Philip ROTH (Etats-Unis)
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Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
Exit le fantôme
Editions Gallimard, 2009 (327pages)
Nathan Zuckerman est de retour à New-York pour se faire soigner. Alors qu'il vit coupé du monde depuis sept ans, il décide sur un coup de tête de rester vivre à New-York grâce à un échange d'appartement avec un couple d'écrivains.
C'est alors que tout s'emballe quand Nathan soixante et onze ans tombe amoureux de Jamie qui en a trente et doit lutter pour empêcher un biographe malhonnête de publier une révélation choc sur EI Lonoff son mentor.
J'ai beaucoup aimé ce roman qui se passe à New-York pendant la seconde élection de Bush.La manière dont Roth décrit les personnages est sublime.Ils ne sont pas nombreux mais chacun est approfondi avec brio.De plus c'est un roman qui parle des écrivains et de la littérature en générale.On distingue à travers ce roman le point de vue de l'auteur sur le monde de la littérature.
Il y parle aussi sans détour de la vieillesse et tout ce qu'elle peut interdire à un homme.La lucidité avec laquelle Nathan Zuckerman se voit priver de ses capacités est saisissante.
C'est le premier roman de Philip Roth que je lis, il semble que j'ai commencé par le dernier de la série des "Nathan Zuckerman" il ne me reste plus qu'à découvrir tous les autres avec plaisir...
Ma note: 5/5
Editions Gallimard, 2009 (327pages)
Nathan Zuckerman est de retour à New-York pour se faire soigner. Alors qu'il vit coupé du monde depuis sept ans, il décide sur un coup de tête de rester vivre à New-York grâce à un échange d'appartement avec un couple d'écrivains.
C'est alors que tout s'emballe quand Nathan soixante et onze ans tombe amoureux de Jamie qui en a trente et doit lutter pour empêcher un biographe malhonnête de publier une révélation choc sur EI Lonoff son mentor.
J'ai beaucoup aimé ce roman qui se passe à New-York pendant la seconde élection de Bush.La manière dont Roth décrit les personnages est sublime.Ils ne sont pas nombreux mais chacun est approfondi avec brio.De plus c'est un roman qui parle des écrivains et de la littérature en générale.On distingue à travers ce roman le point de vue de l'auteur sur le monde de la littérature.
Il y parle aussi sans détour de la vieillesse et tout ce qu'elle peut interdire à un homme.La lucidité avec laquelle Nathan Zuckerman se voit priver de ses capacités est saisissante.
C'est le premier roman de Philip Roth que je lis, il semble que j'ai commencé par le dernier de la série des "Nathan Zuckerman" il ne me reste plus qu'à découvrir tous les autres avec plaisir...
Ma note: 5/5
Lulu- Nombre de messages : 1229
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Location : Cholet, Maine et Loire
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
J'ai épousé un communiste de Philip Roth
Folio / 443 pages
Je poursuis ma découverte de cet auteur avec ce roman et si j' y est retrouvé ce que j'avais tant aimé dans la Pastorale américaine.
J'ai cependant été un tout petit peu déçu peut-être n'ai-je pas laissé passé assez de temps entre mes deux lectures. C'est un roman
que j'ai trouvé moins complexe, les sujets abordés sont moins diversifiés. La lecture est plus lente et certains passages traînent
un peu en longueur, les sujets sont traités en long et en large.
Ce fut tout de même une très belle lecture bien que je ne recommanderai ce roman pour une première découverte.
4,5/5
Folio / 443 pages
Je poursuis ma découverte de cet auteur avec ce roman et si j' y est retrouvé ce que j'avais tant aimé dans la Pastorale américaine.
J'ai cependant été un tout petit peu déçu peut-être n'ai-je pas laissé passé assez de temps entre mes deux lectures. C'est un roman
que j'ai trouvé moins complexe, les sujets abordés sont moins diversifiés. La lecture est plus lente et certains passages traînent
un peu en longueur, les sujets sont traités en long et en large.
Ce fut tout de même une très belle lecture bien que je ne recommanderai ce roman pour une première découverte.
4,5/5
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Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
Grandiose! J'ai énormément aimé.
Identité et liberté.
La première phrase : "A l'été 1998, mon voisin, Coleman Silk, retraité depuis deux ans, après une carrière à l'université d'Athena où il avait enseigné les lettres classiques pendant une vingtaine d'années puis occupé le poste de doyen les seize années suivantes, m'a confié qu'à l'âge de soixante et onze ans il vivait une liaison avec une femme de ménage de l'université qui n'en avait que trente-quatre."
Coleman Silk, le doyen si respectable de l'Université d'Athena, voit sa vie complètement bouleversée lorsqu'il est accusé de racisme par deux de ses élèves. Coleman Silk a un grand secret.
Philip Roth s'en prend aux conventions sociales, en fait tout le roman est basé sur les convenances. Il met en parallèle très judicieusement l'histoire de Bill Clinton et Monica Lewinsky et celle de Coleman Silk et de Faunia.
La tache est un roman très riche sous tous ces aspects : l'écriture, les personnages, les événements, les références historiques et sociales... Il y a énormément de thèmes dans ce roman mais tout est traité avec une grande justesse.
On va de surprise en surprise.
Je suis bouche bée devant le talent de Philip Roth.
L'univers de Philip Roth est très masculin mais on s'y sent très l'aise en tant que lectrice.
D'un roman à l'autre il nous fait découvrir des aspects de l'histoire et de la société américaine et j'adore ça.
"Un siècle de destruction sans précédent dans son ampleur vient de s'abattre comme un fléau sur le genre humain - on a vu des millions de gens condamnés à subir privations sur privations, atrocités sur atrocités, maux sur maux, la moitié du monde plus ou moins assujettie à un sadisme pathologique portant sur le masque de la police sociale, des sociétés entières régies, entravées par la peur des persécutions violentes, la dégradation de la vie individuelle mise en oeuvre sur une échelle inconnue dans l'histoire, des nations brisées, asservies par des criminels idéologiques qui les dépouillent de tout... [...] voilà ce qui aura marqué le siècle, et contre qui, contre quoi, cette levée de boucliers? Faunia Farley. Ici en Amérique, on prend les armes contre Faunia Farley ou Monica Lewinsky!"
