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Philip ROTH (Etats-Unis)

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Message  Lacazavent Mar 2 Déc 2008 - 14:01

De : la-grande Envoyé : 21/02/2003 03:40
La Tache -

Note 4.25/5

Coleman Silk à 71 ans et il est un ancien professeur de Grec au Athena College - une petite université du Massachussets - dans le cadre de ses nombreuses années à Athena, il a été directeur de département et puis recteur de l'université... un recteur pas toujours aimé de tous qui a brassé les bonnes vieilles habitudes de plusieurs de ses collègues.
Peu avant de prendre sa retraite, Silk se voit accusé de racisme par 2 élèves noirs et il décide de donner sa démission... et il vivra les 2 années suivant sa démission dans une colère profonde et il accusera l'université de tous ses malheurs - dont la mort de sa femme Iris.
Pendant ces 2 années, Coleman développera une amitié avec Nathan, un auteur d'une soixantaine d'année... et il demandera à Nathan d'écrire un livre sur son histoire avec Athena - mais il changera subitement d'idée...
Coleman a un secret - un incroyable secret qu'il n'a jamais partagé avec personne... pas même sa femme ni ses 4 enfants - non seulement Coleman n'est pas juif comme il l'a toujours laissé croire... mais il est de race noire!
Comment Coleman vit-il avec ce secret et comment a-t-il vécu avec cela... certaines de ses réactions, de ses comportements sont basés sur ce secret.

On retrouve aussi dans ce livre plusieurs personnages secondaires qui ont une certaine importance - Faunia, 34 ans, la maîtresse de Coleman. Les, l'ex-mari de Faunia et Delphine Roux, une jeune professeure venue de France qui a aidé à la chute de Coleman.

Un récit sur la vie d'un homme qui décide de renier ce qu'il est afin de vivre la vie qu'il a choisie...

Un excellent roman très très américain!

La seule chose qui m'a "agacée" c'est que Nathan prend, un moment donnés dans le livre, le rôle de narrateur et on apprend qu'il écrit le livre sur la vie de Coleman et que Coleman est mort... et c'est une similitude dérangeante avec le livre Affliction de Russell Banks...

A lire ... et je vais lire les autres livres de Philip Roth.

PS 1 :
Quand le livre commence on nous présente Coleman comme un juif de race blanche - on nous raconte qu'il a été accusé de racisme et tout et puis le chapitre d'après on nous parle de lui comme d'un noir - et je comprenais pas... j'ai dû revenir en arrière et relire jusqu'à ce que je décide de continuer et que je comprenne enfin ce que Coleman avait fait et pourquoi il a fait ça...

La décision qu'il a prise est dangereuse - à la naissance de chacun de ses enfants il devait vivre avec le risque qu'un de ceux-ci naissent avec la peau foncée...

On retrouve derrière tout ça la question à savoir si Coleman avait décidé de vivre sa vie comme étant de race noire - aurait-il réussi à accomplir la même chose?

PS 2 :
La tache est le troisième livre d'une trilogie sur les États-Unis d'après la Deuxième Guerre Mondiale - le premier est La pastorale américaine et le deuxième J'ai épousé un communiste.
Je ne crois pas qu'il est nécessaire de lire les livres dans l'ordre - si c'est le cas ce n'est pas apparent - ou j'ai peut-être rien compris.
Je me promet de lire les 2 autres...



De : Luciole Envoyé : 30/01/2004 23:29
La tache

la grande, je viens de finir la tache, et je trouve un peu dommage que tu dévoiles tout dans ta critique, moi j'ai adoré découvrir page après page ce secret que porte coleman. heureusement, je ne t'avais pas lue avantde commencer ! d'autant que l'auteur joue sur l'ambiguité et il réussi à perdre un peu le lecteur et à le faire douter !

sinon, je pense qu'après reflexion, j'ai vraiment aimé ce livre, je pense lire les autres de la trilogie

4.5/5
luciole



De : Mousseliine Envoyé : 21/10/2004 14:16
Portnoy et son complexe de Philip Roth

Éditeur : Gallimard (17 octobre 1973)
Collection : Folio
Format : Poche - 373 pages

Portnoy et Son complexe
Alex Portnoy, 33 ans, avocat, haut-fonctionnaire bien en vue à la mairie de New York, étant élève toujours le plus brillant de sa classe. Mais Alex ne s'est jamais réconcilié avec son enfance. Il a grandi à Newark, New Jersey, dans une famille juive auprès d'une mère autoritaire et manipulatrice et d'un père faiblard et ignorant où les interdits l'ont étouffé. Il en a développé un fort sentiment de culpabilité qui l'empêche de s'épanouir sexuellement.

Rarement un personnage est aussi bien décrit, tout se joue dans la dimension psychologique. Alex Portnoy, un être qui hait les conventions respectables mais le fait de les enfeindre le tourmente profondément. C'est une analyse très fouillée des répercussions à l'âge adulte d'une enfance régit par des tabous et interdits de toutes sortes. C'est aussi la vie dans le ghetto juif d'une ville américaine, d'un côté il y a un profond mépris envers les Wasp, et de l'autre une forte envie d'être comme eux, de vivre comme eux, de baiser leurs filles.

Philip Roth dénonce allègrement l'ignorance et les préjugés qui renferment la vie dans un carcan étroit, il n'est pas tendre envers les religions que ce soit le judaïme ou le catholicisme. Et les femmes ne paraissent certes pas sous leurs meilleurs jours. Un grand auteur. Quelle joie pour moi, j'ai son oeuvre entière à découvrir.

Une histoire très prenante qui passe de l'humour au tragique, on voit venir la fin trop rapidement. Ne passez surtout pas à côté! A lire et à relire.

Note : 5/5

Pour en savoir plus sur l'auteur et son oeuvre: http://en.wikipedia.org/wiki/Philip_Roth ou visiter Amazon.fr plusieurs de ses livres sont critiqués, et bien critiqués.



De : Chantal5500 Envoyé : 24/11/2004 12:42
La bête qui meurt
Gallimard - 137 p.

David Kepesh, 62 ans, brillant professeur d'université, séduit une jeune et très belle étudiante cubaine de 24 ans, Consuela. Il va alors connaître une véritable passion, lui qui ne s'attachait surtout à personne, et connaître la jalousie, la peur de la perdre....

Ecrit sous la forme d'un long récit fait à un ami, l'auteur y raconte toute sa relation amoureuse, n'hésitant pas à livrer toute son intimité (sentimentale et sexuelle). Beaucoup de passages érotiques, même "crus" en début de livre qui peuvent être gênants pour quelques lecteurs, mais plus on avance dans le roman, plus il devient grave, profond et on y retrouve les thèmes chers à Philip Roth : le désir, la sexualité opposés à l'intelligence, le temps qui passe, la vieillesse, la maladie, la peur de la mort...

Le rythme est soutenu, il n'y a pas de temps mort (pas de chapitres), le roman se lit d'une traite. L'écriture est précise, pleine d'intelligence. 5/5



De : Plaisir_des_Mots Envoyé : 20/12/2004 22:42

Pour les intéressé(e)s, une adresse à consulter : http://www.linternaute.com/sortir/auteurs/philip-roth/philip-roth.shtml



De : lalyre7032 Envoyé : 15/02/2005 11:41
Parlons travail Philip Roth

C' est une série d'entretiens entre Philip Roth et des auteurs d'horizons diverses qui
s'interrogent sur les incidences du contexte social,historique et politique de leur
oeuvre.Primo Levi,Milan Kundera,Isaac Bashevis Singer et Yvan Klima ont tous été
contraints d'écrire dans un contexte politique peu favorable à la création :la guerre,
la censure,le nazisme et le communisme , ils sont souvent comme l'auteur,issus
de familles juives et ils ont connu l'exil et la marginalisation.Par ces entretiens,l'auteur
soulève beaucoup de questions ou finalement il s'interroge sur son propre travail.

Il y a aussi un court entretien avec Edna'Obrien écrivaine irlandaise qui parle de ses
origines et de son enfance en Irlande .

J'ai trouvé ce livre interessant parce que j'y ai découvert certains auteurs que je ne
connaissais pas
4,5/5
Lacazavent
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Message  Lacazavent Mar 2 Déc 2008 - 14:10

De : la-grande Envoyé : 17/03/2005 14:24
Patrimony (Patrimoine)
238 p.

Patrimoine c'est la relation entre Philip Roth et son père, Herman, 86 ans qui vient de découvrir qu'il a une tumeur bénigne au cerveau. C'est une relation où les rôles seront inversés puisque Roth devra prendre soin de son père et prendre des décisions à sa place... comme un parent fait pour son enfant. C'est aussi un livre sur la vieillesse, la maladie, la mort, les souvenirs et la famille.

