Henri TROYAT (Russie/France)
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Re: Henri TROYAT (Russie/France)
Boris Godounov à Michel Romanov d' Henri Troyat
Flammarion, Grandes Biographies / 158 pages
De Boris Godounov né en 1551 à Moscou décédé dans cette même ville le 13 avril 1605 je ne connaissais que très peu de chose qu' il avait été Tsar de Russie que Pouchkine s' en été inspiré et qu' un opéra en avait été créé.
Départ de zéro ou presque et tout à apprendre, certes 158 pages c'est bien peu pour retracer une longue et riche vie mais cependant idéal pour avoir une vue d'ensemble de la personne et de l' héritage qu'elle laissa. Henri Troyat nous raconte l'essentiel, ce qui précéda, ce qui succéda, la montée au pouvoir de cet homme que rien et pas même la naissance ne prédestiné à être « acclamé » Tsar de Russie.
Il commence sur la scène publique comme chambellan d' Ivan le Terrible, nommé ensuite commandant de la garde du palais, il marie sa sœur à l' un des fils d' Ivan le Terrible, Fédor Ier un homme faible pétri de religion auprès de qui il exercera ensuite les fonctions de régent.
Entre complot manœuvre politique et religieuse Boris Godounov assoit peu à peu son pouvoir, au décès de Fédor Ier, dernier de la dynastie de Riourikides, en assemblé il se fera nommé Tsar de Russie.
Il continuera l' œuvre « d' unification » de la Russie guerre contre la Suède, conquête et colonisation de la Sibérie; il tentera d' ouvrir avec un succès très relatifs son pays au commerce et à la culture venu d'autre royaume d' Europe. La suite de son règne est une quête de légitimité, Tsar élu il cherche à créer des alliances avec les dynasties européennes en mariant son fils et sa fille à des nobles étranger.
Henri Troyat nous présente un homme ambitieux qui se donne les moyens de réussir et le temps de réussir, son décès subit prend de cours ses partisans comme ses ennemies et sa succession houleuse sera à l' origine d' une des plus longues dynasties régnant sur l' empire de Russie, le Romanov.
Excellent pour se faire une idée d'ensemble, il faudra lire d'autres ouvrages pour les détails, c'est un ouvrage qui se lit à la manière d' un roman, captivant et bien rythmé on n'est à aucun moment perdu à aucun moment lassé. Demeure simplement l'envie (avec peut-être une pointe de regret) d' en apprendre plus.
Flammarion, Grandes Biographies / 158 pages
De Boris Godounov né en 1551 à Moscou décédé dans cette même ville le 13 avril 1605 je ne connaissais que très peu de chose qu' il avait été Tsar de Russie que Pouchkine s' en été inspiré et qu' un opéra en avait été créé.
Départ de zéro ou presque et tout à apprendre, certes 158 pages c'est bien peu pour retracer une longue et riche vie mais cependant idéal pour avoir une vue d'ensemble de la personne et de l' héritage qu'elle laissa. Henri Troyat nous raconte l'essentiel, ce qui précéda, ce qui succéda, la montée au pouvoir de cet homme que rien et pas même la naissance ne prédestiné à être « acclamé » Tsar de Russie.
Il commence sur la scène publique comme chambellan d' Ivan le Terrible, nommé ensuite commandant de la garde du palais, il marie sa sœur à l' un des fils d' Ivan le Terrible, Fédor Ier un homme faible pétri de religion auprès de qui il exercera ensuite les fonctions de régent.
Entre complot manœuvre politique et religieuse Boris Godounov assoit peu à peu son pouvoir, au décès de Fédor Ier, dernier de la dynastie de Riourikides, en assemblé il se fera nommé Tsar de Russie.
Il continuera l' œuvre « d' unification » de la Russie guerre contre la Suède, conquête et colonisation de la Sibérie; il tentera d' ouvrir avec un succès très relatifs son pays au commerce et à la culture venu d'autre royaume d' Europe. La suite de son règne est une quête de légitimité, Tsar élu il cherche à créer des alliances avec les dynasties européennes en mariant son fils et sa fille à des nobles étranger.
Henri Troyat nous présente un homme ambitieux qui se donne les moyens de réussir et le temps de réussir, son décès subit prend de cours ses partisans comme ses ennemies et sa succession houleuse sera à l' origine d' une des plus longues dynasties régnant sur l' empire de Russie, le Romanov.
Excellent pour se faire une idée d'ensemble, il faudra lire d'autres ouvrages pour les détails, c'est un ouvrage qui se lit à la manière d' un roman, captivant et bien rythmé on n'est à aucun moment perdu à aucun moment lassé. Demeure simplement l'envie (avec peut-être une pointe de regret) d' en apprendre plus.
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Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Henri TROYAT (Russie/France)
ZOLA
Editions FLAMMARION a écrit:
Barbiche grisonnante et regard myope derrière ses besicles : tel apparaît débonnaire et quelque peu compassé, le Zola des manuels de littérature.
Pourtant, ce bourgeois frileux se révèle très tôt comme un boute-feu redoutable. Dès qu'une injustice pointe à l'horizon, il clame son indignation à la face du monde. Ainsi se fait-il l'avocat des causes les plus difficiles, défendant la peinture de Manet aveuglément décriée, stigmatisant les mœurs corrompues du Second Empire, bravant avec un courage inouï, l'opinion, le gouvernement, l'armée lors de l'affaire Dreyfus.
La critique et le publie bien pensants ne lui pardonnent pas ses prises de position abruptes, ses professions de foi " naturalistes " et le style plébéïen de ses livres. Qu'il le veuille ou non, chacun de ses romans est un scandale.
Mais, si l'auteur des Rougon-Macquart est un révolté perpétuel, il est aussi un pantouflard studieux, qui rejoint sa table de travail à heure fixe, aime les bons repas et se glorifie de gagner des sous avec sa plume. Tout en peignant, de volume en volume, une fresque hallucinante de la France d'hier, il partage consciencieusement ses loisirs entre son épouse, pesante et mûre, et sa jeune et jolie maîtresse, déjeunant chez l'une, goûtant, avec l'autre, les joies de la bicyclette et de la paternité clandestine.
Ce sont ces contradictions qui ont séduit Henri Troyat. Attentif à la vie privée de Zola comme à son parcours littéraire, il conjugue merveilleusement l'homme multiple qu'il fut avec l’œuvre monumentale qu'il laisse. Au-delà du récit biographique, un dialogue d'écrivain à écrivain.
Mon avis : 4.5/5
Après avoir lu mon premier Zola récemment, La bête humaine, j'ai eu envie de découvrir l'homme. Et par la même occasion la célèbre plume d'Henri Troyat.
Et quelles belles découvertes, j'aime beaucoup aimé le style de Troyat, simple, efficace, les pages s'enchaînent sans détails inutiles. J'ai vraiment apprécié apprendre comment Zola préparait l'écriture de ses romans.
Quant à Zola, l'homme, ambitieux mais dans le bon sens du terme, volontaire et ne supportant pas l'injustice au point de s'investir corps et âme dans l'affaire Dreyffus qui a peut être causé sa mort.
J'ai aimé le fait qu'il reste droit dans ses bottes malgré les critiques et qu'il est réussi à imposer le naturalisme.
Maintenant je veux lire la série de Rougon-Macquart, ces livres qui ont tant fait scandale au moment de leurs sorties.
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Re: Henri TROYAT (Russie/France)
Aliocha, Henri Troyat
Une histoire d'amitié entre le jeune Alexis et Thierry. Chacun se sent différent des jeunes de son âge, le premier est d'origine russe et se sent rejeté par la société française des années 1920 et le second est bossu. Les deux jeunes gens se lient d'amitié grâce à l'école, à la littérature. Le roman est court moins de 150 pages, le style est léger, comme souvent chez Troyat. Une bouffée d'air frais. Rien à redire.
