Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
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Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
De : Polo Envoyé : 2003-05-27 08:34
McCann, Colum (Irlande, 1965). Les Saisons de la nuit.
Éd. Belfond, 1998, 322 p.
Sujet : les défavorisés de New York Cadre : métro Note : 5 /5
C'est un magnifique roman sur la construction du métro de New York en 1916. L'auteur s'est attardé sur le destin de quatre ouvriers, tous plus ou moins des exilés. Il y a un Italien, un Irlandais, un Noir du Sud des États-Unis. Dans un premier volet, le roman fait ressortir les dangers afférents à une telle construction. Les entrepreneurs étaient beaucoup plus attirés par l'appât du gain que préoccupés de la santé de leur travailleurs. Évidemment les problèmès d'humidité ont des conséquences parfois irréparables pour l'organisme. On y lit aussi plein d'informations, comme la découverte d'un tunnel déjà construit au 19e siècle, mais le projet avait été abandonné. On y a découvert une richesse telle que c'en était renversant. À l'origine, on projetait un métro d'une très grande splendeur, comme celui de Moscou.
Le meilleur volet du roman est consacré au sort du Noir. Marié à une Irlandaise aux cheveux roux, il attire sur sa famille toute la foudre du racisme. On peut imaginer les rejetons nés de cette union. Même sa femme est victime des préjugés raciaux à cause de son mariage. Dans un magasin, on refuse même de lui vendre un chapeau de peur qu'elle y laisse des poux si elle l'essaie sans l'acheter. L'auteur nous présente une famille tissée serrée, qui doit se tenir du fait que la femme est une immigrante et que le mari est un noir. C'est émouvant de voir cette famille si unie pour affronter les malheurs, nombreux d'ailleurs à cause de leurs conditions, mais aussi du fait qu'elle habite un quartier pauvre, où les automobilistes ne se préoccupent pas beaucoup des piétons. D'ailleurs, cette mère sera victime d'un accident que vengera son fils.
Ce dernier fait l'objet d'un troisième volet puisque sa vengeance relève de la criminalité. Il devra se cacher dans le métro pour échapper à la Justice. Il y vivra toute sa vie. Ainsi on apprendra que c'est le refuge des marginaux qui y refont leur vie. Mary Higgins Clark nous avait déjà révélé les secrets du métro de New York dans La Nuit du renard.
Ce roman d'une construction imaginative est un petit chef-d'oeuvre. Il dénonce le sort réservé aux ouvriers, aux familles pauvres, aux immigrants et aux marginaux. L'auteur fait oeuvre sociale tout en montrant aussi la vie intime des ses héros. On dirait que les démunis de ce monde font preuve d'un art de vivre, qui pourrait en montrer aux bien-pensants de la terre. La générosité, l'esprit de famille, l'amour caractérisent ces êtres qui ont à coeur d'offrir aux leurs ce qu'il y a de mieux . Dans la même veine, Didier Decoin avait écrit Abraham de Brooklyn, un roman qui rappelle la construction du premier pont unissant l'île new-yorkaise au reste du pays.
De : 5859Chouette
Envoyé : 2003-05-27 07:04
La rivière de l'exil, éditions Belfond, 206 pages
12 très belles nouvelles de cet irlandais qui vit maintenant en amérique. Elles évoquent toutes l'exil de ceux qui se demandent à quoi rime la vie quand ceux qu'on aime sont loin, enfuis à jamais, perdus; quand on ne possède plus que rêves trahis et espoirs tenus.
Tous sont des Irlandais, jeunes ou vieux, sains d'esprit ou détraqués, amants, pères, filles des rues... Le destin, la folie, la maladie, l'absence, la solitude, le deuil aussi sont abordés avec réalisme et sans pathos. Bien que les thèmes ne soient pas gais, la prose de l'auteur, dense et incisive est poétique.Elle est imprégnée de vers, de ballades, de dictons, de culture irlandaise. Les personnages en sortent bien plus vivants que l'on croit. J'ai beaucoup aimé !
Note: 4,5/5
De : Polo Envoyé : 2003-05-27 19:34
Mousseline,
McCann est un Irlandais qui vit peut-être aux États-Unis présentement. C'est le rêve de tous les Irlandais de ma famille maternelle en tout cas.
En passant, j'ai oublié d'écrire que Les Saisons de la nuit est une fresque et non le roman qui dissèque l'état d'âme d'un jeune ou d'un baby-boomer comme c'est la mode en Europe et chez certains romanciers québécois. L'auteur analyse les conditions de vie des immigrants et des marginaux à travers l'angle de la construction du métro de New York. Et le roman se déroule sur une période d'une cinquantaine d'années et plus car il s'attache au sort en particulier du noir marié à une Irlandaise rousse. Il le suit de 1916 jusqu'à sa mort, qui est survenu alors qu'il était quand même assez vieux malgré l'arthrite contractée dans les tunnels du métro. Le titre est aussi bien choisi. Il faut comprendre que dans les tunnels, c'est toujours la nuit. Et que les saisons ne se distinguent pas. Excellent roman : c'est dense, mais simple. C'est bien construit, mais ce n'est pas linéaire. Il y a des flash-back dans la vie de jeunesse du noir, passé dans les bayous. Il y a aussi une histoire parallèle qui est menée de front, mais qui se recoupe à la fin dans un dénouement assez spectaculaire. C'est vraiment bien fait. Un vrai petit chef-d'oeuvre. Ce n'est pas sombre malgré l'atmosphère dans laquelle baigne le roman. Ce sont des héros courageux qui se serrent les coudes pour affronter les injustices de la vie. J'oublie sûrement des détails importants parce que ça fait deux trois ou quatre ans que j'ai lu ce roman. Grâce à mes notes, j'ai pu écrire ce que tu as lu. Merci de me lire.
Colum McCANN - Ailleurs en ce pays.Éd. Belfond, 2001, 144 p.
Recueil de trois nouvelles sur le thème de la haine, de la trahison et de la détermination. Terrible ! Je ne sais pas quoi dire. J'en ai la chair de poule rien qu'à vous en parler. C'est simple, splendide et terriblement humain. Rejaillissent tour à tour le poids de l'héritage moral, de sa transmission, de l'amour, de la survivance aux limites de l'indicible.
Cet auteur est extraordinaire: il parvient à puiser une vitalité éclatante dans une Irlande du Nord noire et engluée dans tous ces drames où la politique mène une danse macabre. Du très grand art !
Note: 5/5
De : Cryssilda_ Envoyé : 2003-08-24 10:16
Les saisons de la nuit de Colum McCann
L'histoire de quatre générations d'exclus dans le New York de 1916 à 1991.
C'est un livre d'une très grande force au niveau des idées et des thèmes abordés : Le rascisme, l'exclusion, les injustices... aucun élément n'allant sans l'autre.
C'est un roman très pessimiste et très noir : Le déterminisme familiale joue un grand rôle, comme si on ne pouvait pas échaper à ses racines et à sa condition, notre propre passé comme celui de notre famille finit toujours pas nous rattraper. Il y a tout au long du livre, cette idée d'obscurité, de brûme... Mais où est donc l'espoir?
Il y a une grande opposition entre l'amour de la famille et la haine de la société qui pousse à l'automutilation (physique) et à la destruction (morale et sociale), comment supporter les injustices de la société sans réagir?
Une grande prouesse pour Colum McCann quant à la narration et la mise en place de l'intrigue.
Ma note : 4.5/5
De : 5859Chouette Envoyé : 2003-09-01 08:09
Colum McCANN - Danseur. Ed Belfond 2003
Ce roman a été un de mes coups de coeur de l'été. J'étais tenue au secret car j'ai eu le privilège de le lire en avant-première avant sa parution grâce à ma sélection dans le jury du roman FNAC 2003.
Maintenant qu'il est sorti, je peux donc en parler.
Pour moi, qui ai fait de la danse classique pendant plus de 15 ans, Rudolph Noureev a été une de mes principales idoles. Admirant aussi Colum MacCann, j'ai été servie comme une reine ! Je ne sais si ces deux éléments réunis m'ont donné d'entrée de jeu un apriori favorable, sûrement d'ailleurs, mais je l'ai dégusté, me retenant à chaque chapître, fermant le bouquin pour mieux l'apprécier jusqu'au lendemain.
L'auteur se sert de la notoriété de ce danseur russe, qui doit sa popularité à un exil déchirant, pour en fait nous dresser le portrait d'une star dans toute sa solitude de diva. Je ne veux pas en dire trop, je préfère vous le laisser découvrir, mais sachez qu'il n'est pas nécessaire de connaître les techniques des pirouettes ou des pointes pour l'apprécier. Colum MacCann, écrivain de l'exil, apporte une autre dimension à son oeuvre grâce à ce roman qui n'est pas la biographie de Noureev mais plutôt la vie d'une star internationale avec ses travers et ses amours.
Note: 5/5 sans aucune hésitation
De : la-grande Envoyé : 2003-09-04 06:00
Colum McCANN - Dancer (Le danseur)
Note: 4.25/5
Dancer c'est la vie de Rudolf Nureyev, ce danseur russe de grand talent qui a dansé presque jusqu'à sa mort. Dancer c'est un livre puissant et plein d'émotions. Nuteyev était un danseur et un homme extravagant - il a révolutionné le ballet.
Mais Dancer ne se veut pas une biographie... on pourrait lire une fiction. D'ailleurs, l'auteur avoue avoir changé certains lieux et omis le nomns de certaines personnes... Dancer c'est un roman dont le personnage principal est un personnage connu.
Il est bien difficile de résumer l'histoire - un personnage autour de qui gravite tout un entourage... amants, partenaires de danse, amis, famille, et fidèles employés.
Ce livre est écrit de façon bien particulière... il y a différents narrateurs qui parlent au "Je" et il est parfois difficile, surtout au début du livre, de savoir qui est le narrateur... mais une fois habitué au style il est facile de savoir qui "parle".
J'ai trouvé particulièrement intense une section du livre où Nureyev livre ses propos sous la forme de petits paragraphes.. comme si on lisait son journal intime.
Par contre une des sections m'a ennuyée... Victor, un ami de Nureyev s'adresse à nous - Victor est homosexuel et baise à gauche et à droite tout ce qui bouge... j'imagine que le but de l'auteur était de nous présenter, dans ce chapitre, le style de vie que menait Nureyev, en dehors de la danse... mais j'ai trouvé que c'était un peu long...
J'aurais probablement noté 4/5 mais je donne un 0.25 pour la recherche... c'est quand même assez impressionnant de penser au travail que l'auteur à dû se taper pour écrire ce livre!
A lire si vous aimez les personnages complexes - Nureyev n'était définitivement pas quelqu'un d'ordinaire!
De : Mousseline Envoyé : 2003-09-19 05:05
Colum McCANN - Les saisons de la nuit
Un excellent roman!
D'abord Nathan Walker, un homme noir qui travaille dans la construction des tunnels de New York, entres autres le tunnel de la ligne de métro qui relie Manhattan et Brooklyn. C'est l'histoire de Nathan et sa famille, la vie à Harlem, la vie de misère, les lois raciales...
En parallèle il y l'histoire de Treefrog, un clochard qui vit dans les tunnels de New York. Les deux histoires, celles de Nathan Walker et Treefrog vont finir par se rejoindre à un moment donné.
C'est un roman noir, tout est sordide. La misère côtoie la misère. On ne s'en sort pas. Ce n'est pas toujours facile à lire dans le sens que Colum McCann est très habile pour titiller les émotions des lecteurs, j'avoue qu'il m'a donné drôlement le vertige, j'ai été obligée d'arrêter de lire à un moment donné tellement je me sentais sur le point de tomber.
Un roman qui décrit avec beaucoup de précision et de minutie la vie des clochards à New York, ceux qui vivent en-dessous. Les descriptions sont vraiment superbes, on croirait y être, pas besoin d'aller au ciné, le film était bien meilleur dans ma tête. Un roman qui décrit aussi la vie de ces hommes, les bâtisseurs de tunnel. Une grande valeur historique.
Bref, j'ai beaucoup, beaucoup aimé et je vous le recommande de tout coeur!
Note : 5/5
(Mousseline)
p.s. J'en profite pour vous suggérer Le Saule de Hubert Selby, dans la même veine que Les saisons de la nuit. Mais ici c'est la vie des clochards qui vivent au-dessus. Ces deux romans se rejoignent sur bien des points et je crois même que Hubert Selby réussit à être plus noir que Colum McCann, ce qui n'est pas peu dire!