"Certes, deux ans plus tôt, s'il s'était tu au lieu de prendre fait et cause pour Coleman, la raison en était celle qui pousse toujours les gens à se taire: leur intérêt."
A lire et à relire!
Note : 5/5
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Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
La Pastorale américaine de Philip Roth
Folio / 580 pages
résumé quatrième de couverture
Après trente-six ans, Zuckerman l'écrivain retrouve Seymour Levov dit 'le Suédois', l'athlète fétiche de son lycée de Newark. Toujours aussi splendide, Levov l'invincible, le généreux, l'idole des années de guerre, le petit-fils d'immigrés juifs devenu un Américain plus vrai que nature. Le Suédois a réussi sa vie, faisant prospérer la ganterie paternelle, épousant la très irlandaise Miss New Jersey 1949, régnant loin de la ville sur une vieille demeure de pierre encadrée d'érables centenaires : la pastorale américaine. Mais la photo est incomplète, car, hors champ, il y a Merry, la fille rebelle. Et avec elle surgit dans cet enclos idyllique le spectre d'une autre Amérique, en pleine convulsion, celle des années soixante, de sainte Angela Davis, des rues de Newark à feu et à sang...
Premier roman que je lis de Philip Roth.
Un vraie fresque de l'Amérique des années 1960. On retrouve le spectre de ce rêve américain avec toutes ses failles. En suivant le vie du Suédois, on plonge dans une histoire de couple, une perte de contrôle de ses enfants. Une tragique journée qui entâche toute une vie...Je savais que ce roman a été souvent désigné de chef d'oeuvre..je partage cet avis. le style de Roth, ainsi que sa personnalité d'auteur donne à ce roman une épaisseur sans pareille. Je regrette de n'avoir pas eu la possibilité de lire ce récit QUI COMPTE plus tôt...et je vais continuer sur ma lancée en lisant d'autre roman de Roth dès que possible
Ma note: 5/5
Folio / 580 pages
résumé quatrième de couverture
Après trente-six ans, Zuckerman l'écrivain retrouve Seymour Levov dit 'le Suédois', l'athlète fétiche de son lycée de Newark. Toujours aussi splendide, Levov l'invincible, le généreux, l'idole des années de guerre, le petit-fils d'immigrés juifs devenu un Américain plus vrai que nature. Le Suédois a réussi sa vie, faisant prospérer la ganterie paternelle, épousant la très irlandaise Miss New Jersey 1949, régnant loin de la ville sur une vieille demeure de pierre encadrée d'érables centenaires : la pastorale américaine. Mais la photo est incomplète, car, hors champ, il y a Merry, la fille rebelle. Et avec elle surgit dans cet enclos idyllique le spectre d'une autre Amérique, en pleine convulsion, celle des années soixante, de sainte Angela Davis, des rues de Newark à feu et à sang...
Premier roman que je lis de Philip Roth.
Un vraie fresque de l'Amérique des années 1960. On retrouve le spectre de ce rêve américain avec toutes ses failles. En suivant le vie du Suédois, on plonge dans une histoire de couple, une perte de contrôle de ses enfants. Une tragique journée qui entâche toute une vie...Je savais que ce roman a été souvent désigné de chef d'oeuvre..je partage cet avis. le style de Roth, ainsi que sa personnalité d'auteur donne à ce roman une épaisseur sans pareille. Je regrette de n'avoir pas eu la possibilité de lire ce récit QUI COMPTE plus tôt...et je vais continuer sur ma lancée en lisant d'autre roman de Roth dès que possible
Ma note: 5/5
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Kafka sur le rivage,Haruki Murakami
rose- Nombre de messages : 639
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Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
(Gallimard, 2010, 195 p.)
La première phrase : "Deux mois et demi environ après que les divisions bien entraînées de la Corée du Nord, armées par les Soviétiques et les communistes chinois, eurent traversé le 38e parallèle et pénétré en Corée du Sud le 25 juin 1950, et qu'eut débuté le calvaire de la guerre de Corée, je devins étudiant à Robert Treat, un petit collège universitaire du centre de Newark, qui portait le nom du fondateur de la ville au XVIIe siècle."
A chaque fois que je lis un roman de Philip Roth je me dis que je devrais lire toute sa bibliographie et ce dans l’ordre de parution. Philip Roth est un auteur qui a quelque chose à dire, il dénonce d’un roman à l’autre un aspect de la vie américaine. Dans Indignation ce sont les conventions sociales des institutions qui en prennent un coup.
C’est l’histoire d’un jeune homme de Newark qui quitte sa famille et surtout un père angoissé pour poursuivre ses études à l’université de Winesburg en Ohio. Marcus Messner déchante bien vite d’abord il n’arrive pas à s’adapter à ses compagnons de chambre et puis l’obligation d’assister aux services religieux lui qui ne croit pas à Dieu l’indigne au plus haut point.
On est en 1951, la guerre de Corée plane sur les jeunes universitaires : c’est l’Université ou la guerre. Il ne faut surtout pas se faire renvoyer.
Indigné Marcus Messner finit par se faire renvoyer puis tuer à la guerre (je ne dévoile rien on le sait dès le début), son père lui avait bien dit que chaque décision, chaque geste posé déterminent son destin.
Un court roman mais on retrouve tout ce qui fait que Philip Roth est Philip Roth.
"Écoeurant, dégoûtant, mais il fallait que ce soit fait. C'est cela que j'avais appris de mon père, et que j'avais aimé apprendre de lui: que ce qui doit être fait, on le fait."
"Traite ça comme partie intégrante de ce que tu as à faire pour sortir major de ta promotion, traite ça comme s'il s'agissait de vider les poulets. Caudwell avait raison, où que tu ailles, il y aura toujours quelque chose qui te rendra dingue - ton père, tes coturnes, l'obligation d'assister quarante fois à l'office religieux. Alors arrête d'envisager de changer une nouvelle fois de fac, et contente-toi d'être major de ta promo."
"La cause, ne la cherche pas du côté de la famille, maman, regarde plutôt, ce qu'un monde conventionnel considère comme inadmissible! Regarde quelqu'un comme moi, victime pathétique des conventions, à son arrivée ici, au point de ne pas pouvoir faire confiance à une fille parce qu'elle lui a taillé une pipe!"