J'ai trouvé ce récit parfois touchant, parfois dur, parfois triste. La relation entre Roth et son père est belle et complète. On sent que les 2 hommes s'aiment et s'apprécient profondément et le livre est certainement un hommage. On se sent aussi parfois un peu dépassé - surtout quand Roth parle de la maladie et ce n'est jamais très agréable.

Certains moments sont moins intéressants mais ce sont de petits passages qu'on peut lire rapidement (baseball et autres...)

A éviter si on a un parent malade ou une relation tendue avec un parent...

A lire pour rencontrer Herman, un homme sympathique, qui a terriblement peur de la mort mais qui devra y faire face comme tout le monde.

Note: 4.25/5



De : Thomthom1293 Envoyé : 06/11/2005 18:58
"I MARRIED A COMMUNIST" / J'ai épousé un communiste (1998)

...j'entame brièvement cette critique en confirmant les propos de la-grande : non, il n'est pas nécessaire de lire dans l'ordre les trois volumes de la Trilogie Américaine, ils n'ont d'ailleurs aucun rapport entre eux si ce n'est qu'ils traitent tous trois de l'envers du décor de la société américaine...

Or donc, nous retrouvons ici Nathan Zuckerman, le double littéraire de Philip Roth, celui là même qui s'était délivré de ses démons dans la "quadrilogie Zuckerman" signée par l'auteur dans les années 80.
Nathan est ici le narrateur. Et sa narration, et la structure même du roman, sont typiquement philiprothesque : A rencontre B et ensemble ils parlent de C. En l'occurrence, Nathan rencontre par hasard son ancien professeur de littérature au lycée, Murray Ringold. Son professeur préféré, à l'égard duquel il nourrissait une grande admiration. Et dans le temps, Murray avait un frère, Ira Ringold, alia "Iron Rinn", l'Homme de Fer. Vedette d'un feuilleton radiophonique, beau comme un dieu...et communiste. Mais, comme beaucoup de communiste de l'époque, Ira garde ses convictions secrètes y compris auprès de ses plus proches amis, y compris auprès de sa femme, l'ex star de cinéma Eve Frame. Une grande bourgeoise, riche, belle, célèbre..........et totalement jetée !

Désolé si je m'étale un peu pour résumer les quelques six cents pages de mon éditions, mais il faut bien planter le décor...d'autant que, comme toujours avec Philip Roth (plus précisément : comme toujours avec le Philip Roth d'après les années 70) on a affaire ici à une histoire à tiroir composée de portraits à tiroirs. D'innombrables flashbacks, de changements de narrateurs...

S'ensuivent quelques instants de confusion au niveau des premières pages.

Et alors, la magie opère.

Le génie de Philip Roth, c'est de rendre crédible ses personnages, de les faire exister sous nos yeux. Il parvient en quelques pages à faire exister Ira Ringold, son épouse, sa belle-fille...et transforme en figures historiques des personnages de fiction. Car c'est presque d'un roman historique qu'il s'agit - mais un roman historique où n'apparaitrait aucun personnage historique (?) : il aurait voulu écrire une biographie de tel ou tel personnage célèbre qu'il n'aurait pas fait mieux. Le magicien Roth recrée totalement un univers, et une époque pas si lointaine (celle du MacCarthysme) où des gens mourraient encore aux Etats Unis pour avoir osé dévier de la pensée dominante. Sans complaisance pour les communistes, d'ailleurs, qu'il égratigne au passage avec mordant et ne sortent pas grandis de cette analyse piquante.
Et comme il n'est pas seulement un immense écrivain mais aussi un grand penseur, il omet volontairement de citer MacCarthy, de donner des indicateurs temporels...comme si cette époque pouvait être la nôtre.

Mais je préfère ne pas trop m'étendre sur le sujet de MacCarthysme. Nombreux sont ceux qui définissent Roth soit comme "écrivain juif" soit comme "écrivain engagé" - je trouve que c'est faire insulte à son talent que de le réduire à ces quelques aspects de son oeuvre. Philip Roth va en effet bien au-delà de toute considération sociale, culture, religieuse ou politique : il s'adresse à l'humanité dans son intégralité ; et son génie est de démontrer, sans jamais être didactique, comment l'Histoire et la politique influent de manière considérables sur nos vies ordinaires.

Et cette plume alerte, bouillonnante, dites-moi franchement : n'est-ce pas celle du plus grand écrivain vivant ?

5/5



De : Thomthom1293 Envoyé : 21/01/2006 23:57
Portnoy's Complaint/Portnoy & Son Complexe, Vintage Classics, 1969)

J'ai beaucoup de mal à avoir un avis objectif sur ce livre, que je viens de lire pour la seconde fois.
Parce que pour les admirateurs de Philip Roth (dont je suis) et pour la plupart des fans de littérature américaine (dont je suis également), Alex Portnoy est quasiment mythique.

C'est pourquoi je ne rajouterais rien au résumé de Mouss, qui est parfait. En effet, je ne me souviens pas m'être trouvé face à un personnage de fiction aussi bien décrit, aussi criant de vérité.

A la place, je préfère souligner le terme personnage, car on a trop souvent tendance à considérer que Philip Roth est le narrateur de ses romans. C'est vrai dans certains ("Operation Shylock" au hasard), mais c'est totalement faux dans la plupart des cas. C'est là tout son génie dans "Portnoy", justement : on ne lit pas un livre de Philip Roth, on lit la confession d'Alex Portnoy. On y croit dur comme fer. Pas à un seul moment on n'a envie de mettre en doute la véracité du propos...c'est une constante chez les Philip Roth, mais c'est particulièrement prononcé dans ce livre précisément - ainsi que dans..."Patrimony", qui n'est pas du tout autobiographique contrairement à ce qu'a écrit la-grande, ceci dit sans la moindre once de mauvais esprit car ça n'enlève rien à la qualité de sa critique.
Je prends la peine de le préciser parce que l'image du père est omniprésente dans l'oeuvre de Roth. Un père faible, écrasé par sa femme...dans "Portnoy", comme dans "When she was good", comme dans les nouvelles de "Goodbye Colombus", comme Ira Ringold (le père spirituel en l'occurrence) dans "I married a communist". Rien à voir avec le Herman de "Patrimony", qui relève plus du père fantasmé à mon sens.

Et "Portnoy", plus qu'un livre sur la mère, plus qu'un livre sur le sexe, m'apparaît comme un livre sur le père - plutôt sur l'absence de père. Son inexistence. Comme un sujet en creux, qui se glisserait discrètement dans la plupart des textes de l'auteur. Car finalement, si les relations d'Alex avec le sexe est si compliquée, c'est moins à cause de sa mère que parce qu'il n'a jamais eu face à lui l'image masculine nécessaire à tout petit garçon pour s'épanouir.

Euh...peut-être que je projette mes propres obsessions dedans en fait ! Mais après tout c'est normal, c'est le propre d'un mythe.

Pour moi, la phrase qui résume le livre est la suivante :
"...si seulement mon père avait été ma mère ! et ma mère mon père !

5/5



De : Sahkti1 Envoyé : 22/01/2006 00:25
Philip ROTH, La bête qui meurt

Pourquoi faut-il donc que je m'ennuie là où tout le monde (ou presque) y trouve du génie? Mon esprit est-il à ce point déformé qu'il passe à côté de l'étincelle qui ferait toute la différence? Je vais commencer à le croire... Smile
Car de l'ennui, j'en ai eu ma dose avec ce livre de Philip Roth. J'étais pourtant partie sur une bonne base: "Tiens, un sujet bateau traité par un auteur de talent comme Roth, ça va être grandiose". Que nenni! A mes yeux en tout cas.

Certes, les réflexions de David Kepesh sur le temps qui passe emportant avec lui ses talents de séducteur et imposant ses changements à l'âme peuvent être intéressantes mais tellement longues, tellement savantes que ça en devient une leçon professorale d'ouverture d'une année académique universitaire. Université qui lui sert d'ailleurs de prétexte à de longs discours sur la libération des moeurs et des tabous sexuels. Un peu long à mon goût, voire carrément inutile pour certains passages.

Je ne vais pas intellectualiser ou gloser pour justifier ma non-adhésion à ce livre. Juste que ça parle d'amour, de corps, de chaleur, de vie, de maladie, de mort... bref, d'éléments vivants d'une manière ou d'une autre, de composants énergétiques de nos êtres qui m'ont pourtant semblés ici si plats, si froids. Distance prise par l'auteur pour indiquer que son David Kepesh est un être profondément désillusionné? Dans ce cas, je plains ce professeur auquel il ne semble rester aucune issue favorable si son désarroi est aussi grand.
Non, trop fade et trop complexe à la fois, très peu pour moi. Et cette fin téléphonée... Non, plus j'y pense et moins j'adhère.