De : 5859Chouette Envoyé : 2003-10-10 00:37
Colum McCANN - Le Chant du coyote
Ed. 10/18, domaine étranger, 283 p.
Lui est irlandais, elle mexicaine, et Le Chant du coyote est le roman d'amour de leur vie raconté par leur fils qui revient au pays visiter son vieux père. Ce serait une insulte d'en dire plus tellement la plume de l'auteur est poétique, tendre, juste, vraie, sans pathos, parfois dure même. Foncez !!!
note : 5/5
De : Mousseliine Envoyé : 25/11/2003 01:11
Danseur (Belfond, 2003)
C'est un roman qui retrace la vie du grand danseur russe, Rudolf Noureïev. Au début Rudi est un jeune enfant qui vit à Oufa, c'est la guerre, il danse à l'hôpital pour les blessés de guerre. Contre la volonté de son père, il suit des cours de danse avec une ancienne ballerine et cela a fini par le conduire à Leningrad où il est devenu le danseur vedette au Kirov. Lors d'une tournée en France, il passe à l'Ouest. Il devient un traître pour sa patrie. Et puis on le suit à travers ses tournées dans le monde entier, les célébrités qu'il a cotoyés, ses amants, débauches et excès et etc...
Aussi grand danseur fut-il, Rudolf Noureïev est plus souvent qu'autrement antipathique. C'était un homme égoïste, égocentrique, aucune considération pour les autres sinon que pour quelques rares privilégiés, vulgaire et j'en passe. On ne peut certes pas en vouloir à Colum McCann, au contraire faut le féliciter pour le portrait fidèle qu'il a dressé du danseur. Heureusement on se laisse attentrir par certains traits de la personnalité de Noureïev et il y bien autre chose dans ce livre que les défauts de Noureïev.
J'ai aimé davantage la première moitié du livre, là on est en Russie, et McCann décrit bien le contexte social, économique et politique de l'époque! De plus les personnages qui gravitaient autour de Noureïev sont des plus intéressants, en fait souvent davantage intéressants que Rudi lui-même. Par la suite Rudi est passé à l'Ouest et c'est très intéressant de lire ce que les siens là-bas ont vécu suite à sa défection et les agissements du gouvernement russe, j'en aurais voulu davantage mais bon c'est un roman sur la vie de Rudolf Noureïev...
Le début de la 2e partie est moins bien... Le rythme est plutôt saccadé, et ça va souvent trop vite. Et ça m'a souvent agacée de lire sur les excentricités de Noureïev et encore pire ses propos vulgaires ou son mépris envers les gens, heureusement ça ne dure qu'une cinquantaine de pages et c'est agaçant mais non ennuyant. Et par la suite le reste du livre est très très très excellent!
Je vous le suggère si le sujet vous intéresse quoiqu'il y a matière pour intéresser les plus difficiles. En tout cas je suis très très très contente de l'avoir lu. Et malgré certains points qui m'ont agacée je n'arrive pas à lui donner une note autre que parfaite. C'est trop merveilleux!
Note : 5/5
McCann, Colum (Irlande, 1965). Les Saisons de la nuit.
Éd. Belfond, 1998, 322 p.
Sujet : les défavorisés de New York Cadre : métro Note : 5 /5
C'est un magnifique roman sur la construction du métro de New York en 1916. L'auteur s'est attardé sur le destin de quatre ouvriers, tous plus ou moins des exilés. Il y a un Italien, un Irlandais, un Noir du Sud des États-Unis. Dans un premier volet, le roman fait ressortir les dangers afférents à une telle construction. Les entrepreneurs étaient beaucoup plus attirés par l'appât du gain que préoccupés de la santé de leur travailleurs. Évidemment les problèmès d'humidité ont des conséquences parfois irréparables pour l'organisme. On y lit aussi plein d'informations, comme la découverte d'un tunnel déjà construit au 19e siècle, mais le projet avait été abandonné. On y a découvert une richesse telle que c'en était renversant. À l'origine, on projetait un métro d'une très grande splendeur, comme celui de Moscou.
Le meilleur volet du roman est consacré au sort du Noir. Marié à une Irlandaise aux cheveux roux, il attire sur sa famille toute la foudre du racisme. On peut imaginer les rejetons nés de cette union. Même sa femme est victime des préjugés raciaux à cause de son mariage. Dans un magasin, on refuse même de lui vendre un chapeau de peur qu'elle y laisse des poux si elle l'essaie sans l'acheter. L'auteur nous présente une famille tissée serrée, qui doit se tenir du fait que la femme est une immigrante et que le mari est un noir. C'est émouvant de voir cette famille si unie pour affronter les malheurs, nombreux d'ailleurs à cause de leurs conditions, mais aussi du fait qu'elle habite un quartier pauvre, où les automobilistes ne se préoccupent pas beaucoup des piétons. D'ailleurs, cette mère sera victime d'un accident que vengera son fils.
Ce dernier fait l'objet d'un troisième volet puisque sa vengeance relève de la criminalité. Il devra se cacher dans le métro pour échapper à la Justice. Il y vivra toute sa vie. Ainsi on apprendra que c'est le refuge des marginaux qui y refont leur vie. Mary Higgins Clark nous avait déjà révélé les secrets du métro de New York dans La Nuit du renard.
Ce roman d'une construction imaginative est un petit chef-d'oeuvre. Il dénonce le sort réservé aux ouvriers, aux familles pauvres, aux immigrants et aux marginaux. L'auteur fait oeuvre sociale tout en montrant aussi la vie intime des ses héros. On dirait que les démunis de ce monde font preuve d'un art de vivre, qui pourrait en montrer aux bien-pensants de la terre. La générosité, l'esprit de famille, l'amour caractérisent ces êtres qui ont à coeur d'offrir aux leurs ce qu'il y a de mieux . Dans la même veine, Didier Decoin avait écrit Abraham de Brooklyn, un roman qui rappelle la construction du premier pont unissant l'île new-yorkaise au reste du pays.
De : 5859Chouette
Envoyé : 2003-05-27 07:04
La rivière de l'exil, éditions Belfond, 206 pages
12 très belles nouvelles de cet irlandais qui vit maintenant en amérique. Elles évoquent toutes l'exil de ceux qui se demandent à quoi rime la vie quand ceux qu'on aime sont loin, enfuis à jamais, perdus; quand on ne possède plus que rêves trahis et espoirs tenus.
Tous sont des Irlandais, jeunes ou vieux, sains d'esprit ou détraqués, amants, pères, filles des rues... Le destin, la folie, la maladie, l'absence, la solitude, le deuil aussi sont abordés avec réalisme et sans pathos. Bien que les thèmes ne soient pas gais, la prose de l'auteur, dense et incisive est poétique.Elle est imprégnée de vers, de ballades, de dictons, de culture irlandaise. Les personnages en sortent bien plus vivants que l'on croit. J'ai beaucoup aimé !
Note: 4,5/5
De : Polo Envoyé : 2003-05-27 19:34
Mousseline,
McCann est un Irlandais qui vit peut-être aux États-Unis présentement. C'est le rêve de tous les Irlandais de ma famille maternelle en tout cas.
En passant, j'ai oublié d'écrire que Les Saisons de la nuit est une fresque et non le roman qui dissèque l'état d'âme d'un jeune ou d'un baby-boomer comme c'est la mode en Europe et chez certains romanciers québécois. L'auteur analyse les conditions de vie des immigrants et des marginaux à travers l'angle de la construction du métro de New York. Et le roman se déroule sur une période d'une cinquantaine d'années et plus car il s'attache au sort en particulier du noir marié à une Irlandaise rousse. Il le suit de 1916 jusqu'à sa mort, qui est survenu alors qu'il était quand même assez vieux malgré l'arthrite contractée dans les tunnels du métro. Le titre est aussi bien choisi. Il faut comprendre que dans les tunnels, c'est toujours la nuit. Et que les saisons ne se distinguent pas. Excellent roman : c'est dense, mais simple. C'est bien construit, mais ce n'est pas linéaire. Il y a des flash-back dans la vie de jeunesse du noir, passé dans les bayous. Il y a aussi une histoire parallèle qui est menée de front, mais qui se recoupe à la fin dans un dénouement assez spectaculaire. C'est vraiment bien fait. Un vrai petit chef-d'oeuvre. Ce n'est pas sombre malgré l'atmosphère dans laquelle baigne le roman. Ce sont des héros courageux qui se serrent les coudes pour affronter les injustices de la vie. J'oublie sûrement des détails importants parce que ça fait deux trois ou quatre ans que j'ai lu ce roman. Grâce à mes notes, j'ai pu écrire ce que tu as lu. Merci de me lire.
Colum McCANN - Ailleurs en ce pays.Éd. Belfond, 2001, 144 p.
Recueil de trois nouvelles sur le thème de la haine, de la trahison et de la détermination. Terrible ! Je ne sais pas quoi dire. J'en ai la chair de poule rien qu'à vous en parler. C'est simple, splendide et terriblement humain. Rejaillissent tour à tour le poids de l'héritage moral, de sa transmission, de l'amour, de la survivance aux limites de l'indicible.
Cet auteur est extraordinaire: il parvient à puiser une vitalité éclatante dans une Irlande du Nord noire et engluée dans tous ces drames où la politique mène une danse macabre. Du très grand art !
Note: 5/5
De : Cryssilda_ Envoyé : 2003-08-24 10:16
Les saisons de la nuit de Colum McCann
L'histoire de quatre générations d'exclus dans le New York de 1916 à 1991.
C'est un livre d'une très grande force au niveau des idées et des thèmes abordés : Le rascisme, l'exclusion, les injustices... aucun élément n'allant sans l'autre.
C'est un roman très pessimiste et très noir : Le déterminisme familiale joue un grand rôle, comme si on ne pouvait pas échaper à ses racines et à sa condition, notre propre passé comme celui de notre famille finit toujours pas nous rattraper. Il y a tout au long du livre, cette idée d'obscurité, de brûme... Mais où est donc l'espoir?
Il y a une grande opposition entre l'amour de la famille et la haine de la société qui pousse à l'automutilation (physique) et à la destruction (morale et sociale), comment supporter les injustices de la société sans réagir?
Une grande prouesse pour Colum McCann quant à la narration et la mise en place de l'intrigue.
Ma note : 4.5/5
De : 5859Chouette Envoyé : 2003-09-01 08:09
Colum McCANN - Danseur. Ed Belfond 2003
Ce roman a été un de mes coups de coeur de l'été. J'étais tenue au secret car j'ai eu le privilège de le lire en avant-première avant sa parution grâce à ma sélection dans le jury du roman FNAC 2003.
Maintenant qu'il est sorti, je peux donc en parler.
Pour moi, qui ai fait de la danse classique pendant plus de 15 ans, Rudolph Noureev a été une de mes principales idoles. Admirant aussi Colum MacCann, j'ai été servie comme une reine ! Je ne sais si ces deux éléments réunis m'ont donné d'entrée de jeu un apriori favorable, sûrement d'ailleurs, mais je l'ai dégusté, me retenant à chaque chapître, fermant le bouquin pour mieux l'apprécier jusqu'au lendemain.
L'auteur se sert de la notoriété de ce danseur russe, qui doit sa popularité à un exil déchirant, pour en fait nous dresser le portrait d'une star dans toute sa solitude de diva. Je ne veux pas en dire trop, je préfère vous le laisser découvrir, mais sachez qu'il n'est pas nécessaire de connaître les techniques des pirouettes ou des pointes pour l'apprécier. Colum MacCann, écrivain de l'exil, apporte une autre dimension à son oeuvre grâce à ce roman qui n'est pas la biographie de Noureev mais plutôt la vie d'une star internationale avec ses travers et ses amours.
Note: 5/5 sans aucune hésitation
De : la-grande Envoyé : 2003-09-04 06:00
Colum McCANN - Dancer (Le danseur)
Note: 4.25/5
Dancer c'est la vie de Rudolf Nureyev, ce danseur russe de grand talent qui a dansé presque jusqu'à sa mort. Dancer c'est un livre puissant et plein d'émotions. Nuteyev était un danseur et un homme extravagant - il a révolutionné le ballet.