Note : 4,5/5
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Mousseline
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Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
J' ai boudé Philip Roth quand il était l'auteur du mois. Mais je vais sans doute lire celui-ci. Ta critique m'intéresse.
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Prochaine lecture:
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Awara- Nombre de messages : 7157
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Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
Zuckerman délivré, de Philip Roth (1981 - 220 pages)
Pour le résumé voir les critiques précédentes.
Mon avis : j'ai bien apprécié ce second volet des aventures de Nathan Zuckerman, le double littéraire de l'auteur, plus d'ailleurs que le premier volume. Roth décrit les divers tracas d'un homme devenu subitement riche, connu, detesté par les uns ou aimé par les autres. Les relations avec la famille de Zuckerman occupent aussi une place importante dans ce petit récit. Le roman dont il est question dans le récit est inspiré de "Portnoy et son complexe", roman de Philip Roth qui avait fait scandale à sa sortie mais avait valu la notoriété à l'auteur. N'oublions pas que les aventures de Nathan Zuckerman sont en parties autobiographiques. C'est un roman court, seulement 220 pages, mais sa lecture demande tout de même une certaine concentration. Il me tarde de lire le troisième volet de cette série.
ma note : 4/5
Deux extraits :
Le courrier. Onze lettres ce soir - une du bureau d'André sur la côte Ouest et dix (à peu près la moyenne quotidienne) retransmises dans une grande enveloppe par son éditeur. Là-dessus, six étaient adressées à Nathan Zuckerman, trois à Gilbert Carnovsky (note : le héros du livre de Zuckerman); une envoyée aux bons soins de la maison d'édition était libellée simplement à "L'Ennemi des juifs" et lui avait été retransmise non ouverte. Ils étaient drôlement futés au service du courrier.
Pour le résumé voir les critiques précédentes.
Mon avis : j'ai bien apprécié ce second volet des aventures de Nathan Zuckerman, le double littéraire de l'auteur, plus d'ailleurs que le premier volume. Roth décrit les divers tracas d'un homme devenu subitement riche, connu, detesté par les uns ou aimé par les autres. Les relations avec la famille de Zuckerman occupent aussi une place importante dans ce petit récit. Le roman dont il est question dans le récit est inspiré de "Portnoy et son complexe", roman de Philip Roth qui avait fait scandale à sa sortie mais avait valu la notoriété à l'auteur. N'oublions pas que les aventures de Nathan Zuckerman sont en parties autobiographiques. C'est un roman court, seulement 220 pages, mais sa lecture demande tout de même une certaine concentration. Il me tarde de lire le troisième volet de cette série.
ma note : 4/5
Deux extraits :
Le courrier. Onze lettres ce soir - une du bureau d'André sur la côte Ouest et dix (à peu près la moyenne quotidienne) retransmises dans une grande enveloppe par son éditeur. Là-dessus, six étaient adressées à Nathan Zuckerman, trois à Gilbert Carnovsky (note : le héros du livre de Zuckerman); une envoyée aux bons soins de la maison d'édition était libellée simplement à "L'Ennemi des juifs" et lui avait été retransmise non ouverte. Ils étaient drôlement futés au service du courrier.
- Ecoutez, dit Zuckerman. Vous voulez la vérité complète ?
- Oui (...) mais la vérité non faussée. (...). Non faussée par le fait que toutes ces névroses dont vous avez parlé, il se trouve que c'étaient les miennes et vous le saviez - et vous me les avez volées !
- J'ai fait quoi ? Volé quoi ?
- Ce que ma tante Lottie a racontée à votre cousine Essie qui l'a répété à votre mère qui vous l'a dit à vous. Sur moi. Sur mon passé.
Oh, il était plus que temps de filer.
- Oui (...) mais la vérité non faussée. (...). Non faussée par le fait que toutes ces névroses dont vous avez parlé, il se trouve que c'étaient les miennes et vous le saviez - et vous me les avez volées !
- J'ai fait quoi ? Volé quoi ?
- Ce que ma tante Lottie a racontée à votre cousine Essie qui l'a répété à votre mère qui vous l'a dit à vous. Sur moi. Sur mon passé.
Oh, il était plus que temps de filer.
Dernière édition par Le petit montagnard le Mar 17 Nov 2020 - 11:04, édité 1 fois
Le petit montagnard- Nombre de messages : 1335
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Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
Portnoy et son complexe de Philip Roth
Folio / 373 pages
Peut-être que si nous posions la question suivante à Alex Portnoy : "Si vous deviez tirer un trait sur une partie de votre anatomie, laquelle choisiriez-vous ?", il nous répondrait : "Mes organes génitaux, mon schlong en yiddish"... juste avant de changer d'avis. Pourtant, la sexualité c'est bien le problème d'Alex... Brillant élève puis cadre supérieur en vue, écrasé par l'autorité de ses parents si démesurément attachés à la tradition juive américaine, Alex n'en reste pas moins un obsédé. Et les terribles fantasmes qui le hantent vont s'avérer être les plus lourds fardeaux qu'un homme élevé dans le quartier israélite de Newark ait à supporter...
Je ne m' y attendais pas mais c'est la première fois que je suis déçu par une lecture d' un livre de Philip Roth. Certes la figure de la mère tout le temps sur le dos de son enfant à l' affut du moindre de ses gestes est plutôt drôle bien qu' à force de répétition des mêmes effets comiques on puisse finir par se lasser. Là où je me suis vraiment ennuyée c'est qu' absolument toute l' histoire tourne autour de la même et unique chose : le sexe et la masturbation. Ce n'est pas un livre sur ça mais on y reviens toujours, toujours, toujours sans d' ailleurs que les scènes ne varient énormément.
J'ai été beaucoup moins sensible à l'écriture de Philip Roth, cette accumulation de scène de sexe a fini par me lasser, parasitant puis gênant presque ma lecture. Je suis loin d' avoir eu un coup de cœur pour cet ouvrage cependant je me souviendrai longtemps d' Alex Portnoy et de sa famille.
