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Philippe DELERM (France)

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Message  gallo Mar 16 Déc 2008 - 20:14

De : Claarabel (Message d'origine) Envoyé : 21/01/2005 11:16
Je suis assez surprise : il n'existait pas encore de lien pour Philippe Delerm ???
Ou je n'ai pas bien cherché ?...


Le buveur de temps, de Philippe Delerm

La note: 4 / 5

Parce qu'il fait froid dehors et bon dedans ...
J'ai peine à croire que Philippe Delerm soit enseignant - n'aurait-il point été peintre ou observateur du sablier dans une vie antérieure ? Qui mieux que lui possède ce style proche de la plume du peintre pour écrire des mots, des sentiments, des personnages ? Dans "Le buveur de temps", tout s'inspire d'une peinture de Jean-Michel Folon portant le même nom - eh oui, lui aussi s'est pris au jeu du roman et de la peinture !

"Oui, c'est moi dans la bulle, à la surface du papier glacé. Votre main passe sur le livre, caresse le mirage, et ne dérange rien."... Mais le personnage nous parle, s'adresse au lecteur, l'interpelle. Procédé premièrement déconcertant, puis fantaisiste et plaisant. Ce petit bonhomme dans la bulle va s'échapper de sa toile pour suivre un homme qui a su capter un quelque chose d'indicible pour le faire parcourir le monde, en vrai. Cet homme s'appelle Monsieur Delcourt, collectionneur de boules en verre, de billes, de kaléidoscopes. Monsieur Delcourt entend les paroles muettes tandis que le petit bonhomme est un grand goûteur d'images. Tous deux vont se promener dans Paris, nous faire apprécier toute la beauté de cette ville, nous faire saliver en les imaginant devant leurs verres de bière, leurs tasses de thé ou leurs assiettes de Petit Salé. Plaisir des yeux, plaisir de la bouche, dit-on. Pour le cas, c'est juste le plaisir des mots et des idées dessinées dans notre imaginaire !
Bref, les deux personnages vont rencontrer un troisième individu, un mime Florentin, Clément. De lui, on apprendra davantage son histoire et surtout son chagrin d'être séparée de sa soeur Hélène. La retrouver, au plus vite, pense le Florentin. Mais Monsieur Delcourt va lui démontrer que tout vient à point à qui sait attendre... "Je ne perds pas de temps; je n'en possède pas." résume le bonhomme sorti de sa bulle. De temps, il n'en a pas la notion; tout comme il s'apercevra avec une certaine souffrance qu'il ignore tout des sentiments de l'enfance, de la mémoire, des souvenirs, etc.

"Le buveur de temps" est finalement une histoire triste, où des personnages tentent d'apprivoiser le temps et de le remplir de mille et une merveilles. Toutefois des réalités plus palpables viennent les éclabousser, les bousculer. Chacun sa place, en somme.
Au démarrage ce roman semble assez étrange, et puis la chaleur professée par l'écriture de Philippe Delerm chasse toute envie d'abandonner, et on s'attache à cette petite galerie d'êtres de chair ou de l'imaginaire. Touchant, sensible et poétique.

(150 pages)
-----------------------
Fragiles, de Philippe Delerm, avec les illustrations de Martine Delerm
(100 pages)

La note: 4 / 5

Ce n'est pas un livre avec une histoire, pas un récit de choses. C'est juste un regard que portent deux auteurs sur l'enfance, le rêve, la liberté, le bonheur, la solitude, le chagrin, la peur, l'amitié ou les souvenirs (entre autres). Les illustrations de Martine Delerm rappelent celles de Saint-Exupéry et de son Petit Prince. Dans "Fragiles" c'est souvent une petite fille qui joue aux anneaux, contemple des crayons, s'envole sur une balançoire ou arrose un arbre. C'est un très joli regard sur la vie et ses sentiments qui l'habitent. C'est aussi un beau rapport amoureux entre deux auteurs qui se respectent et scrutent le travail de l'autre, mettant la touche de l'encre pour combiner un joli petit livre de mots. Car "Fragiles" c'est un exercice de mots avec lesquels jouent deux auteurs, via la plume. Les mots et les dessins composent ce livre - un O.L.N.I (Objet Littéraire Non Identifié). On peut le relire plusieurs fois et y redécouvrir des moments, des passages oubliés, qu'on n'avait pas forcément saisis et qu'on redécouvre avec étonnement. Un livre qu'on peut ouvrir à n'importe quelle page sans en perdre le fil de lecture. Car "c'est le regard qui fait le monde", pour un livre où l'on considère le rêve comme "des bulles de temps, gouttes légères", où "à chaque risque le bonheur est là", où "l'absence ce n'est rien - un peu de temps très pur pour inventer demain", où "il ne restera rien qu'une courbe d'épaule" pour l'oubli, où "devenir allié du silence, ami des jours perdus" signifie la patience...

Et avant de finir, je glisse deux jolis extraits sur les souvenirs et l'amitié. "Feuilles d'arbres froissées, feuilles séchées, les choses se détachent. Un peu moins de couleurs, un peu moins de parfums, les jours tombent en sommeil. Le soleil est resté, dilué dans le brouillard. Eté de la Saint-Martin, lent regard de novembre, les feuilles de la vie deviennent au ralenti des feuilles de papier." & "Avec l'eau pure des instants volés. L'eau forte des secrets, l'eau calme et simple des jours sans importance. Avec rien à donner mais tout le temps perdu, le courage des heures et les rêves blessés. Pour inventer quelqu'un de l'autre côté du silence; pour l'ombre d'un sourire et la fraîcheur d'un long feuillage, cet arbre de douceur au coeur du monde."