Mais Dancer ne se veut pas une biographie... on pourrait lire une fiction. D'ailleurs, l'auteur avoue avoir changé certains lieux et omis le nomns de certaines personnes... Dancer c'est un roman dont le personnage principal est un personnage connu.
Il est bien difficile de résumer l'histoire - un personnage autour de qui gravite tout un entourage... amants, partenaires de danse, amis, famille, et fidèles employés.
Ce livre est écrit de façon bien particulière... il y a différents narrateurs qui parlent au "Je" et il est parfois difficile, surtout au début du livre, de savoir qui est le narrateur... mais une fois habitué au style il est facile de savoir qui "parle".
J'ai trouvé particulièrement intense une section du livre où Nureyev livre ses propos sous la forme de petits paragraphes.. comme si on lisait son journal intime.
Par contre une des sections m'a ennuyée... Victor, un ami de Nureyev s'adresse à nous - Victor est homosexuel et baise à gauche et à droite tout ce qui bouge... j'imagine que le but de l'auteur était de nous présenter, dans ce chapitre, le style de vie que menait Nureyev, en dehors de la danse... mais j'ai trouvé que c'était un peu long...
J'aurais probablement noté 4/5 mais je donne un 0.25 pour la recherche... c'est quand même assez impressionnant de penser au travail que l'auteur à dû se taper pour écrire ce livre!
A lire si vous aimez les personnages complexes - Nureyev n'était définitivement pas quelqu'un d'ordinaire!
De : Mousseline Envoyé : 2003-09-19 05:05
Colum McCANN - Les saisons de la nuit
Un excellent roman!
D'abord Nathan Walker, un homme noir qui travaille dans la construction des tunnels de New York, entres autres le tunnel de la ligne de métro qui relie Manhattan et Brooklyn. C'est l'histoire de Nathan et sa famille, la vie à Harlem, la vie de misère, les lois raciales...
En parallèle il y l'histoire de Treefrog, un clochard qui vit dans les tunnels de New York. Les deux histoires, celles de Nathan Walker et Treefrog vont finir par se rejoindre à un moment donné.
C'est un roman noir, tout est sordide. La misère côtoie la misère. On ne s'en sort pas. Ce n'est pas toujours facile à lire dans le sens que Colum McCann est très habile pour titiller les émotions des lecteurs, j'avoue qu'il m'a donné drôlement le vertige, j'ai été obligée d'arrêter de lire à un moment donné tellement je me sentais sur le point de tomber.
Un roman qui décrit avec beaucoup de précision et de minutie la vie des clochards à New York, ceux qui vivent en-dessous. Les descriptions sont vraiment superbes, on croirait y être, pas besoin d'aller au ciné, le film était bien meilleur dans ma tête. Un roman qui décrit aussi la vie de ces hommes, les bâtisseurs de tunnel. Une grande valeur historique.
Bref, j'ai beaucoup, beaucoup aimé et je vous le recommande de tout coeur!
Note : 5/5
(Mousseline)
p.s. J'en profite pour vous suggérer Le Saule de Hubert Selby, dans la même veine que Les saisons de la nuit. Mais ici c'est la vie des clochards qui vivent au-dessus. Ces deux romans se rejoignent sur bien des points et je crois même que Hubert Selby réussit à être plus noir que Colum McCann, ce qui n'est pas peu dire!
De : 5859Chouette Envoyé : 2003-10-10 00:37
Colum McCANN - Le Chant du coyote
Ed. 10/18, domaine étranger, 283 p.
Lui est irlandais, elle mexicaine, et Le Chant du coyote est le roman d'amour de leur vie raconté par leur fils qui revient au pays visiter son vieux père. Ce serait une insulte d'en dire plus tellement la plume de l'auteur est poétique, tendre, juste, vraie, sans pathos, parfois dure même. Foncez !!!
note : 5/5
De : Mousseliine Envoyé : 25/11/2003 01:11
Danseur (Belfond, 2003)
C'est un roman qui retrace la vie du grand danseur russe, Rudolf Noureïev. Au début Rudi est un jeune enfant qui vit à Oufa, c'est la guerre, il danse à l'hôpital pour les blessés de guerre. Contre la volonté de son père, il suit des cours de danse avec une ancienne ballerine et cela a fini par le conduire à Leningrad où il est devenu le danseur vedette au Kirov. Lors d'une tournée en France, il passe à l'Ouest. Il devient un traître pour sa patrie. Et puis on le suit à travers ses tournées dans le monde entier, les célébrités qu'il a cotoyés, ses amants, débauches et excès et etc...
Aussi grand danseur fut-il, Rudolf Noureïev est plus souvent qu'autrement antipathique. C'était un homme égoïste, égocentrique, aucune considération pour les autres sinon que pour quelques rares privilégiés, vulgaire et j'en passe. On ne peut certes pas en vouloir à Colum McCann, au contraire faut le féliciter pour le portrait fidèle qu'il a dressé du danseur. Heureusement on se laisse attentrir par certains traits de la personnalité de Noureïev et il y bien autre chose dans ce livre que les défauts de Noureïev.
J'ai aimé davantage la première moitié du livre, là on est en Russie, et McCann décrit bien le contexte social, économique et politique de l'époque! De plus les personnages qui gravitaient autour de Noureïev sont des plus intéressants, en fait souvent davantage intéressants que Rudi lui-même. Par la suite Rudi est passé à l'Ouest et c'est très intéressant de lire ce que les siens là-bas ont vécu suite à sa défection et les agissements du gouvernement russe, j'en aurais voulu davantage mais bon c'est un roman sur la vie de Rudolf Noureïev...
Le début de la 2e partie est moins bien... Le rythme est plutôt saccadé, et ça va souvent trop vite. Et ça m'a souvent agacée de lire sur les excentricités de Noureïev et encore pire ses propos vulgaires ou son mépris envers les gens, heureusement ça ne dure qu'une cinquantaine de pages et c'est agaçant mais non ennuyant. Et par la suite le reste du livre est très très très excellent!
Je vous le suggère si le sujet vous intéresse quoiqu'il y a matière pour intéresser les plus difficiles. En tout cas je suis très très très contente de l'avoir lu. Et malgré certains points qui m'ont agacée je n'arrive pas à lui donner une note autre que parfaite. C'est trop merveilleux!
Note : 5/5
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
De : sereinejulie1 Envoyé : 15/12/2003 16:32
Danseur, C. McCann
Ce livre fait appel aux details de la vie de Rudolf Nuriyev au travers les voix imaginaries et voix de ceux qui auraient pu ou qui sont entrés en contact avec lui: sa famille tatare, ses professeurs russes, ses partenaires de danse et d’amour, ses amis même ses servantes. Ces voix racontent des fragments de la vie du danseur à travers leur propre existence.
Ce n’est pas Nuriyev lui-même qui concerne l’auteur mais l’impact qu’une personne peut avoir sur la vie des autres. Le talent de McCann réside dans sa capacité à mettre en scène sa vie publique en créant les vies intimes et histoires de ceux qui regardent des coulisses.
La narration s’agence pour transmettre toute la fougue de cette personnalité hors norme, travailleur acharné, arrogant, insultant, doté d’une vitalité exceptionnelle. La construction polyphonique du récit s’axe autour de Rudolf sans jamais le percer complètement et m’a laissé pantelante, partagée entre agacement et fascination.
Danseur fusionne la réalité et la fiction en recréant l’essence plus large que la vie de Nuriyev. J’aime la façon dont l’auteur fait lumière sur la personnalité de Niriyez et sa formation de danseur. Une très belle incursion dans la vie de l’étoile. L’auteur fait danser les mots pour dire celui qui était la danse incarnée. J’aime sa prose et ses incessantes ruptures de ton : langage mélancolique, sentimental, lyrique, sarcastique. Langage des désordres du corps et du cœur. Cette lecture m’a énormément plue et je suis plus que charmée d’avoir enfin découvert cet auteur. 4.5
Sereine
De : sereinejulie1 Envoyé : 06/01/2004 20:19
Les saisons de la nuit - C. McCann
Le résumé a déjà été fait alors voici mon compte-rendu:
C'est un roman noir d'une très grande intensité dramatique. L'auteur réussit avec brio la mise en scène de personnages touchés par les accidents de la vie qui s'engluent petit à petit dans la maladie, l'alcool, les problèmes familiaux, la folie. Une vision dérangeante sur la précarité du statut de l'existence humaine. McCann travaille les oppositions, les contrastes et génère des images oniriques grandioses. Je me suis retrouvé dans un univers d'émotions et de bouleversements. Le style et le rythme de ce récit m'ont énormément plu. 4.5
De : nimbus Envoyé : 16/04/2004 21:54
Colum McCann - La rivière de l'éxil
10 / 18 domaine étranger.
Je suis content de pouvoir à nouveau parler littérature!
L'auteur: Irlandais bien sûr, né en 1965 à Dublin.
Le livre: il s'agit d'un ensemble de 12 nouvelles, mettant en scène des irlandais, éxilés ou pas, tous sont confrontés au malheur, à leur malheur. Un livre noir, je dirai trop noir parce qu'à la fin malgré ses grandes qualités on a hâte d'en sortir!
Mon avis: Douze tranches de vie, l'auteur laisse au lecteur le soin d'imaginer l'avant et l'apres de chaque histoire! Mais pour le lecteur ce n'est pas toujours facile!
McCann fait preuve d'un très grand professionnalisme, mais j'ai trouvé les procédés un peu trop systèmatiques et répétitifs.
Je pense qu'il faudrait lire ce livre en plusieurs fois, et en espaçant les lectures. Sinon on sature !
Belle écriture, et belle traduction.
Note: 3,5 / 5
De : sourire30f Envoyé : 22/08/2004 19:06
Danseur - Colum Mccann
La vie du danseur russe rudolph noureev
décédé du sida en 1993,son exil,sa passion
bref tres bon livre
5/5
De : PapillonY1 Envoyé : 13/03/2005 16:51
Danseur de Colum McCann
10/18 - 409 pages
Résumé :
Biographie romancée du danseur Rudolf Noureïev.
Mon avis :
Je crois que ce roman m'a déçue parce que l'espérais une vraie biographie de Noureïev, alors qu'il s'agit de tout autre chose : un roman autour de la figure de Noureïev.
La première partie (1941-1961) est racontée de différents points de vue : une employée de l'hôpital où le jeune Noureïev danse avec un groupe folklorique pour les soldats ; le mari du professeur de danse de Noureïev qui l'initie à la danse classique ; puis la fille du professeur qui l'héberge quand il arrive à Leningrad. Tous ces récits dessinent un tableau de l'union soviétique de l'après guerre et du stalinisme et tracent une galerie de portraits : le père de Noureïev, communiste convaincu, le professeur de danse et son mari, exilés au fin fond de la Russie pour une faute que nous connaîtrons jamais, leur fille, une intellectuelle de la ville, mal mariée. Tout cela est très intéressant mais l'essentiel ne nous est pas révélé. Pourtant quel destin que cet celui de cet enfant ! Fils d'ouvrier, il se met à danser et se prend de passion pour la danse au point de préférer se laisser battre par son père plutôt que de renoncer. Comment un tel talent est-il né dans une province si reculée ? Mystère. On sent à travers les différents récits de ceux qui le côtoient que cet enfant est volontaire, mais on voudrait découvrir sa passion de son point de vue. Et tout ce que nous voyons c'est une personnalité qui devient de plus en plus antipathique en grandissant : narcissique, égoïste, arrogant, vulgaire, inculte, méprisant, infidèle, …
La deuxième partie (1961-1971) commence quand Noureïev est passé à l'Ouest. Cette fois c'est lui qui raconte, ou plutôt qui livre ses réflexions, à travers ses notes, comme un journal intime, parfois un peu incompréhensible. C'est très vite la célébrité et les spectacles partout dans le monde. Les noms de célébrité défilent aussi vite que les lieux visités : Paris, Milan, New-York, Londres. Mais on sent comme un malentendu entre Noureïev et son public. Certes tout le monde admire son immense talent, mais on veut faire de lui un héros politique qui a fui l'union soviétique pour trouver la liberté. Or ce n'est pas le cas. On ne sait pas très bien d'ailleurs quelles sont les raisons qui l'ont poussées à prendre ce risque, mais c'est clair que ce ne sont pas des raisons politiques et il s"amuse du rôle qu'on veut lui faire jouer, le refusant le plus souvent. Et à travers ses notes, on perçoit parfois les failles du personnage, car Noureïev joue sans cesse un personnage : « l'impression constante d'être un imposteur », « je fais de l'esbroufe pour masquer mon angoisse, y compris sur scène ».