Ma note: 1/5



De : DKOIS Envoyé : 31/01/2006 22:07
LA TACHE

ça y est !!!! Je viens à l' instant même de refermer "LA TACHE"...
Que dire d' autre que toutes les éloges précédentes ? ben ....que c' est du ROTH, du trés bon roth d' ailleurs

Lors de ma lecture ,je n' ai pas pu m' empêcher de faire un parallèle comparatif avec PASTORALE AMERICAINE, les 2 romans étant écrits sous le même schéma de l' écrivain inspiré par la vie de 2 personnages hors du commun. Résultat: PASTORALE... d' une courte tête, parce que j' y ai senti plus de profondeur sentimentale entre les personnages alors qu' il semble y avoir moins de liant entre ceux de LA TACHE....( mais je pinaille un peu)

Dernière chose, la découverte de la "négritude" de coleman, m' a rappelé ce sujet abordé par BORIS VIAN dans " J' irai cracher sur vos tombes " même si les 2 personnages de ces romans appréhendent leur particularité pour des buts différents, je dirai même totalement contraire



De : Cocotte8017 Envoyé : 09/02/2006 03:21
Portnoy et son complexe
(Folio, 1973, 373 pages)

Alex Portnoy a grandi au sein d'une famille juive avec une mère étouffante, autoritaire et un père faible. Rendu à 33 ans, Alex a une brillante carrière de fonctionnaire à la mairie de New-York. Ses parents désirent qu'il se marie et leur donne des petits-enfants. Mais Alex est obsédé par les femmes et multiplie les conquêtes. Se sentant coupable, il consulte un psychanalyste.

Alex Portnoy est un individu complexe que Philip Roth réussit à décrire avec brio! On a l'impression de connaître le personnage, d'évoluer avec lui. L'aspect psychologique est bien développé. En remontant l'enfance d'Alex, on comprend les répercussions de sa famille sur ses agissements et ses obsessions d'ordre sexuel. L'auteur s'en prend à certains tabous, le sexe, la religion...

Certaines choses m'ont agacées comme la traduction à la française tout comme certains passages plus vulgaires. Oui, Alex Portnoy est obsédé, mais j'ai trouvé que l'auteur en mettait un peu trop. Une histoire dérangeante, sarcastique qui m'a plu, mais pas passionnée.

Ma note : 3,75/5
Lacazavent
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Message  Lacazavent Mar 2 Déc 2008 - 14:20

De :ThomThom12932 Envoyé : 18/02/2006 13:58
"Sabbath's Theater" ["Le Théâtre de Sabbath"] (Penguin, 1995)

Mickey Sabbath vécut toute sa vie de son art : le marionétisme. Un art au travers duquel il faisait passer sa seule, son unique obsession : le sexe. A 64 ans révolus, Mickey a les mains rongées par l'artrite et ne peut plus exercer son art ; en revanche, il demeure toujours aussi obsédé, toujous aussi charmeur, toujours aussi fin et cynique. Le décès de Drenka, sa maîtresse depuis une quinzaine d'années, le plonge dans une profonde remise en question, qui l'amène à retourner, pour la première fois depuis des décennies, à New York...

Clochette, là, pour le coup, on peut effectivement parler de vulgarité. Car ce livre est sans doute le plus vulgaire que j'ai lu de Roth à ce jour. Non pas qu'il soit mal écrit : Roth a toujours ce style unique, cette manière de manier un langage précieux et cultiver puis de basculer subitement dans la grossièreté totale.

Le problème que m'a posé ce livre, c'est qu'il tourne autour d'un unique personnage, Sabbath, qui me semble totalement creux. Autant Portnoy était un obsédé, autant il était drôle, crédible et attachant. Sabbath lui, ne vit que pour le sexe. Sa vie tourne du sexe et les femmes tournent autour de son sexe...il n'a pour moi aucune crédibilité, on l'impression que n'importe quelle femme le croisant sur sa route a immédiatement envie de coucher avec lui. A la moitié du livre je l'ai posé en me disant : bon, ça va bien s'arrêter un jour, Roth va bien l'approfondir, passer aux choses sérieuses...eh bien non !

Parlons peu mais bien : "Sabbath's Theater" ne parle que de cul. Du début à la fin. Ca ne m'a pas choqué, parce que dans le genre j'ai lu bien pire et parce que, bien sûr, avec une écriture comme celle-ci, cela ne bascule jamais dans le graveleux. Ca ne m'a pas choqué, donc, ça m'a juste totalement soûlé.

Dans ce livre, avec tout le respect que je vous dois Monsieur Roth, la vulgarité ne découle pas des multiples passages pornographique...non, ce qui rend "Sabbath's Theater" vulgaire, c'est qu'il relève de l'escroquerie intellectuelle, en prétendant à une étude du moeurs qui n'est pour vous qu'un prétexte à défouler vos fantasmes.

2/5



De : Melisande5505 Envoyé : 11/04/2006 11:58
La tâche / Gallimard / 443 pages / Traduit par Josée Kamoun

Le livre a déjà été raconté dans les critiques précédentes, je vais donc me contenter de donner mon avis. C'était mon premier contact avec Roth et ce ne sera pas le dernier. Comme les autres personnes ayant critiqué ce livre j'ai été très sensible à l'univers de Roth, à sa densité et sa subtilité. Il crée des personnages très présents, très intenses, dont il nous dévoile les facettes les plus intimes, mais sans être pesant, en laissant la part d'ombre propre à chacun. Il lève un voile sur l'intériorité la plus profonde des être tout en étant capable de faire sentir que l'on ne peut jamais vraiment comprendre un être, ses ressorts et motivations les plus profonde.

Son livre articule également d'une façon suprement intelligente le contexte social et l'individu, en montrant par exemple comment les personnes à partir d'une même situation peuvent faire des choix complètement différents, c'est tellement rare quelq'un qui tout en intégrant la dimension sociale qui pèse sur les individus n'en fait pas un déterminsme mécanique et simplificateur, mais juste une donnée incontournable à laquelle les individus réagissent en fonction de leur personnalité.
Un maître de la compléxité finalement, et donc même si certains aspects du livre m'ont moins convaincus, par exemple le portrait caricatural de Delphine, dans lequel la part d'ombre dont je parle plus haut n'apparaissait pas, j'ai très envie de découvrir d'autres livres de Roth, certaines des critiques faites par les Rats sont très inspirantes.


3,75 / 5


De : lassy Envoyé : 17/04/2006 17:44
La Trilogie américaine : 1) La Pastorale américaine. 2) J'ai épousé un communiste. 3) La Tache

La Pastorale américaine

Le narateur, Nathan Zuckerman, écrivain, retrouve au soir de sa vie le héros de sa jeunesse, de tout son quartier, petit groupe d'immigrés de la 3 génération. Seymour Levov, surnommé le Suédois, y était déjà le modèle de l'intégration parfaite, l'incarnation du rêve américain. Non seulement très beau, cet athlète adulé, qui se fond avec aisance dans la culture américaine, est doté d'une moralité exemplaire, du sens de l'effort et des responsabilités, il est de plus d'une gentillesse innée. Plus tard, outre un savoir-faire familial quasi encyclopédique sur la ganterie, son père, un acharné du travail, lui lègue le petit empire industriel qu'il a bâti. Tout lui sourit, et il a l'élégance de ne désirer que ce qui lui est acquis d'avance, et d'en être heureux : il a la Grâce.

Voilà probablement une vie banale où tout est écrit d'avance, avec une descendance dorée promise à tous les bonheurs....
Or, Jerry Levov annonce à Nathan Zuckerman, tout à trac, quelques jours plus tard, que son frère Seymour vient de mourir, et lui révèle sa tragédie.
Alors Zuckerman, à l'imagination féconde, refabrique l'histoire du Suédois et de sa famille. "Je me mis dans la peau de cet homme (...) Je tentai de prendre la mesure de quelqu'un d'apparemment creux, innocent, simple ; de repérer l'itinéraire de son effondrement".
Et voici un roman foisonnant sur le XXè siècle américain, dont Seymour sert de pivot entre la vie d'avant-guerre jusqu'à la cassure à la fin des années 60. Une vision apocalyptique de l'évolution : Merry, fille adorée d'une famille idéale, qui pète les plombs ; Newark, ville autrefois industrieuse et vivante, devenue un enfer entre la crise économique et sociale, la fuite des industriels, et l'abandon de l'ordre... Et Seymour, qui semble pourtant toujours égal à lui-même, fissuré jusqu'au tréfonds de son âme...

4,5 / 5



De : lassy Envoyé : 26/04/2006 18:35
J'ai épousé un communiste

Nathan Zuckerman retrouve cette fois-ci un de ses anciens professeurs, Murray Ringold, avec lequel il échange des souvenirs au sujet d'Ira, le jeune frère de Murray. Ira était plus qu'un ami ou un père pour Nathan, il a été un modèle, une inspiration pour le jeune garçon qui s'ouvrait à la vie, à la littérature. C'était un personnage charismatique, mais Nathan n'en connaissait pas toutes les facettes, et Murray se charge de combler ses lacunes : Il lui dévoile tout, de son enfance difficile à sa "disparition", en passant par ses différents métiers, ses amours, son engagement politique...