De : Chantal5500 Envoyé : 21/01/2005 18:29
J'ai eu une période "Philippe Delerm" où j'en ai lu plusieurs à la suite : "La première gorgée de bière", "Le portique", "L'envol", "Rouen" + un sur la Normandie dont je ne sais plus le titre (avec des photos de sa femme). Avec lui, il ne faut pas chercher à lire une histoire, mais rechercher des impressions, des sentiments, des "moments" de vie. J'aime pas mal aussi.


De : Claarabel Envoyé : 21/01/2005 23:15
Philippe DELERM - Enregistrements pirates

Plus qu'un observateur, Philippe Delerm décortique les impressions d'ensemble et use de ses mots propres à lui-même pour nous faire ressentir des sensations inédites, uniques et inoubliables ! "Enregistrements pirates" est de la même veine que "La première gorgée de bière" ou "La sieste assassinée" : c'est un diaporama d'instants saisis sur le vif, tels des polaroids qui matraquent les petits riens du monde autour de nous. Et il s'en passe des choses sans qu'on s'en aperçoive ! Telle cette personne qui promène son chien, les messages texto délivrés par téléphone portable, les rappels interminables au chanteur qui ne cesse d'aller et venir des coulisses à la scène - particulièrement cette scène me fait penser à la pimpante Lucia et à ses copines portraiturées par l'émission Envoyé Spécial dans le reportage sur Franck Michaël ! "On n'est pas couchées !" s'exclament-elles.

Il y a ces autres instants tout aussi délicats, une lettre d'une étudiante suédoise qui use d'une formule hors du commun... "Le paysage d'automne est accompli". Des troubles face à un graffiti planté sur un mur ou à des jonquilles sur le quai. L'oeil goguenard devant le style mémère ou le maître (du chien) pervers. Et j'en passe, j'en passe...

"Enregistrements pirates" est un recueil de textes qui s'ouvre et se ferme avec un clin d'oeil aux peintures de Pietro Longhi. Pirate de l'instantané, Philippe Delerm démontre une nouvelle fois son talent des textes concis, qui font mouche et touchent le public - imparable.

4 / 5


De : Claarabel Envoyé : 01/02/2005 11:04

Quiproquo, de Philippe Delerm

La note: 3 / 5

Tout plaquer ...
D'abord je tiens à m'exprimer directement à l'auteur s'il passe un jour par ici ... Pourquoi ce premier chapitre brouillon ? celui où le personnage du journaliste quitte sa Normandie natale pour un poste en Picardie, région très vite décrite de façon assez austère, vide, grise & cpie... Bonjour les clichés !

Ce premier chapitre n'est en rien concordant avec le reste de l'histoire ! Ce journaliste va tout plaquer pour s'installer dans le sud de la France, de passage par Beaumont-de-Lomagne, pour poser ses valises à Camparolles.. "la perfection musicale que ce mot prenait dans sa bouche, avec un je-ne-sais-quoi de mélancolie dans la richesse mélodique". Parti pris, hélas ! Sitôt le décor est planté, cet homme a quitté la brique sombre, les petits matins de pluie et de mélancolie pour découvrir les tuiles canal, si chaudes et rondes, la lumière de la brique rose, le vert profond des pins et des cyprès, le vert pâle des peupliers... Instant de pure poésie, qui encense l'un plutôt que l'autre ! Je trouve donc presque inutile de faire cette escale par le nord pour finalement planter tout le décor dans le sud, ce journaliste aurait très bien rester dans sa Normandie le temps du premier chapitre !

Bref, arrivé dans son village sudiste, il rencontre une veuve originaire d'Italie, Maria, et ses deux enfants, Stéphane et Alicia. Ils s'occupent du Quiproque Théâtre, les enfants assurent le spectacle avec des camarades, la mère est chargée de la cuisine et le journaliste s'incruste dans la bande.

"Quiproquo" rappelle les grosses lignes de "Un été pour mémoire". La plongée dans un univers de rêve, l'accomplissement d'un désir devenu réel, l'impression de renaître, de se sentir vivre pleinement... Mais quand l'été part, l'orage éclate, annonce les derniers jours de beau temps, et l'idée englobe le tout. Semi tragique, surtout poétique et mélancolique, comme souvent chez Delerm, "Quiproquo" se lit en une heure.
Pour ma part, je l'ai dévoré le temps d'un trajet en voiture alors que je remontais dans le Nord ! Et tac !

Pour les fidèles lecteurs/rices de Elle magazine (France), l'histoire avait déjà paru sous forme de tiré à part en Juillet 99. Cette présente édition du Serpent à Plumes est cependant très belle !


De : Claarabel Envoyé : 26/05/2005 21:24
Philippe DELERM - Dickens, barbe à papa et autres nourritures délectables
Gallimard l'arpenteur, 106 pages

Il y a eu "La première gorgée de bière", "La sieste assassinée", "Enregistrements pirates", et il y a aujourd'hui "Dickens, barbe à papa (et autres nourritures délectables)" ! Le dernier né ! Le cru 2005 !
Toujours dans ce livre il est question de petits textes, d'instantanés de l'existence, centrés essentiellement autour des plaisirs de la nourriture, des sensations du boire, du manger et du plaisir des livres ! Où l'on retrouve avec délice la nostalgie des barres chocolatés Milka, les pots de yaourt en verre, la barbe à papa, l'omelette aux champignons, la purée, les bonbons du passé, ceux qu'a ressuscité Renaud dans sa chanson "Mistral gagnant"...