5/5
Une histoire d'amitié entre le jeune Alexis et Thierry. Chacun se sent différent des jeunes de son âge, le premier est d'origine russe et se sent rejeté par la société française des années 1920 et le second est bossu. Les deux jeunes gens se lient d'amitié grâce à l'école, à la littérature. Le roman est court moins de 150 pages, le style est léger, comme souvent chez Troyat. Une bouffée d'air frais. Rien à redire.
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Yann- Nombre de messages : 14
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Location : Oise
Date d'inscription : 07/01/2017
Re: Henri TROYAT (Russie/France)
LA NEIGE EN DEUIL
De cet auteur je n'avais lu que sa bio d'Emile Zola que j'avais énormément aimé, tellement que je me suis lancée dans la sage des Rougons.
Je partais donc contente de lire à nouveau un Troyat et je n'ai pas été déçu.
C'est un tout petit livre de 120 pages. On suit la vie de deux frères à la montagne. Marcelin rêve d'une autre vie et Isaïe ancien guide de montagne devenu un peu simple suite à un incident se contente de la vie qu'ils mènent au milieu de la montagne et des brebis.
Un avion s'écrase en haut de la montagne, des rumeurs disent qu'il y a de l'or à son bord. Marcelin réussit à convaincre son frère de faire l'ascension pour voir si c'est vrai et ainsi devenir riche.
L'ascension est décrite de façon magistrale par Troyat, on y est, on sent le froid, la difficulté, on a les détails techniques, on sent aussi la perte de raison de petit à petit des frères causée par l'altitude, le froid et l'effort.
Jusqu'au dénouement qui m'a laissé bouche bée.
J'ai la bio de Catherine La Grande de Troyat dans ma PAL et je pense que je ne vais pas la laisser traîner longtemps !
4/5
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Re: Henri TROYAT (Russie/France)
LES SEMAILLES ET LES MOISSONS
Henry TROYAT
Le Livre de Poche 700 Pages
Résumé (source Pocket)
Les jours heureux et les travaux paisibles se succèdent à la Chapelle-au-Bois, une bourgade corrézienne plutôt déshéritée, à la veille de la Grande Guerre. C'est là qu'a grandi Amélie Aubernat, entre un père maréchal-ferrant qu'elle adore, et une mère un peu fantasque qui tient la petite épicerie du village.
À dix-huit ans, la jolie et farouche Amélie sait d'instinct qu'elle n'aime pas Jean Eyrolles, le fiancé qu'on lui destine et qui doit hériter de la scierie paternelle. En revanche, toutes ses pensées et tous ses sentiments vont vers Pierre Mazalaigue qui rêve, lui aussi, de l'épouser.
Ainsi débute cette chronique familiale exemplaire, cette fresque vivante et colorée, ce roman d'amour raisonnable et passionné, geste intimiste que le succès public a transformée en véritable légende.
Mon avis
Si on se donne le droit de comparer le travail d’un écrivain avec celui d’un artisan, un ébéniste par exemple, on se dirait « Voici un meuble comme on n’en fait plus ! C’est travaillé, fini, ciselé, soigné, méticuleux… » . Et bien pour ce roman et pour Henry Troyat en général, c’est pareil : C’est travaillé, fini, ciselé, soigné, méticuleux…
Héritier de la littérature classique, Henri Troyat nous livre la chronique d’une famille Française du début du XXème siècle. Chronique de ce qui a de plus ordinaire et pourtant avec son style, ses mots choisis et ses mises en situation, il nous entraine à partager la vie de la famille Aubernat.
Paru en 1953 et donc avant la décennie des années 60 qui a fait tomber beaucoup de tabous, ce roman fait encore face aux interdits et aux non-dits. Impossible de décrire ouvertement certaines scènes que l’on nommerait érotique à l’heure actuelle. Il faut subtilement insinuer et finement sous-entendre pour décrire, à ses chastes lecteurs et lectrices, les sentiments et actes amoureux. Et tout cela amplifie le charme de ce roman qui résonne vintage.
A l’évocation de la saga « Les semailles et les moissons » beaucoup d’entre vous, Mesdames les rates, ont joyeusement réagit au souvenir de cette lecture. Je peux comprendre cela. Il y a un côté « conte de fées » en fond d’histoire. Je pense que l’ensemble de cet ouvrage, à sa parution, a principalement trouvé « LECTRICE ». Cela ne m’empêchera, personnelement, de continuer avec beaucoup de plaisir, la découverte de cette saga, qui m’attends patiemment dans ma P.A.L.
Ma note 3,5 / 5
Henry TROYAT
Le Livre de Poche 700 Pages
Résumé (source Pocket)
Les jours heureux et les travaux paisibles se succèdent à la Chapelle-au-Bois, une bourgade corrézienne plutôt déshéritée, à la veille de la Grande Guerre. C'est là qu'a grandi Amélie Aubernat, entre un père maréchal-ferrant qu'elle adore, et une mère un peu fantasque qui tient la petite épicerie du village.
À dix-huit ans, la jolie et farouche Amélie sait d'instinct qu'elle n'aime pas Jean Eyrolles, le fiancé qu'on lui destine et qui doit hériter de la scierie paternelle. En revanche, toutes ses pensées et tous ses sentiments vont vers Pierre Mazalaigue qui rêve, lui aussi, de l'épouser.
Ainsi débute cette chronique familiale exemplaire, cette fresque vivante et colorée, ce roman d'amour raisonnable et passionné, geste intimiste que le succès public a transformée en véritable légende.
Mon avis
Si on se donne le droit de comparer le travail d’un écrivain avec celui d’un artisan, un ébéniste par exemple, on se dirait « Voici un meuble comme on n’en fait plus ! C’est travaillé, fini, ciselé, soigné, méticuleux… » . Et bien pour ce roman et pour Henry Troyat en général, c’est pareil : C’est travaillé, fini, ciselé, soigné, méticuleux…
Héritier de la littérature classique, Henri Troyat nous livre la chronique d’une famille Française du début du XXème siècle. Chronique de ce qui a de plus ordinaire et pourtant avec son style, ses mots choisis et ses mises en situation, il nous entraine à partager la vie de la famille Aubernat.
Paru en 1953 et donc avant la décennie des années 60 qui a fait tomber beaucoup de tabous, ce roman fait encore face aux interdits et aux non-dits. Impossible de décrire ouvertement certaines scènes que l’on nommerait érotique à l’heure actuelle. Il faut subtilement insinuer et finement sous-entendre pour décrire, à ses chastes lecteurs et lectrices, les sentiments et actes amoureux. Et tout cela amplifie le charme de ce roman qui résonne vintage.
A l’évocation de la saga « Les semailles et les moissons » beaucoup d’entre vous, Mesdames les rates, ont joyeusement réagit au souvenir de cette lecture. Je peux comprendre cela. Il y a un côté « conte de fées » en fond d’histoire. Je pense que l’ensemble de cet ouvrage, à sa parution, a principalement trouvé « LECTRICE ». Cela ne m’empêchera, personnelement, de continuer avec beaucoup de plaisir, la découverte de cette saga, qui m’attends patiemment dans ma P.A.L.