Folio / 373 pages
Peut-être que si nous posions la question suivante à Alex Portnoy : "Si vous deviez tirer un trait sur une partie de votre anatomie, laquelle choisiriez-vous ?", il nous répondrait : "Mes organes génitaux, mon schlong en yiddish"... juste avant de changer d'avis. Pourtant, la sexualité c'est bien le problème d'Alex... Brillant élève puis cadre supérieur en vue, écrasé par l'autorité de ses parents si démesurément attachés à la tradition juive américaine, Alex n'en reste pas moins un obsédé. Et les terribles fantasmes qui le hantent vont s'avérer être les plus lourds fardeaux qu'un homme élevé dans le quartier israélite de Newark ait à supporter...
Je ne m' y attendais pas mais c'est la première fois que je suis déçu par une lecture d' un livre de Philip Roth. Certes la figure de la mère tout le temps sur le dos de son enfant à l' affut du moindre de ses gestes est plutôt drôle bien qu' à force de répétition des mêmes effets comiques on puisse finir par se lasser. Là où je me suis vraiment ennuyée c'est qu' absolument toute l' histoire tourne autour de la même et unique chose : le sexe et la masturbation. Ce n'est pas un livre sur ça mais on y reviens toujours, toujours, toujours sans d' ailleurs que les scènes ne varient énormément.
J'ai été beaucoup moins sensible à l'écriture de Philip Roth, cette accumulation de scène de sexe a fini par me lasser, parasitant puis gênant presque ma lecture. Je suis loin d' avoir eu un coup de cœur pour cet ouvrage cependant je me souviendrai longtemps d' Alex Portnoy et de sa famille.
3,5/5
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Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
Nemesis
Situé dans les environs de Newark, à l'époque où éclate une
terrible épidémie de polio, Némésis décrit avec précision le jeu des
circonstances sur nos vies. Pendant l'été 1944, Bucky Cantor, un jeune
homme de vingt-trois ans, vigoureux, doté d'un grand sens du devoir,
anime et dirige un terrain de jeu. Lanceur de javelot, haltérophile, il a
honte de ne pas avoir pris part à la guerre aux côtés de ses
contemporains en raison de sa mauvaise vue. Tandis que la maladie
provoque des ravages parmi les enfants qui jouent sur le terrain, Roth
nous fait sentir chaque parcelle d'émotion que peut susciter une telle
calamité : peur, panique, colère, perplexité, souffrance et peine. Des
rues de Newark au camp de vacances rudimentaire, haut dans les Poconos,
Némésis dépeint avec tendresse le sort réservé aux enfants, le
glissement de Cantor dans la tragédie personnelle et les effets
terribles que produit une épidémie de polio sur la vie d'une communauté
de Newark, étroitement organisée autour de la famille.
ai lu la verson anglaise.
Un tout bon Phillip Roth.
Comment notre histoire mais surtout nos croyances façonnent notre existence, et décident en fin de compte de la manière dont on affronte, surmonte ou non les épreuves...
Brillant!
une critique:
http://www.francetv.fr/culturebox/nemesis-le-monumental-et-ultime-roman-de-philip-roth-119881
Roth a dit que c'était là son dernier livre.....
dommage.....vraiment dommage.
Mais il ne lui est pas interdit de changer d'avis, non?
5/5
- Broché: 240 pages
- Editeur : Gallimard (4 octobre 2012)
- Collection : Du monde entier
- Langue : Français
- ISBN-10: 2070127206
- ISBN-13: 978-2070127207
Situé dans les environs de Newark, à l'époque où éclate une
terrible épidémie de polio, Némésis décrit avec précision le jeu des
circonstances sur nos vies. Pendant l'été 1944, Bucky Cantor, un jeune
homme de vingt-trois ans, vigoureux, doté d'un grand sens du devoir,
anime et dirige un terrain de jeu. Lanceur de javelot, haltérophile, il a
honte de ne pas avoir pris part à la guerre aux côtés de ses
contemporains en raison de sa mauvaise vue. Tandis que la maladie
provoque des ravages parmi les enfants qui jouent sur le terrain, Roth
nous fait sentir chaque parcelle d'émotion que peut susciter une telle
calamité : peur, panique, colère, perplexité, souffrance et peine. Des
rues de Newark au camp de vacances rudimentaire, haut dans les Poconos,
Némésis dépeint avec tendresse le sort réservé aux enfants, le
glissement de Cantor dans la tragédie personnelle et les effets
terribles que produit une épidémie de polio sur la vie d'une communauté
de Newark, étroitement organisée autour de la famille.
ai lu la verson anglaise.
Un tout bon Phillip Roth.
Comment notre histoire mais surtout nos croyances façonnent notre existence, et décident en fin de compte de la manière dont on affronte, surmonte ou non les épreuves...
Brillant!
une critique:
http://www.francetv.fr/culturebox/nemesis-le-monumental-et-ultime-roman-de-philip-roth-119881
Roth a dit que c'était là son dernier livre.....
dommage.....vraiment dommage.
Mais il ne lui est pas interdit de changer d'avis, non?
5/5
noemiejardine- Nombre de messages : 604
Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
Il me fait de l'oeil ce livre!!!
Mais maintenant que je n'ai plus de problèmes de PAL , je pense plutôt lire toute la série Zuckerman en commençant par le tout début: Zuckerman enchaîné. Et c'est un rêve que je caresse depuis des années.
Mais maintenant que je n'ai plus de problèmes de PAL , je pense plutôt lire toute la série Zuckerman en commençant par le tout début: Zuckerman enchaîné. Et c'est un rêve que je caresse depuis des années.
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Mousseline
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Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
Goodbye, Columbus
société américaine et ses rapports avec le monde juif. Goodbye, Colombus
raconte la brève aventure d'un jeune intellectuel avec une étudiante.
Conversation des Juifs montre un rabbin victime d'une espièglerie
d'enfant. Le Défenseur de la foi se déroule dans l'armée. L'habit ne
fait pas le moine décrit l'amitié insolite entre un étudiant de bonne
famille et deux jeunes dévoyés. Dans Eli le fanatique, les habitants
d'une petite ville veulent empêcher les rescapés de l'hitlérisme de
monter une école.
Cela traînait sur un rayon de ma biblio....
lecture plutôt sympa.
