Eiji YOSHIKAWA (Japon)

De : doriane99 (Message d'origine) Envoyé : 18/08/2005 17:16

Biographie :
Eiji Yoshikawa Né au Japon en 1892. Il publie à vingt ans ses premiers textes dans des revues de Tokyo. Sa carrière littéraire féconde fera de lui l'un des plus grands romanciers japonais du siècle. Il meurt en 1962, couvert de gloire.

La pierre et le sabre

Résumé :
Roman Historique qui se déroule au 17e siècle au Japon.
C’est l’histoire romancée de Miyamoto Musashi, Ronin (samouraï sans maître).
Il s’agit d’un parcours initiatique : le fougueux combattant dominé par l’instinct devient peu à peu un étudiant de « l’Art du Sabre » et de la Philosophie Zen.

Extrait :
" Soudain, il vit la vérité : les techniques de l'homme d'épée n'étaient pas son but ; il cherchait une Voie du sabre qui embrassât toute chose. (...) Pour Ia première fois, il se demanda s'il était possible à un être humain insignifiant de ne faire qu'un avec l'univers. " Le jeune Takezo est devenu Miyamoto Musashi, redoutable samouraï. Il sait maintenant que l'art du sabre ne s'acquiert qu'à force de sacrifices et de choix, qu'il est aussi art de la Vie.

Mon avis :
Ce livre a été comparé à « Autant en emporte le vent », pour ma part, j’ai plutôt retrouvé un livre dans la veine des « trois mousquetaires », tant dans la structure du récit (il a d’abord été publié sous forme de feuilleton) que dans la relation des combats. L’histoire romanesque passe au second plan, elle n’est pas vraiment le propos du livre.
Difficile pour moi de le voir comme un « roman historique » tant les mœurs japonaises sont différentes des nôtres, j’ai eu l’impression de lire un conte, un peu à la manière du « clan des Otori ».
Plus de 750 pages qui se lisent toutes seules ! Pour les amateurs, il y a une suite : « la parfaite lumière »
Un bon livre mais je ne suis pas fan de littérature japonaise, aussi je mets :

3,5/5



De : melodie74 Envoyé : 23/09/2005 16:37

Eiji YOSHIKAWA (1983) La pierre et le sabre. 780 pages.

Mon Dieu! Je pensais ne jamais le terminer! C'est long 780 pages!

Comme Doriane le disait, La pierre et le sabre est un roman historique japonais qui se déroule au 17e siècle et qui raconte l'histoire (un peu romancée) d'un samouraï qui a vraiment existé, Musashi. Au tout début de l'histoire, Musashi est un jeune soldat qui réussit à sortir indemne de la guerre. À travers diverses rencontres, il décidera d'explorer la voie du sabre pour laquelle il a un talent inné. De plus, il ne faut pas oublier les trames amoureuses (secondaires quand même) qui entourent Musashi, car elles seront importantes dans la suite de ce livre (La parfaite lumière).

Mon avis...Hum...Je suis partagée. J'ai adoré le fait d'entrer dans un univers que je ne connaissais pas du tout. J'en ai tellement appris! (les moeurs des samouraïs, les moeurs des Japonais de cette époque, les relations entre les hommes et les femmes, la fierté, l'importance du nom de famille, etc.). Mais en même temps, j'ai trouvé que ce livre avait une bonne centaine de pages en trop. Et pas seulement parce que je suis paresseuse (), mais parce qu'il y énormément de scènes de combats entre Musashi et les diverses écoles de combat renommées et ça finit que c'est tout pareil!! Il a étiré la sauce un peu...Vais-je lire le deuxième? Probablement car je l'ai déjà en ma possession (prêt d'un cousin) et qu'il est plus court!

Ma note : 3.5/5



De : Mousseliine Envoyé : 23/10/2005 16:15

La pierre et le sabre
(J'ai lu, 2000, 856 pages)

Classique japonais, grande fresque historique, roman initiatique, d'aventures, de cape et d'épée... "La pierre et le sabre" est à la fois tout ça. On est au début du 17e siècle, Miyamoto Musashi revient dans son village après avoir survécu à la bataille de Sekigahara. Musashi est à cette époque un jeune voyou brutal qui rêve d'être un grand samouraï, haï par les villageois, il se voit obligé de fuir. Il part à la recherche de la Voie du samouraï, en chemin il vivra diverses aventures, affrontera maints dangers, et l'amour n'est pas le moindre, plusieurs en veulent à sa vie. Plein de personnages gravitent autour de Miyamoto Musashi. Notez que cet homme a réellement existé, quoique l'auteur a certainement brodé autour de son histoire, il est considéré comme un héros au Japon.