Ma note 3,5 / 5
Dkois- Nombre de messages : 3560
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Re: Henri TROYAT (Russie/France)
AMELIE ( Tome II « Les semailles et les moissons »)
Henri TROYAT
Pocket 473 Pages
Résumé (4° de couverture)
Amélie et Pierre se sont mariés au moment où la guerre de 1914-1918 éclatait, et la petite Élisabeth est née. Pierre est au front. Amélie, un peu contre son gré, a fini pas accepter d'aller vivre à Paris pour y tenir ce petit café de quartier de la rue de Montreuil dont elle ne voulait pas. Courageusement, elle affronte ces années de solitude et d'angoisse.
Lorsque Pierre reviendra gravement blessé des tranchées, l'ardente épouse qu'elle est restée saura-t-elle se transformer en cette tendre infirmière dont il a besoin, alors que tout, dans le caractère d'Élisabeth qui grandit, leur rappelle leur passion de naguère ?
Troyat excelle à peindre les sentiments tels qu'on les éprouve et la vie telle qu'elle est. Derrière ces caractères inoubliables, ces portraits simples et saisissants, c'est le plus poétique et le plus vrai de notre Histoire profonde qui se déroule devant nous.
Mon avis
Tout ce que j’ai pu rapporter de mon avis à propos du Tome 1 est transférable à l’avis de ce Tome II.
Suite sans surprise mais sans ennui pour autant. On suit toujours avec passion ce roman où, si les sentiments et les émois amoureux, toujours décrits avec subtilité, sont présents, la guerre 14/18 s’est invitée. Cela nous vaut de belles évocations littéraires et émotionnelles. Là, tient le grand intérêt du livre.
Dans l’attente du tome III
Ma note 3.5 / 5
Henri TROYAT
Pocket 473 Pages
Résumé (4° de couverture)
Amélie et Pierre se sont mariés au moment où la guerre de 1914-1918 éclatait, et la petite Élisabeth est née. Pierre est au front. Amélie, un peu contre son gré, a fini pas accepter d'aller vivre à Paris pour y tenir ce petit café de quartier de la rue de Montreuil dont elle ne voulait pas. Courageusement, elle affronte ces années de solitude et d'angoisse.
Lorsque Pierre reviendra gravement blessé des tranchées, l'ardente épouse qu'elle est restée saura-t-elle se transformer en cette tendre infirmière dont il a besoin, alors que tout, dans le caractère d'Élisabeth qui grandit, leur rappelle leur passion de naguère ?
Troyat excelle à peindre les sentiments tels qu'on les éprouve et la vie telle qu'elle est. Derrière ces caractères inoubliables, ces portraits simples et saisissants, c'est le plus poétique et le plus vrai de notre Histoire profonde qui se déroule devant nous.
Mon avis
Tout ce que j’ai pu rapporter de mon avis à propos du Tome 1 est transférable à l’avis de ce Tome II.
Suite sans surprise mais sans ennui pour autant. On suit toujours avec passion ce roman où, si les sentiments et les émois amoureux, toujours décrits avec subtilité, sont présents, la guerre 14/18 s’est invitée. Cela nous vaut de belles évocations littéraires et émotionnelles. Là, tient le grand intérêt du livre.
Dans l’attente du tome III
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Dkois- Nombre de messages : 3560
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Re: Henri TROYAT (Russie/France)
Les compagnons du Coquelicot La lumiere des justes tome I
La défaite de Napoléon entraîne l’occupation en France des coalisés. Nicolas Ozareff officier de l’armée Russe du Tsar Alexandre 1er fait la connaissance de la fille de son logeur Sophie de Champlitte .Il tombe très vite amoureux de la jeune veuve. Lui est monarchiste elle a des idées révolutionnaires
Voici le début de la saga romanesque de Henri Troyat la lumière des justes .Roman historique et saga romanesque ce premier tome se passe en grande partie à Paris et commence en 1814 .Napoléon a du se résigner à abdiquer et le Tsar Alexandre 1er entre dans Paris en suscitant le respect et l’admiration de la population Plus tard c’est Louis XVIII qui rentrera d’exil .
L’auteur nous présente les personnages qui vont nous accompagner durant cette saga . Nicolas est un bel officier , jeune et un peu fou alors que Sophie incarne la beauté, la générosité et la réflexion
Certains se souviennent peut être du feuilleton avec Chantal Nobel qui incarnait la belle Sophie et Michel Robe le jeune et impétueux officier .
Je suis entrée dans le roman dès les premières pages .Quel plaisir d renouer avec les talents de conteur de Henri Troyat
5/5
La défaite de Napoléon entraîne l’occupation en France des coalisés. Nicolas Ozareff officier de l’armée Russe du Tsar Alexandre 1er fait la connaissance de la fille de son logeur Sophie de Champlitte .Il tombe très vite amoureux de la jeune veuve. Lui est monarchiste elle a des idées révolutionnaires
Voici le début de la saga romanesque de Henri Troyat la lumière des justes .Roman historique et saga romanesque ce premier tome se passe en grande partie à Paris et commence en 1814 .Napoléon a du se résigner à abdiquer et le Tsar Alexandre 1er entre dans Paris en suscitant le respect et l’admiration de la population Plus tard c’est Louis XVIII qui rentrera d’exil .
L’auteur nous présente les personnages qui vont nous accompagner durant cette saga . Nicolas est un bel officier , jeune et un peu fou alors que Sophie incarne la beauté, la générosité et la réflexion
Certains se souviennent peut être du feuilleton avec Chantal Nobel qui incarnait la belle Sophie et Michel Robe le jeune et impétueux officier .
Je suis entrée dans le roman dès les premières pages .Quel plaisir d renouer avec les talents de conteur de Henri Troyat
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La Terre - Zola
Re: Henri TROYAT (Russie/France)
La lumière des Justes T2 – La barynia
Sophie et Nicolas se sont mariés et partent en Russie à Kachtanovka dans les terres du père du jeune homme. La jeune femme est pleine d’espoir de rencontrer sa nouvelle patrie mais elle ignore que Nicolas s’est marié sans l'accord de son père . L’accueil du père est froid mais elle se fait immédiatement une amie de la douce Marie dont elle va devenir la protectrice
Dans ce second tome Sophie découvre la Russie avec les immenses domaines peuplé de serfs .
Ce qui est en opposition avec les idées de liberté de Sophie.Deux Mondes qui se heurtent le Paris Révolutionnaire et la Russie Moyenageuse toute à ses croyances et considérant le Tsar comme un Dieu. Nicolas gagné par les idées de sa femme à intégré un groupe révolutionnaire lors de leur séjour à Saint Petersbourg
Dans ce second tome nous faisons connaisance avec le père de Nicolas forte personnalité qui régente seul le domaine et se montre un tyran envers ses proches
Le cycle romanesque continue j’ai encore une fois adoré ce roman il n'y a pas de temps mort l'auteur nous amène d'une intrigue à une autre tout en nous décrivant le système Russe
5/5
Sophie et Nicolas se sont mariés et partent en Russie à Kachtanovka dans les terres du père du jeune homme. La jeune femme est pleine d’espoir de rencontrer sa nouvelle patrie mais elle ignore que Nicolas s’est marié sans l'accord de son père . L’accueil du père est froid mais elle se fait immédiatement une amie de la douce Marie dont elle va devenir la protectrice
Dans ce second tome Sophie découvre la Russie avec les immenses domaines peuplé de serfs .