"On dévore les livres, ou bien les livres vous dévorent. C'est une drogue effrayante et douce, un séduisant voyage. On peut aussi manger la vie. Alors plus tard, peut-être, on en fera des livres." - Des livres qui parlent du bonheur d'autres livres : Sempé, Flaubert, Tintin et Haddock, Dickens ou Alain de Botton. A ce propos je tiens à signaler que j'ai acheté exprès ce livre parce que Philippe Delerm y remerciait cet auteur et à mon tour je tiens à lui dire MERCI pour ces quelques mots : "Une délectation particulière attend ceux qui ne connaissent pas encore Alain de Botton. Ils sont nombreux, tant mieux pour eux." Et d'en parler divinement en une cinquantaine de lignes, pour ça un grand MERCI !

Fermons la parenthèse. Pour conclure, ce livre, je vous le recommande ! Si vous appréciez les plaisirs simples, les plaisirs des papilles, les mots coulants, sans ronds-de-jambe ni révérences, eh bien fondez dans ce recueil. Chaque séquence apporte une satisfaction toute personnelle, mais la qualité de certains est décevante par rapport à d'autres, beaucoup plus aboutis, recherchés. Toutefois Philippe Delerm nous pond lui aussi des "nourritures délectables", du genre : "C'est l'envie des autres qu'on envie" ou "Quelle image de soi faut-il donner sur table basse ?", et j'en passe ...

3.5/5


De : titine89 Envoyé : 09/08/2005 21:56

Philippe DELERM - La sieste assassinée

Edition Folio : 95 pages

Le résumé : Il s'agit d'un court recueil de nouvelles. Il compte 36 nouvelles qui sont toutes très courtes. Elles sont plus centrées sur la description, les impressions et le ressenti.

Mes impressions : A mon gout certaines nouvelles sont trop courtes, quelques fois j'aurai aimé plus d'action. Toutefois on partage un vrai moment de complicité avec l'auteur qui a vécu les memes moments que nous lecteur et qui d'ailleurs les décrit très bien notamment la nouvelle qui s'intitule le oui oui au coiffeur où il dépeint très bien le sentiment que l'on ressent chez le coiffeur lorsque la qu'il vient de nous faire nous convient pas du tout et que malgré tout on n'ose rien dire. C'est un livre très plaisant à lire où l'humour règne en maitre. Je trouve ce livre très bien écrit où certaines phrases nous interpellent d'ailleurs je me suis dis à plusieurs reprises : c'est exactement ça !

La note : 4 / 5 notamment à cause du manque d'actions de certaines nouvelles mais cela dit cela reste un très bon livre.

Un bon livre pour se détendre et passer un très bon moment. Je le conseille à tous et à toutes. Bonne lecture...

Titine


De : Claarabel Envoyé : 21/08/2005 15:17

Philippe DELERM - La bulle de Tiepolo

Dans une brocante parisienne, un homme puis une femme s'attardent autour d'un même tableau signé par le peintre Sandro Rossini. C'est la jeune femme qui en fait l'acquisition, l'italienne Ornella Malese. Rossini est son grand-père inconnu, que toute la famille a semblé renier. Le secret autour de ce personnage semble être des plus opaques et c'est finalement en compagnie d'Antoine Stalin, l'amateur de peintures italiennes, que la jeune écrivain, accessoirement enseignante, part sur les traces de son passé. Sur des sentiers parrallèles, Antoine rencontre un tableau de Tiepolo - El Mundo Nuevo - en relation avec le travail sur Vuillard qu'il cherche à accomplir, et il découvre ainsi le mystère d'une bulle qui reflète la vérité sur des pistes de lecture dans la vie de tout mortel.

Car dans "La bulle de Tiepolo" Philippe Delerm a mis en scène deux solitaires, Antoine et Ornella, qui unissent leurs errances respectives pour aller au devant des hantises du passé. Antoine a perdu sa femme et sa petite fille, Ornella combat le silence familial qui entoure leur héritage. Depuis le début jusqu'à la toute dernière phrase, que j'ai absolument vénérée, j'étais charmée, éblouie, conquise. Delerm n'est ni pédant ni redondant, il raconte une enquête des origines, via la passion de l'écriture et la peinture, et règle ainsi quelques comptes sur les succès d'estime qui partent en vrille et deviennent "phénomènes de foire", comme ce fut le cas pour sa "Première gorgée de bière". Il pond aussi quelques petites perles définissant justement la perception de toute création - "Cerner les métaphores secrètes d'une oeuvre, non pour l'expliquer, mais pour ouvrir des pistes de lecture, des rencontres possibles avec les questionnements les plus intimes des spectateurs, qu'on voit toujours de dos". Et concernant ce nouveau roman, le lecteur y retrouve toutes ces émotions et cette poésie simplissime, mais efficace. Un moment de lecture captivant et ensorcelant, dans les rues vénitiennes - détail non négligeable !

4.5/5
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Message  gallo Mar 16 Déc 2008 - 20:22

De : nirvana1050 Envoyé : 23/08/2005 16:13

Je voulais vous faire un copié/collé d'une de mes anciennes critiques, sur le seul livre de cet auteur que j'aie lu: "La première gorgée de bière..."

En fait, cela ne m'a pas donné envie d'en lire un autre, j'ai trouvé sa compilation un peu artificielle, avec des textes très voire trop travaillé pour parler de choses simples....mais vos critiques pourraient bien me diriger vers un de ses romans, plutôt que vers ses nouvelles.

Philippe DELERM : "La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules"

Ed.Gallimard, 92 p.