Mais c'est la dernière partie qui m'a le plus émue : en 1987, Noureïev, déjà malade (il mourra du SIDA en 1993), obtient enfin l'autorisation de retourner en URSS pour voir sa famille. J'ai trouvé que c'était seulement dans cette partie de l'histoire que le danseur atteignait une dimension humaine.
Ma note : 3 / 5
De : la-grande Envoyé : 11/07/2005 14:36
Colum McCann- This side of Brightness - (Les saisons de le nuit)
Éditions Picador - 287 pages
Nathan Walker est un des travailleurs qui a creusé les tunnels pour le métro de New York. Il épousera une femme blanche et ils auront 3 enfants... nous suivront l'histoire de Nathan et de sa famille. Treefrog est un sans abri qui vit dans les tunnels - l'histoire des 2 hommes se croisera éventuellement.
Quel roman!!! Un roman noir, difficile où la misère est omniprésente ainsi que racisme, violence, pauvreté, drogue, mort... tout ce qui fait le lot de trop de gens qui vivent dans des conditions épouvantables.
Nathan et Treefrog sont des personnages qui vivent dans la misère et la désolation mais ils sont aussi très forts et, surtout, plein de compassion, ce qui fait que nous les aimons.
Un roman à lire!
Note: 5/5
De : odilette84 Envoyé : 11/07/2005 15:25
Les saisons de la nuit
Merci de me rappeler ce livre que j'ai tant aimé;
Je le relirais avec plaisir...
Il me revient en particulier une scène au début du roman où des travailleurs creusant un tunnel pour le métro sous un fleuve (je ne me souviens pas lequel et j'ai horreur de dire de bêtises), se retrouvent projetés dans les airs au dessus de l'eau.
je vais de ce pas aller chercher à ma bibli s'ils l'ont encore
O.
De : Cocotte8017 Envoyé : 01/02/2006 02:25
Ailleurs en ce pays
(Belfond, 2001, 143 pages)
Trois nouvelles : deux courtes et une plus longue. Une jeune fille, Katie tentera de venir en aide à la jument de son père prise dans la rivière. Elle verra la haine que porte son père à des soldats anglais. Andrew aidera sa mère à l'insu de son père à fabriquer des hampes de bois destinés à des défilés orangistes. Kevin habitant avec sa mère s'intéressera à son oncle prisonnier qui fait la grève de la faim pour obtenir un statut de prisonnier politique.
Trois nouvelles, trois jeunes irlandais confrontés à la violence et la haine pour les Anglais. Colum McCann dresse un portrait sombre de son pays avec ces récits que j'ai bien appréciés. L'auteur sait décrire la misère, la pauvreté. Par contre, j'ai trouvé ce titre moins percutant et intense que Les saisons de la nuit. Je décrochais de l'histoire à l'occaison.
Un bon livre, mais il manque quelque chose pour que je sois pleinement satisfaite!
Ma note : 3,5/5
De : Chantal5500 Envoyé : 02/02/2006 17:09
Colum McCann - AILLEURS EN CE PAYS :
Editions 10/18 - 144 pages.
Trois nouvelles :
- La première nous parle d'une jeune irlandaise partagée entre son père plein de chagrin et de haine envers les anglais, et ceux-ci qui viennent de leur porter secours.
- La deuxième raconte comment une mère et son fils travaillent pour survivre, en cachette d'un père grabataire, à fabriquer des hampes en bois destinées à des défilés orangistes.
- Et la dernière, celle que je préfère, et que j'ai beaucoup aimée, nous décrit les sentiments (colère, révolte, peur, impuissance, haine) que ressent un adolescent confronté à la grève de la faim que mène son oncle, et ce jusqu'à l'issue fatale.
Voilà trois histoires ancrées dans la réalité quotidienne de trois adolescents irlandais, en plein conflit entre catholiques et protestants. Elles sont racontées dans un style coulant, simple et plein de sensibilité. Elles se passent en marge de la violence pure et dure, mais elles nous parlent de moments forts de l'histoire irlandaise, notamment des grèves de la faim menées par les militants de l'IRA pour demander le statut de prisonnier politique, face à une Margareth Tatcher inflexible. Sous des dehors simples, entre les lignes, plein de violence et de vérité.
4,25/5 (4,5 pour la dernière)
Danseur, C. McCann
Ce livre fait appel aux details de la vie de Rudolf Nuriyev au travers les voix imaginaries et voix de ceux qui auraient pu ou qui sont entrés en contact avec lui: sa famille tatare, ses professeurs russes, ses partenaires de danse et d’amour, ses amis même ses servantes. Ces voix racontent des fragments de la vie du danseur à travers leur propre existence.
Ce n’est pas Nuriyev lui-même qui concerne l’auteur mais l’impact qu’une personne peut avoir sur la vie des autres. Le talent de McCann réside dans sa capacité à mettre en scène sa vie publique en créant les vies intimes et histoires de ceux qui regardent des coulisses.
La narration s’agence pour transmettre toute la fougue de cette personnalité hors norme, travailleur acharné, arrogant, insultant, doté d’une vitalité exceptionnelle. La construction polyphonique du récit s’axe autour de Rudolf sans jamais le percer complètement et m’a laissé pantelante, partagée entre agacement et fascination.
Danseur fusionne la réalité et la fiction en recréant l’essence plus large que la vie de Nuriyev. J’aime la façon dont l’auteur fait lumière sur la personnalité de Niriyez et sa formation de danseur. Une très belle incursion dans la vie de l’étoile. L’auteur fait danser les mots pour dire celui qui était la danse incarnée. J’aime sa prose et ses incessantes ruptures de ton : langage mélancolique, sentimental, lyrique, sarcastique. Langage des désordres du corps et du cœur. Cette lecture m’a énormément plue et je suis plus que charmée d’avoir enfin découvert cet auteur. 4.5
Sereine
De : sereinejulie1 Envoyé : 06/01/2004 20:19
Les saisons de la nuit - C. McCann
Le résumé a déjà été fait alors voici mon compte-rendu:
C'est un roman noir d'une très grande intensité dramatique. L'auteur réussit avec brio la mise en scène de personnages touchés par les accidents de la vie qui s'engluent petit à petit dans la maladie, l'alcool, les problèmes familiaux, la folie. Une vision dérangeante sur la précarité du statut de l'existence humaine. McCann travaille les oppositions, les contrastes et génère des images oniriques grandioses. Je me suis retrouvé dans un univers d'émotions et de bouleversements. Le style et le rythme de ce récit m'ont énormément plu. 4.5
De : nimbus Envoyé : 16/04/2004 21:54
Colum McCann - La rivière de l'éxil
10 / 18 domaine étranger.
Je suis content de pouvoir à nouveau parler littérature!
L'auteur: Irlandais bien sûr, né en 1965 à Dublin.
Le livre: il s'agit d'un ensemble de 12 nouvelles, mettant en scène des irlandais, éxilés ou pas, tous sont confrontés au malheur, à leur malheur. Un livre noir, je dirai trop noir parce qu'à la fin malgré ses grandes qualités on a hâte d'en sortir!
Mon avis: Douze tranches de vie, l'auteur laisse au lecteur le soin d'imaginer l'avant et l'apres de chaque histoire! Mais pour le lecteur ce n'est pas toujours facile!
McCann fait preuve d'un très grand professionnalisme, mais j'ai trouvé les procédés un peu trop systèmatiques et répétitifs.
Je pense qu'il faudrait lire ce livre en plusieurs fois, et en espaçant les lectures. Sinon on sature !
Belle écriture, et belle traduction.
Note: 3,5 / 5
De : sourire30f Envoyé : 22/08/2004 19:06
Danseur - Colum Mccann
La vie du danseur russe rudolph noureev
décédé du sida en 1993,son exil,sa passion
bref tres bon livre
5/5
De : PapillonY1 Envoyé : 13/03/2005 16:51
Danseur de Colum McCann
10/18 - 409 pages
Résumé :
Biographie romancée du danseur Rudolf Noureïev.
Mon avis :
Je crois que ce roman m'a déçue parce que l'espérais une vraie biographie de Noureïev, alors qu'il s'agit de tout autre chose : un roman autour de la figure de Noureïev.
La première partie (1941-1961) est racontée de différents points de vue : une employée de l'hôpital où le jeune Noureïev danse avec un groupe folklorique pour les soldats ; le mari du professeur de danse de Noureïev qui l'initie à la danse classique ; puis la fille du professeur qui l'héberge quand il arrive à Leningrad. Tous ces récits dessinent un tableau de l'union soviétique de l'après guerre et du stalinisme et tracent une galerie de portraits : le père de Noureïev, communiste convaincu, le professeur de danse et son mari, exilés au fin fond de la Russie pour une faute que nous connaîtrons jamais, leur fille, une intellectuelle de la ville, mal mariée. Tout cela est très intéressant mais l'essentiel ne nous est pas révélé. Pourtant quel destin que cet celui de cet enfant ! Fils d'ouvrier, il se met à danser et se prend de passion pour la danse au point de préférer se laisser battre par son père plutôt que de renoncer. Comment un tel talent est-il né dans une province si reculée ? Mystère. On sent à travers les différents récits de ceux qui le côtoient que cet enfant est volontaire, mais on voudrait découvrir sa passion de son point de vue. Et tout ce que nous voyons c'est une personnalité qui devient de plus en plus antipathique en grandissant : narcissique, égoïste, arrogant, vulgaire, inculte, méprisant, infidèle, …
La deuxième partie (1961-1971) commence quand Noureïev est passé à l'Ouest. Cette fois c'est lui qui raconte, ou plutôt qui livre ses réflexions, à travers ses notes, comme un journal intime, parfois un peu incompréhensible. C'est très vite la célébrité et les spectacles partout dans le monde. Les noms de célébrité défilent aussi vite que les lieux visités : Paris, Milan, New-York, Londres. Mais on sent comme un malentendu entre Noureïev et son public. Certes tout le monde admire son immense talent, mais on veut faire de lui un héros politique qui a fui l'union soviétique pour trouver la liberté. Or ce n'est pas le cas. On ne sait pas très bien d'ailleurs quelles sont les raisons qui l'ont poussées à prendre ce risque, mais c'est clair que ce ne sont pas des raisons politiques et il s"amuse du rôle qu'on veut lui faire jouer, le refusant le plus souvent. Et à travers ses notes, on perçoit parfois les failles du personnage, car Noureïev joue sans cesse un personnage : « l'impression constante d'être un imposteur », « je fais de l'esbroufe pour masquer mon angoisse, y compris sur scène ».
Mais c'est la dernière partie qui m'a le plus émue : en 1987, Noureïev, déjà malade (il mourra du SIDA en 1993), obtient enfin l'autorisation de retourner en URSS pour voir sa famille. J'ai trouvé que c'était seulement dans cette partie de l'histoire que le danseur atteignait une dimension humaine.
Ma note : 3 / 5
De : la-grande Envoyé : 11/07/2005 14:36
Colum McCann- This side of Brightness - (Les saisons de le nuit)
Éditions Picador - 287 pages
Nathan Walker est un des travailleurs qui a creusé les tunnels pour le métro de New York. Il épousera une femme blanche et ils auront 3 enfants... nous suivront l'histoire de Nathan et de sa famille. Treefrog est un sans abri qui vit dans les tunnels - l'histoire des 2 hommes se croisera éventuellement.
Quel roman!!! Un roman noir, difficile où la misère est omniprésente ainsi que racisme, violence, pauvreté, drogue, mort... tout ce qui fait le lot de trop de gens qui vivent dans des conditions épouvantables.
Nathan et Treefrog sont des personnages qui vivent dans la misère et la désolation mais ils sont aussi très forts et, surtout, plein de compassion, ce qui fait que nous les aimons.
Un roman à lire!
Note: 5/5
De : odilette84 Envoyé : 11/07/2005 15:25
Les saisons de la nuit
Merci de me rappeler ce livre que j'ai tant aimé;
Je le relirais avec plaisir...