C'est dans ce volet que le narrateur se raconte le plus. Son milieu, sa jeunesse, ses tâtonnements littéraires et politiques ; mais c'est évidemment le portrait d'Ira, qui est au centre du roman, et dont le parcours illustre les sombres années d'après-guerre aux USA. La crise économique et sociale, le syndicalisme, et les listes noires du Mac Carthysme.

A mes yeux, c'est le roman de la trilogie le plus difficile à aborder, parce qu'à ses personnages fictifs, l'auteur mêle des personnages réels qui me sont complètement inconnus. Difficile de s'y retrouver.... Mais Roth a toujours cette plume lumineuse, qui éclaire la personnalité du héros de plusieurs points de vue, et fait paraître clair son destin en faisant ressortir les aspérités de sa vie. Et puis il nous plonge vraiment dans l'ambiance de l'Amérique des années 50, et pour comprendre ce pays, c'est primordial !

4,5 /5



De : lassy Envoyé : 12/05/2006 10:38
La trilogie américaine : 1) La Pastorale américaine 2) J'ai épousé un communiste 3) La tache

La tache

L'écrivain Nathan Zukerman, vieil homme, renoue avec son passé avec trois rencontres, chacune lui inspirant un roman qui nous plonge dans l'Amérique de sa jeunesse ; opportunité pour nous de découvrir la société, autour de cette époque (après-guerre) et de voir évoluer les mentalités, par le prisme d'une communauté immigrée dans une petite ville industrielle.

Nathan Zuckerman se lie d'amitié avec un voisin septuagénaire, Coleman Silk. Celui-ci, ancien professeur de Grec, puis recteur dynamique à l'Athena College, a brusquement démissionné quand on l'a accusé de racisme... Révolté par cette injustice, il a voulu écrire un livre pour se disculper. Son amertume s'est calmée quand il a compris qu'il ne pouvait pas l'écrire lui-même. Il se tourne alors vers Nathan, et se raconte... Mais il ne raconte pas tout, et Nathan découvrira plus tard son secret, son terrible secret, qu'il n'a partagé avec personne, pas même sa famille...

Ici encore, Nathan endosse le récit. Il part de faits concrets et il imagine ce qui s'est passé dans la tête des différents protagonistes. Mais même si les personnages ont une vie propre, et choisissent de prendre en main leur destin, cette histoire s'explique par son contexte social. C'est l'Amérique des années vingt qui a forgé Coleman Silk, et c'est l'Amérique des années quatre-vingt-dix qui l'a détruit. Les problèmes soulevés dans ce roman sont le racisme, le sentiment d'appartenance à une communauté, ethnique ou pas, les dégats causés par la guerre du Vietnam, la pudibonderie, le carriérisme, et j'en passe...

4,5 / 5

Voilà, pour moi, à travers cette trilogie, qui porte bien son nom, Philip Roth utilise ses personnages pour faire vivre et revivre l'Amérique. Avec un sens étoffé du détail, il nous en offre une description à la fois puissante et sombre, vibrante et nuancée. C'est un point de vue très intéressant, et très romanesque en même temps.



De : Mousseliine Envoyé : 11/11/2006 04:45
Pastorale américaine
(Gallimard/Folio, 2001, 580 pages)

Le narrateur, Nathan Zuckerman, est un écrivain dans la soixantaine. Au début du roman il se rappelle ses souvenirs d'enfance à Newark dans un quartier juif. Tous les gamins, sinon tout le quartier, vénéraient un adolescent qu'on appelait Le Suédois. Un garçon au physique incroyable : grand, mince et blond, il détonnait parmi les Juifs. De plus, sa famille était riche. Et comme si ce n'était pas suffisant, il était la vedette sportive du lycée : football, baseball, basket-ball, il excellait dans tous les sports. Un tel garçon ne pouvait qu'être promis à une vie parfaite. Et c'est ce que croyait Nathan Zuckerman quand il a rencontré Le Suédois une trentaine d'années plus tard. Ce dernier transpirait le plus grand bonheur : ses fabriques de gants n'ont jamais cessé de l'enrichir, trois fils à l'image de leur père, qui a près de 70 ans avait encore un physique de sportif. Bref la réussite américaine dans toute sa splendeur. Mais comme l'a découvert Zuckerman il y a une ombre au tableau idyllique, cette ombre c'est une fille, Merry, une meurtrière. Une terroriste.

Dans les années soixante des milliers de jeunes se sont révoltés contre leur famille souvent riche, ils ont rejoint le rang des socialistes ou communistes pour protester contre la guerre du Vietnam, contre l'impérialisme américain, ils se sont rangés du côté des pauvres, des noirs, des opprimés de toutes sortes. Ils n'ont pas hésité à user de la violence. Merry la fille du Suédois était l'une parmi tant d'autres. Un thème que je n'avais encore jamais lu dans la littéraire américaine, et pourtant j'en ai lu pas mal de romans américains. A travers l'histoire du Suédois et de sa famille il y a aussi l'évolution de la société américaine dans une ville du New Jersey près de New York, soit Newark.

Philip Roth dresse une histoire absolument fascinante. La famille Levov coule des jours heureux dans leur grande propriété au New Jersey. On pourrait les envier : le père dont les usines sont prospères, la mère qui a été autrefois Miss Jersey. Mais Merry la petite fille chérie de ses parents devient à l'adolescence pratiquement un monstre. Merry qui a détruit ses parents. Et le père qui cherche à comprendre, qui cherche à trouver l'élément déclencheur, c'est la longue descente en enfer d'un homme, un Américain, qui avait tout pour être heureux. . Des tas de questions mais peu de réponses. Philip Roth est fabuleux, il nous scotche littérallement à cette histoire. Nous aussi, on veut connaître le pourquoi et le comment.

Et finalement cette histoire est universelle, intemporelle car ça nous ramène à notre propre milieu : ces adolescents qui se jettent dans la drogue, qui fuguent, qui se retrouvent dans des sectes de tout acabit, qui entrent dans un école avec un fusil et tirent sur tout ce qui bouge... Pourquoi?

Il y a l'histoire mais il y a aussi l'écriture, une écriture très riche, qui frappe, vindicative, de la passion, de la frénésie. Et Philip Roth se sert de cette histoire pour nous dire plein de choses. Il parle de l'Homme, il y a de la philosophie dans ses propos. Mais ça, c'est camouflé dans son récit car avant tout on est captivé par l'histoire, on avance et on ne veut plus arrêter. Alors l'un de ces trop rares auteurs qui arrivent à dire les choses pronfondément, qui nous obligent à souligner plein d'extraits mais qui aussi nous laisse peu le loisir de le faire car on veut toujours avancer.

C'est un très très grand auteur. Lisez-le.

Un court extrait : "C'est même comme ça qu'on sait qu'on est vivant: on se trompe. Peut-être que le mieux serait de renoncer à avoir tort ou raison sur autrui, et continuer rien que pour la balade. Mais si vous y arrivez, vous... alors vous avez de la chance."

Note : 5/5
(Mousseline)


De: Zeta_b
La pastorale américaine

Je ne sais pas si cela vous est déjà arrivé, mais je ne suis pas arrivée à faire une critique de ce livre. Je l'ai pris par tous les bouts, je l'ai recommencé cinq fois, peine perdue je n'arrive pas à exprimer ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman. J'abandonne.

Je sais que certains l'ont adoré, Mousseline le qualifie de chef-d'oeuvre. J'ai déjà lu Philip Roth (avec grand plaisir), j'étais très attirée par ce livre et il me reste une impression de frustration que je ne comprends pas moi-même. Ce n'est pas la forme, que je trouve parfaite, c'est plutôt le fond. C'est (je souligne : pour moi) un livre amer et désespéré. L'auteur fait un constat désabusé du monde actuel (certes avec quelques raisons) mais d'une façon réactionnaire, comme un vieux Monsieur qui rabâche : "le monde est pourri, les jeunes sont fous, c'était tellement mieux avant (avant on avait le goût du travail bien fait, avant les ados étaient respectueux, avant on aimait son prochain)"? Je n'arrive même pas à savoir s'il englobe tout le monde où s'il épargne dans son esprit la famille Levov. Peut-être l'ai-je mal lu, ou je n'y ai rien compris! Bon tant pis je le reprendrai dans quelques mois. Tiens je suis si partagée que j'hésite même à envoyer ce message, oui ça doit être ça : j'ai rien compris!

(Zeta_b)
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Message  Lacazavent Mar 2 Déc 2008 - 14:32

De : zeta-b Envoyé : 23/02/2007 20:47
"J'ai épousé un communiste"

Je suis contente d’avoir persévéré après « Pastorale Américaine » qui m’avait intrigué, décontenancé et m’avait laissé beaucoup d’interrogations, j’ai emprunté « J’ai épousé un Communiste » à la bibliothèque et je ne le regrette pas.

