Corinne ROCHE (France)

De : Arti77772 Envoyé : 26/04/2005 11:05
Fred et Mathilde,
editions Heloise D'Ormesson

ATTENTION GRAND COUP DE COEUR !!

Voici l’histoire belle et triste de Mathilde et Fred, qui pensaient vivre un amour heureux, tranquille, sans imaginer ce que jalousie et perfidie seraient capables d’ourdir derrière leur dos.
En dépit de la tragédie qui se profile, Corinne Roche ne sombre jamais dans le pathos. Elle garde le cap grâce à un regard à la fois lucide et pétillant qui fait son estampille. Pourquoi Fred et Mathilde nous touchent-ils autant ? Parce qu’ils nous ressemblent, tout simplement, dans leurs choix, leurs espoirs, leurs doutes.

Corinne Roche a tout bon. Elle sait faire rire et pleurer d’une page à l’autre, elle sait rendre ses personnages si attachants, si crédibles, qu’on a l’impression de les connaître, jusqu’au grain de leur peau ou le timbre de leur voix. Elle est la magicienne de ces petits détails qui n’ont l’air de rien mais qui tissent la trame de notre vie quotidienne.
Héloïse d’Ormesson, qui fait ici ses premiers pas d’éditeur à son propre compte a vu juste.
Corinne Roche est une valeur sûre.

4,5/5





De : Felindra2775 Envoyé : 17/05/2005 17:49
"Fred et Mathilde" de Corinne Roche
Editions Héloïse D'Ormesson 227 pages


Résumé :
Mathilde a quitté son F3 de banlieue pour Malesaygues, un coin de paradis dans l'arrière-pays. " La qualité de vie au soleil ", selon l'agence immobilière. Les habitants sont accueillants. Sa voisine, Catherine, veuve fantasque, rêve d'une croisière au Groenland. Au bout de la résidence, Laurence Besson, du service d'urbanisme municipal, se montre très serviable. Pavillon 16, les Térignac, Charles et Bérengère, semblent un peu plus coincés. Et, lotissement de La Ferme, il y a Fred, au charme particulier, qui travaille comme homme de ménage à la maison de retraite. Fred, Mathilde, Catherine, Laurence et les autres... Ils forment une communauté chaleureuse qui aspire au bonheur. En apparence. Car il est dur à supporter, le bonheur de l'autre. Alors, parce qu'on est incapable de construire, inconsciemment, on détruit : d'abord les réputations,
puis l'amour, enfin les êtres eux-mêmes. Entre ciel bleu et bons sentiments, pinède et barbecue, Corinne Roche conte une histoire dangereusement familière, Malesaygues, c'est nous.

Mon avis :
Très beau livre. J'ai été touchée par l'histoire de Fred et Mathilde. Deux personnes qui dans une ville normale n'aurait jamais pu se rencontrer. Et pourtant là, dans ce lotissement ils se rencontrent, s'aiment, se complètent et malheureusement font des jaloux.

Corinne Roche, avec beaucoup d'humour, de gaieté et parfois de tristesse retrace à merveille cette histoire d'amour. On suit avec intérêt toutes les péripéties de ce lotissement et de leurs résidents. J'ai beaucoup ri à certains passages. J'ai eu cependant un peu de peine avec le style de Corinne Roche. J'ai dû quelquefois retourner en arrière, reprendre certains passages, mais une fois rentré dans le livre on en sort plus avant la fin.

4/5

felindra

Merci Arti. Je ne sais pas si tu as lu "Six filles dans le vent" de Laura Schaine Cunningham, mais c'est un peu dans le même genre.J'en ai d'ailleurs fait la critique.

Clarabel, si tu ne l'as pas lu, et qu'il t'intéresse, tu sais que je l'ai




De : Felindra2775 Envoyé : 28/06/2005 16:41
"Tu devrais te maquiller" de Corinne Roche

Denoël 199 pages

Résumé :
Treize heures après la mort de Fern et voici que le social refait son apparition quand l'homme de l'art ouvre à la bonne page son catalogue de cercueils : Jeanne veut ce qu'il y a de mieux, on ne va pas mégoter, on ne va tout de même pas enterrer Maman dans un cercueil en pin !»
Jeanne, Vincent, Sylvia et leur soeur cadette s'apprêtent à enterrer leur mère fraîchement défunte ou plutôt ce qu'il en reste. Enfant terrible de cette fratrie orpheline, la narratrice rassemble leurs souvenirs et entreprend le récit de cette femme qui les soumit à l'arbitraire mystérieux de son Amour. Un hymne à quatre voix, quatre coeurs, passionnel et drôle, où la plume nerveuse et pétillante de l'auteur jette une délicieuse pincée de sel sur nos émotions les plus extrêmes : ces liens du sang qui sont notre destin.

Mon avis :
Magnifique. On en ressort bouleversé.Tous les sentiments y sont. On passe de la révolte à l'amour. Roman touchant jusqu'aux larmes. La cadette, qui est la narratrice retrace avec justesse ce qui fut l'enfance de sa mère, ainsi que celle de ses frère et soeurs. Elle se souvient de toute cette souffrance qui fut la sienne, celle de sa soeur et de l'enfance de sa mère qui fut marquée à cause d'un prénom. Fernande. On sent que la narratrice a fait un long travail sur elle-même pour pouvoir parler d'elle-même avec un certain recul et une certaine lucidité. Le tout est écrit avec beaucoup d'humour, drôle parfois. On ressort de ce roman triste et nostalgique. Très grande auteure, que j'aime de plus en plus.

Je cite :
"Malgré le gâchis et la dépression, la petite Fernande était restée vivante, quelque chose de son innocence avait subsisté. Ce prénom, synonyme d'horreur pour elle et plus tard pour nous, était à présent ce que je chérissais le plus, vilaine cicatrice d'une enfant blessée que l'on aimera davantage à cause même de sa blessure, tandis que son diminutif, ce Fern claquant et sans appel, me semblait à l'image même de la femme qu'elle s'était appliquée à devenir : cette carapace ne réparait pas l'humiliation, ne suffusait pas à protéger la petite Fernande en godillots troués".......

4.5/5

felindra