Ce qui est en opposition avec les idées de liberté de Sophie.Deux Mondes qui se heurtent le Paris Révolutionnaire et la Russie Moyenageuse toute à ses croyances et considérant le Tsar comme un Dieu. Nicolas gagné par les idées de sa femme à intégré un groupe révolutionnaire lors de leur séjour à Saint Petersbourg
Dans ce second tome nous faisons connaisance avec le père de Nicolas forte personnalité qui régente seul le domaine et se montre un tyran envers ses proches
Le cycle romanesque continue j’ai encore une fois adoré ce roman il n'y a pas de temps mort l'auteur nous amène d'une intrigue à une autre tout en nous décrivant le système Russe
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La Terre - Zola
Re: Henri TROYAT (Russie/France)
"La neige en deuil" J'ai lu 1987 126 pages
Dans les Alpes, début des années 50
Isaïe et Marcellin sont deux frères que tout oppose. Le premier est heureux d'une vie simple auprès de ses brebis; le second rêve de s'installer dans un commerce. Mais le projet de Marcellin obligerait à vendre la maison familiale afin d'obtenir l'argent nécessaire à l'installation. Isaïe s'y oppose catégoriquement.
Un avion venant de Calcutta s'est écrasé plus haut dans la montagne, sans guère d'espoir de survivants. Marcellin suppose que les passagers devaient être bien riches pour s'offrir pareil voyage. Et sans doute ont-ils des richesses sur eux... Il finit par contraindre son aîné (il était un guide réputé avant qu'un accident ne le prive de sa lucidité) à le conduire sur les lieux du crash.
Découverte de l'oeuvre d'Henri Troyat avec ce livre. Le décor de montagne est sensationnel et Troyat en sublime la majesté et la beauté farouche. Ses descriptions sont à couper le souffle. C'est beau et grandiose.
Henri Troyat sait animer ses personnages. Isaïe est touchant. Il est d'une naturelle simplicité, se contentant de peu, délicat avec ses brebis. La rudesse de son existence lui convient. La seule chose qui lui importe est que son frère soit heureux. En contrepoint, Marcellin exprime tout ce que n'est pas son frère; il est cupide, égoïste et odieux. Cette opposition renforce d'autant plus le caractère d'Isaïe.
Troyat s'est inspiré d'un fait réel (le crash du Malabar Princess en 1950 dans le massif du Mt Blanc à lire ici ) pour écrire cette tragédie pleine de sentiments puissants, qui s'étalent sur une palette qui va de la tendresse à la violence.
Note: 4/5
Dans les Alpes, début des années 50
Isaïe et Marcellin sont deux frères que tout oppose. Le premier est heureux d'une vie simple auprès de ses brebis; le second rêve de s'installer dans un commerce. Mais le projet de Marcellin obligerait à vendre la maison familiale afin d'obtenir l'argent nécessaire à l'installation. Isaïe s'y oppose catégoriquement.
Un avion venant de Calcutta s'est écrasé plus haut dans la montagne, sans guère d'espoir de survivants. Marcellin suppose que les passagers devaient être bien riches pour s'offrir pareil voyage. Et sans doute ont-ils des richesses sur eux... Il finit par contraindre son aîné (il était un guide réputé avant qu'un accident ne le prive de sa lucidité) à le conduire sur les lieux du crash.
Découverte de l'oeuvre d'Henri Troyat avec ce livre. Le décor de montagne est sensationnel et Troyat en sublime la majesté et la beauté farouche. Ses descriptions sont à couper le souffle. C'est beau et grandiose.
Henri Troyat sait animer ses personnages. Isaïe est touchant. Il est d'une naturelle simplicité, se contentant de peu, délicat avec ses brebis. La rudesse de son existence lui convient. La seule chose qui lui importe est que son frère soit heureux. En contrepoint, Marcellin exprime tout ce que n'est pas son frère; il est cupide, égoïste et odieux. Cette opposition renforce d'autant plus le caractère d'Isaïe.
Troyat s'est inspiré d'un fait réel (le crash du Malabar Princess en 1950 dans le massif du Mt Blanc à lire ici ) pour écrire cette tragédie pleine de sentiments puissants, qui s'étalent sur une palette qui va de la tendresse à la violence.
Note: 4/5
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géromino- Nombre de messages : 5635
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Re: Henri TROYAT (Russie/France)
Maintenant que je suis-- à mon rythme -- la lecture commune de Zola sur le forum, je vais rechercher celui que Troyat a écrit sur cet auteur!
Awara- Nombre de messages : 7156
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Re: Henri TROYAT (Russie/France)
C'est vrai que Troyat a aussi écrit pas mal de biographies. A découvrir, pour ma part.
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géromino- Nombre de messages : 5635
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Re: Henri TROYAT (Russie/France)
Geromino je ne connaissais pas ce roman.
Awara je pense lire aussi la biographie de Zola pour aller avec la lecture commune
Awara je pense lire aussi la biographie de Zola pour aller avec la lecture commune
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La Terre - Zola
Re: Henri TROYAT (Russie/France)
"Aliocha" J'ai lu 1993 155 pages
Paris, années 20
Alexis Krapivine est élève de troisième dans un lycée parisien. Fils d'immigrés russes qui ont fuit la Révolution bolchevique, il n'a qu'un souhait, se fondre dans cette France dont il admire la culture et surtout la littérature. Il excelle d'ailleurs en français, faisant presque jeu égal avec le très brillant Thierry Gozelin. Souffrant d'une infirmité, Thierry ne se mêle pas à ses camarades. Les deux jeunes garçons vont se rapprocher, partager le même goût pour les livres et devenir amis. Grâce à Thierry, Aliocha va redécouvrir son âme russe, qu'il s'était astreint à vouloir oublier.
Autant La neige en deuil m'avait subjugué, autant j'ai été presque déçu à la lecture de celui-ci. Intéressant parce que Troyat nous ouvre sa vie (on imagine bien qu'il y a une part d'autobiographie); parce que le point de vue des parents est instructif pour se rendre compte de ce qu'ont dû endurer les exilés russes à cette époque; édifiant pour comprendre l'accueil qui leur était réservé par nos compatriotes. Mais oubliée la saveur des mots, la fougue des phrases, la beauté des descriptions... Je n'y ai pas retrouvé ce style exalté qui m'avait tant plu dans La neige... Dans Aliocha, la lecture est comme fade. L'histoire se tient, mais elle avance maladroite, timide malgré quelques élans parfois plus vibrants. Il n'aurait peut-être pas fallu que je lise ces deux-là si près l'un de l'autre. En tout cas, le contraste est saisissant.
Note: 3/5
Paris, années 20
Alexis Krapivine est élève de troisième dans un lycée parisien. Fils d'immigrés russes qui ont fuit la Révolution bolchevique, il n'a qu'un souhait, se fondre dans cette France dont il admire la culture et surtout la littérature. Il excelle d'ailleurs en français, faisant presque jeu égal avec le très brillant Thierry Gozelin. Souffrant d'une infirmité, Thierry ne se mêle pas à ses camarades. Les deux jeunes garçons vont se rapprocher, partager le même goût pour les livres et devenir amis. Grâce à Thierry, Aliocha va redécouvrir son âme russe, qu'il s'était astreint à vouloir oublier.
Autant La neige en deuil m'avait subjugué, autant j'ai été presque déçu à la lecture de celui-ci. Intéressant parce que Troyat nous ouvre sa vie (on imagine bien qu'il y a une part d'autobiographie); parce que le point de vue des parents est instructif pour se rendre compte de ce qu'ont dû endurer les exilés russes à cette époque; édifiant pour comprendre l'accueil qui leur était réservé par nos compatriotes. Mais oubliée la saveur des mots, la fougue des phrases, la beauté des descriptions... Je n'y ai pas retrouvé ce style exalté qui m'avait tant plu dans La neige... Dans Aliocha, la lecture est comme fade. L'histoire se tient, mais elle avance maladroite, timide malgré quelques élans parfois plus vibrants. Il n'aurait peut-être pas fallu que je lise ces deux-là si près l'un de l'autre. En tout cas, le contraste est saisissant.