Il me revient en particulier une scène au début du roman où des travailleurs creusant un tunnel pour le métro sous un fleuve (je ne me souviens pas lequel et j'ai horreur de dire de bêtises), se retrouvent projetés dans les airs au dessus de l'eau.
je vais de ce pas aller chercher à ma bibli s'ils l'ont encore
O.
De : Cocotte8017 Envoyé : 01/02/2006 02:25
Ailleurs en ce pays
(Belfond, 2001, 143 pages)
Trois nouvelles : deux courtes et une plus longue. Une jeune fille, Katie tentera de venir en aide à la jument de son père prise dans la rivière. Elle verra la haine que porte son père à des soldats anglais. Andrew aidera sa mère à l'insu de son père à fabriquer des hampes de bois destinés à des défilés orangistes. Kevin habitant avec sa mère s'intéressera à son oncle prisonnier qui fait la grève de la faim pour obtenir un statut de prisonnier politique.
Trois nouvelles, trois jeunes irlandais confrontés à la violence et la haine pour les Anglais. Colum McCann dresse un portrait sombre de son pays avec ces récits que j'ai bien appréciés. L'auteur sait décrire la misère, la pauvreté. Par contre, j'ai trouvé ce titre moins percutant et intense que Les saisons de la nuit. Je décrochais de l'histoire à l'occaison.
Un bon livre, mais il manque quelque chose pour que je sois pleinement satisfaite!
Ma note : 3,5/5
De : Chantal5500 Envoyé : 02/02/2006 17:09
Colum McCann - AILLEURS EN CE PAYS :
Editions 10/18 - 144 pages.
Trois nouvelles :
- La première nous parle d'une jeune irlandaise partagée entre son père plein de chagrin et de haine envers les anglais, et ceux-ci qui viennent de leur porter secours.
- La deuxième raconte comment une mère et son fils travaillent pour survivre, en cachette d'un père grabataire, à fabriquer des hampes en bois destinées à des défilés orangistes.
- Et la dernière, celle que je préfère, et que j'ai beaucoup aimée, nous décrit les sentiments (colère, révolte, peur, impuissance, haine) que ressent un adolescent confronté à la grève de la faim que mène son oncle, et ce jusqu'à l'issue fatale.
Voilà trois histoires ancrées dans la réalité quotidienne de trois adolescents irlandais, en plein conflit entre catholiques et protestants. Elles sont racontées dans un style coulant, simple et plein de sensibilité. Elles se passent en marge de la violence pure et dure, mais elles nous parlent de moments forts de l'histoire irlandaise, notamment des grèves de la faim menées par les militants de l'IRA pour demander le statut de prisonnier politique, face à une Margareth Tatcher inflexible. Sous des dehors simples, entre les lignes, plein de violence et de vérité.
4,25/5 (4,5 pour la dernière)
gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
De : melodie74 Envoyé : 03/02/2006 04:30
McCann, Colum (1993) La rivière de l'exil. 205 pages.
12 nouvelles, très bien écrites, rien à redire, sinon que je me suis presque endormie en les lisant...Les thèmes étaient extra (paumés, exilés, etc.), mais je ne sais pas, la fusion entre la traduction de McCann et moi ne s'est pas faite...
Bon, je ne me donne pas le droit de faire une "vraie" critique, car je n'ai pas terminé le livre...J'ai lu environ le 3/4 des nouvelles et je dois avouer que je me suis passablement ennuyée. Je m'attendais à quelque chose qui se passait en Irlande premièrement, mais je me suis vite aperçue que plusieurs des histoires se déroulaient en Amérique. Bon, de toute manière, c'est de ma faute. Je pensais avoir affaire à un roman alors que c'était des nouvelles, genre que je n'aime vraiment pas beaucoup (sauf ma Suzanne Myre adorée!)
Ce n'est que partie remise par contre, car j'ai bien l'intention de lire un de ses "vrais" livres d'ici la fin du thème!
Mélo
3/5 pour la première partie du recueil
De : Plaisir_des_Mots Envoyé : 2006-02-04 10:12
J'ai découvert Colum McCann il y a quelques années avec Le chant du coyotte, que j'ai beaucoup aimé (4/5).
Je n'ai donc pas hésité à lire Les saisons de la nuit, qui m'a littéralement subjugué (5/5). A l'occasion, il me faudra le relire !
Dans le cadre du thème sur la littérature irlandaise, je viens de terminer La rivière de l'exil, et là, c'est la grosse déception... (3/5). Pourtant, contrairement à Mélodie, j'adore les nouvelles. Mais justement, d'une manière générale, je trouve qu'il ne s'agit pas vraiment de nouvelles (il manque presque à chaque fois une "chute" digne de ce nom), mais plutôt de tranches de vie. Quant au caractère indéniablement irlandais de ces textes, il me semblait s'adresser à des lecteurs déjà bien imprégnés du climat et du contexte (guerre civile entre catholiques et protestants, exil d'Irlandais aux Etats-Unis...) : je ne me suis pas senti emporté par un élan de découverte, mais plutôt mis à l'écart, comme lorsque, en tant qu'étranger, vous ne pouvez participer à une réunion de famille...
Heureusement, dans ma PAL, il me reste Danseur, dont j'ai entendu beaucoup de bien. Espérons qu'il s'agira là de la revanche que j'attends !
Michel.
De : grenouille Envoyé : 17/02/2006 19:20
Colum McCann - "Ailleurs en ce pays"
Recueil de trois nouvelles d'intensités et de longueurs inégales.
Il y a beaucoup d'"entrelignes" dans ces récits ; l'écriture est un peu comme la vie parfois : à petits coups, sans montrer l'ensemble de la scène, l'auteur déroule un petit film en quatimini, un film intime, sur des gens ordinaire, un film qu'on aurait pas dû voir. Mais l'auteur est habile pour décrire "en silence" ces moments parallèles aux grands évènements de l'Histoire: du coup on se sent un peu en marge quand on ne connaît rien aux dits évènements. Comme ce petit garçon qui aide sa mère à fabriquer des objets en bois en cachette : pourquoi? A quoi sont destinés ces objets? Qu'est-ce qui oblige cette femme à faire ça? L'argent? On devine, McCann se tait. La magie opère bien pour les deux premières nouvelles courtes, qui s'accommodent finalement bien de ces non dits (dans ma tête, ces scènes qui se déroulent à l'aube ou au crépuscule baignent dans des jeux de clair obscur : c'était vraiment très beau!!). Mais la dernière qui ressemble plus à un roman court, m'a moins embarquée.
C'est une découverte malgré tout et je relirai très certainement cet auteur.
Note : 3/5 (j'aurais bien mis 4 aux deux premières!!)
De : 2186Elfe Envoyé : 2006-02-19 04:48
Danseur
Le résumé de ce livre a déjà été fait auparavant.
Je n'ai pas trop aimé ce livre. En effet ,quelques passages m'ont accrochés et d'autres, où je me suis ennuyé à mourir. Le personnag est troublant et enigmatique. Cela aurait pu m'attirer mais au contraire, je le lisais avec démotivation!!
Du coup je ne peux pas mettre une note trop basse. J'ai vraiment envie d'essayer de lire un autre livre de cet auteur!!
Ma note: 3/5
De : zaphod_0 Envoyé : 2006-03-17 03:16
Les saisons de la nuit
Bizarre ce bouquin !
Peut-on être à ce point obsédé par les tunnels ? Faut croire que oui.
Le tunnel est un archétype, comme l’est le fleuve. Cette scène où trois personnages se font éjecter des profondeurs du fleuve alors que le quatrième reste prisonnier du limon ferait le bonheur d’un analyste.
Il y a aussi une obsession de la symétrie qu’on retrouve tout au long du livre. Pas seulement chez Treefrog qui souffre de TOC (par exemple, il s’est blessé à une main, et doit se mutiler l’autre main pour rétablir l’équilibre).
De même cette insistance sur la blancheur de la neige opposée à l’obscurité des tunnels, peut être à rapprocher avec le racisme omniprésent peau blanche / peau noire ? Voir un lien entre la noire poussière de tunnel recrachée honteusement dans un mouchoir et la poudre blanche qu’on sniffe en cachette ?
J’en sais rien, j’aime pas trop analyser, mais tout ça recouvre certainement pas mal de choses.
Sous le New York rutilant, il se passe des choses obscures que les braves gens ne veulent pas voir.
Tiens, le froid est omniprésent dans cette histoire. En fait de saisons de la nuit, il semble qu’il n’y en ait qu’une seule : l’hiver.
Puis, à la moitié du livre (par besoin de symétrie ?), on passe des tunnels au sommet des gratte-ciel (où l’équilibre prend tout son sens).
Ces personnages ont un inconscient (qui est peut-être aussi celui de l’auteur), ce qui leur donne une sorte de profondeur et les arrache du papier. Maintenant, je crois que c’est sans doute un des ingrédients pour créer des personnages vivants : on doit sentir qu’ils sont plus complexes qu’il n’y paraît.
Encore une fois, le récit est construit sous la forme de deux histoires qui alternent. On cherche le lien entre elles, et c’est une manière pour l’auteur de nous tenir en haleine. Mais je suis un peu lassé de ce procédé usé jusqu’à la corde.
Et puis quelle misère ! Il y a décidément beaucoup de souffrance d’un côté de la balance. Et de l’autre, un peu d’amour. Est-ce suffisant pour rétablir l’équilibre (la symétrie) d’une vie ? Ce n’est pas la note d’espoir lancée in extremis par McCann dans le dernier chapitre qui va y changer quelque chose.
Ma note : 3.5
De : Lhisbei Envoyé : 21/03/2006 22:17
Colum McCANN - Le chant du coyote
Après 5 ans d’absence, Connor revient en Irlande pour passer une semaine avec son père. Il évoque sa vie, celle de ses parents, de son père surtout, photographe amateur qui a roulé sa bosse en Irlande, aux Etats Unis et au Mexique (il y a d’ailleurs rencontré celle qui deviendra sa femme). Chaque journée de la semaine est prétexte à un saut dans le passé et dans les souvenirs. Il y a plusieurs histoire dans ce roman : la vie du père assez extraordinaire, celle de la mère, celle du fils parti en quête du passé sur la trace de sa mère, les histoires d’amour (père/fil, père/mère et mère/fils). Le tout servi par une plume superbe, toute en émotion et en retenue. Un grand livre et un vrai coup de cœur.
5/5
la critique est volontairement courte pour ne pas en dévoiler trop et gâcher le plaisir de la découverte
De : Chantal5500 Envoyé : 17/05/2008 22:13
Colum McCann - ZOLI
Belfond - 325 pages.
Zoli Novotna est tzigane. Orpheline, elle a été élevée par son grand-père qui, bravant les lois tziganes (discrimination des femmes), lui a appris à lire et à écrire. Avant de mourir, il lui a aussi appris les histoires que les Roms se transmettent de génération en génération. Et Zoli, devenue jeune femme, chante la vie des siens, danse. Stephen Swann, jeune anglais tout juste arrivé en Slovaquie, va avoir le coup de foudre, mais Zoli est éprise de liberté, et leur relation naissante va-t-elle pouvoir perdurer ?
Superbe portrait de femme, histoire et persécutions des tziganes, fascisme, deuxième guerre mondiale, montée du communisme, guerre froide, tout cela forme un très beau roman où j'ai retrouvé l'écriture très érudite et belle de l'auteur. C'est l'histoire de la solitude et du mal de vivre face à un monde menaçant. Quelques petites longueurs dans la première partie, vite effacées dans la seconde (la fuite de Zoli) qui m'a beaucoup plu. Une bien belle lecture.
L'histoire de Zoli est inspirée de la vie de la chanteuse et poétesse polonaise Papusza.
4,5/5
De : Chantal5500 Envoyé : 2008-10-23 15:58
LE CHANT DU COYOTE , Colum McCann
Belfond - 269 pages
Connor, 23 ans, rentre au pays (l'Irlande) après cinq années passées à l'étranger, notamment au Mexique et aux Etats-Unis, à la recherche de sa mère disparue alors qu'il n'avait que douze ans. Il y retrouve un père solitaire, malade, qui survit dans une maison mal entretenue, à coups de verres d'alcool, et qui passe ses journées à la pêche ou à préparer ses mouches....