N'ai pas vraiment compris le dénouement de la dernière, Eli le fanatique, mais tant pis.
La meilleure reste à mon avis celle se passant dans l'armée américaine....comment l'on peut manipuler le sentiment d'appartenance une communauté: brillant!
4/5
- Poche: 369 pages
- Editeur : Gallimard (8 avril 1980)
- Collection : Folio
- Langue : Français
- ISBN-10: 2070371859
- ISBN-13: 978-2070371853
société américaine et ses rapports avec le monde juif. Goodbye, Colombus
raconte la brève aventure d'un jeune intellectuel avec une étudiante.
Conversation des Juifs montre un rabbin victime d'une espièglerie
d'enfant. Le Défenseur de la foi se déroule dans l'armée. L'habit ne
fait pas le moine décrit l'amitié insolite entre un étudiant de bonne
famille et deux jeunes dévoyés. Dans Eli le fanatique, les habitants
d'une petite ville veulent empêcher les rescapés de l'hitlérisme de
monter une école.
Cela traînait sur un rayon de ma biblio....
lecture plutôt sympa.
N'ai pas vraiment compris le dénouement de la dernière, Eli le fanatique, mais tant pis.
La meilleure reste à mon avis celle se passant dans l'armée américaine....comment l'on peut manipuler le sentiment d'appartenance une communauté: brillant!
4/5
noemiejardine- Nombre de messages : 604
Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
Zuckerman délivré de Philip Roth
Cycle Zuckerman, 2
Gallimard / 216 pages
Nathan Zuckerman, dans sa jeunesse «l'écrivain des ombres», vient d'être, quinze ans plus tard, projeté brusquement au soleil de la renommée par son quatrième roman, Carnonsky, best-seller scandaleux, qui n'est pas sans faire penser à Portnoy. Devenu l'homme du jour, Nathan va faire le dur apprentissage de la célébrité. Insulté par les uns, encensé par les autres, frustré dans ses amours (il vient de rompre avec sa quatrième femme), il trouve la coupe du succès amère à boire. Un demi-fou le persécute, le poursuit, le menace. Une superstar, créature de rêve, à peine entrevue, l'abandonne sans espoir. Son père est sur le point de mourir et il sent peser sur lui le jugement de cette famille juive qu'il a tant malmenée dans ses livres. Sous le poids de la culpabilité et de l'aliénation et jusque dans cet ultime pèlerinage à la banlieue pauvre de son enfance, peut-être n'y a-t-il pas d'espoir de délivrance véritable pour Zuckerman. Mais aux pires heures de doute et d'angoisse subsiste le recours à l'humour.
Dans ce deuxième volume du cycle que Philip Roth consacre à Nathan Zuckerman, alter ego romanesque, nous retrouvons Nathan Zuckerman à un tournant de sa vie son livre Carnowsky sorti il y a quelques mois est un franc succès sans toutefois faire l' unanimité au près de ses lecteurs et de ses proches.
On y retrouve le style et la patte inimitable de Philip Roth, un cheminement de pensée assez lent, de longues phrases, de longues descriptions et pourtant j'ai eu l' impression qu' il aura manqué quelque chose à ma lecture. Le propos est très linéaire et l' histoire agréable mais qui retient peu l' intérêt.
Une lecture en demi-teinte.
Cycle Zuckerman, 2
Gallimard / 216 pages
Nathan Zuckerman, dans sa jeunesse «l'écrivain des ombres», vient d'être, quinze ans plus tard, projeté brusquement au soleil de la renommée par son quatrième roman, Carnonsky, best-seller scandaleux, qui n'est pas sans faire penser à Portnoy. Devenu l'homme du jour, Nathan va faire le dur apprentissage de la célébrité. Insulté par les uns, encensé par les autres, frustré dans ses amours (il vient de rompre avec sa quatrième femme), il trouve la coupe du succès amère à boire. Un demi-fou le persécute, le poursuit, le menace. Une superstar, créature de rêve, à peine entrevue, l'abandonne sans espoir. Son père est sur le point de mourir et il sent peser sur lui le jugement de cette famille juive qu'il a tant malmenée dans ses livres. Sous le poids de la culpabilité et de l'aliénation et jusque dans cet ultime pèlerinage à la banlieue pauvre de son enfance, peut-être n'y a-t-il pas d'espoir de délivrance véritable pour Zuckerman. Mais aux pires heures de doute et d'angoisse subsiste le recours à l'humour.
Dans ce deuxième volume du cycle que Philip Roth consacre à Nathan Zuckerman, alter ego romanesque, nous retrouvons Nathan Zuckerman à un tournant de sa vie son livre Carnowsky sorti il y a quelques mois est un franc succès sans toutefois faire l' unanimité au près de ses lecteurs et de ses proches.
On y retrouve le style et la patte inimitable de Philip Roth, un cheminement de pensée assez lent, de longues phrases, de longues descriptions et pourtant j'ai eu l' impression qu' il aura manqué quelque chose à ma lecture. Le propos est très linéaire et l' histoire agréable mais qui retient peu l' intérêt.
Une lecture en demi-teinte.
3,5/5
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Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
- Broché: 192 pages
- Editeur : Gallimard; Édition : GALLIMARD . (24 septembre 1981)
- Collection : Du monde entier
- Langue : Français
- ISBN-10: 207024332X
- ISBN-13: 978-2070243327
Nathan Zuckermann, un jeune écrivain prometteur, est invité chez E.I. Lonoff, l'écrivain qu'il admire le plus. Là il fait la rencontre de Hope, l'épouse de Lonoff, et de Amy Bellette, une drôle de jeune fille venue soi-disant trier les manuscrits de Lonoff. Zuckermann, partagé entre son admiration pour Lonoff, ses récentes disputes à propos de ses écrits avec sa famille, et son attirance pour Amy, passe dans la maison de Lonoff un séjour empli de réflexions sur les hommes et les écrivains.