On est entraîné gaiement dans les aventures de Musashi, on découvre avec lui le Japon du 17e siècle, le système de castes, la vie d'un samouraï, la cérémonie du thé, les geishas, la culture de l'époque et bien plus. C'est un roman très prenant, les chapitres sont courts et nous interpellent d'un à l'autre. L'auteur, Eiji Yoshikawa, a une écriture légère et lumineuse, ça se lit très facilement et avec bien du plaisir. De plus Musashi est un personnage fabuleux, c'est passionnant de le voir avancer dans la poursuite de sa Voie.

J'ai beaucoup aimé ce roman, je suis très très heureuse de l'avoir lu autant pour le divertissement que pour les connaissances historiques. Je vous le conseille vivement! Et de plus, ça donne le goût d'en découvrir davantage sur l'histoire du Japon.

Note : 4.5/5



De : van1709 Envoyé : 30/06/2006 17:23

La pierre et le sabre

Miyamoto Musashi veut devenir un grand samourai. On suit son parcours semé d'embûches, suite notamment à de nombreux malentendus.

A plusieurs reprises, j'ai vu que ce livre était comparé à Autant en emporte le vent. Je ne dirai vraiment pas ça, car autant j'ai detesté autant en emporte le vent, autant j'ai aimé la pierre et le sabre. A aucun moment je n'ai trouvé de longueurs et ne me suis ennuyée. Bien au contraire puisque ce livre permet de découvrir une petite partie du Japon en même temps que l'histoire du héros. L'évolution de chaque personnage est intéressante, en particulier Musashi, qui cherche à trouver la voie du samourai, et la grand mère de Matahachi est également un personnage intriguant, très tétue surtout, qui semble n'avoir que peu d'importance mais qui pourtant, en se servant de la parole pour que Musashi soit en mauvaise posture, représente un grand obstacle. Très belle lecture.

Note: 4/5



De : liza_lou55 Envoyé : 13/01/2008 18:16

La pierre et le sabre
(J'ai lu, 856 pages)

Dans le Japon du XVIIème siècle, Myamoto Mushashi va par monts et par vaux afin de découvrir et de suivre la réelle Voie du Sabre. Au gré de ses rencontres et des multiples périls qu'il doit affronter, le jeune homme va ainsi essayer de tendre vers son idéal : devenir un samouraï expert.

Roman d'aventure et d'apprentissage, La pierre et le sabre est une grande épopée dans le Japon du XVIIème siècle. On avance de rebondissements en rebondissements; aucun temps mort, pas de description superflue qui alourdirait inutilement l'histoire. Au contraire, l'auteur réussit à tenir en haleine le lecteur qui ne voit en aucun cas passer les quelques 850 pages du romans.

Le héros, Myamoto Mushashi, croise au fil des routes et des situations une multitude de personnages qui eux mêmes se croisent et se recroisent au fil des pages. On sent que Eiji Yoshikawa a particulièrement bien structuré son histoire. D'ailleurs, le roman étant d'abord paru en feuilleton, l'histoire est découpée en multiples petits chapitres qui permettent ainsi une lecture claire et agréable.

C'est le Japon du XVIIème siècle qui revit sous nos yeux avec les samourais et leur code d'honneur mais aussi les quartiers de plaisirs avec ses geishas ou encore les seigneurs féodaux et leurs castes. C'est aussi et surtout la sagesse, le respect et l'écoute de la nature sans oublier, évidemment, le grand sens de l'honneur.

Un magnifique roman, classique de la littérature japonaise, que j'ai lu sans discontinuer jusqu'à la dernière ligne. Un plaisir à ne pas bouder.

Ma note : 5/5

La pierre et le sabre est le nom du premier tome du roman japonais Musashi de Yoshikawa Eiji relatant d'une façon largement romancée la vie du célèbre samouraï Musashi Miyamoto.
L'intégralité de la série est parue sous la forme de sept livres nommés : Terre, Eau, Feu, Vent, Ciel, Soleil et Lune, La parfaite Lumière. La pierre et le sabre regroupe les quatre premiers livres. Le second tome a été publié sous le titre La parfaite Lumière.

Résumé : "Le sabre perça l'air avec le bruit sec d'une corde d'arc, et un cri foudroyant remplit l'espace vide...
Un énorme soleil rouge jaillit en flammes au-dessus du Higashiyama...
Fasciné, vibrant de vie, Musashi le regardait monter...
Son sang parut sur le point de jaillir de ses pores. On eût dit le diable même, surgi de l'enfer."