Ce livre est extraordinaire, il ma laisserait sans voix, si je n’avais justement à rattraper ma critique de « Pastorale Américaine ».

Ira Ringold est un jeune juif pauvre qui commence sa vie comme mineur. Rien ne le destine à devenir riche et puissant, pourtant il entame une brillante carrière d’acteur de radio et se marie avec une star. Il garde pourtant dans cette nouvelle vie les idéaux de sa jeunesse qui font de lui un sympathisant actif (et peut-être plus) du parti communiste. Quand survient la Chasse aux Sorcières, Ira se croit protégé par sa notoriété. C’est sans compter sur la faille que peut représenter une femme jalouse et vindicative, une belle fille destructrice et un passé chargé. Bien des années plus tard, le frère d’Ira et l’écrivain Nathan Zuckerman se souviennent …

En lisant ce livre j’en ai déduit que, en effet, je n’avais rien compris à Pastorale Américaine. Pris dans la globalité avec l’épisode suivant, tout s’éclaire, Il ne s’agit pas pour Roth d’aimer ou ne pas aimer ses personnages, d’adhérer ou non à ce qu’il leur fait dire. Il s’agit de rendre compte, d’une époque révolue, d’une manière de vivre, des désenchantements de la société américaine, au travers de toutes ses composantes, du patron d’entreprise à l’artiste idéaliste, en passant par le professeur de faculté (au passage, et je crois que cela a son importance pour Roth, tous juifs), face aux transformations de cette même société, sans manichéisme ni prise de position évidente. Chacun de ses livres s’étend de l’après guerre à nos jours, chacun insiste sur les événements qui marquent les bouleversements que doivent subir au cours d'une période charnière les hommes de leur âge alors qu'ils ont connu dans leur jeunesse l’âge d’or des Etats Unis où la nation semblait parler d’une seule voix (au besoin en faisant taire les voix discordantes).

C’est magistralement écrit, j’aime le style direct et percutant de Philip Roth (Pastorale américaine me semble avoir une écriture plus lente, plus pesante. Ce n’est pas un jugement : quelle maîtrise du langage il faut avoir pour rendre un son différent pour chaque histoire).

Pourquoi certains éléments me font alors préférer « j’ai épousé un communiste » ? Déjà je l’ai dit il m’éclaire enfin sur les intentions de l’auteur. Dans Pastorale américaine, le récit de la vie du Suédois était inventé par Zuckerman à partir de quelques faits racontés par le frère, cela donne un caractère artificiel à certains événements et personnages, c’est ce qui m’a le plus incommodé. Dans « J’ai épousé…. » l’histoire d’Ira est racontée par les personnes qui l’ont vécue à ses côtés, cela donne plus de force et de véracité au récit. Il traite aussi d’une époque dont j’ai entendu parler, qui m’intéresse beaucoup mais sur laquelle je n’avais pour ainsi dire rien lu : le Maccarthysme.

Enfin le personnage d’Ira Ringold, passionné de justice sociale dans un premier temps m’a ému davantage. Mais le génie de Roth est de maintenir le mystère jusqu’aux dernières pages, d’apporter dans les deux romans d’ultimes révélations : le suédois, pas plus qu’Ira, ne sont que ce qu’ils paraissent être.

Bien que des composantes se retrouvent dans l’un et l’autre : les fille d’un des protagonistes, incarnent la fatalité, pleine de fureur et de rébellion elle font exploser les faux semblants et les conventions, représentent les trahisons, les violences et les errements qui bouleversent l’ordre des choses ; dans les deux livres les héros sont morts, et c’est par des retours en arrière que nous apprenons leur histoire ; ces deux romans sont pourtant différents et ils ne se répètent pas.

Je ne sais pas si mon interprétation est bonne … J’ai simplement été passionnée par « j’ai épousé un communiste » et je lui donne haut la main.

5/5

Et l'on s'en moque que Roth ne soit pas commode (qu'est-ce que j'ai été chercher là ? ) jugez plutôt comme il écrit :

Je comprenais bien ce qu'elle éprouvait, car je n'arrivais pas à détacher les yeux d'elle ; je la regardais comme si, à force, un sens allait se dégager de son image. Je la regardais à cause de la délicatesse de ses gestes, de la dignité de son maintien, de l'élégance de sa beauté aux multiples facettes, où l'exotisme coloré le disputait à la timidité charmante dans des proportions qui ne cessaient de changer, un type de beauté qui avait dû être envoutant au temps de sa splendeur ; mais je la regardais surtout à cause de ce tremblement imperceptible de son être, malgré son empire sur elle-même, cet aspect volatil, qu'à l'époque j'avais mis sur le compte de l'exaltation qu'elle éprouvait à être Eve Frame.


De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 11/03/2007 02:58
The Plot Against America (Le complot contre l'Amérique)
Philip Roth
2004

Uchronie se de 1940 à 1942 aux États-Unis : Charles Lindbergh, antisémite et isolationniste profasciste notoire, a remporté l'élection présidentielle en tant que candidat républicain. Il s'est fait élire à l’aide d’une plate-forme isolationniste qui promet de garder les États-Unis hors de la guerre par une politique de neutralité, qui est en fait un rapprochement déguisé avec les pays de l'Axe. Cette prémisse paraît à première vue surprenante, mais elle aurait bien pu se produire pour vrai : Philip Roth documente bien son histoire et illustre que ce n'est pas d'une voix unanime que les États-Unis se sont rangés du côté des Alliés. Entre autre, le « vrai » Lindbergh avait une grande admiration pour le régime nazi : il a été décoré par Hitler lors d’une visite en Allemagne et a même refusé de remettre sa décoration après le déclanchement de la guerre.

Les événements de cette période sont racontés par un jeune garçon, Philip Roth, d'une modeste famille juive de Newark. Il raconte comment, dans leur communauté, Lindbergh est passé de héros à ennemi. La prise de pouvoir en 1940 aux États-Unis par un parti isolationniste change l'allure de la guerre, car la Grande-Bretagne ne peut compter que sur le soutien du Canada, pays qui pourrait même être éventuellement envahi par les Américains pronazis. De plus, les pays du Commonwealth dans le Pacifique doivent faire face seuls à l'envahisseur japonais, puisque Pearl Harbor n'a pas eu lieu, grâce à la signature d'un pacte japonais-américain de non-agression. Le gouvernement de Lindbergh s’entend à merveille avec le régime nazi, et met en place lui aussi un régime antisémite. Subtilement mais graduellement, la vie des juifs américains souffre de plus en plus de contraintes. Des programmes "d'intégration", "d'américanisation" et de "relocalisation" ont pour buts non avoués de détruire la cohésion des familles et communautés juives. L'intégration se veut une assimilation. Le tout est moins violent et direct qu'en Europe, mais la situation devient rapidement très angoissante pour les juifs, alors que les forces de l'ordre font peu pour contenir les bandes fascistes violentes. Le pays est près de basculer dans une anarchie chaotique en 1942.

"Lindbergh was the first famous living American whom I learned to hate - just has President Roosevelt was the first famous living American whom I was taught to love - and so his nomination by the Republicans to against Roosevelt in 1940 assaulted, as nothing ever before, the huge endowment of personal security that I had taken for granted as an American child of American parents in an American school in an American city in an America at peace with the world."

Le livre est très dérangeant, car il montre que le spectre du totalitarisme n'est jamais bien loin, même dans les démocraties où la liberté est trop souvent prise pour acquise. Il montre aussi comment des leaders populistes peuvent entraîner des peuples dans des voies sombres. Aujourd'hui, l'histoire de la Deuxième Guerre Mondiale est souvent présentée schématiquement : les États-Unis se sont lancés dans la guerre pour combattre les forces de l'Axe. Le livre de Philip Roth permet de concevoir les débats qui ont déchiré la société de l'époque : pourquoi dépenser nos impôts et envoyer nos fils mourir en terre étrangère pour un conflit qui ne nous concerne pas? Il ne faut pas oublier qu'à l'époque les exactions nazies n'étaient pas encore bien connues. La peur du communisme était aussi déjà fortement présente chez les Américains, et comme les nazis affrontaient dès 1940 cet autre "empire du mal", l'opinion publique pouvait être manipulée pour favoriser l'image de l'un au dépend de l'autre. La conclusion frôle un moment une grande théorie du complot presque absurde, mais l’auteur a la sagesse de néanmoins nous laisser dans un flou ambiguë pour la finale, ce qui évite au livre de basculer dans l’incroyable.

De plus, ce livre est savoureux pour la superbe écriture de Roth (je l'ai lu en anglais). Je vous recommande donc ce livre passionnant, malgré qu’il puisse vous causer quelques cauchemars angoissants.