Commentaire:
Le style de Philip Roth est très agréable à lire et ses réflexions sur l'écrivain et son art sont intéressantes, mais j'ai malgré tout trouvé ce livre un peu "creux", tout tourne un peu ici autour de l'écrivain et de son égo, j'aurais aimé une trame plus consistante, en savoir plus sur Amy Belette, sur Zuckermann, sur Lonoff, pas sur ce qu'ils pensent d'eux-mêmes, ça c'était assez clair, mais sur la réalité de leur existence d'auteur et de lecteur, sur ce qui a pu conduire par exemple Zuckermann à écrire, ce qui nourrit la passion de Amy pour Lonoff, etc ...).
3/5
nauticus45- Nombre de messages : 2413
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Date d'inscription : 27/10/2008
Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
Nemesis de Philip Roth
Gallimard / 240 pages
Situé dans les environs de Newark, à l'époque où éclate une terrible épidémie de polio, Némésis décrit avec précision le jeu des circonstances sur nos vies. Pendant l'été 1944, Bucky Cantor, un jeune homme de vingt-trois ans, vigoureux, doté d'un grand sens du devoir, anime et dirige un terrain de jeu. Lanceur de javelot, haltérophile, il a honte de ne pas avoir pris part à la guerre aux côtés de ses contemporains en raison de sa mauvaise vue. Tandis que la maladie provoque des ravages parmi les enfants qui jouent sur le terrain, Roth nous fait sentir chaque parcelle d'émotion que peut susciter une telle calamité : peur, panique, colère, perplexité, souffrance et peine. Des rues de Newark au camp de vacances rudimentaire, haut dans les Poconos, Némésis dépeint avec tendresse le sort réservé aux enfants, le glissement de Cantor dans la tragédie personnelle et les effets terribles que produit une épidémie de polio sur la vie d'une communauté de Newark, étroitement organisée autour de la famille.
C'est un plaisir de retrouver la plume de Philip Roth, à la manière des courts ouvrages composant ce Cycle Nemesis, l' histoire est assez simple, l' intrigue linéaire, je vous épargnerai les longues dissertations, nombreuses sur cet ouvrage.
C'est un roman très agréable à lire, un livre où l'atmosphère est presque plus importante que le récit, il parvient à nous faire ressentir l'anxiété la chaleur de l'été, le plaisir de plongeon, la peur. Une histoire qui malgré sa simplicité apparente cache de nombreuses pistes de réflexion, j'aurais aimé aillent plus loin dans leur exploration.
Gallimard / 240 pages
Situé dans les environs de Newark, à l'époque où éclate une terrible épidémie de polio, Némésis décrit avec précision le jeu des circonstances sur nos vies. Pendant l'été 1944, Bucky Cantor, un jeune homme de vingt-trois ans, vigoureux, doté d'un grand sens du devoir, anime et dirige un terrain de jeu. Lanceur de javelot, haltérophile, il a honte de ne pas avoir pris part à la guerre aux côtés de ses contemporains en raison de sa mauvaise vue. Tandis que la maladie provoque des ravages parmi les enfants qui jouent sur le terrain, Roth nous fait sentir chaque parcelle d'émotion que peut susciter une telle calamité : peur, panique, colère, perplexité, souffrance et peine. Des rues de Newark au camp de vacances rudimentaire, haut dans les Poconos, Némésis dépeint avec tendresse le sort réservé aux enfants, le glissement de Cantor dans la tragédie personnelle et les effets terribles que produit une épidémie de polio sur la vie d'une communauté de Newark, étroitement organisée autour de la famille.
C'est un plaisir de retrouver la plume de Philip Roth, à la manière des courts ouvrages composant ce Cycle Nemesis, l' histoire est assez simple, l' intrigue linéaire, je vous épargnerai les longues dissertations, nombreuses sur cet ouvrage.
C'est un roman très agréable à lire, un livre où l'atmosphère est presque plus importante que le récit, il parvient à nous faire ressentir l'anxiété la chaleur de l'été, le plaisir de plongeon, la peur. Une histoire qui malgré sa simplicité apparente cache de nombreuses pistes de réflexion, j'aurais aimé aillent plus loin dans leur exploration.
4/5
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Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
Pris en note même si le dernier livre lu de Philippe Roth ne m'avait pas trop emballé
matw25- Nombre de messages : 865
Age : 32
Location : Besançon (25)
Date d'inscription : 10/01/2011
Un homme
- Poche: 192 pages
- Editeur : Folio (5 février 2009)
- Collection : Folio
- Langue : Français
- ISBN-10: 207035993X
- ISBN-13: 978-2070359936
Le narrateur est un homme en fin de vie. Lui qui a été un séducteur et un directeur artistique reconnu découvre qu'il vieillit, que ses amis décèdent et que lui-même se retrouve soumis à un corps qui ne lui obéit plus toujours et lui impose même des hospitalisations régulières. Cet homme qui n'avait jamais douté de sa force se met à réfléchir et se rappelle sa première confrontation avec la mort puis ses rencontres et ses ruptures avec les femmes, la naissance de ses enfants et les rapports compliqués qu'ils gardent avec certains d'entre eux. Il réalise progressivement que sa vie se termine et que la suite peut très bien n'être que douleur, et ses souvenirs les plus lointains ressurgissent alors, comme autant de moyens de se raccrocher à la vie.
Commentaire:
Malgré son sujet ce roman est touchant mais pas vraiment triste. Les passages sur la maladie sont à déconseiller aux personnes malades car elles ne remontent pas la moral mais pour le reste ce roman est à l'image de la vie, il alterne les moments de joie, de tristesse, de tendresse et de solitude. Et surtout il nous rappelle que la vie est courte et que faire une pause de temps en temps pour prendre du recul ne peut que permettre de l'apprécier davantage, d'autant plus qu'on en connait tous la fin...
4/5
nauticus45- Nombre de messages : 2413
Age : 47
Location : Haut-Rhin, France
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
J’ai épousé un communiste
1998
Dans la soixantaine, Nathan Zukerman retrouve un ancien professeur. Ce dernier lui raconte la vie de son frère, Ira Ringold, vedette de la radio, militant de gauche, détruit par une accusation de communisme à l’époque de Maccarthysme.
