cohabitation (réussie!) des peuples, la prostitution, la vieillesse, l'euthanasie (déjà un sujet sensible). Il y a de l'amour entre Momo et Mme Rosa, du respect aussi et c'est avec beaucoup d'émotion qu'ont suit les tribulations de ce garçon plus mûr que son âge, avec sa joie de vivre et sa naïveté. 

Je pense que ce roman devrait ressortir à la lumière du jour, au vu de l'actualité dans les banlieues. Il est sûr que Ajar était visionnaire à l'époque, ou du moins, plus réceptif aux changements organisationnels de la société française. Magnifique leçon de vie, La vie devant soi est un chef d'œuvre qu'aucun lecteur ne doit bouder dans son existence. 

"J'étais tellement heureux que je voulais mourir parce que le bonheur il faut le saisir pendant qu'il est là."

Ma note : 5/5