Petit à petit, l'auteur nous raconte l'histoire de ce père, passionné de photographie, qui, après un court séjour dans l'Espagne en guerre, rejoignit le Mexique où il connut sa femme. Ce couple vivra quelques temps au Mexique puis voyagera jusqu'aux Etats-Unis à travers plusieurs états, avant de rejoindre l'Irlande, vivant par et pour la photographie, jusqu'à ce que celle-ci les sépare définitivement. Et ce seront les retrouvailles très émouvantes de deux hommes bourrus, racontées avec une si belle écriture, retrouvailles réalisées grâce à une femme disparue, mais qui pourtant les réunira. Un bel hommage à la pêche à la mouche et un très beau roman.
4,5/5
McCann, Colum (1993) La rivière de l'exil. 205 pages.
12 nouvelles, très bien écrites, rien à redire, sinon que je me suis presque endormie en les lisant...Les thèmes étaient extra (paumés, exilés, etc.), mais je ne sais pas, la fusion entre la traduction de McCann et moi ne s'est pas faite...
Bon, je ne me donne pas le droit de faire une "vraie" critique, car je n'ai pas terminé le livre...J'ai lu environ le 3/4 des nouvelles et je dois avouer que je me suis passablement ennuyée. Je m'attendais à quelque chose qui se passait en Irlande premièrement, mais je me suis vite aperçue que plusieurs des histoires se déroulaient en Amérique. Bon, de toute manière, c'est de ma faute. Je pensais avoir affaire à un roman alors que c'était des nouvelles, genre que je n'aime vraiment pas beaucoup (sauf ma Suzanne Myre adorée!)
Ce n'est que partie remise par contre, car j'ai bien l'intention de lire un de ses "vrais" livres d'ici la fin du thème!
Mélo
3/5 pour la première partie du recueil
De : Plaisir_des_Mots Envoyé : 2006-02-04 10:12
J'ai découvert Colum McCann il y a quelques années avec Le chant du coyotte, que j'ai beaucoup aimé (4/5).
Je n'ai donc pas hésité à lire Les saisons de la nuit, qui m'a littéralement subjugué (5/5). A l'occasion, il me faudra le relire !
Dans le cadre du thème sur la littérature irlandaise, je viens de terminer La rivière de l'exil, et là, c'est la grosse déception... (3/5). Pourtant, contrairement à Mélodie, j'adore les nouvelles. Mais justement, d'une manière générale, je trouve qu'il ne s'agit pas vraiment de nouvelles (il manque presque à chaque fois une "chute" digne de ce nom), mais plutôt de tranches de vie. Quant au caractère indéniablement irlandais de ces textes, il me semblait s'adresser à des lecteurs déjà bien imprégnés du climat et du contexte (guerre civile entre catholiques et protestants, exil d'Irlandais aux Etats-Unis...) : je ne me suis pas senti emporté par un élan de découverte, mais plutôt mis à l'écart, comme lorsque, en tant qu'étranger, vous ne pouvez participer à une réunion de famille...
Heureusement, dans ma PAL, il me reste Danseur, dont j'ai entendu beaucoup de bien. Espérons qu'il s'agira là de la revanche que j'attends !
Michel.
De : grenouille Envoyé : 17/02/2006 19:20
Colum McCann - "Ailleurs en ce pays"
Recueil de trois nouvelles d'intensités et de longueurs inégales.
Il y a beaucoup d'"entrelignes" dans ces récits ; l'écriture est un peu comme la vie parfois : à petits coups, sans montrer l'ensemble de la scène, l'auteur déroule un petit film en quatimini, un film intime, sur des gens ordinaire, un film qu'on aurait pas dû voir. Mais l'auteur est habile pour décrire "en silence" ces moments parallèles aux grands évènements de l'Histoire: du coup on se sent un peu en marge quand on ne connaît rien aux dits évènements. Comme ce petit garçon qui aide sa mère à fabriquer des objets en bois en cachette : pourquoi? A quoi sont destinés ces objets? Qu'est-ce qui oblige cette femme à faire ça? L'argent? On devine, McCann se tait. La magie opère bien pour les deux premières nouvelles courtes, qui s'accommodent finalement bien de ces non dits (dans ma tête, ces scènes qui se déroulent à l'aube ou au crépuscule baignent dans des jeux de clair obscur : c'était vraiment très beau!!). Mais la dernière qui ressemble plus à un roman court, m'a moins embarquée.
C'est une découverte malgré tout et je relirai très certainement cet auteur.
Note : 3/5 (j'aurais bien mis 4 aux deux premières!!)
De : 2186Elfe Envoyé : 2006-02-19 04:48
Danseur
Le résumé de ce livre a déjà été fait auparavant.
Je n'ai pas trop aimé ce livre. En effet ,quelques passages m'ont accrochés et d'autres, où je me suis ennuyé à mourir. Le personnag est troublant et enigmatique. Cela aurait pu m'attirer mais au contraire, je le lisais avec démotivation!!
Du coup je ne peux pas mettre une note trop basse. J'ai vraiment envie d'essayer de lire un autre livre de cet auteur!!
Ma note: 3/5
De : zaphod_0 Envoyé : 2006-03-17 03:16
Les saisons de la nuit
Bizarre ce bouquin !
Peut-on être à ce point obsédé par les tunnels ? Faut croire que oui.
Le tunnel est un archétype, comme l’est le fleuve. Cette scène où trois personnages se font éjecter des profondeurs du fleuve alors que le quatrième reste prisonnier du limon ferait le bonheur d’un analyste.
Il y a aussi une obsession de la symétrie qu’on retrouve tout au long du livre. Pas seulement chez Treefrog qui souffre de TOC (par exemple, il s’est blessé à une main, et doit se mutiler l’autre main pour rétablir l’équilibre).
De même cette insistance sur la blancheur de la neige opposée à l’obscurité des tunnels, peut être à rapprocher avec le racisme omniprésent peau blanche / peau noire ? Voir un lien entre la noire poussière de tunnel recrachée honteusement dans un mouchoir et la poudre blanche qu’on sniffe en cachette ?
J’en sais rien, j’aime pas trop analyser, mais tout ça recouvre certainement pas mal de choses.
Sous le New York rutilant, il se passe des choses obscures que les braves gens ne veulent pas voir.
Tiens, le froid est omniprésent dans cette histoire. En fait de saisons de la nuit, il semble qu’il n’y en ait qu’une seule : l’hiver.
Puis, à la moitié du livre (par besoin de symétrie ?), on passe des tunnels au sommet des gratte-ciel (où l’équilibre prend tout son sens).
Ces personnages ont un inconscient (qui est peut-être aussi celui de l’auteur), ce qui leur donne une sorte de profondeur et les arrache du papier. Maintenant, je crois que c’est sans doute un des ingrédients pour créer des personnages vivants : on doit sentir qu’ils sont plus complexes qu’il n’y paraît.
Encore une fois, le récit est construit sous la forme de deux histoires qui alternent. On cherche le lien entre elles, et c’est une manière pour l’auteur de nous tenir en haleine. Mais je suis un peu lassé de ce procédé usé jusqu’à la corde.
Et puis quelle misère ! Il y a décidément beaucoup de souffrance d’un côté de la balance. Et de l’autre, un peu d’amour. Est-ce suffisant pour rétablir l’équilibre (la symétrie) d’une vie ? Ce n’est pas la note d’espoir lancée in extremis par McCann dans le dernier chapitre qui va y changer quelque chose.
Ma note : 3.5
De : Lhisbei Envoyé : 21/03/2006 22:17
Colum McCANN - Le chant du coyote
Après 5 ans d’absence, Connor revient en Irlande pour passer une semaine avec son père. Il évoque sa vie, celle de ses parents, de son père surtout, photographe amateur qui a roulé sa bosse en Irlande, aux Etats Unis et au Mexique (il y a d’ailleurs rencontré celle qui deviendra sa femme). Chaque journée de la semaine est prétexte à un saut dans le passé et dans les souvenirs. Il y a plusieurs histoire dans ce roman : la vie du père assez extraordinaire, celle de la mère, celle du fils parti en quête du passé sur la trace de sa mère, les histoires d’amour (père/fil, père/mère et mère/fils). Le tout servi par une plume superbe, toute en émotion et en retenue. Un grand livre et un vrai coup de cœur.
5/5
la critique est volontairement courte pour ne pas en dévoiler trop et gâcher le plaisir de la découverte
De : Chantal5500 Envoyé : 17/05/2008 22:13
Colum McCann - ZOLI
Belfond - 325 pages.
Zoli Novotna est tzigane. Orpheline, elle a été élevée par son grand-père qui, bravant les lois tziganes (discrimination des femmes), lui a appris à lire et à écrire. Avant de mourir, il lui a aussi appris les histoires que les Roms se transmettent de génération en génération. Et Zoli, devenue jeune femme, chante la vie des siens, danse. Stephen Swann, jeune anglais tout juste arrivé en Slovaquie, va avoir le coup de foudre, mais Zoli est éprise de liberté, et leur relation naissante va-t-elle pouvoir perdurer ?
Superbe portrait de femme, histoire et persécutions des tziganes, fascisme, deuxième guerre mondiale, montée du communisme, guerre froide, tout cela forme un très beau roman où j'ai retrouvé l'écriture très érudite et belle de l'auteur. C'est l'histoire de la solitude et du mal de vivre face à un monde menaçant. Quelques petites longueurs dans la première partie, vite effacées dans la seconde (la fuite de Zoli) qui m'a beaucoup plu. Une bien belle lecture.
L'histoire de Zoli est inspirée de la vie de la chanteuse et poétesse polonaise Papusza.
4,5/5
De : Chantal5500 Envoyé : 2008-10-23 15:58
LE CHANT DU COYOTE , Colum McCann
Belfond - 269 pages
Connor, 23 ans, rentre au pays (l'Irlande) après cinq années passées à l'étranger, notamment au Mexique et aux Etats-Unis, à la recherche de sa mère disparue alors qu'il n'avait que douze ans. Il y retrouve un père solitaire, malade, qui survit dans une maison mal entretenue, à coups de verres d'alcool, et qui passe ses journées à la pêche ou à préparer ses mouches....
Petit à petit, l'auteur nous raconte l'histoire de ce père, passionné de photographie, qui, après un court séjour dans l'Espagne en guerre, rejoignit le Mexique où il connut sa femme. Ce couple vivra quelques temps au Mexique puis voyagera jusqu'aux Etats-Unis à travers plusieurs états, avant de rejoindre l'Irlande, vivant par et pour la photographie, jusqu'à ce que celle-ci les sépare définitivement. Et ce seront les retrouvailles très émouvantes de deux hommes bourrus, racontées avec une si belle écriture, retrouvailles réalisées grâce à une femme disparue, mais qui pourtant les réunira. Un bel hommage à la pêche à la mouche et un très beau roman.
4,5/5
gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Et que le vaste monde poursuive sa course folle
Et que le vaste monde poursuive sa course folle
Belfond - 431 pages
7 août 1974. Sur une corde tendue entre les Twin Towers s'élance un funambule. Un événement extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires.
Corrigan, un prêtre irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées, des vieux, des miséreux du Bronx ; dans un luxueux appartement de Park Avenue, des mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour partager leur douleur et découvrent qu'il y a entre elles des barrières que la mort même ne peut surmonter ; dans une prison new-yorkaise, Tillie, une prostituée épuisée, crie son désespoir de n'avoir su protéger sa fille et ses petits-enfants…
Une ronde de personnages dont les voix s'entremêlent pour restituer toute l'effervescence d'une époque. Porté par la grâce de l'écriture de Colum McCann, un roman vibrant, poignant, l'histoire d'un monde qui n'en finit pas de se relever.
Mon avis : Je ne serais pas bien longue car ce livre ne m'a pas plu, j'ai lu les derniéres pages en diagonales. Nous suivons le destin mélé de plusieurs personnages qui vivent en Amérique. Un curé Irlandais qui vit dans le Bronx au milieu de prostitués. Un funambule qui fait le spectacle entre les deux tours du World Trade Center. Une réunion de femmes qui ont perdues leurs enfants au Vietnam.
Le livre alterne les uns les autres et j'ai trouvé cela trés confus, C'est un livre assez noir, je pense que mon expérience de Colum McCann est terminée.
Je n'ai pas du tout aimé son écriture et la façon dont il traitait le sujet. J'ai trouvé le livre pas assez romancé. C'était des sentiments, des faits posés sur le papier sans vie.