Et qu'est ce qui se passe si on ne sait pas rouler à vélo, qu'on ne peut pas boire d'alcool, qu'on est au régime (adieu banana split, croissants et gâteaux du dimanche...) et allergique aux mûres, qu'on n'a ni jardin ni terrase pour dîner dehors, qu'on déteste le Tour de France, qu'on n'a jamais été à Paris, qu'on trouve les boules en verre kitsch, et qu'on est jamais malade?
Non, je plaisante!!!
C'est vrai que Delerm parvient en quelques mots à mettre en valeur des petits gestes, des petits faits de la vie de tous les jours (mais parfois d'une manière un peu trop pompeuse pour moi) et que cela nous offre l'occasion de raviver certaines sensations qu'on ne prend parfois plus la peine de savourer. C'est sans doute ce qui explique le battage médiatique autour du livre à une époque où certains ne prennent plus le temps de "se poser" pour savourer l'instant.

Par contre, je suis un peu déçue de ne pas retrouver la description de choses encore plus simples, et absolument sans intervention "matérielle", comme un sourire échangé avec un(e) inconnu(e), qu'on reçoit comme un cadeau, un enfant qui vous raconte un secret dans le creux de l'oreille, ou un baiser d'amoureux quand on ne s'y attend pas,... bref, j'émets quelques réserves pour ce petit roman, rapide à lire, mais que je ne relirai pas. Je préfère savourer mes petis plaisirs...

Ma note: 2,5/5


De : grenouille Envoyé : 09/10/2005 18:01
La première gorgée de bière :

Toujours difficile de parler d'un livre tellement encensé!!!
Je dirais que c'est un livre à poser quelque part dans la maison.. à reprendre en passant entre deux activités de la journée.... un livre à penser, à piocher au bonheur des titres, qui inspirent ou pas selon le jour, l'heure, l'humeur....
Chaque histoire touche différemment : il y en a peut-être une seule pour chacun, une qui nous parle vraiment... J'ai préféré celles du début. Par exemple "écosser les petits pois". D'autres me racontent des souvenirs mais je les aurais imaginées un peu autrement... Parfum d'enfance qui ramène à l'essentiel (celui de Mr Delerm et qui peut être différent pour chacun)...
L'intérêt de ce petit recueil et de ramener à nos propres "premières gorgées de bière", qu'on écrit en pensées, contaminé par l'idée de ces plaisirs minuscules... Un livre qui n'a donc pas de fin!

Note : 4/5


De : Chantal5500 Envoyé : 06/07/2006 15:07
Philippe DELERM : A GARONNE :
Nil Editions - 136 pages.

Philippe Delerm nous raconte dans ce livre, ses souvenirs d'enfance, rattachés à une maison "La Mascagne" située dans le Tarn et Garonne. Une maion de famille appartenant à ses grands-parents, où il a passé toutes ses vacances d'été, où vivent désormais ses parents et où maintenant tous les enfants et petits enfants se retrouvent. Et ce sont les souvenirs de ballades en vélo, de baignades dans la Garonne, de parties de pêche, de bricolages dans les ateliers du grand-père, de bals du 14 juillet.....C'est paisible, tendre, nostalgique et la lecture m'a remis en mémoire plein de souvenirs de ma propre enfance..... Un moment vrai de lecture-détente que j'ai beaucoup apprécié, comme ça a toujours été le cas, d'ailleurs, avec tous les livres que j'ai déjà lus de cet auteur.

4/5


De : Chantal5500 Envoyé : 30/04/2007 18:04
Philippe DELERM - LE BONHEUR - Tableaux et bavardages
Folio - 162 pages.

Philippe Delerm nous raconte en quinze tableaux l'histoire d'un homme heureux : lui-même. Il nous raconte sa maison normande, pleine de vieux fauteuils confortables et de tapis usés, tapissée d'affiches de Folon ou de Carl Larsson. Il nous raconte ses lectures. Il nous raconte les gens qu'il aime : sa femme Martine l'aquarelliste, son fils Vincent, le chanteur. Il est heureux parce qu'il se contente et aime les choses simples et surtout il sait se retirer de la frénésie de la vie pour contempler le monde qui l'entoure, les personnes qui le côtoient, pour apprécier à sa juste valeur chaque moment qui passe. Il nous raconte également ses promenades, ses sorties à Honfleur, à Bruges en Novembre (je m'y suis retrouvée).
Un livre comme je les aime, apaisant et beau.

4,5/5


De : Espoinka Envoyé : 13/07/2007 13:08

Philippe Delerm -La tranchées d'Arenberg et autres voluptés sportives 3,5 / 5
où : sur une départementale du fin fond de la Lozère sous le parasol en attendant la caravane du Tour

en buvant : Roger, qu'est-ce qu'i' reste dans la glacière ?

à ranger au milieu des livres édités par l'Equipe

Avez-vous vu ce but refusé à 14 secondes de la fin. Si vous étiez devant votre télé ce jour-là, vous vous en rappelerez dans 10 ans, l'ambiance surchauffée, les arbitres suédois incapables de gérer la pression du public... Le coup de boule de Zizou, le but de l'équipe d'Israël lors des qualifications de la coupe du monde de football, la balle de match de Forget contre Sampras en finale de Coupe d'Avis... Autant d'évennements qui, que vous les ayez vécus à la télé, à la radio ou sur place, marque votre esprit. Ces moments particuliers marquent l'inconcient collectif. Nous y attribuons alors une couleur affective.<o:p></o:p>

Ce jeu du 8ème de finale de Roland Garros entre Chang et Lendl. Il faisait très beau et pourtant j'étais dans le salon. Debout derrière le fauteuil rose. Suréxité, je trépigne. Paul est assis dans le fauteuil. Chang sert à la cuillère, Chang s'avance à un mètre de la ligne de service. Lendl ne comprend pas...