Note: 3/5
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Re: Henri TROYAT (Russie/France)
La gloire des vaincus- La lumière des justes tome III
En 1825 Le Tsar Alexandre 1er est mort .Nicolas Ozareff et ses compagnons tentent un coup d’état contre le nouveau tsar et le pouvoir autocratique . Mais le canon est tiré sur les insurgés et les survivants sont inculpés. Mort ou déportation ? A Kachtanovka le père du jeune homme fait tout pour retenir la jeune femme près de lui d’autant que Sophie a appris l’infidélité de Nicolas.
Ce troisième volume est divisé en 2 parties , la première concerne la préparation et le coup d’Etat en lui-même et la sanction l'auteur nous décrit en détail comment es insurgés que l'on appela les Décembristes montèrent l'insurrection, il raconte la journée du 4 Décembre et le procès qui suivi.Dans la seconde partie plus romancée on retrouve Sophie déçue et furieuse de l’infidélité de Nicolas. A Kachtanovka les rapports entre la jeune femme et le beau père sont assez ambivalents et malsains . Celui-ci toujours aussi machiavélique va profiter de la situation jusqu’à renier son fils
J’ai un peu moins aimé que les deux autres mais cela reste une bonne lecture
4/5
En 1825 Le Tsar Alexandre 1er est mort .Nicolas Ozareff et ses compagnons tentent un coup d’état contre le nouveau tsar et le pouvoir autocratique . Mais le canon est tiré sur les insurgés et les survivants sont inculpés. Mort ou déportation ? A Kachtanovka le père du jeune homme fait tout pour retenir la jeune femme près de lui d’autant que Sophie a appris l’infidélité de Nicolas.
Ce troisième volume est divisé en 2 parties , la première concerne la préparation et le coup d’Etat en lui-même et la sanction l'auteur nous décrit en détail comment es insurgés que l'on appela les Décembristes montèrent l'insurrection, il raconte la journée du 4 Décembre et le procès qui suivi.Dans la seconde partie plus romancée on retrouve Sophie déçue et furieuse de l’infidélité de Nicolas. A Kachtanovka les rapports entre la jeune femme et le beau père sont assez ambivalents et malsains . Celui-ci toujours aussi machiavélique va profiter de la situation jusqu’à renier son fils
J’ai un peu moins aimé que les deux autres mais cela reste une bonne lecture
4/5
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La Terre - Zola
Re: Henri TROYAT (Russie/France)
LA GRIVE
HenrI TROYAT
Le Livre de Poche 503 Pages
Résumé (Source édition Pocket)
La grive est un oiseau charmant avec un bec pointu. C'est ainsi que ses camarades ont surnommé Elisabeth dans cette pension religieuse du Lot où l'on accueille des enfants un peu fragiles de la poitrine, comme elle. Séjour fertile en émotions cependant. C'est le temps des premiers émois et des premiers chagrins, celui des révoltes et des rêves. Mais l'adolescente n'a pas oublié le grand café bruyant que ses parents tiennent sur le boulevard Rochechouart et son animation fiévreuse et pittoresque à l'entracte des théâtres, ni les couleurs ni les chansons de ce Paris des années 20 qui est celui de son enfance. Troyat réussit un portrait qui nous tient en haleine. Peu à peu, à travers les petits drames vécus par une gamine, s'éclaire un caractère qui annonce la plus riche, imprévisible et passionnée des existences
Mon avis
Voici donc ce volume III « Des semailles et des moissons » terminé. Fidèle au style et à l’ambiance des 2 précédents volumes, cet avis restera, lui aussi, fidèle à mes impressions premières qui restent donc excellentes.
L’intérêt de cette série, et là n’était peut-être pas le but de l’auteur à l’époque de sa rédaction, est de nous faire découvrir une France d’une autre époque. Pour cela, je pense qu’elle sera à classer, grâce aussi au talent de H.Troyat, dans les classiques de la littérature Française. Au même titre, exemple parmi d’autres, d’Emile Zola qui a témoigné, lui aussi, d’une époque. Je trouve d’ailleurs que le style de chacun est assez proche.
Ma note 3,5 / 5
HenrI TROYAT
Le Livre de Poche 503 Pages
Résumé (Source édition Pocket)
La grive est un oiseau charmant avec un bec pointu. C'est ainsi que ses camarades ont surnommé Elisabeth dans cette pension religieuse du Lot où l'on accueille des enfants un peu fragiles de la poitrine, comme elle. Séjour fertile en émotions cependant. C'est le temps des premiers émois et des premiers chagrins, celui des révoltes et des rêves. Mais l'adolescente n'a pas oublié le grand café bruyant que ses parents tiennent sur le boulevard Rochechouart et son animation fiévreuse et pittoresque à l'entracte des théâtres, ni les couleurs ni les chansons de ce Paris des années 20 qui est celui de son enfance. Troyat réussit un portrait qui nous tient en haleine. Peu à peu, à travers les petits drames vécus par une gamine, s'éclaire un caractère qui annonce la plus riche, imprévisible et passionnée des existences
Mon avis
Voici donc ce volume III « Des semailles et des moissons » terminé. Fidèle au style et à l’ambiance des 2 précédents volumes, cet avis restera, lui aussi, fidèle à mes impressions premières qui restent donc excellentes.
L’intérêt de cette série, et là n’était peut-être pas le but de l’auteur à l’époque de sa rédaction, est de nous faire découvrir une France d’une autre époque. Pour cela, je pense qu’elle sera à classer, grâce aussi au talent de H.Troyat, dans les classiques de la littérature Française. Au même titre, exemple parmi d’autres, d’Emile Zola qui a témoigné, lui aussi, d’une époque. Je trouve d’ailleurs que le style de chacun est assez proche.
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Re: Henri TROYAT (Russie/France)
L'Araigne
Gérard Fonsèque règne par son esprit au milieu de sa mère et de ses trois sœurs. Mais celles-ci cherchent à se marier avec, ce qu’il juge, des partis indignes d’elles. Il tente de convaincre sa mère de ne pas brader ses filles, mais celle-ci aime mieux les voir casées que vieilles filles. Gérard tente de manipuler ses sœurs ou encore de défaire des unions récentes, par exemple en ramenant dans le portrait un ancien amoureux ou en révélant des aventures extra-conjugales, mais sans parvenir à ses fins. À chaque fois qu’il perd une femme de sa famille, une part de lui meurt. Parallèlement, il se questionne sur sa propre vie : devrait-il tenter de se marier? Mais imaginer le contact des corps, celui de ses sœurs avec leur époux ou encore le sien avec une femme, l’horripile. Aujourd’hui on le dirait peut-être « asexuel ».
C’est une première lecture d’Henri Troyat pour moi et une bonne découverte. L’écriture a une touche ancienne, mais elle est quand même portée par un bon rythme. Les personnages sont intéressants, l’ambiance, ici particulièrement humide, étouffante, organique, est fascinante. Gérard veut régner en mâle dominant de la maison, mais il ne parvient pas à influencer le cours des choses, il doit se résigner à vivre sa propre vie, qui n’est rien.
4,5/5
RR
Gérard Fonsèque règne par son esprit au milieu de sa mère et de ses trois sœurs. Mais celles-ci cherchent à se marier avec, ce qu’il juge, des partis indignes d’elles. Il tente de convaincre sa mère de ne pas brader ses filles, mais celle-ci aime mieux les voir casées que vieilles filles. Gérard tente de manipuler ses sœurs ou encore de défaire des unions récentes, par exemple en ramenant dans le portrait un ancien amoureux ou en révélant des aventures extra-conjugales, mais sans parvenir à ses fins. À chaque fois qu’il perd une femme de sa famille, une part de lui meurt. Parallèlement, il se questionne sur sa propre vie : devrait-il tenter de se marier? Mais imaginer le contact des corps, celui de ses sœurs avec leur époux ou encore le sien avec une femme, l’horripile. Aujourd’hui on le dirait peut-être « asexuel ».