2/5
Belfond - 431 pages
7 août 1974. Sur une corde tendue entre les Twin Towers s'élance un funambule. Un événement extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires.
Corrigan, un prêtre irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées, des vieux, des miséreux du Bronx ; dans un luxueux appartement de Park Avenue, des mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour partager leur douleur et découvrent qu'il y a entre elles des barrières que la mort même ne peut surmonter ; dans une prison new-yorkaise, Tillie, une prostituée épuisée, crie son désespoir de n'avoir su protéger sa fille et ses petits-enfants…
Une ronde de personnages dont les voix s'entremêlent pour restituer toute l'effervescence d'une époque. Porté par la grâce de l'écriture de Colum McCann, un roman vibrant, poignant, l'histoire d'un monde qui n'en finit pas de se relever.
Mon avis : Je ne serais pas bien longue car ce livre ne m'a pas plu, j'ai lu les derniéres pages en diagonales. Nous suivons le destin mélé de plusieurs personnages qui vivent en Amérique. Un curé Irlandais qui vit dans le Bronx au milieu de prostitués. Un funambule qui fait le spectacle entre les deux tours du World Trade Center. Une réunion de femmes qui ont perdues leurs enfants au Vietnam.
Le livre alterne les uns les autres et j'ai trouvé cela trés confus, C'est un livre assez noir, je pense que mon expérience de Colum McCann est terminée.
Je n'ai pas du tout aimé son écriture et la façon dont il traitait le sujet. J'ai trouvé le livre pas assez romancé. C'était des sentiments, des faits posés sur le papier sans vie.
2/5
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
C'est tout? ah bon ! Vais réfléchir alors....
Chantal- Nombre de messages : 3224
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Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
Chantal a écrit:C'est tout? ah bon ! Vais réfléchir alors....
Je pense que pour se faire sa propre idée, il vaut mieux l'emprunter à la bibliothéque mais en parcourant les blogs j'ai vu pas mal de critiques négatives, idem pour Zoli du même auteur surtout au niveau de l'écriture qui est beaucoup trop confuse.
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
Oh ben mince c'est un de mes auteurs fétiches, je verrai si je le trouve à la biblio dans ce cas.
_________________
Challenge US : 29/51
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
Cyrielle a écrit:Oh ben mince c'est un de mes auteurs fétiches, je verrai si je le trouve à la biblio dans ce cas.
Si c'est ton auteur fétiche, je pense que tu dois être habituée à son style d'écriture donc il devrait te plaire car c'est surtout à ce niveau que j'ai eu du mal.
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
Ah d'accord ça me rassure un peu!
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Challenge US : 29/51
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
J'avais bien aimé Zoli, mais je vais attendre qu'il soit à la bibli, de toutes façons, je dois faire descendre ma PAl !
Chantal- Nombre de messages : 3224
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
Les saisons de la nuit - Colum Mc Cann
Belfond - 321 pages
Deux histoires racontées en parallèle et qui finissent par se croiser :
A New York, en 1916, Nathan Walker et ses trois amis, sont ouvriers sur le chantier du tunnel du métro reliant Manhattan et Brooklyn.
Toujours à New York, mais dans les années 90, Treefrog, un sans-abri, vit dans un tunnel en marge de la société.
Un très beau roman qui fait découvrir une partie méconnue de New York : ses sous-sols où les exclus mènent une vie à part, totalement ignorés du reste des habitants.
J'ai beaucoup aimé l'histoire de Nathan, les descriptions du travail sur le chantier, puis son histoire d'amour qui se heurte au racisme.
La partie consacrée à Treefrog est très très sombre, ses conditions de vie dans son "trou" sont plus que misérables et la vie dans les bas-fonds est d'une noirceur qui fait froid dans le dos.
D'ailleurs, globalement, le roman est plutôt sombre, après tout Colum McCann nous dresse le portrait des oubliés, des "laissés pour compte" : Nathan parce qu'il est noir et Treefrog parce que c'est un clochard.
La construction du récit est très habile avec l'alternance des chapitres consacrées à Nathan et à Treefrog. Dès le début, je me doutais que les deux histoires allaient se rejoindre mais je n'avais rien vu venir!
Bref, une belle découverte de la face cachée de New York, à réserver toutefois aux périodes de bon moral parce qu'il n'y a pas beaucoup d'espoir et de lumière dans ce monde souterrain.
4,5/5
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Lecture en cours : Astrid et Veronika - Linda Olsson
"Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois"
Lyreek- Nombre de messages : 3099
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Location : Côte d'Azur, France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
Un de mes livres cultes, je suis contente qu'il t'ait plus !
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Challenge US : 29/51
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
Moi aussi c'est l'un de mes livres cultes! Ça fait longtemps mais je ne l'ai pas oublié.
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Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
Les saisons de la nuit
ai retrouvé dans ma biblio un titre que je n'avais jamais ouvert
this side of brightness de Colum McCann...
le résumé en a déjà été donné,
c'est fort et ce roman restera durablement imprimé dans mes neurones.
McCann évoque la dureté et la cruauté des grandes villes, le racisme, la folie mais aussi la fragilité de l'amour
et nous donne à voir le sort affreux des plus démunis.
c'est dur, sombre, mais fantastique.
5/5
ai-je d'autre titres de cet auteur? m'en vais de suite farfouiller dans ma cave!
ai retrouvé dans ma biblio un titre que je n'avais jamais ouvert
this side of brightness de Colum McCann...
le résumé en a déjà été donné,
c'est fort et ce roman restera durablement imprimé dans mes neurones.
McCann évoque la dureté et la cruauté des grandes villes, le racisme, la folie mais aussi la fragilité de l'amour
et nous donne à voir le sort affreux des plus démunis.
c'est dur, sombre, mais fantastique.
5/5
ai-je d'autre titres de cet auteur? m'en vais de suite farfouiller dans ma cave!
noemiejardine- Nombre de messages : 604
Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
"Les saisons de la nuit" 10/18 2000 322pages
Tout a été dit ou presque sur ce magnifique roman sombre qui aborde des thèmes aussi variés que le racisme, la construction des tunnels et des gratte-ciels à New-York, l'amour des siens, les sans-abris, etc...
Ecoutez ça, tiré du livre:
"Tout un paysage d'amour et de haine. Une brutalité sensible dans l'atmosphère. De la tendresse aussi, pourtant. Il y a là quelque chose de si vivant que le coeur de la ville semble sur le point d'éclater de toute la douleur qui y est accumulée. Comme s'il allait soudain exploser sous le poids de la vie. Comme si la ville avait elle-même engendré toutes les complexités du genre humain. Des veines et des artères -semblables aux tunnels de son grand-père- bouillonnantes de sang. Des millions d'hommes et de femmes irriguant de ce sang les rues de la cité."
C'est un roman fort, dont certains passages m'ont fait venir les larmes aux yeux; écrit d'une plume puissante et magistrale. Un chef-d'oeuvre!
Note: 5/5
Tout a été dit ou presque sur ce magnifique roman sombre qui aborde des thèmes aussi variés que le racisme, la construction des tunnels et des gratte-ciels à New-York, l'amour des siens, les sans-abris, etc...
Ecoutez ça, tiré du livre:
"Tout un paysage d'amour et de haine. Une brutalité sensible dans l'atmosphère. De la tendresse aussi, pourtant. Il y a là quelque chose de si vivant que le coeur de la ville semble sur le point d'éclater de toute la douleur qui y est accumulée. Comme s'il allait soudain exploser sous le poids de la vie. Comme si la ville avait elle-même engendré toutes les complexités du genre humain. Des veines et des artères -semblables aux tunnels de son grand-père- bouillonnantes de sang. Des millions d'hommes et de femmes irriguant de ce sang les rues de la cité."
C'est un roman fort, dont certains passages m'ont fait venir les larmes aux yeux; écrit d'une plume puissante et magistrale. Un chef-d'oeuvre!
Note: 5/5
géromino- Nombre de messages : 5609
Age : 59
Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
Le chant du Coyote
quatrième de couverture:
On peut résumer Le Chant du coyote en disant qu'il s'agit d'un roman
sur l'amour d'un père et de son fils unis dans le souvenir de la mère,
en dépit de la pudeur et de relations difficiles. Mais il faut dire -
et surtout que Le Chant du coyote est la révélation d'un écrivain
exceptionnel, l'un de ceux dont on se dit dès les premières pages lues
qu'on ne va pas l'oublier de sitôt. Parce que son livre est fort,
émouvant et fertile. Mais surtout parce que mieux que vrai, mieux
encore qu'exact, McCann écrit juste. D'où ce contact qui s'établit
immédiatement entre le texte et soi-même, et ces images de vie qu'il
donne à voir et qui ne s'effaceront pas, de longtemps, on l'a compris,
de la mémoire du lecteur.
McCann, une merveille d'écrivain!
5/5
quatrième de couverture:
On peut résumer Le Chant du coyote en disant qu'il s'agit d'un roman
sur l'amour d'un père et de son fils unis dans le souvenir de la mère,
en dépit de la pudeur et de relations difficiles. Mais il faut dire -
et surtout que Le Chant du coyote est la révélation d'un écrivain
exceptionnel, l'un de ceux dont on se dit dès les premières pages lues
qu'on ne va pas l'oublier de sitôt. Parce que son livre est fort,
émouvant et fertile. Mais surtout parce que mieux que vrai, mieux
encore qu'exact, McCann écrit juste. D'où ce contact qui s'établit
immédiatement entre le texte et soi-même, et ces images de vie qu'il
donne à voir et qui ne s'effaceront pas, de longtemps, on l'a compris,
de la mémoire du lecteur.
McCann, une merveille d'écrivain!
5/5
noemiejardine- Nombre de messages : 604
Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
Les saisons de la nuit - Colum Mc Cann
Éd. 10/18 320 pages
5/5
Cette belle incursion dans le monde des bâtisseurs de New-York, du fond des tunnels jusqu'au sommet des gratte-ciels aura été mon premier coup de coeur pour l'année 2011. Quelle magnifique histoire, sombre et triste, mais pourtant qui nous laisse dans un étrange état de paix. Les saisons de la nuit raconte en parrallèle l'histoire de treefrog, un itinérant qui a élu domicile dans les tunnels de New-York, de sa vie de déchéance et de ce qui l'y a conduit. L'autre pendant de l'histoire fait découvrir les difficultés d'une famille dont le père travaillait à la construction des tunnels. Un métier dur, des conditions de travail atroces. La découverte des différents événements vécus par les membres de cette famille nous font découvrir une partie de l'histoire de New-York.
Vraiment une belle histoire habilement racontée. Je relirai sans hésitation cet auteur.
Éd. 10/18 320 pages
5/5
Cette belle incursion dans le monde des bâtisseurs de New-York, du fond des tunnels jusqu'au sommet des gratte-ciels aura été mon premier coup de coeur pour l'année 2011. Quelle magnifique histoire, sombre et triste, mais pourtant qui nous laisse dans un étrange état de paix. Les saisons de la nuit raconte en parrallèle l'histoire de treefrog, un itinérant qui a élu domicile dans les tunnels de New-York, de sa vie de déchéance et de ce qui l'y a conduit. L'autre pendant de l'histoire fait découvrir les difficultés d'une famille dont le père travaillait à la construction des tunnels. Un métier dur, des conditions de travail atroces. La découverte des différents événements vécus par les membres de cette famille nous font découvrir une partie de l'histoire de New-York.
Vraiment une belle histoire habilement racontée. Je relirai sans hésitation cet auteur.
Et que le vaste monde poursuive sa course folle
Et que le vaste monde poursuive sa course folle
Ce n’était pas mon 1er roman de Colum McCann puisque j’avais déjà lu ‘Les saisons de la nuit’.
McCann est Irlandais mais il vit à New-York, et c’est la ville qui lui a
inspiré son livre. Plus précisément l’exploit du funambule Français
Philippe Petit qui en 1974 marche sur un fil tendu entre les deux tours
du World Trade Center.
Pendant que l’acrobate traverse le ciel du New-York, tel un ange, là où
27 ans plus tard s’abattra l’enfer, d’autres vies sont elles aussi,
cette fois-ci au sens imagé, suspendus au-dessus ou au bord de l’abîme
que représente la vie.