Philippe Delerm reprend, avec moins de succès, la recette de "La première gorgée de bière - et autres plaisirs minuscules": une nostalgie qui fait du bien au coeur, des moments collectifs décrits avec justesse qui nous renvoient devant notre télé noir & blanc, ou l'oreille collée au transistor.

Mais c'est aussi l'inconvénient de ces chroniques. Moi, la tranchée d'Arenberg, je n'y étais pas, je ne la regardais pas à la télé et le cyclisme, globalement, je m'en fous.

Reste de bons moments de lecture, de bons témoignages de cette mémoire collective.


De : Sahkti1 Envoyé : 13/07/2007 13:54

Philippe DELERM, L'envol

Courte nouvelle de Philippe Delerm dédiée aux hommes volants de Folon et à l'attrait qu'ils exercent sur un homme, Monsieur Delmas. Cinquantenaire rondelet à la vie routinière et morne, dont toutes les étapes d'une journée sont savamment calculées.
Un jour d'ennui, Monsieur Delmas entre au Musée des Beaux-Arts de Montauban, sa ville, et découvre une exposition de Folon. C'est la révélation, le choc. Emotion silencieuse mais ô combien perceptible. Monsieur Delmas a le coeur qui bat, le souffle court, ces hommes volants le font rêver. Il décide de s'initier au cerf-colant, le premier essai est un échec mais qu'à cela ne tienne, il en construirta un plus grand, un plus beau.
Chaque jour qui passe voit Monsieur Delmas entrer au Musée, s'attarder longuement sur un tableau différent, méditer et rentrer chez lui tout joyeux. Sa vie a été bouleversée, il assiste à des spectacles, s'attable à une terrasse de bistrot, ne bronche plus contre les jeunes et surtout, il rêve. Tout le temps. De l'inconnu. Du ciel. De la liberté. Et qu'y a-t-il de plus libre que le fait de s'envoler?

A signaler que Librio a publié dans un recueil (à deux euros) deux nouvelles de Delerm: celle-ci et Panier de fruits, le tout précédé d'une belle préface de Jean-Michel Folon dont j'ai eu l'occasion de visiter la fondation à La Hulpe, près de Bruxelles. On aime ou non Folon, j'avoue apprécier les tons pastels et ces grands bonhommes anonymes qui volent dans le ciel, tels des oiseaux épris de liberté.

Philippe Delerm décrit avec une subtile utilisation du langage cette soif de liberté qui, dans le cas de Monsieur Delmas, correspond à un besoin de fuir sa vie, de découvrir autre chose, de croire que l'herbe est plus verte ailleurs, ce qui est peut-être le cas. Je n'ai pu m'empêcher d'établir un parallèle saisissant avec la nouvelle "La chute de Habacuc" de Eriks Adamsons, tant les deux personnages principaux se ressemblent et ont des parcours similaires. Le style des deux auteurs est radicalement différent, léger pour Delerm et plus sombre pour Adamsons (sans parler de son symbolisme), mais dans les deux cas, il règne à la fin de la nouvelle une impression de liberté et en même temps quelques regrets face à ces hommes qui n'ont pas trouvé d'autre échappatoire à leur triste vie que le besoin de s'envoler. Loin. (3,5/5)


De : Sahkti1 Envoyé : 13/07/2007 13:56

Philippe DELERM, Enregistrements pirates

Philippe Delerm a le goût et le talent de partage des choses simples, nous l'avons découvert avec "Première gorgée de bière", il y a aussi beaucoup de tendresse et de poésie dans ses mots (voir le livre Fragiles, écrit avec son épouse). Des tout petits riens qui laissent une saveur particulière et durable dans la tête une fois le livre terminé.

Aucune déception avec ces "Enregistrements pirates", trente-cinq textes irréels et intemporels, avec toujours et encore cette impression de déjà vu, ces instants de vie que l'on connaît tous et qui ne nous frappent pourtant pas lorsque nous les vivons, ne les (re)découvrant que sous la plume géniale de Delerm. Car il n'est pas donné à tout le monde de rendre le quotidien extraordinaire ! Comment rendre attirante une mousseline de crabe sur toast ? Ou séduisante une femme marchant les mains dans les poches avec son chien Place Saint-Sulpice ? Des scènes banales et si riches, autant de détails qui deviennent soudain le centre d'intérêt. Philippe Delerm appartient à cette catégorie d'auteurs qui arrivent à rendre merveilleuse une simple discussion sur le temps qu'il fait. Ce n'est en effet pas pour rien qu'il termine sur Pietro Longi et sa célèbre fabrication de polenta, tout un art et pas uniquement culinaire.
Un de mes amis qualifie l'oeuvre de Delerm de littérature anodine, c'est assez vrai, c'est peut-être parfois répétitif mais ça ressemble chaque fois à une bouffée d'oxygène bienvenue. (3,5/5)
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Message  gallo Mar 16 Déc 2008 - 20:23

De : Sahkti1 Envoyé : 13/07/2007 13:58

Philippe DELERM, Panier de fruits

C'est court, ça sent comme le Delerm, c'est écrit comme du Delerm... normal, c'est du Delerm. A savoir que c'est doux, agréable, frais et que ça ressemble beaucoup à tout ce que fait Philippe Delerm, pas de surprise au rendez-vous, si ce n'est la petite bouffée d'oxygène que ça m'apporte à chaque lecture.