4,5/5

le réaliste-romantique
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Message  Lacazavent Mar 2 Déc 2008 - 14:32

De :Le-réaliste-romantique Envoyé : 05/07/2007 02:29
Le sein
Philip Roth
1972
Folio, 120 pages

Kepesh, professeur de littérature, remarque une coloration à la base de son pénis. Il note aussi que ses ébats avec Clara sont beaucoup plus sensuels qu’avant. Un soir, il s’inquiète, car il remarque une deuxième rougeur. Il téléphone à son médecin, mais se sent ridicule et repousse la visite au lendemain. Lequel lendemain Kepesh se réveille transformé en énorme sein d’un mètre soixante-dix de diamètre et de soixante-dix kilos.
Kepesh communique avec le monde, réfléchit à sa nouvelle situation, réussit à avoir une certaine vie sexuelle, nie ensuite sa transformation, discute avec son psychanalyste…

Court récit kafkaïen, où ce sont les sexes et la sexualité qui sont mis en lumière par la transformation. Un sein est toujours plus attirant qu’un cafard…

Texte amusant, mais qui ne m’a pas poussé à la réflexion ou bouleversé. On peut deviner qu’en 1972 les commentaires sur la place des sexes et de la sexualité sont aujourd’hui un peu dépassés.

3,5/5

Le réaliste-romantique


De :Le-réaliste-romantique Envoyé : 02/08/2007 02:50
Professeur de désir - Philip Roth

Dans Le sein, le professeur de littérature David Kepesh se retrouve transformé en…sein. Sous sa nouvelle forme, il discute avec son père, son psychanalyste, sa compagne Claire, et continue à entretenir des rapports sexuels avec elle. Professeur de désir raconte la jeunesse de Kepesh, de ses études universitaires à sa relation avec Claire. Depuis toujours, le désir fascine Kepesh, mais plus de l’aspect sexuel qu’amoureux. Pendant ses études, il découvre que son extravagant colocataire est homosexuel, alors que des policiers le recherche. Kepesh gagnera une bourse qui l’envoie un an à Londres, mais, avec deux jeunes suédoises, il y étudiera ses phantasmes sexuels plutôt que la littérature. Plus tard, il mariera Helen, mais la passion de Kepesh ne suffira pas, Helen le fuira pour son passé et précipitera Kepesh dans un abyme. Après une longue analyse, il se croit guéri et entreprend enfin une relation « saine » avec une femme « normale », Claire. Ce n’est pas long que le feu des corps de la suédoise Birgitta et de son ex-femme Helen revient le hanter. Il craint de ne pouvoir supporter la sereine Claire, il ne pourra demeurer avec elle. Kepesh pourrait être condamné, tel Ulysse, à errer d’aventures en aventures. Trouvera-t-il Ithaque un jour?

J’ai d’abord peiné à m’intéresser au sort du jeune Kepesh. Ses frasques sexuelles m’apparaissaient puériles, mais on en découvre le sens plus tard, alors qu’il vieillit; l’intrigue devient mature avec le personnage. En outre, au fil des pages, l’on retrouve de plus en plus d’intéressantes références littéraires, à l’image du héros qui étoffe sa maîtrise de son champ de connaissances. La conclusion offre quelques pistes de solution, sans devenir rose bonbon… ni couleur peau : vous n’y trouverai pas en toutes lettres l’explication de la transformation racontée dans l’autre livre! C’est un bon livre, mais soyez prêt à persévérer à travers la première partie. (Je me questionne aussi à savoir si ce n’est pas une question d’âge : j’ai l’âge du « vieux » Kepesh, j’ai passé l’époque des questionnements d’identité adolescents. Mon problème avec le début pourrait provenir d’un manque d’identification. Peut-être qu’une analyse pourrait répondre à cette question…)

3,5/5

le réaliste-romantique


De :DKOIS Envoyé : 11/01/2008 16:00
ZUCKERMAN ENCHAINE de Philip ROTH
Folio n°1877 / 713 pages

En vérité ce roman fleuve de Ph.Roth est l'assemblage de 4 romans évoquant chacun une période précise de la vie de l'écrivain juif Nathan Zuckerman, personnage récurent de Roth.

Dans " L'écrivain fantôme " Zuckerman n'est encore qu'un jeune auteur qui déjà s'est attiré les foudres de la communauté juive américaine et en particulier celles de son propre père. Son style et ses écrits ne sont pas conformes à la philosophie juive, aussi tente-t-il de gagner du crédit de reconnaissance auprès de Lonoff, écrivain fantasque et de renom.
On le retrouve plus tard, dans " Zuckerman délivré ". Son oeuvre " Carnovsky" lui vaut gloire et richesse. Mais sa conscience n'en est moins mis à l'epreuve comme à ses débuts. Ce livre est jugé par certains comme anti-sémite. Le dernier mot de son père, alors sur son lit de mort, est pour lui : " salaud "
Alors c'est la descente aux enfers, " La leçon d'anatomie ", pour cet écrivain maudit par les siens. Malade, alcoolique, toxico, comblé dans la luxure, il est à la recherche de l'inspiration. Il doit de plus subir les attaques répétées du critique littéraire Milton Appel dont on semble reconnaitre le spectre du père.
Enfin dans " L'orgie de Pragues ", épilogue de cette trilogie, Nathan est en quête de rachat en acceptant la mission proposée par l'écrivain Tchèque en exil, Sisovsky et qui consiste à ramener de Tchécoslovaquie ( alors sous régime soviétique, nous sommes dans les années 70 ) un manuscrit d'un auteur juif, assassiné par les nazis.

Voilà donc comment résumer ce roman où l' on retrouve tout l'esprit de provocation de Ph.Roth. Pour ce sujet sérieux, de la condition juive en Amérique et dans le monde, Ph.Roth n'hésite pas à utiliser la dérision, l'autodérision, l'humour en y mélangeant gravité et réflexion. La position des écrivains dans la société fait également parti du fil conducteur de l'histoire.
C'est souvent avec le sourire aux lèvres que se lit cet ouvrage, grâce en particulier aux scènes burlesques et aux personnages, qui à défaut d'être attachants, sont truculents et pittoresques. Pour en citer que certains, il y a Amy Bellette convaincue ( et convaincante ) d'être ni plus ni moins que Anne Frank, rescapée anonyme des camps de la mort, Alvin Pepler, ex-vedette d'un célébre jeu télévisé, en manque de reconnaissance et que Zuckerman soupçonne de vouloir kidnapper sa mère. Sisovsky, l'écrivain Tchèque en exil. Aussi toutes les compagnes, ou partenaires de Nathan qui partagent sa vie et ses angoisses.
Une chose est certaine, jamais on ne s'ennuie à la lecture des 700 pages !!!

Ma note : 4,5 / 5 Dkois


De :DKOIS Envoyé : 22/03/2008 18:22
LE COMPLOT CONTRE L'AMERIQUE de Ph.ROTH
Folio N°4637 512 pages

Que peut donc inquiéter ainsi le petit Philip Roth, alors âgé de 7ans, en 1940 ? Et bien l'élection du nouveau président des Etats Unis en la personne de Charles Lindbergh, le célébre héros de l'aviation Américaine ! Il est vrai, alors que la vieille Europe est à feu et à sang et que les juifs se font exterminés, que Ch.Lindbergh ne cache pas sa sympathie pour le régime nazi de Hitler.Il s'empresse d'ailleurs de signer un pact de non-agression entre les 2 puissances pour justifier son idée que le E.U ne sont pas concernés par le conflit qui gagne le monde entier.
Dans ce contexte la communautée juive des E.U est inquiète et tout particulièrement la famille Roth, sous les yeux du petit Philip. Cette inquiètude s'avére vite fondée, car à travers les discours anti-sémites du gouvernement Lindbergh, les premières actions politiques puis physiques sont menées à travers le pays. Le nazisme s'installe dans le pays...

Philip Roth refait l'histoire ! A partir d'événements réels et de discours de hauts personnages politique de l'époque, Ph.Roth rédige une fiction cauchemardesque d'une crédibilité renversante à travers le regard d'un enfant qui porte son propre nom (histoire d'ajouter une touche de réalisme supplémentaire). Il décrit avec persuasion la montée et le mécanisme d'un état totalitaire. N'est-on d'ailleurs pas passé si loin que ça de la catastrophe ? Et si Lindbergh avait accepté la proposition des républicains de se présenter à la présidence de E.U ? Et si il avait été élu ? ....

C'est un autre Ph.Roth que j'ai découvert à travers ce roman. Ici pas de frasques psychologiques de juif errant dans la société Américaine entre humour, ironie et provocation. Non, ici c'est la parole d'un enfant. C'est direct, brutal, réaliste mais toujours riche d'enseignement et de réflexion.
Cette fiction " rétro-active ( je ne trouve pas d'autre terme pour la qualifier ) est surprenante, mais Roth est un auteur surprenant.

