Goliarda SAPIENZA (Italie)

De : lalyre7032 (Message d'origine) Envoyé : 2006-05-14 11:34

L'art de la joie
Ed.Viviane Hamy

Modesta,l'héroïne de ce livre naît début 1900,dans la Sicile des vendettas avec la misère pour seul bagage.Mais volontaire et obstinée,elle affrontera les tourmentes du siècle en restant une femme etonnament libre et souvent délicieusement libertine.On la voit grandir ,échapper à sa famille et au couvent,ensuite devenir princesse en épousant un débile mental ,qui est un richissisme héritier de l'aristocratie sicilienne.Cela ne l'empêchera pas tout au long de sa vie,de culbuter les tabous et les convenances,de vivre plusieurs amours avec des hommes et des femmes et ce qui pour son entourage devrait donner l'image d'une femme qui ne revendique que le droit au bonheur.

Mon avis : Avec ses 600 P. explosives ,ce livre est un hymme à la sensualité ,àl'insoumission de la femme.C'est un grand roman qui raconte les combats contre le fascisme et aussi la naissance du féminisme en Italie.

Note : 4/5

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De : Chantal5500 Envoyé : 2006-06-05 12:32

L'art de la joie
Editions Viviane Hamy - 615 pages.

L'art de la joie, c'est l'histoire d'une vie, c'est l'histoire de la vie d'une femme et c'est une histoire magnifique. Modesta est né le premier janvier 1900 dans la misère. Après avoir subi un inceste, elle sera enfermée plusieurs années dans un couvent, avant de pouvoir s'échapper en allant vivre dans un immense palais quasiment désert où elle finira par épouser un pauvre Prince mongolien, qui lui donnera ainsi titre et richesse....

Cette Princesse Modesta n'a rien d'une femme soumise, elle vit en lisant (entre autres de la littérature russe !) en apprenant tout ce qu'elle peut, pour s'instruire et échapper à la médiocrité, elle déploie une énorme énergie à vivre sa vie, elle culbute les tabous, le conformisme, la religion et l'église, elle se rebelle sans cesse et n'hésite pas à tuer pour être libre. Ses amours bisexuelles, son refus des conventions, côtoie tout un monde politique (anarchisme, socialisme) , qui se bat contre le fachisme. C'est le début du féminisme, de la psychanalyse. Modesta est une femme libre et libertine qui cultive "l'art de la joie" d'être soi, menant sa vie en accord complet avec ses idées, sans concessions, et qui accueille le début de la vieillesse avec sérénité, au milieu d'une grande "famille". L'écriture est loin d'être linéaire, calme, travaillée. C'est une écriture livrée "brute", qui passe par des moments très intenses et d'autres très étirés. Ces variations de rythme bouscule le lecteur et donne un roman attachant, de 600 pages (seulement?), plein de vie, d'énergie et d'intelligence, et ces 600 pages qui m'ont enchantée, j'ai eu bien du mal à les quitter....

Note : 5/5

Ma note : 5/5

Moi aussi tu me donnes envie de le lire! Il est dans ma PAL depuis un moment déjà.

Merci les filles, j'ai rarement un aussi gros coup de foudre pour un livre. Il est magnifique, j'espère que vous apprécierez !
Chantal ,je pense que je le re-lirai un jour....

A moi aussi tu donnes envie de relire ce livre! Je vais devoir partir à la pêche dans les fins fonds de ma bibliothèque...

Quelle critique ! tu donnes envie de le lire

L'art de la joie

Cet imposant roman de 800 pages nous relate la vie de Modesta. Elle naît en 1900 dans une famille pauvre de Sicile. Suite à la mort de sa mère, elle est prise en charge dans un couvent et l'affection d'une soeur lui permettra d'intégrer une famille de la petite noblesse et de devenir "princesse".
Plus que "L'art de la joie" c'est avant tout "L'art de la liberté" qui caractérise, à mes yeux, ce personnage hors norme. Avant-gardiste et féministe de la première heure, elle n'aura de cesse de vivre la vie qu'elle a choisie. Avide de plaisir charnel, elle veut vivre au grand jour ses amours hétéro et homosexuels, tout en luttant de manière très active contre la montée du fascisme.

Une chose est sûre: les premières pages de ce roman sont saisissantes et donnent une véritable claque au lecteur.
J'ai été séduite pendant la première moitié du roman, fascinée par le destin de Modesta. Puis le charme s'est rompu. Le style d'écriture de la romancière en est peut-être la cause: parfois lapidaire, parfois très étiré mais donnant finalement un récit assez décousu.
J'ai lu la deuxième moitié sans grande passion et je l'avoue en m'ennuyant.....Finalement ravie de l'avoir enfin fini....
Je pense que ce roman doit être lu assez rapidement (malgré sa consistance) et le fait de ne lire que quelques pages à la fois a certainement contribué à mon manque d'intérêt.
Ma note 2,5/5

L'art de la joie



Pour une thématique "Littérature italienne", j'avais retenu ce roman, noté dans un guide "Littérature étrangère" de la Fnac avec ce résumé :

Si "L'art de la joie" est un roman d'apprentissage, cette initiation dure toute une vie. (...) l'auteure italienne raconte l'épanouissement intellectuel et sexuel d'une Siciliennee née au début du XX° siècle. Pauvre, Modesta se hisse dans l'échelle sociale grace à la lecture et aux études. Engagée dans de multiples combats politiques, cette féministe finira par atteindre la félicité auprès de Marco.