Notre narrateur est un écrivain qui a accouché de son premier roman dans la douleur et qui n'en a récolté que pacotilles. Alors il doit faire dans l'alimentaire, au premier et au second degré, si il veut gagner sa vie. Du "Panier de fruits" au "Le Bien" de Yopla (toute ressemblance avec des produits existant... etc.), en passant par des slogans pour camemberts industriels fadasses, voici notre homme propulsé Monsieur Slogan du panier de la ménagère. Ce qui n'est pas sans lui apporter une certaine satisfaction, car si sa prose n'est pas reconnue en tant que merveille littéraire, il n'empêche que tout le monde le lit et que, surtout, il fait partie de la vie de tout le monde. inconnu mais incontournable, on a la satisfaction qu'on peut dans certains cas.

Lassé des marques de yaourts ou de fromages, il quitte l'alimentaire pour le sport et devient titreur à l'Equipe. De slogan en jeux de mots lourdingue, le voici propulsé créateur de bons titres pour le journal. La lecture de ses trouvailles m'a fait sourire, c'est lourd et beauf. Est-ce une pique de Philippe Delerm envers l'Equipe et/ou son public? Ce journal donne-t-il cette image de son niveau et de son lectorat? J'espère pour ses lecteurs que non mais je reconnais avoir souri en imaginant la chose, d'avance mes excuses aux sportifs lecteurs.

Et puis, last but not least, notre écrivain publicitaire-titreur devient parolier. Et pas n'importe quel parolier! Le père de la chanson la plus idiote de l'année. Une chanson qui lui rapportera tout de même plus de trois millions. Somme qu'il investira dans un manoir, lieu de repos dans lequel il reprendra l'écriture d'un roman. La boucle semble bouclée. Avec toutefois une porte laissée ouverte, au cas où.

Delerm écrit ici à deux degrés. L'humour et la candeur de son personnage le rendent attachant, même si un brin agaçant à cause de sa suffisance. Le regard qu'il lance sur le monde de la pub, sur la ménagère considérée comme pur objet de consommation qu'il faut séduire à tout prix, sur les profits liés à un produit courant, est à la fois lucide et consternant. Notre homme a bien compris les règles à suivre et sait s'en servir, jusqu'à décrocher le pactole. Magot qu'il investira dans l'écriture, la vraie, celle de la littérature. Mais ce que Delerm ne dit pas et qu'on suppose pourtant en refermant le livre, c'est que le narrateur est tout à fait capable de publier des romans de gare pour s'assurer le succès et assouvir sa frénésie de ponte de bons mots.

Un récit court et distrayant et en même temps une réflexion à mener sur le rôle de ces écrivains "de consommation" qui doivent manger comme tout le monde et dont la société a besoin, même si on se moque d'eux en prenant l'air de ne pas y toucher. (3,5/5)


De : Sahkti1 Envoyé : 13/07/2007 14:00

Philippe DELERM, La sieste assassinée

Très courtes nouvelles dans ce recueil de Philippe Delerm, deux pages, parfois trois, des situations de la vie de tous les jours comme il s’en passe quotidiennement des dizaines et auxquelles on ne prête plus guère attention et qui se trouvent ici mises en lumière, que nous redécouvrons en constatant tout leur charme devant cette révélation poétique.
Voici de "belles anodineries", l’énonciation des petites choses de la vie qui prennent soudain du caractère et une tournure poétique. Le tout avec beaucoup de douceur, presque de la torpeur qui nous plongerait vers une sieste en aucun cas assassinée.

Quelques préférences et coups de cœur :

- Il va pleuvoir sur Roland-Garros : on s’y croirait, tout cela est si juste.

- Les petites vieilles du jackpot : quelques mots bien sentis, la description de la solitude et des habitudes avec un coup de canif ironique dans les cheveux toujours mauves et les tailleurs de ces femmes en peine sociale

- Le oui oui au coiffeur : c’est le quatrième de couverture, un bon choix, notre complet abandon entre les mains du coupe-cheveux.

- Je regarde jamais : magnifique ! Regard cruel et tendre à la fois sur nous qui affirmons ne jamais regarder la télé-réalité et ne tomber dessus que par hasard en zappant.

- La vérité : la description croustillante de l’arrivée des Témoins de Jéhovah (ils ne sont jamais nommément cités mais on devine de suite qu’il s’agit d’eux) à un moment inopportun

- Gagner le cœur d’un artichaut : l’art de bien déguster un artichaut, c’est gourmand et plein de saveur.

Un peu de mélancolie dans ces récits, beaucoup de vérités et de réalisme, avec toujours en toile de fond la douceur et la tendresse. Un livre qui fait beaucoup de bien quand on a envie d’apaisement. (3,5/5)


De : Sahkti1 Envoyé : 13/07/2007 14:02

Philippe et Martine DELERM, Fragiles

"L’absence ce n’est rien. Une table posée contre l’océan du silence, de l’encre et du papier. Tout est très fort, la nuit s’efface ou la nuit vient, je n’ai pas peur. La tête un peu penchée, je ne regarde que la feuille de papier. Les mots s’envolent et tu es là. L’absence ce n’est rien. Un peu de temps très pur pour inventer demain."