C’est une première lecture d’Henri Troyat pour moi et une bonne découverte. L’écriture a une touche ancienne, mais elle est quand même portée par un bon rythme. Les personnages sont intéressants, l’ambiance, ici particulièrement humide, étouffante, organique, est fascinante. Gérard veut régner en mâle dominant de la maison, mais il ne parvient pas à influencer le cours des choses, il doit se résigner à vivre sa propre vie, qui n’est rien.
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Re: Henri TROYAT (Russie/France)
La lumière des justes T4 – Les Dames de Sibérie
Nicolas Ozareff est déporté et emprisonné avec ses compagnons décembristes en Sibérie à Tchita Sachant que la princesse Troubetzkoi et et la princesse Volkonski ont obtenu le droit vivre près de la prison . Sophie tente par tous les moyens de rejoindre son mari. Durant le voyage Sophie se rapproche de Nikita le jeune Moujik à qui elle a toujours protégé et poussé à apprendre à lire
Peut être un de mes tomes préféré de la saga Il faut rappeler que Troyat s’est basé sur des faits rééls .
Si les conditions de départ des femmes sont dures elles doivent laisser leurs enfants, renoncer à leur noblesse et les enfants qui naitront sur place sont seront des serfs du Tsar,les conditions de détentions s’assouplissent au fil des années On ne peut qu’admirer la force et le courage de ces femmes à qui le tsar avait permis après le procès de divorcer.
Dans cet épisode une véritable communauté se crée autour de la forteresse , des amitiés se créent entre les femmes qui se soutiennent et des conflits éclatent, et des familles se créent et c’est avec déchirement que la peine purgée les décembristes quittent ces villages pour mener une vie d’hommes semis libres dans des endroits un peu perdus de la Sibérie
5/5
La lumière des justes tome 5 – Sophie ou la fin des combats
Après avoir vécu dans différents endroits de Sibérie et retrouvé une partie de la communauté des décembristes Sophie est contrainte de retourner à Kachtanovka ou elle retrouve son neveu la fils de mari. Mais le bébé qu’elle a quitté et qu’elle avait promis de protéger a été élevé par son père et c’est un jeune homme aigri et très sévère avec les moujik qu’elle retrouve
4.5/5
Ce dernier roman est l’épilogue les 1500 pages de ces cinq volumes ont défilé et à chaque fin de tome je n’avais qu’une envie connaître la suite .C’est avec un peu de regret que je quitte les personnages en ayant très envie de me replonger dans l’univers de Troyat
Nicolas Ozareff est déporté et emprisonné avec ses compagnons décembristes en Sibérie à Tchita Sachant que la princesse Troubetzkoi et et la princesse Volkonski ont obtenu le droit vivre près de la prison . Sophie tente par tous les moyens de rejoindre son mari. Durant le voyage Sophie se rapproche de Nikita le jeune Moujik à qui elle a toujours protégé et poussé à apprendre à lire
Peut être un de mes tomes préféré de la saga Il faut rappeler que Troyat s’est basé sur des faits rééls .
Si les conditions de départ des femmes sont dures elles doivent laisser leurs enfants, renoncer à leur noblesse et les enfants qui naitront sur place sont seront des serfs du Tsar,les conditions de détentions s’assouplissent au fil des années On ne peut qu’admirer la force et le courage de ces femmes à qui le tsar avait permis après le procès de divorcer.
Dans cet épisode une véritable communauté se crée autour de la forteresse , des amitiés se créent entre les femmes qui se soutiennent et des conflits éclatent, et des familles se créent et c’est avec déchirement que la peine purgée les décembristes quittent ces villages pour mener une vie d’hommes semis libres dans des endroits un peu perdus de la Sibérie
5/5
La lumière des justes tome 5 – Sophie ou la fin des combats
Après avoir vécu dans différents endroits de Sibérie et retrouvé une partie de la communauté des décembristes Sophie est contrainte de retourner à Kachtanovka ou elle retrouve son neveu la fils de mari. Mais le bébé qu’elle a quitté et qu’elle avait promis de protéger a été élevé par son père et c’est un jeune homme aigri et très sévère avec les moujik qu’elle retrouve
4.5/5
Ce dernier roman est l’épilogue les 1500 pages de ces cinq volumes ont défilé et à chaque fin de tome je n’avais qu’une envie connaître la suite .C’est avec un peu de regret que je quitte les personnages en ayant très envie de me replonger dans l’univers de Troyat
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Re: Henri TROYAT (Russie/France)
Troyat Henri
Votre très humble et très dévoué serviteur
Editions J’ai lu 1999
ISBN 978-2 290 04624 1
244 pages
Mon avis
Votre très humble et très obéissant serviteur est une peinture puissante de l'opposition entre la Russie de la tradition et la France de la subversion, entre le goût de l'ordre et celui de la liberté, entre l'habitude de plier l'échine et la fierté de dire non. Un livre très agréable à lire, une belle littérature, un personnage fictif dont l’auteur se sert pour nous faire connaître certains aspects de de l’Histoire russe et de Paris pendant une époque très tourmentée mais aussi des personnages historiques, car c’est la révolution et l’exécution de Louis XVl et Marie-Antoinette. Constantin Chévezoff est un personnage attachant qui inspire une certaine réflexion sur la liberté et la servitude, tout cela en fait une lecture très appréciée 4,5/5
Votre très humble et très dévoué serviteur
Editions J’ai lu 1999
ISBN 978-2 290 04624 1
244 pages
Présentation de l'éditeur
C'est miracle que le jeune Constantin Chevezoff, ait obtenu, par l'entremise de son ancien professeur de français, Joseph Proutier, un emploi de secrétaire dans la chancellerie de l'impératrice Catherine II. De ce poste d'observation proche du trône, il suit avec avidité les intrigues de cour et les expériences amoureuses de la tsarine, insatiable dévoreuse d'hommes. En 1786, comme un des favoris du moment prend ombrage de l'intérêt que Sa Majesté porte à son fidèle secrétaire, il est éloigné du palais et envoyé en mission à Paris. Là, il revoit Proutier et s'éprend d'une femme très belle et très autoritaire, Laure, laquelle, par certains côtés, lui rappelle la souveraine de toutes les Russies. Mais Laure ne paraît guère affectée par les premiers débordements de la Révolution alors que Constantin, habitué à la discipline du peuple russe, s'effraie des exactions dont s'accompagne la naissance d'une nouvelle société. Au plus fort des massacres, il prend en horreur la violence et la démagogie françaises et profite de la première occasion pour retourner en Russie. Or, là, il est le témoin impuissant des complots qui entourent la fin du règne de Catherine II. A la mort de la tsarine, son fils, Paul Ier, un déséquilibré, plonge le pays dans une autre terreur : celle du despotisme. Puis, c'est le doux Alexandre Ier qui, malgré ses intentions généreuses, doit se lancer dans une guerre sans merci contre Napoléon.Mon avis
Votre très humble et très obéissant serviteur est une peinture puissante de l'opposition entre la Russie de la tradition et la France de la subversion, entre le goût de l'ordre et celui de la liberté, entre l'habitude de plier l'échine et la fierté de dire non. Un livre très agréable à lire, une belle littérature, un personnage fictif dont l’auteur se sert pour nous faire connaître certains aspects de de l’Histoire russe et de Paris pendant une époque très tourmentée mais aussi des personnages historiques, car c’est la révolution et l’exécution de Louis XVl et Marie-Antoinette. Constantin Chévezoff est un personnage attachant qui inspire une certaine réflexion sur la liberté et la servitude, tout cela en fait une lecture très appréciée 4,5/5
lalyre- Nombre de messages : 5806
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Re: Henri TROYAT (Russie/France)
Aliocha
Je ne reprends pas le résumé de Geronimo (quelques messages plus haut).