Ma note 5/5 Dkois
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Message  Invité Lun 13 Juil 2009 - 13:00

La Pastorale américaine

Nathan Zuckerman relate la vie du "suedois", juif au physique avantageux, toujours honnete, meritoire, incarnation de la reussite americaine. Il le rencontre peu avant sa mort et imagine sa vie. L'histoire est centree sur sa fille qui a commis un attentat a l'age de 16 ans. La vie heureuse et ordonnee de Seymour perd ton son equilibre: il cherche a comprendre l'origine du drame, se remet en cause. Pendant cette introspection, on revit la vie de toute la famille: on suit sa femme ex miss, son pere, juif pratiquant, son frere au caractere bien trempe, mais surtout la transformation de sa fille, a l'enfance normale qui se rebelle peu a peu (contre la guerre) pour devenir une meurtriere. Il est question de la vie americaine, de ses enjeux politiques (guerre,capitalisme), du choc des religions (catholique, juif,protestant), du travail (nombreux passages sur la ganterie fondee par la famille, la fabrication, le travail des ouvriers), de la vie de quartier (la desagregation de Newark) et plus generalement du sens de la vie.

Premier roman que je lis de Philip Roth, j'ai vraiment accroche. J'aime beaucoup la structure de l'histoire: on passe en permanence du present au passe: on reconstruit peu a peu la vie des personnages qui semblent tous stereotypes en surface mais beaucoup plus complexes en realite. J'ai rarement lu un livre qui m'a fait aussi bien comprendre l'Amerique de l'apres guerre.

Note: 4.5/5

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Message  Mousseline Dim 11 Oct 2009 - 1:21

lekepi : je l'ai énormément aime ce livre!!! J'ai aussi autant aimé Portnoy et son complexe. Deux romans auxquels j'ai accordé une note parfaite - ça n'arrive pas si souvent malheureusement.

Ça m'a fait plaisir de lire ta critique car je m'y suis replongée.

J'ai La tache dans ma PAL... ce sera alors mon prochain de Philip Roth. Mais c'est un auteur dont j'aimerais bien lire l'oeuvre en totalité, du moins presque.

_________________
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Message  Invité Lun 12 Oct 2009 - 11:37

Je n'ai lu que deux livres de Roth mais j'aime vraiment beaucoup. La tache fait aussi parti de ma PAL, ainsi que complot contre l'Amerique. J'ai epouse un communiste et moins connu que la pastorale, mais je l'ai trouve au moins aussi bien, voir mieux. Voila ma critique:

J'ai epouse un communiste de Philip ROTH

Deuxieme de la trilogie americaine sur Nathan Zuckerman, ce livre n'est pas une suite de la pastorale americaine. Nathan, la soixantaine, retrouve Murray, son ancien professeur d'anglais et evoque la vie de Ira Ringold, frere de ce dernier. Ira etait un homme fougueux et idealiste, mentor de Zuckerman dans sa jeunesse. Il est pleins de contradiction: sa vie d' acteur radio, epoux d'une celebre actrice, s'oppose a ses convictions politiques anti-capitalistes. Meme si on est en pleins mcChartysme, et qu'on a en fond la paranoia de l'apres guerre, le communisme n'est pas le theme central du livre: c'est la vie d'un homme, un particulier qui cherche a reussir sa vie apres une jeunesse difficile (pauvrete, violence). Il cherche a faire marcher son couple et lutte contre ses demons. Le temoignage du vieux Murray se melange aux souvenirs de jeunesses de Zuckerman, adolescent idealiste mais trop craintif pour ne pas etre conventionnel.

J'aime beaucoup l'ecriture de Roth qui est agreable, il presente des personnages profonds et complexes, ne juge pas, ne generalise jamais. C'est l'attention portee a la singularite de ses personnages, cette abscence de parties pris qui donne un grand realisme au roman, et permet de plonger dans l'Amerique de l'apres guerre avec grand plaisir.

5/5

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Message  Réaliste-romantique Dim 6 Déc 2009 - 20:23

The Ghost Writer (L’écrivain fantôme), de Philip Roth
1979

En 1959, le jeune Nathan Zuckerman n’a publié que quelques nouvelles, mais il est un écrivain très prometteur. Il a la chance d’être invité pour un souper chez le vieil écrivain E. I. Lonoff qui l’inspire beaucoup. Lonoff vit reclus dans les montagnes des Berkshire, situation que choisira aussi Zuckerman des années plus tard. Lors de la soirée, la femme de Lonoff fait un esclandre, et le couple héberge aussi une jeune femme qui foudroie Zuckerman. Qui est cette jeune femme, serait-ce Anne Frank qui aurait survécue aux camps?

Très bon livre de Roth. Il invente tout un monde d’écrivains fictifs, avec leurs spécialités, leurs manies et leurs styles d’écriture. L’écriture de Roth est d’un niveau très élevé, mais le rythme de l’histoire (qui se déroule sur moins de vingt-quatre heures) est captivant. Roth aborde un de ses sujets de prédilection : la place de « l’écrivain juif » en Amérique, après l’holocauste. Peut-il présenter des personnages juifs négatifs sans fournir des munitions à l’antisémitisme? Très bon livre.

4/5

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Message  Invité Dim 6 Déc 2009 - 22:38

Et le dernier personne ne l'a lu encore? Je n'ai pas encore craqué mais Noël c'est bientôt... Personne pour me dire si je le raye de ma liste ou non. Bonsoir les rats. Flop

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Message  Réaliste-romantique Lun 7 Déc 2009 - 0:33

Pas encore, je suis en file d'attente à ma bibliothèque. Plus que 2 autres abonnés avant moi. Mais j'ai bien apprécié mes dernières lectures de cet auteur, je vais en lire plus (j'ai déjà Portnoy et Exit Ghost à la maison).
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Message  noemiejardine Dim 20 Déc 2009 - 20:30

Indignation de Philip Roth

je crois bien que c'est la le dernier sorti
n'ai pas attendu la traduction, ai craqué quand j'ai vu le titre anglais dans une gare
en édition poche, Vintage Books, 233 p.

pour un très bon résumé, vous suggère d'aller sur le site Rue 89 il y a un très beau texte Jonathan Rosen
http://www.rue89.com/2008/09/21/indignation-philip-roth-le-maitre-de-lambivalence

du très bon Roth....quelle scoumoune que la vie de ce jeune Marcus Mesner....
mais tout est si juste...le fils fuit un père hyperanxieux, il est sage, poli, gentil, serviable, consciencieux, studieux,
mais il n'arrive pas à s'intégrer dans le monde universitaire, s'isole et finira par être renvoyé pour avoir refusé de se soumettre à une règle désuète....
ce renvoi l'envoie en Corée, il meurt à peine arrivé.

A travers les scènes pittoresques dans la boucherie casher du père, Roth offre une évocation convaincante de la classe ouvière juive.

la fin est absolument lugubre: quelques années plus tard, la règle qui avait permis le renvoi de Marcus est abrogée....

5/5
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Message  Mousseline Lun 21 Déc 2009 - 3:10

Que ça me donne le goût tout ça de me remettre à lire Philip Roth!!!

Mais Noémie ça veut dire quoi scoumoune?

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Message  noemiejardine Lun 21 Déc 2009 - 8:56

la poisse...la malchance, celle qui te colle aux basques....
avoir la scoumoune une journée, c'est quand tout va de travers depuis le réveil...

voici la définition tirée de Wikipedia
De l'italien scomunicato qui signifie excommunication autant dire maudit pour un méditerranéen. La scoumoune c'est la poisse, on appelle aussi" la scoumoune " celui qui porte la poisse aux autres, c'était le surnom d'un gangster marseillais célèbre dans les années trente.
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Message  Réaliste-romantique Jeu 31 Déc 2009 - 17:05

The Humbling, de Philip Roth
2009

Simon Axler, une célèbre tête d’affiche du théâtre, fait un flop monumental lors d’une représentation de Macbeth. Cet échec, alors qu’il a plus de soixante ans, l’amène à croire qu’il a perdu la grâce, qu’il n’arrivera plus à rien. Un séjour dans un hôpital psychiatrique ne fait que renforcer sa croyance. Il se retire dans sa maison isolée. Un jour, la fille d’un couple d’amis débarque chez lui. Rapidement, ils deviennent passionnément amoureux. Chacun en est surpris de ceci, car plus de vingt années les séparent, mais surtout Pegeen a vécu toute sa vie avec d’autres femmes. Le couple accepte d’abord bien son non-orthodoxie, mais jusqu’à ce qu’une ancienne partenaire de Pegeen, ainsi que ses parents, viennent mettre le nez dans leur relation. Simon redécouvre la vie, mais est-ce qu’il se dirige ainsi vers un autre four?