Un livre magnifique pour les yeux, pour le corps et pour l’âme. Des petits mots épars sur la vie, l’enfance, le voyage, le rêve, la liberté, la peur, le chagrin ou l’amitié. Tous ces concepts qui font que nous sommes Nous. Il y en a trente en tout, des mots que nous employons chaque jour et que Philippe Delerm définit avec la magie de ses mots.
L’imagination du lecteur est mise à l’épreuve et lui démontre à quel point ces notions sont fragiles.
Chaque texte est superbement illustré par les aquarelles de Martine Delerm. Un livre à offrir et à s’offrir. Il fait du bien. (5/5)


De : doriane99 Envoyé : 04/04/2008 20:43

Philippe Delerm - Paris l'instant
Ed Fayard, 158p, Photographies de Martine Delerm

Livre pour les amoureux de Paris. Une photo (bien souvent, un détail ou un petit bout de paysage) et sur la page voisine un texte poétique, tout en nuances qui décrit l'instant emprisonné dans la photo : le guignol, la sortie de la bouche de métro, les menus à la craie des brasseries... Ce quotidien que tout parisien cotoie sans plus y faire attention mais qui fait partie de l'identité de la ville. Comme les autres livres de Delerm, on sent resurgir des odeurs, des impressions, un brin d'émotion pour tous ces détails auxquels on ne fait plus attention...

Je me suis promis de davantage ouvrir les yeux lors de ma prochaine visite dans la capitale... Je reste toujours éblouie devant les étals des bouquinistes mais n'ai jamais remarqué ces "reines" dans le jardin du Luxembourg ou ces serpillères destinées à dévier le cours des ruissellements... Un livre qui nous fait redécouvrir Paris !

PS : je me suis laissé dire que l'édition de Poche est elle aussi très belle ! Pourquoi s'en priver ?

3,5/5
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Message  aBeiLLe Ven 7 Aoû 2009 - 6:05

Philippe DELERM (France) 42477257
4e couverture:

"C'est facile, d'écosser les petits pois. Une pression du pouce sur la fente de la gousse et elle s'ouvre, docile, offerte. Quelques-unes, moins mûres, sont plus réticentes - une incision de l'ongle de l'index permet alors de déchirer le vert, et de sentir la mouillure et la chair dense, juste sous la peau faussement parcheminée. Après, on fait glisser les boules d'un seul doigt. La dernière est si minuscule. Parfois, on a envie de la croquer. ce n'est pas bon, un peu amer, mais frais comme la cuisine de onze heures, cuisine de l'eau froide, des légumes épluchés - tout près, contre l'évier, quelques carottes nues brillent sur un torchon, finissent de sécher.

Alors on parle à petits coups, et là aussi la musique des mots semble venir de l'intérieur, paisible, familière. De temps en temps, on relève la tête pour regarder l'autre, à la fin d'une phrase; mais l'autre doit garder la tête penchée - c'est dans le code. On parle de travail, de projets, de fatigue - pas de psychologie. L'écossage des petits pois n'est pas conçu pour expliquer, mais pour suivre le cours, à léger contretemps. Il y en aurait pour cinq minutes, mais c'est bien de prolonger, d'alentir le matin, gousse à gousse, manches retroussées. On passe les mains dans les boules écossées qui remplissent le saladier. C'est doux; toutes ces rondeurs contiguës font comme une eau vert tendre, et l'on s'étonne de ne pas avoir les mains mouillées. Un long silence de bien-être clair, et puis:

- Il y aura juste le pain à aller chercher."

La première gorgée de bière n’est pas un roman mais un recueil de petits textes, de petits plaisirs minuscules de la vie de tous les jours. Chacune des 34 petites joies quotidiennes n’est pas plus longue que deux ou trois pages, mais elles sont à mon avis assez inégales. Certaines m’ont beaucoup plu d’autres m’ont laissée totalement indifférente. Mes préférées; Le croissant du trottoir, On pourrait presque manger dehors, Aller aux mûres, Invité par surprise, Lire sur la plage, Les boules en verre, Le journal du petit déjeuner. Une lecture douce entre deux pavés, mais pas inoubliable.

3/5

La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, Philippe Delerm, Gallimard, 1997, 91p.


.
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Philippe DELERM (France) Empty Philippe DELERME « La première gorgée de bière et aux autres plaisir minuscules »

Message  Invité Dim 23 Aoû 2009 - 22:03

Philippe DELERME « La première gorgée de bière et aux autres plaisir minuscules »



J'ai déjà lu Dickens barbe à papa et Ma grand mère avait les mêmes. Après la lecture de ce 3ème livre de Delerme on se lasse un peu. Certains textes sont mieux que d’autres, l’auteur sait mettre en valeur certain les petits riens de la vie. Par contre je pense qu’il faut garder ce type de recueil comme livre de chevet et le reprendre de temps en temps.



3/5

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Message  Casta Mar 15 Déc 2009 - 23:12

La sieste assassinée - Gallimard 2001 - 102 pages.



Il s'agit d'un recueil de textes courts (au maximum trois pages petit format), qui se lit comme on feuillette un album de photographies.

Chaque texte est comme un cliché qui détaille une situation particulière, un endroit, une tranche de vie. À la plupart de ces évocations, les souvenirs remontent du fond de la mémoire pour nous mettre en phase avec les mots de Philippe Delerm. Il transforme quelques réminiscences agréables en savoureuses gourmandises. Parfois, il ne faut même pas aller si loin, on se dit : « Tiens ! C'est justement ce que je me disais la semaine dernière. »

Bien sûr, on ne peut être sensible à tout. J'ai trouvé certains textes plus plats, moins gorgés de nostalgie sucrée. Mais c'est certainement une histoire de vécu, propre à chacun ; les mêmes situations ne provoquent pas les mêmes sentiments.

Mes préférés : Le oui oui au coiffeur – Rencontre à l'étranger – Gagner le cœur d'un artichaut – Hommage de chaises.