Ce livre a énormément de parallèles avec Pastorale américaine : le récit raconté à Zuckerman par le frère du protagoniste, la relation difficile avec la fille, la vie d’un homme fracassé par un élément socio-politique américain, la recherche sur un aspect bien précis de la société passée (la fabrique de gants, les dramatiques radiophoniques…). J’ai toutefois beaucoup moins aimé ce livre-ci. Le traitement du sujet du Maccarthysme ne m’a que moyennement intéressé (je m’y intéresse, mais j’en connaissais déjà pas mal), les vedettes de la radio me laissaient froids, le personnage d’Ira m’était antipathique, tout comme celui de sa femme et de la file de celle-ci. Pour la moitié du livre, je me suis astreint à une discipline d’au moins 10 pages par jour pour progresser et persévérer.
Toutefois, car il y a un toutefois, le livre est quand même de la plume de Philip Roth, un talentueux écrivain. Malgré tous ces éléments négatifs, je dois reconnaître que Roth construit adroitement des personnages complexes et crédibles. Il construit aussi un récit à tiroirs; même si l’histoire est racontée un demi-siècle après les faits, il ponctue sa trame narrative du surprises pour le lecteur semées tout au long du livre. À certains moments au cours de ma lecture, je me suis même senti emporté et j’en ai dévoré quelques grosses bouchées. Mais au final, il y a aussi de bon nombre de parties que j’ai trouvées longues et peu intéressantes. Je suggérerais de livre les autres Roth avant celui-ci.
3/5
le Réaliste-romantique
1998
Dans la soixantaine, Nathan Zukerman retrouve un ancien professeur. Ce dernier lui raconte la vie de son frère, Ira Ringold, vedette de la radio, militant de gauche, détruit par une accusation de communisme à l’époque de Maccarthysme.
Ce livre a énormément de parallèles avec Pastorale américaine : le récit raconté à Zuckerman par le frère du protagoniste, la relation difficile avec la fille, la vie d’un homme fracassé par un élément socio-politique américain, la recherche sur un aspect bien précis de la société passée (la fabrique de gants, les dramatiques radiophoniques…). J’ai toutefois beaucoup moins aimé ce livre-ci. Le traitement du sujet du Maccarthysme ne m’a que moyennement intéressé (je m’y intéresse, mais j’en connaissais déjà pas mal), les vedettes de la radio me laissaient froids, le personnage d’Ira m’était antipathique, tout comme celui de sa femme et de la file de celle-ci. Pour la moitié du livre, je me suis astreint à une discipline d’au moins 10 pages par jour pour progresser et persévérer.
Toutefois, car il y a un toutefois, le livre est quand même de la plume de Philip Roth, un talentueux écrivain. Malgré tous ces éléments négatifs, je dois reconnaître que Roth construit adroitement des personnages complexes et crédibles. Il construit aussi un récit à tiroirs; même si l’histoire est racontée un demi-siècle après les faits, il ponctue sa trame narrative du surprises pour le lecteur semées tout au long du livre. À certains moments au cours de ma lecture, je me suis même senti emporté et j’en ai dévoré quelques grosses bouchées. Mais au final, il y a aussi de bon nombre de parties que j’ai trouvées longues et peu intéressantes. Je suggérerais de livre les autres Roth avant celui-ci.
3/5
le Réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3270
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
Goodbye Columbus
Pendant un été des années cinquante, un jeune homme de Newark, employé de la bibliothèque, se lit avec une jeune fille juive d’une famille plus riche. La famille de cette dernière le tolère mais le considère comme une passade de leur fille, car sans avenir bien défini. Les amoureux veulent s’amuser, mais l’époque n’est pas encore à la libération sexuelle. Les classes sociales et le statut des juifs taraudent aussi le narrateur.
Le livre est en fait un recueil de nouvelles, mais la nouvelle éponyme occupe plus de la moitié du livre. Selon moi, elle est aussi bien supérieure au reste qui apparaît presque caricatural dans son portrait du monde juif de Newark. Certains éléments abordés dans ce livre reviendront plus tard dans l’œuvre de Roth, étudiés plus en profondeur.
4/5
le Réaliste-romantique
Pendant un été des années cinquante, un jeune homme de Newark, employé de la bibliothèque, se lit avec une jeune fille juive d’une famille plus riche. La famille de cette dernière le tolère mais le considère comme une passade de leur fille, car sans avenir bien défini. Les amoureux veulent s’amuser, mais l’époque n’est pas encore à la libération sexuelle. Les classes sociales et le statut des juifs taraudent aussi le narrateur.
Le livre est en fait un recueil de nouvelles, mais la nouvelle éponyme occupe plus de la moitié du livre. Selon moi, elle est aussi bien supérieure au reste qui apparaît presque caricatural dans son portrait du monde juif de Newark. Certains éléments abordés dans ce livre reviendront plus tard dans l’œuvre de Roth, étudiés plus en profondeur.
4/5
le Réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3270
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Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
Philip Roth Nemesis
Dans le quartier de Weequahic les jeunes se retrouvent sur le terrain de sport animé par Bucky.Cantor. En 1944 alors que ses amis sont partis au front en Europe malgré ses aptitudes athlétiques il n’a pu s’engager à cause de sa très mauvaise vue. Malgré ce regret Bucky est un homme chanceux respecté par ses élèves et aimé par des grands parents et par Marcia Steinberg
Mais sous cette chaleur torride le virus de la polio va assombrir cet été et prendre ses premières victimes parmi les enfants.
Je ne suis pas certaine que j’aurais lu ce livre si j’avais lu le sujet.J’ai trouvé l’écriture fluide et mon intêret a été croissant au fur et à mesure de la lecture. Alors que nous sommes maintenant protégés
ce roman nous rappelle que le virus était hautement contagieux entraînant la paralysie et parfois la mort . Le vaccin sera inventé en 59 soit 11 ans après les évènements . C’est un roman sur la souffrance d’un homme tenaillé par la culpabilité sur le regard de soi et des autres face au handicap mais aussi une belle histoire d’amour filiale et amoureuse
4/5
Dans le quartier de Weequahic les jeunes se retrouvent sur le terrain de sport animé par Bucky.Cantor. En 1944 alors que ses amis sont partis au front en Europe malgré ses aptitudes athlétiques il n’a pu s’engager à cause de sa très mauvaise vue. Malgré ce regret Bucky est un homme chanceux respecté par ses élèves et aimé par des grands parents et par Marcia Steinberg
Mais sous cette chaleur torride le virus de la polio va assombrir cet été et prendre ses premières victimes parmi les enfants.