Note : 4/5

Beau souvenir de ce livre que je reprendrai volontiers à la faveur de cette lecture commune.

L'art de la joie

Modesta est née en Sicile au début en 1900 dans une famille pauvre. Un incendie la rend orpheline, elle est recueillie par des sœurs. Ils la destinent aux ordres, mais, rebelle et lucide, elle réussit à obtenir une occasion de vivre un peu à l’extérieur. Elle est adoptée par la famille noble qui l’héberge et débute une vie comme Princesse, mais une royauté moderne qui n’a plus beaucoup de moyens. Elle doit choisir entre les différents courants sociaux qui s’affrontent : communisme, socialisme, fascisme… Modesta accueillera différentes personnes sous son toit et elle a une conception large de la famille. Elle peinera toutefois à tracer son chemin et maintenir ses proches, pressée par la communauté qui « veut son bien ».

J’ai débuté cette lecture avec enthousiasme, même les 600 pages ne m’effrayaient pas. Je prenais plaisir à suivre la prise de conscience de la jeune Modesta face à la religion et les convenances sociales. Sauf qu'à un moment vers le tiers les personnages se multiplient et vers la moitié j'ai commencé à m'embourber. J'espérais retrouver l'enthousiasme du début, peut-être lorsque le fascisme aura étendu son ombre, ou pendant ou après la guerre, mais lorsque j'ai réalisé que non (l'intérêt, pas l'ombre du fascisme), j'étais trop avancé pour laisser tomber. Et la lecture est devenu de plus en plus difficile, j'y avais de moins en moins d'intérêt, tandis que d'autres personnages s'ajoutaient ou revenaient. Vers la fin, j’avais perdu l’intérêt pour l’histoire et les dialogues me semblaient étirés. Je ne le recommande donc pas. Le bon côté est que ce livre m'a donné le goût de replonger dans l'histoire italienne du XXe siècle, entre autres par des films, tel La peau basé sur le livre de Malaparte. 

2,5/5

RR

Un livre qui suscite des avis opposés. J'avais l'intention de le relire, mais comme c'est un gros livre et que j'avais peu envie de lire, cela attendra. Mais vos avis qui divergent me donnent envie de m'y replonger.

Awara a écrit:Un livre qui suscite des avis opposés. J'avais l'intention de le relire, mais comme c'est un gros livre et que j'avais peu envie de lire, cela attendra. Mais vos avis qui divergent me donnent envie de m'y replonger.

 En effet, les derniers avis me chagrinent un peu ... car si je devais emporter un livre sur une ile déserte, c'est celui qui me vient en tête tellement je l'ai aimé ! Au moins, on ne me volera pas   Mais je lis vos avis avec intérêt !

Oui, les opinions sont polarisés, c'est très intéressant de lire les commentaires. Mais historiquement, il y en a plus de positifs, en face du trio des grognons  . Ça me fait aussi dire que c'est un très bon choix de suggestion de lecture commune, il nous a emmené à nous frotter à quelque chose que nous aurions peut-être laissé de côté.

L'art de la joie

Résumé : voir plus haut

Mon avis : je viens apporter ma petite contribution au débat autour de notre lecture commune. Je dirais que ce fut pour moi une lecture TRÈS exigeante. Il m'a fallu une bonne dose d'endurance pour venir à bout de ces plus de 600 pages, au style vraiment particulier (les changements de narrateur surtout, qui passe de la 3ème personne à la 1ère personne, parfois au sein d'une même phrase !)
La profusion de personnages ajoute de la difficulté à la compréhension. Sans parler des sauts dans le temps, qui demandent un certain effort d'adaptation au lecteur pour bien saisir le contexte de chaque chapitre.
Aussi, j'ai ressenti une certaine fatigue, voire même une certaine lassitude, passés les 2 premiers tiers du roman. Mais habituée aux sports d'endurance,  je me suis accrochée, et ai été récompensée de mes efforts en retrouvant un regain d'intérêt sur les 50 dernières pages. Voilà pour mon expérience "physique" de lectrice.

Maintenant, pour ce qui est du fond de l'histoire, j'ai beaucoup aimé le personnage de Modesta. Femme complexe, elle s'autorise, s'impose, d'être libre à tout prix. J'ai trouvé fascinant de suivre l'évolution de ce personnage, en perpétuelle recherche de liberté, cherchant à tout prix à échapper à ce qui pourrait entraver ses instincts, sa philosophie du moment. Elle grandit, elle évolue, elle expérimente, et à chaque fois cela la fortifie, la conforte dans ses choix, ses renoncements.
En résumé, je dirais que j'ai beaucoup aimé rencontrer ce fort personnage féminin, bouleversant et inspirant, mais que la difficulté d'accès au texte m'a freinée et fait perdre parfois un peu d'intérêt dans l'histoire. Une lecture mitigée, mais qui me marquera.

Ma note : 3,5/5