Dans le Japon du XVIIe siècle, Miyamoto Musashi, jeune homme fougueux, n'aspire qu'à se battre. Recherché dans tout le pays, il est recueilli par un moine et n'a bientôt plus qu'un but : tendre à la perfection grâce aux arts martiaux.
Son sabre sera désormais serviteur du bien. Il ira de combats en conquêtes à la recherche d'amour et de sagesse, épaulé par le chant de sa tendre Otsu.
Un grand classique du récit initiatique qui marie amour, aventure et quête de soi.

Eiji Yoshikawa
Né au Japon en 1892. Il publie à vingt ans ses premiers textes dans des revues de Tokyo. Sa carrière littéraire féconde fera de lui l'un des plus grands romanciers japonais du siècle. Il meurt en 1962, couvert de gloire. La pierre et le sabre a été tiré à plus de 120 000 000 d'exemplaires. (Source : J'ai Lu)

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Ce livre nous fait voyager dans le japon féodal. Le contexte historique, le shogunat des Tokugawa, est très fidèlement restitué. Le récit est parfaitement documenté reconstituant de facon très vivante le Japon du 17ème siècle. Il offre une porte d'entrée plaisante pour qui souhaite s'initier à la culture nipone.

L'action est palpitante. L'histoire d'amour typiquement asatique est gentiment mièvre. La galerie de personnages picaresques et les foisonnantes descriptions de la vie courante du Japon médiéval font que l'on dévore ce "gros" livre (plus de 800 pages) sans voir les heures passer. Ce roman est très bien écrit et fluide à lire.

Mais ce roman d'apprentissage n'est pas qu'un moyen de plonger dans le Japon médiéval, c'est aussi la chronique d'un jeune homme qui passe de l'inconscience et l'égoïsme à l'âge adulte et réfléchi.

Un livre qui donne envie de suivre la voie du sabre. Pour tous les amateurs de samourais et de culture nippone.

Note : 4/5

Suite et fin des aventures de Myamoto Mushashi que nous retrouvons là où nous l'avions laissé dans le tome précédent - La pierre et le sabre- sur la route vers Tokyo en compagnie de son discipline Jotaro et de la belle Otsu. Mais le destin, emmené par la plume alerte et vive de Eiji Yoshikawa, n'en a pas fini avec les aventures et Myamoto Mushashi a encore un long chemin avant d'accéder à la parfaite lumière que tout ronin doit atteindre avant de devenir enfin un grand samouraï.

Dans la même veine que La pierre et le sabre, La parfaite lumière nous emmène tambour battant dans le Japon médiéval du XVIIème siècle où rivalités entre seigneurs ne nous font pas oublier que la vie de l'époque était pénible et semée d'embuches, à commencer par les pillages, attaques et viols que subissaient les paysans d'alors. Encore une fois, Yoshikawa nous restitue avec précision ce Japon méconnu; le lecteur passe ainsi des descriptions du Tokyo alors en pleine construction et expansion, à la campagne isolée où la vie est rude et soumise aux aléas de la nature. Infatigable voyageur, Mushashi va par monts et par vaults à la recherche de la sagesse et de la vérité afin d'atteindre enfin la plénitude du Zen et de maintenir l'art du sabre. Mais la route est longue et il faudra encore que Mushashi rabaisse encore plus son orgueil et ses idéaux avant d'arriver à son but.

Pendant ce temps, les rencontres continuent, de nouveaux personnages secondaires apparaissent comme Iori, son nouveau disciple, ou Gonnosuke, attaquant redoutable au baton, d'autres refont surface comme Matahachi ou Osugue, d'autres disparaissent ou ne font qu'une apparition restreinte. Aurant dire qu'il n'est pas toujours facile de suivre et de se rappeler avec précision qui est qui (notamment entre les samouraï et autres chefs de guerre) et j'ai bien regretté d'avoir laissé deux ans et demi entre ces deux lectures!

Malgré ce désagrément, j'ai encore une fois été captivée par cette lecture qui mêle aventure, roman historique (où on en apprend un peu plus sur les clivages politiques de l'époque et les relations troubles entre seigneurs) et récit initiatique. Car, et c'est là l'essentiel, Yoshikawa nous donne une belle leçon d'humilité et de recherche de soi, avec des passages remplis de sagesse et de vérité sur l'existence.

Enfin, la bataille finale, sur l'île de Funashima, voit enfin s'affronter Mushashi à Kojiro. Et c'est avec émotion que l'on referme le livre, triste malgré tout de quitter tous ses personnages auxquels Yoshikawa nous avait attachés au fur et à mesure.

Ma note : 4,25/5

Merci pour cette critique, Liza-lou.
J'ai très envie de lire les deux tomes, mais ce sont deux beaux pavés!! Ton avis m'encouragera à m'y mettre bientôt.