McCann va nous les raconter magistralement. Il y a Adelita, la jolie
Guatémaltèque, Tillie et Jazzlyn, mère et fille, deux prostituées du
Bronx, Claire, une bourgeoise de Park Avenue, dévastée par la mort de
son fils au Vietnam ou encore Corrigan un prêtre Irlandais, sans doute
le plus funambule de tous ces personnages inoubliables.
Ce dernier est quelqu’un qui se tient sur cette ligne fragile entre le
bien et le mal, entre la beauté et l’horreur, entre l’amour de Dieu et
l’amour charnelle, le sacrifice et le désir… A la fin, il paiera au prix
fort toutes ses contradictions morales.
L’auteur emploi plusieurs phrases fortes notamment : ‘Quand on tombe, on
ne peut pas tomber à moitié’. Et c’est ce qui va arriver à plusieurs
des personnages du roman.
En racontant les trajectoires d’hommes et de femmes qui s’écroulent mais
qui possèdent en eux la force de se reconstruire, Colum McCann délivre
un message d’espèrance et il rend un superbe hommage à New-York, la cité
de toutes les possibilités.
Il exploite New-York d’une excellente manière, va de Manhattan au Bronx
en passant par le Queen’s. Il fait ressortir l’abondance de toutes les
voies, de tous ces types qui quelques fois donnent un son discordant
mais peuvent aussi délivrer une belle mélodie.
Bref, vous l’aurez compris, l’abîme dans ce roman est le thème central.
Que ce soit en figure de style, en tant qu’élément ou encore en tant que
métaphore… J’ai été impressionné mais aussi touché par ces destins qui
se croisent sans arrêt comme autant de fil tendus sur la course du
monde.
L’Express résume le roman de la façon suivante : « Jamais Colum McCann, le chiffonnier des âmes perdues, n’a été aussi fraternel, aussi poignant dans sa description d’un monde fragile et éternellement menacé. »
Enfin pour terminer, la 4ème de couverture du livre :
« Dans le New York des années 1970, un roman polyphonique aux subtiles
résonances contemporaines, une oeuvre vertigineuse. 7 août 1974. Sur un
câble tendu entre les Twin Towers s’élance un funambule. Un événement
extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires. Corrigan, un prêtre
irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées, des vieux, des
miséreux du Bronx ; dans un luxueux appartement de Park Avenue, des
mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour partager leur
douleur et découvrent qu’il y a entre elles des barrières que la mort
même ne peut surmonter ; dans une prison new-yorkaise, Tillie, une
prostituée épuisée, crie son désespoir de n’avoir su protéger sa fille
et ses petits-enfants... Une ronde de personnages dont les voix
s’entremêlent pour restituer toute l’effervescence d’une époque.
Porté par la grâce de l’écriture de Colum McCann, un roman vibrant,
poignant, l’histoire d’un monde qui n’en finit pas de se relever. »
Roman d’un grand auteur à ne pas manquer.
Note : 5/5 !
Ce n’était pas mon 1er roman de Colum McCann puisque j’avais déjà lu ‘Les saisons de la nuit’.
McCann est Irlandais mais il vit à New-York, et c’est la ville qui lui a
inspiré son livre. Plus précisément l’exploit du funambule Français
Philippe Petit qui en 1974 marche sur un fil tendu entre les deux tours
du World Trade Center.
Pendant que l’acrobate traverse le ciel du New-York, tel un ange, là où
27 ans plus tard s’abattra l’enfer, d’autres vies sont elles aussi,
cette fois-ci au sens imagé, suspendus au-dessus ou au bord de l’abîme
que représente la vie.
McCann va nous les raconter magistralement. Il y a Adelita, la jolie
Guatémaltèque, Tillie et Jazzlyn, mère et fille, deux prostituées du
Bronx, Claire, une bourgeoise de Park Avenue, dévastée par la mort de
son fils au Vietnam ou encore Corrigan un prêtre Irlandais, sans doute
le plus funambule de tous ces personnages inoubliables.
Ce dernier est quelqu’un qui se tient sur cette ligne fragile entre le
bien et le mal, entre la beauté et l’horreur, entre l’amour de Dieu et
l’amour charnelle, le sacrifice et le désir… A la fin, il paiera au prix
fort toutes ses contradictions morales.
L’auteur emploi plusieurs phrases fortes notamment : ‘Quand on tombe, on
ne peut pas tomber à moitié’. Et c’est ce qui va arriver à plusieurs
des personnages du roman.
En racontant les trajectoires d’hommes et de femmes qui s’écroulent mais
qui possèdent en eux la force de se reconstruire, Colum McCann délivre
un message d’espèrance et il rend un superbe hommage à New-York, la cité
de toutes les possibilités.
Il exploite New-York d’une excellente manière, va de Manhattan au Bronx
en passant par le Queen’s. Il fait ressortir l’abondance de toutes les
voies, de tous ces types qui quelques fois donnent un son discordant
mais peuvent aussi délivrer une belle mélodie.
Bref, vous l’aurez compris, l’abîme dans ce roman est le thème central.
Que ce soit en figure de style, en tant qu’élément ou encore en tant que
métaphore… J’ai été impressionné mais aussi touché par ces destins qui
se croisent sans arrêt comme autant de fil tendus sur la course du
monde.
L’Express résume le roman de la façon suivante : « Jamais Colum McCann, le chiffonnier des âmes perdues, n’a été aussi fraternel, aussi poignant dans sa description d’un monde fragile et éternellement menacé. »
Enfin pour terminer, la 4ème de couverture du livre :
« Dans le New York des années 1970, un roman polyphonique aux subtiles
résonances contemporaines, une oeuvre vertigineuse. 7 août 1974. Sur un
câble tendu entre les Twin Towers s’élance un funambule. Un événement
extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires. Corrigan, un prêtre
irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées, des vieux, des
miséreux du Bronx ; dans un luxueux appartement de Park Avenue, des
mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour partager leur
douleur et découvrent qu’il y a entre elles des barrières que la mort
même ne peut surmonter ; dans une prison new-yorkaise, Tillie, une
prostituée épuisée, crie son désespoir de n’avoir su protéger sa fille
et ses petits-enfants... Une ronde de personnages dont les voix
s’entremêlent pour restituer toute l’effervescence d’une époque.
Porté par la grâce de l’écriture de Colum McCann, un roman vibrant,
poignant, l’histoire d’un monde qui n’en finit pas de se relever. »
Roman d’un grand auteur à ne pas manquer.
Note : 5/5 !
Invité- Invité
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
Superbe, ta critique, McCandless!
Je n'ai jamais lu cet auteur, mais vos avis me tentent de plus en plus. On dirait bien que c'est un incontournable!
Je n'ai jamais lu cet auteur, mais vos avis me tentent de plus en plus. On dirait bien que c'est un incontournable!
Mandarine- Nombre de messages : 3347
Age : 38
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
Mandarine, c'est un sacrilège de n'avoir jamais lu de livres de Colum McCann, un de mes chouchous
Je te conseille fortement Danseur et Les saisons de la nuit, pour moi deux .
J'ai Et que le vaste monde poursuive sa course folle dans ma PAL que j'ai piqué à ma mère (hihi!) je pense m'y plonger d'ici la fin de l'année !
Je te conseille fortement Danseur et Les saisons de la nuit, pour moi deux .
J'ai Et que le vaste monde poursuive sa course folle dans ma PAL que j'ai piqué à ma mère (hihi!) je pense m'y plonger d'ici la fin de l'année !
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Challenge US : 29/51
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
Je n'ai jamais lu cet auteur non plus... ça me donne envie de le découvrir! Merci McCandless et les autres...
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Lectures en cours:
The strange case of Dr Jekyll and Mr Hyde and other tales of terror de Robert Louis Stevenson
catherine- Nombre de messages : 611
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Date d'inscription : 07/02/2011
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
Ok, Cyrielle, je me les mets en rouge dans ma liste Ce sera pour bientôt Merci!
Mandarine- Nombre de messages : 3347
Age : 38
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
"Zoli" éd. Belfond 2007 330 pages
Tchécoslovaquie, années trente. Un campement de tziganes a été rassemblé sur un lac gelé. Les fascistes ont encerclé le lac et ont mis le feu aux berges; aucune fuite n'est possible. Puis les roulottes se sont enfoncées au fur et à mesure que la glace cédait, en gloutissant hommes femmes enfants chevaux. Seules rescapés de cette abomination, une petite fille de huit ans et son grand-père. Il faut fuir devant les milices fascistes et la population hostile. Ils trouveront refuge dans un autre campement.
Zoli va apprendre à écrire et à lire avec son grand-père. Puis Zoli chante les chansons du peuple Rom, ces chansons qui sont l'âme de ce peuple méprisé et devient célèbre. Elle tombe amoureuse de Swann qui compte publier ses chansons, malgré le refus de Zoli. Trahie, elle sera bannie par les siens et contrainte à l'exil. La fuite, de nouveau, cette fois vers l'ouest.
Ce livre est l'histoire du peuple tzigane persécuté, dont l'assimilation est impossible, tant est grande la haine des populations envers lui. Les croyances sont tenaces pour ce peuple d'un autre âge qui possède une culture et des règles propres. Méprisé parce que différent; massacré parce que voulant rester libre. On apprend une foule de choses sur leur mode de vie, leur histoire affreuse; mais aussi sur cette période de troubles des années 30 fascistes, puis les années de régime communiste, ces années très noires, pas très connues (pour moi). Une formidable portrait de femme, que décrit la somptueuse écriture de Colum Mac Cann.
Ma critique est sans doute sommaire, mais si vous en avez l'occasion, laissez vous tenter: vous ne regretterez pas!
Note:5/5
Tchécoslovaquie, années trente. Un campement de tziganes a été rassemblé sur un lac gelé. Les fascistes ont encerclé le lac et ont mis le feu aux berges; aucune fuite n'est possible. Puis les roulottes se sont enfoncées au fur et à mesure que la glace cédait, en gloutissant hommes femmes enfants chevaux. Seules rescapés de cette abomination, une petite fille de huit ans et son grand-père. Il faut fuir devant les milices fascistes et la population hostile. Ils trouveront refuge dans un autre campement.
Zoli va apprendre à écrire et à lire avec son grand-père. Puis Zoli chante les chansons du peuple Rom, ces chansons qui sont l'âme de ce peuple méprisé et devient célèbre. Elle tombe amoureuse de Swann qui compte publier ses chansons, malgré le refus de Zoli. Trahie, elle sera bannie par les siens et contrainte à l'exil. La fuite, de nouveau, cette fois vers l'ouest.
Ce livre est l'histoire du peuple tzigane persécuté, dont l'assimilation est impossible, tant est grande la haine des populations envers lui. Les croyances sont tenaces pour ce peuple d'un autre âge qui possède une culture et des règles propres. Méprisé parce que différent; massacré parce que voulant rester libre. On apprend une foule de choses sur leur mode de vie, leur histoire affreuse; mais aussi sur cette période de troubles des années 30 fascistes, puis les années de régime communiste, ces années très noires, pas très connues (pour moi). Une formidable portrait de femme, que décrit la somptueuse écriture de Colum Mac Cann.
Ma critique est sans doute sommaire, mais si vous en avez l'occasion, laissez vous tenter: vous ne regretterez pas!
Note:5/5
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géromino- Nombre de messages : 5609
Age : 59
Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
Merci de cet avis Géromino. C'est vrai que lorsque l'on parle de génocide et que l'on oublie le peuple Tzigane victimes des nazis, entre autres.
Je ne connais pas cet auteur et je note dans un coin de mon carnet, j'ai tellement de choses à lire..
Pour la petite histoire, j'ai visité Dachau, j'en ai la chair de poule en écrivant, et il est beaucoup question des tziganes.
B
Je ne connais pas cet auteur et je note dans un coin de mon carnet, j'ai tellement de choses à lire..
Pour la petite histoire, j'ai visité Dachau, j'en ai la chair de poule en écrivant, et il est beaucoup question des tziganes.
B
Bernard- Nombre de messages : 3697
Age : 79
Location : 94160 Saint-Mandé
Date d'inscription : 28/10/2009
Re: Colum McCANN (Irlande/Etats-Unis)
C'est décidé, je le prends à la biblio la prochaine fois que j'y vais. Merci Geromino!
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Lecture en cours : Astrid et Veronika - Linda Olsson
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Lyreek- Nombre de messages : 3099
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Location : Côte d'Azur, France
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