Un excellent livre de Roth, les personnages sont tous plus intéressants les uns que les autres. Chacun apporte un bagage différent et un supplément d’étrangeté dans le récit. Le livre est court et efficace. Je vous le recommande (mais la traduction française n’est pas encore disponible).

4,5/5

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Message  Réaliste-romantique Ven 5 Fév 2010 - 2:33

Zuckerman délivré, de Philip Roth

Zuckerman connaît un succès monstre avec son livre Carnovsky. Il devient millionnaire, mais aussi la cible de défenseurs des juifs, d’antisémites et de détraqués de toutes sortes. Zuckerman peine à s’adapter à cette nouvelle réalité, qu’il ne peut continuer à vivre comme si tout était comme avant. Comment vivre avec la famille et l’amour après un tel succès, surtout lorsque le livre est sulfureux et égratigne tous et chacun?

Un autre bon livre de Roth. Il manie bien l’évolution de l’intrigue : alors qu’un élément obsède Zuckerman, occupe toute la place, surprise, quelque autre événement se produit et le premier est soudainement mis en perspective…et le tout demeure réaliste et intéressant.

4/5

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Message  Réaliste-romantique Lun 15 Mar 2010 - 1:14

Portnoy et son complexe, de Philip Roth

Alexandre Portnoy, avocat, célibataire, juif, de 33 ans, est en analyse. Le livre est son récit de son enfance, de sa jeunesse et de son passé sexuel et amoureux. Il en veut à sa famille de l’avoir (et toujours) oppressé, et aborde aussi son ambivalence sur ce qu’il recherche chez les femmes.

Le style est au coup de gueule, tous et chacun y passent, mais en particulier ses parents et la société juive américaine. J’ai d’abord souri des commentaires acerbes, mais ça devient lassant. On a aussi envie de lui dire que son enfance n’était pas la fin du monde, de se prendre en main, qu’il a vécu plus d’année sans eux qu’avec eux, qu’il devrait passer à autre chose. De plus, les éléments qui ont pu choquer à l’époque (sexualité, critique de la société juive , etc) ne dérangent plus autant aujourd’hui. En outre, l’auteur a repris plusieurs des thèmes et idées de ce livre dans d’autres œuvres, en plus abouti.

Pour moi : bof!

3/5

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Message  Réaliste-romantique Mer 11 Aoû 2010 - 0:52

Everyman, de Philip Roth

Un septuagénaire qui a raté ses mariages et enchaîné les maladies au cours de sa vie craint la mort. Il se retrouve seul et revient sur certains moments, médicaux et familiaux, qui l’ont marqué.

Sujets peu communs, le livre aborde la vieillesse, la maladie et la mort. Fidèle à lui-même, l’auteur traite le sujet avec réalisme et détails. Il parvient à nous intéresser à des discussions sur des interventions coronariennes et la préparation de tombe.

4,5/5

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Message  noemiejardine Dim 19 Sep 2010 - 20:58

The Humbling

ne reviens pas sur le résumé, celui de réaliste-romantique suffit amplement.

Un excellent livre de Roth,les personnages sont tous plus intéressants les uns que les autres.Chacun apporte un bagage différent et un supplément d’étrangeté dans lerécit. Le livre est court et efficace. Je vous le recommande (mais latraduction française n’est pas encore disponible).
comme toi, réaliste-romantique, ai bien aimé cet excellent Roth....
suis rarement déçue par Roth, faut dire....

4.5/5
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Message  Réaliste-romantique Lun 20 Sep 2010 - 17:11

Nous sommes présentement les deux lecteurs réguliers de Roth du club Philip ROTH (Etats-Unis) 401775

Mais je ne suis pas aussi inconditionnel de Roth. J'ai abandonné la lecture du Théâtre de Sabbat dernièrement. Néanmoins, je compte retourner à la série des Zuckermann bientôt.
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Message  Lyreek Dim 3 Oct 2010 - 16:11

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Portnoy et son complexe - Philip Roth
Folio - 373 pages

Alexander Portnoy, 33 ans, a brillamment réussi sa carrière professionnelle et occupe un poste en vue à la mairie de New York. Par contre, sa vie personnelle est un véritable fiasco. Il passe d'une aventure à l'autre, en proie à des désirs coupables et des obsessions dont il ne peut se libérer.
Il entame alors une analyse pour tenter de se défaire de son enfance au sein d'une famille juive, sous l'autorité d'une mère castratrice.

Voila un roman bien déroutant au premier abord! Ce long monologue de Portnoy est confus comme peut l'etre une confession.
Les évènements nous sont racontés dans le désordre et avec de nombreuses disgressions. Mais quelle excellente analyse psychologique!
On me dirait que Philip Roth est psy que je ne serais pas surprise! De ce point de vue, le roman est remarquable.
Ce qui m'a gêné par contre, c'est les nombreux "radotages" d'Alex et surtout les scènes de sexe qui à la longue deviennent vraiment lassantes.
Dommage, même si je comprends que c'est nécessaire à la construction du personnage, ça a vraiment nui à ma lecture et au final, j'étais assez soulagée d'en arriver à la fin.

3,5/5

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Message  Lacazavent Lun 14 Mar 2011 - 19:42

La Pastorale américaine de Philip Roth
Folio / 580 pages

Philip ROTH (Etats-Unis) 41DBTNNGZ1L._SL160_



Premier roman que je lis de cet auteur et j'ai été vraiment scotché par ce que j'ai découvert. Ce livre est pour moi un immense coup de cœur. Dès les premières pages j'ai été littéralement emporté par ma lecture avec l'éternel problème des livres que l'on apprécie, comment faire pour le reposer.
De temps à autre je suis même retournée lire plusieurs pages en arrière simplement parce que je ne parvenais pas à me souvenir de la manière avec laquelle Philip Roth était passé d'un thème, d'un personnage à un autre. L'auteur joue également avec le temps. Dans ce roman toutes les transitions sont subtiles; elles assurent une cohésion d'ensemble ,bien venue, tant le nombre de sujet abordés est important. L'écriture est d' une extrême fluidité, foisonnante, riche et passionné.
Un immense coup de cœur...

5/5 Philip ROTH (Etats-Unis) 397940

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Message  Réaliste-romantique Mar 10 Mai 2011 - 11:36

Deception (Tromperie), de Philip Roth
1990

Livre composé uniquement de dialogues intimes, entre le narrateur et ses amantes, mais aussi des amis et sa femme. Beaucoup de tristesses, de déceptions, et des réflexions sur la Tchécoslovaquie, l'émigration et l'antisémitisme.

Où se situe la frontière entre la réalité et la fiction pour un auteur de récits fortement autobiographiques? Derrière l'héroïne, est-ce qu'il y a une muse en chair et en os (surtout en chair) ou bien ne sont que phantasmes et chimères? Et est-ce que la conjointe devrait être jalouse ou bien n'est-ce que paranoïa? Plusieurs bonnes réflexions, mais l'ensemble n'est que moyennement intéressant, un Roth moyen.

3,5/5

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Message  Le petit montagnard Sam 14 Mai 2011 - 21:05

Après avoir lu La tâche, que j’avais beaucoup aimé, je m’étais décidé à continuer à lire les romans de Roth. Je me lance donc avec ce petit roman (200 pages à peine) dans la saga Zuckerman, composé de 9 volumes pour le moment (mais les volumes 1 à 4 ont été réunis en un seul volume : Zuckerman enchainé).

En 1960, Nathan Zuckerman, jeune écrivain juif américain qui a publié quelques nouvelles, est invité chez Lonoff, un écrivain reconnu qui vit retiré à la campagne. Nathan fait aussi la connaissance de Hope, la femme de Lonoff, et de Amy Belette, une très jolie jeune femme qui s’occupe de mettre de l’ordre dans les archives de Lonoff et dont Nathan tombe amoureux sur le champ.

Lonoff invite son jeune hôte à passer la nuit chez lui, dans son bureau. Nathan découvre au cours de cette nuit quelques secrets qui égratignent l’image de ce père spirituel. De plus, Amy, rescapée de l’holocauste et au passé surprenant, pourrait être pour lui la femme idéale et résoudre le conflit l’opposant aux juifs traditionalistes de sa famille qui n’ont pas apprécié une de ses nouvelles.

Petit roman où on fait la connaissance de Zuckerman, double littéraire de Roth. Roth aborde dans son roman la place de «l’écrivain juif » en Amérique. J’ai trouvé la lecture plaisante mais sans plus, trop court pour développer sans doute. Le tracas rencontré par le narrateur avec sa famille serait une situation qui serait réellement arrivé à Philip Roth.
L’histoire de Amy est aussi assez surprenante, à découvrir


3.5/5


Dernière édition par Le petit montagnard le Dim 15 Mai 2011 - 20:23, édité 1 fois
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Message  Mousseline Dim 15 Mai 2011 - 3:05

Un jour je lirai tous les Philip Roth!!!! Un projet parmi tant d'autres... Shocked

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