Par contre mon avis diffère un peu: effectivement on ne retrouve pas de descriptions qui nous emportent et l'écriture semble un peu dans la retenue mais justement je trouve le ton très bien adapté aux personnages des deux adolescents. Alexis et Thierry entrent pour ainsi dire dans le monde des adultes. Ils essaient l'un et l'autre d'y trouver leur place, se sentant en marge, que ce soit pour des raisons d'origine ou purement d'apparence physique.
Ce roman se situe en 1924 mais les thèmes abordés sont intemporels et toujours d'actualité: les amitiés passionnées de l'adolescence, le manque de confiance en soi des jeunes gens, la difficulté pour les étrangers ou les êtres "différents" à s'intégrer dans une société trop normalisée, le combat intérieur vécu par les jeunes grandissant hors de leur pays d'origine.
Véhiculé per une écriture fluide, ce roman prouve une nouvelle fois le grand talent de conteur de l'auteur.
Ma note: 4,5/5
Je ne reprends pas le résumé de Geronimo (quelques messages plus haut).
Par contre mon avis diffère un peu: effectivement on ne retrouve pas de descriptions qui nous emportent et l'écriture semble un peu dans la retenue mais justement je trouve le ton très bien adapté aux personnages des deux adolescents. Alexis et Thierry entrent pour ainsi dire dans le monde des adultes. Ils essaient l'un et l'autre d'y trouver leur place, se sentant en marge, que ce soit pour des raisons d'origine ou purement d'apparence physique.
Ce roman se situe en 1924 mais les thèmes abordés sont intemporels et toujours d'actualité: les amitiés passionnées de l'adolescence, le manque de confiance en soi des jeunes gens, la difficulté pour les étrangers ou les êtres "différents" à s'intégrer dans une société trop normalisée, le combat intérieur vécu par les jeunes grandissant hors de leur pays d'origine.
Véhiculé per une écriture fluide, ce roman prouve une nouvelle fois le grand talent de conteur de l'auteur.
Ma note: 4,5/5
Re: Henri TROYAT (Russie/France)
La neige en deuil
Isaïe est berger dans un hameau isolé des montagnes. Il était guide, mais deux accidents l’ont laissé mentalement affaibli. Son frère Marcellin vit avec lui, mais il cherche un moyen de quitter le hameau pour de bon. Isaïe résiste toutefois à l’idée de vendre la maison familiale. Un jour de novembre, alors que la neige commence à reprendre le contrôle des sommets, un avion de Calcutta s’abime dans la montagne. Une première expédition de secours tourne au drame, le guide en chef meurt, sonnant l’abandon des recherches. Sous l’impulsion de Marcellin, les deux frères vont tenter d’atteindre l’avion par un autre chemin, non moins difficile.
Intéressant récit très bien ficelé. Le début peint un bon contraste entre le goût de vivre isolé et le désir de partir d’habitants de tels villages. L’ascension est aussi excitante, les frères doivent affronter les éléments mais aussi leurs différences.
4,5/5
RR
Isaïe est berger dans un hameau isolé des montagnes. Il était guide, mais deux accidents l’ont laissé mentalement affaibli. Son frère Marcellin vit avec lui, mais il cherche un moyen de quitter le hameau pour de bon. Isaïe résiste toutefois à l’idée de vendre la maison familiale. Un jour de novembre, alors que la neige commence à reprendre le contrôle des sommets, un avion de Calcutta s’abime dans la montagne. Une première expédition de secours tourne au drame, le guide en chef meurt, sonnant l’abandon des recherches. Sous l’impulsion de Marcellin, les deux frères vont tenter d’atteindre l’avion par un autre chemin, non moins difficile.
Intéressant récit très bien ficelé. Le début peint un bon contraste entre le goût de vivre isolé et le désir de partir d’habitants de tels villages. L’ascension est aussi excitante, les frères doivent affronter les éléments mais aussi leurs différences.
4,5/5
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Re: Henri TROYAT (Russie/France)
Tant que la terre durera est un grand cycle romanesque que Troyat a écrit à partir de 1947. Il se compose de trois parties:
Tant que la terre durera (3 tomes) - Le sac et la cendre (2 tomes) - Etrangers sur la terre (2 tomes)
1ère partie
A eux seuls, ces trois volumes représentent 1500 pages. Ils couvrent une période qui s'étend de 1888 jusqu'au tout début de la Première Guerre Mondiale. Les scènes se déroulent principalement en Russie (Caucase, St Pétersbourg, Moscou et l'extrème est (pendant la guerre russo-japonaise). Trois personnages sont au centre du roman: Volodia et Michel (qui sont amis) et Tania. Volodia aime Tania, mais celle-ci finit par épouser Michel, qui va devenir un riche négociant tcherkess (d'une république du Caucase). Autour d'eux gravitent les membres des trois familles et chaque personnage donne à voir un trait de la société russe de l'époque: la haute bourgeoisie (tous sont issus de familles aisées voire très riches), l'Armée (Akim, frère de Tania)), la religion (une conquête de Volodia), la mouvance rebelle et le combat du prolétariat (Nicolas, frère de Tania), le monde artistique -théâtre- (Lioubov, soeur de Tania), et puis, le bas peuple, les serviteurs, le monde ouvrier, sont largement représentés au fil des pages.
Je ne vais pas vous résumer le roman, ça serait gâcher! Je vous laisse imaginer le noeud de l'intrigue: tout ou presque tourne autour des trois principaux protagonistes (mais vous aviez deviné), qui vont s'aimer, se déchirer, se maudire, se retrouver, se haïr, tout ceci au milieu d'un contexte historique en ébullition. La révolution socialiste est en marche et commence à ébranler le pouvoir tsariste; attentats, grèves, émeutes, puis représailles sanglantes de l'armée, font beaucoup de morts. A l'est la catastrophique guerre avec le Japon n'arrange en rien la crise politique. On s'achemine vers l'embrasement que l'on connait.
Troyat a une plume qui mêle fluidité et densité, ce qui provoque chez le lecteur une addiction instantanée dès les premières pages! S'il y a quelques longueurs, elles sont noyées par un rythme, presque lent sur l'ensemble, mais qui emporte tout.
Note: 5/5
Tant que la terre durera (3 tomes) - Le sac et la cendre (2 tomes) - Etrangers sur la terre (2 tomes)
1ère partie
A eux seuls, ces trois volumes représentent 1500 pages. Ils couvrent une période qui s'étend de 1888 jusqu'au tout début de la Première Guerre Mondiale. Les scènes se déroulent principalement en Russie (Caucase, St Pétersbourg, Moscou et l'extrème est (pendant la guerre russo-japonaise). Trois personnages sont au centre du roman: Volodia et Michel (qui sont amis) et Tania. Volodia aime Tania, mais celle-ci finit par épouser Michel, qui va devenir un riche négociant tcherkess (d'une république du Caucase). Autour d'eux gravitent les membres des trois familles et chaque personnage donne à voir un trait de la société russe de l'époque: la haute bourgeoisie (tous sont issus de familles aisées voire très riches), l'Armée (Akim, frère de Tania)), la religion (une conquête de Volodia), la mouvance rebelle et le combat du prolétariat (Nicolas, frère de Tania), le monde artistique -théâtre- (Lioubov, soeur de Tania), et puis, le bas peuple, les serviteurs, le monde ouvrier, sont largement représentés au fil des pages.