Je ne suis pas certaine que j’aurais lu ce livre si j’avais lu le sujet.J’ai trouvé l’écriture fluide et mon intêret a été croissant au fur et à mesure de la lecture. Alors que nous sommes maintenant protégés
ce roman nous rappelle que le virus était hautement contagieux entraînant la paralysie et parfois la mort . Le vaccin sera inventé en 59 soit 11 ans après les évènements . C’est un roman sur la souffrance d’un homme tenaillé par la culpabilité sur le regard de soi et des autres face au handicap mais aussi une belle histoire d’amour filiale et amoureuse
4/5
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La Terre - Zola
Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
La tache de Philip ROTH
Résumé babélio :
À la veille de la retraite, un professeur de lettres classiques, accusé d'avoir tenu des propos racistes envers ses étudiants, préfère démissionner plutôt que de livrer le secret qui pourrait l'innocenter.
Tandis que l'affaire Lewinski défraie les chroniques bien-pensantes, Nathan Zuckerman ouvre le dossier de son voisin Coleman Silk et découvre derrière la vie très rangée de l'ancien doyen un passé inouï. celui d'un homme qui s'est littéralement réinventé, et un présent non moins ravageur : sa liaison avec la sensuelle Faunia, femme de ménage et vachère de trente-quatre ans, prétendument illettrée, et talonnée par un ex-mari vétéran du Vietnam obsédé par la vengeance et le meurtre.
Après Pastorale américaine et J’ai épousé un communiste, La tache, roman brutal et subtil, complète la trilogie de Philip Roth sur l'identité de l'individu dans les grands bouleversements de l'Amérique de l'après-guerre, où tout est équivoque et rien n’est sans mélange, car la tache « est en chacun, inhérente, à demeure, constitutive, elle qui préexiste à la désobéissance, qui englobe la désobéissance, défie toute explication, toute compréhension. C'est pourquoi laver cette souillure n'est qu'une plaisanterie de barbare et le fantasme de pureté terrifiant ».
Mon avis : très enthousiaste ! J'ai tout aimé dans ce livre ! Un excellent roman ! très américain ! Brillant !
Avec de nombreux flash back on suit l'histoire de ce professeur d'université accusé de racisme envers ses étudiants ! A la vue de l'incident on se rend compte ô combien de la bêtise et de l'hypocrisie du système ! Chacun pour soi ! Alors comment réussir à s'en sortir tant bien que mal ? A vivre libre ?
Roth traite de nombreux thèmes dans son roman :
- la judéité, la ségrégation raciale, le système universitaire américain , les préjugés, les rumeurs, les jalousies, les rapports homme/femme, la fidélité, les combines et magouilles au sein du pouvoir, les traumatismes de la guerre du Vietnam, les mensonges... Il nous dresse les portraits de personnages autant masculins que féminins complexes qui nous poussent à réfléchir. Que ce soit, Coleman Silk le professeur, Nathan l'écrivain, la jeune maitresse Faunia à fleur de peau, Delphine la jeune diplômée française prête à tout pour réussir son intégration au sein des universitaires américains : tous sont passionnants !
Je ne peux que conseiller la lecture de ce grand roman !
Ma note : 5/5
petitemartine- Admin
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Date d'inscription : 04/01/2009
Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
Petite Martine Faut il lire la trilogie ou les romans sont-ils indépendants . Ton enthousiasme m'a donné envie de le lire .J'avais aussi prévu de lire suite au conseil de RR le complot contre l'Amérique ?
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La Terre - Zola
Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
Kattylou , je n'ai pas lu les autres et n'ai pas du tout été gênée donc tu peux te lancer ! Ils sont indépendants
Pour ma part j'ai acheté : un homme dans un autre style je pense !
Pour ma part j'ai acheté : un homme dans un autre style je pense !
petitemartine- Admin
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Date d'inscription : 04/01/2009
Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
Merci petite Martine je le prendrai à mon retour à la bibliothèque
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La Terre - Zola
Re: Philip ROTH (Etats-Unis)
Tromperie
Résumé( babélio ) : Ni récit ni texte suivi, ce livre se compose d'une succession de dialogues entre Philip, romancier américain fixé pour un temps à Londres, et diverses femmes : sa maîtresse, son épouse et d'autres personnages féminins moins réels, parfois même rêvés.
Toutes parlent par la voix de l'auteur, Philip, l'alter ego de Philip Roth. Aucun fil conducteur ne relie ces conversations souvent lapidaires, sinon l'écho lancinant des obsessions habituelles de Roth - le sexe, l'adultère, la fidélité, l'antisémitisme et la littérature -, le vrai sujet étant l'exploration des recoins obscurs des vies et des âmes, des confins flous entre le réel et l'imaginaire.
Une investigation empreinte d'un mélange d'humour et de gravité qui demeure dans la veine de L'écrivain des ombres et La contrevie. Tromperie est un authentique roman d'amour, pétillant de verve et d'esprit, débordant d'émotion et d'érotisme, qui confirme l'inlassable inventivité de l'auteur.
Mon avis : le résumé de Babélio est assez juste dans le sens où il n'y a pas vraiment d'histoire. On suit les conservations de Philip -un auteur en train d'écrire son prochain roman, installé dans une chambre à Londres- avec différentes femmes : femme, maitresse, jeune collègue, étudiante étrangère de passage etc... Des dialogues hauts en couleur, lapidaires, plein de tendresse, de désir, d'amour mais aussi d'humour, de joie, d'ironie, de désespoir, de colère aussi ! On passe d'une conversation à l'autre sans explication, sans pause, parfois on s'y perd, on ne sait plus trop qui parle... on ne sait plus trop si l'auteur rêve, divague... Une façon pour moi je trouve de gommer les personnages pour ressentir davantage les interrogations et ressentis sur les thèmes abordés : l'infidélité bien sûr, l'amour, les femmes, la littérature, la vie ... Un livre qui porte à réfléchir sur la vie, les hommes ! les femmes !
J'ai aimé le fond et la forme assez originale.
Ma note : 4/5
petitemartine- Admin
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