Je ne vais pas vous résumer le roman, ça serait gâcher! Je vous laisse imaginer le noeud de l'intrigue: tout ou presque tourne autour des trois principaux protagonistes (mais vous aviez deviné), qui vont s'aimer, se déchirer, se maudire, se retrouver, se haïr, tout ceci au milieu d'un contexte historique en ébullition. La révolution socialiste est en marche et commence à ébranler le pouvoir tsariste; attentats, grèves, émeutes, puis représailles sanglantes de l'armée, font beaucoup de morts. A l'est la catastrophique guerre avec le Japon n'arrange en rien la crise politique. On s'achemine vers l'embrasement que l'on connait.
Troyat a une plume qui mêle fluidité et densité, ce qui provoque chez le lecteur une addiction instantanée dès les premières pages! S'il y a quelques longueurs, elles sont noyées par un rythme, presque lent sur l'ensemble, mais qui emporte tout.
Note: 5/5
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géromino- Nombre de messages : 5635
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Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Henri TROYAT (Russie/France)
Géromino : Je devrai terminer en cette fin 2019, la saga "Les semailles et les moissons". Je pense que ce "Tant que la terre durera" sera mon feuilleton 2020.
Dkois- Nombre de messages : 3560
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Re: Henri TROYAT (Russie/France)
Ca donne vraiment envie, Géromino!! Je n'ai jamais lu Troyat, mais là je suis bien tentée!!!
Mandarine- Nombre de messages : 3347
Age : 38
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Re: Henri TROYAT (Russie/France)
Dkois: Les semailles et les moissons m'avait paru un trop gros morceau vu le nombre de tomes, cinq. Bien m'en a pris: Tant que la terre durera en compte sept .
Mandarine, je n'avais jamais lu un livre de Troyat avant, en partie parce que me rebutait la longueur de ses séries. Je me suis rendu compte que (au moins pour cette saga) que la lecture en est agréable et pas du tout rébarbative.
Mandarine, je n'avais jamais lu un livre de Troyat avant, en partie parce que me rebutait la longueur de ses séries. Je me suis rendu compte que (au moins pour cette saga) que la lecture en est agréable et pas du tout rébarbative.
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géromino- Nombre de messages : 5635
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Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Henri TROYAT (Russie/France)
"Alexandre III" -Le tsar des neiges- Grasset 2004 315 pages
En 1881, le tsar Alexandre II est assassiné. Lui succède son deuxième fils (né en 1845), prénommé lui aussi Alexandre (Nicolas, l'aîné, avait succombé en 1865 à une méningite foudroyante). Sous la pression des organisations révolutionnaires, Alexandre II avait tendance à tergiverser dans ses décisions politiques et sociales. Son fils, "éclairé" par son conseiller, l'inflexible et très conservateur Pobiédonostsev, va restaurer la rigueur et la discipline dans l'empire, afin de sauvegarder ce qui compte le plus à ses yeux: la stabilité du régime. Il faut lutter contre les idées démocratiques et libérales qui commencent à gangrener le pays; il faut consolider le pouvoir autocratique et religieux qui est seul garant de l'ordre social. Il est impitoyable envers les terroristes qui fomentent troubles et attentats, instaure la censure sur la presse, se dote d'une police politique redoutable et omniprésente, décrète des lois contraignantes pour la communauté juive, etc... Concernant le petit peuple, il prend des mesures pour limiter le mécontentement de ses sujets, réorganise les campagnes (notamment après la terrible famine de 1891 et l'épidémie de choléra qui suivit). Malgré sa rudesse, on le surnommera le tsar des moujiks.
Mais le règne d'Alexandre III est surtout marqué par sa politique extérieure et sa volonté de vouloir faire la paix avec ses voisins, notamment occidentaux, particulièrement pour éviter une guerre avec la belliqueuse Allemagne. Le rapprochement avec la France donnera lieu à des accords d'amitié et financiers (l'emprunt russe). Troyat insiste sur les relations entre les pays européens à cette époque. Il relate avec beaucoup de détails et d'anecdotes les négociations entre la France et la Russie, à tel point qu'on découvre mieux que dans un livre d'histoire, la crise ministérielle qui mine la vie politique française; les ministères n'ont pas le temps d'échafauder leurs projets que déjà ils sont renversés. Alexandre III, qui ne jure que par l'ordre et la stabilité, va hésiter longuement à s'allier avec la France à cause de cette indécision politique permanente.
En 1894, il meurt terrassé par une crise néphrétique.
Troyat dresse le portrait d'un tsar louvoyant entre autorité et hésitation, recherchant la paix à tout prix. Loin d'être exhaustif (beaucoup de sujets ne sont qu'effleurés), ce livre permet de se faire une idée de l'époque. C'est en cette fin XIXe que ce sont créées les alliances des nations qui ont participé à la Première Guerre mondiale. Intéressant de retrouver des faits ou anecdotes historiques que Troyat mentionne dans Tant que la terre durera (lu précédemment).
En 1881, le tsar Alexandre II est assassiné. Lui succède son deuxième fils (né en 1845), prénommé lui aussi Alexandre (Nicolas, l'aîné, avait succombé en 1865 à une méningite foudroyante). Sous la pression des organisations révolutionnaires, Alexandre II avait tendance à tergiverser dans ses décisions politiques et sociales. Son fils, "éclairé" par son conseiller, l'inflexible et très conservateur Pobiédonostsev, va restaurer la rigueur et la discipline dans l'empire, afin de sauvegarder ce qui compte le plus à ses yeux: la stabilité du régime. Il faut lutter contre les idées démocratiques et libérales qui commencent à gangrener le pays; il faut consolider le pouvoir autocratique et religieux qui est seul garant de l'ordre social. Il est impitoyable envers les terroristes qui fomentent troubles et attentats, instaure la censure sur la presse, se dote d'une police politique redoutable et omniprésente, décrète des lois contraignantes pour la communauté juive, etc... Concernant le petit peuple, il prend des mesures pour limiter le mécontentement de ses sujets, réorganise les campagnes (notamment après la terrible famine de 1891 et l'épidémie de choléra qui suivit). Malgré sa rudesse, on le surnommera le tsar des moujiks.
Mais le règne d'Alexandre III est surtout marqué par sa politique extérieure et sa volonté de vouloir faire la paix avec ses voisins, notamment occidentaux, particulièrement pour éviter une guerre avec la belliqueuse Allemagne. Le rapprochement avec la France donnera lieu à des accords d'amitié et financiers (l'emprunt russe). Troyat insiste sur les relations entre les pays européens à cette époque. Il relate avec beaucoup de détails et d'anecdotes les négociations entre la France et la Russie, à tel point qu'on découvre mieux que dans un livre d'histoire, la crise ministérielle qui mine la vie politique française; les ministères n'ont pas le temps d'échafauder leurs projets que déjà ils sont renversés. Alexandre III, qui ne jure que par l'ordre et la stabilité, va hésiter longuement à s'allier avec la France à cause de cette indécision politique permanente.
En 1894, il meurt terrassé par une crise néphrétique.
Troyat dresse le portrait d'un tsar louvoyant entre autorité et hésitation, recherchant la paix à tout prix. Loin d'être exhaustif (beaucoup de sujets ne sont qu'effleurés), ce livre permet de se faire une idée de l'époque. C'est en cette fin XIXe que ce sont créées les alliances des nations qui ont participé à la Première Guerre mondiale. Intéressant de retrouver des faits ou anecdotes historiques que Troyat mentionne dans Tant que la terre durera (lu précédemment).
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