Plein de charme et de poésie, ce livre m'incite vraiment à poursuivre la découverte de son auteur. De plus, j'aime assez ce genre de livres qui, à l'instar de recueils de poèmes, permettent de s'imprégner des mots par plusieurs relectures.



Ma note : 3,75 / 5
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Message  Lacazavent Ven 29 Jan 2010 - 15:25

DELERM Philippe - La 1ère gorgée de bière
L'arpenteur / 91 pages




Combien de première fois
En peu de phrase et en peu de mot, Philippe Delerm nous prend par la main pour nous faire visiter ces petits moments du quotidien formant des premières fois ''presque'', inoubliable. J'aurais peut-être aimé des description de chose encore plus simple, de chose plus universelle; juste pour pouvoir m'identifier un peu plus aux courtes histoires. Ce livre me fait penser à un bref portrait inachevé de son auteur.
J'ai aimé sans cependant en garder un souvenir impérissable. Cela demeurera tout de même un livre savoureux, on y retrouve des
sensations et des émotions que l'on aurait pu croire enfouie définitivement au plus profond de notre mémoire. Je n'aurais qu'un regret celui de l'avoir lu en une fois, à près coup je me dis que j'aurais du adopté le rythme d'un jour et une histoire... 3/5



Je ne relèverai que quelques mots me parlant particulièrement :
« Un pull en creux d'épaule, en espérant... » dans Le pull d' automne.



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Message  dodie Ven 29 Jan 2010 - 17:00

Je pense que tu as raison Lacazavent: j'avais lu ce livre lors de sa parution et j'avais alors beaucoup aimé le style de Delerm. Mais je pense qu'il vaut mieux le déguster à petites doses comme un bon dessert pour mieux l'apprécier!
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Message  Clochette Ven 29 Jan 2010 - 17:41

Tout à fait d'accord avec vous. Je pense que ce genre de livre se lit vraiment par à-coup pour pouvoir s'y plonger pleinement. (C'est plutôt contradictoire non !)
Je me souviens particulièrement d'une "tranche de vie, celle intitulée "Le dimanche soir" avec le parfum si particulier de cette soirée si différente de celle de la semaine, où l'on mange légèrement parce que l'on s'est décalé, journée qui passe plus lentement, et où l'on a le bourdon parce que demain c'est la reprise.
Vraiment un bon souvenir que cette "1ère gorgée de bière". Mais je n'ai jamais été tentée par un autre titre, par contre.
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Message  Réaliste-romantique Mer 10 Nov 2010 - 3:03

La sieste assassinée, de Philippe Delerm

Petit recueil de petits instantanés de la vie quotidienne, comme La première gorgée de bière... Intéressant à lire, mais je crains de ne pas me souvenir de grand-chose dans quelques semaines (à part le chapitre sur la coupe de cheveux). Une lecture lorsque vous ne voulez pas vous casser la tête.

4/5

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Message  Réaliste-romantique Mar 7 Jan 2014 - 0:58

Il avait plu tout le dimanche

M. Spitzweg, fonctionnaire de la Poste, vit seul. Mais il l’assume très bien. Il vit a Paris, adore parcourir sa ville. Il a eu une aventure avec une collègue, mais leur relation n’a pas durée. Il a de petites habitudes, de petits plaisirs, mais il en est lucide et vit très bien avec.
 
Beau texte, bien ficelé. Récit d’une belle vie ordinaire. Cette lecture donne envie de se promener dans Paris au hasard.
 
4/5

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Message  Réaliste-romantique Sam 6 Mar 2021 - 19:01

Le trottoir au soleil

Livre typique de cet auteur : recueil de petites scénettes ou observations de son quotidien. Qu’est-ce que j’en retire? Je ne suis déjà plus capable de me souvenir d’une seule. À cause de la brièveté des textes et de l’absence de fil conducteur, ce type de livre ne marque pas mon esprit. Néanmoins (parce que j’ai quand même tout lu), c’est un bon moment de lecture, car les observations sont intéressantes, le style me berce et m’amuse. Au final, c’est un moment de lecture assez agréable, je lisais quelques textes à chaque soir.
 
3,5/5

RR
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Message  nauticus45 Sam 8 Oct 2022 - 20:16

Philippe DELERM (France) 615pyGO+5fL._AC_UL320_

Éditeur ‏ : ‎ POINTS (19 octobre 2017)
Langue ‏ : ‎ Français
Poche ‏ : ‎ 240 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2757869418
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2757869413


Présentation de l'éditeur:

Ce journal est celui d’un âge d’or.

Choisir de vivre à la campagne loin des milieux littéraires et parisiens. Regarder par la fenêtre pousser les fleurs de son jardin, au rythme des saisons. Prendre le temps de vivre sa vie, d’admirer sa compagne, d’aimer son enfant.

Écrire en pensant qu’on sera, un jour peut-être, reconnu.

Philippe Delerm n'a tenu son journal qu'une seule année de sa vie. « Je n'ai sans doute jamais été plus heureux que cette année-là », écrit-il. Il est notamment l’auteur de La Première Gorgée de bière et Les Eaux troubles du mojito.

Commentaire:

Philippe Delerm n'aime pas qu'on le qualifie d'épicurien, mais ce journal est pourtant à mes yeux le journal d'un poète épicurien. Tenu pendant un an, juste avant que sa notoriété n'explose, ce journal retrace la vie de l'écrivain, mais aussi sa vie de famille. Chaque journée n'ai pas représentée mais toutes celles-ci qui le sont présentent des réflexions intéressantes et décrit la beauté de la vie et de la nature. Sans aucune naïveté, et grand tirade allégorique, Philippe Delerm nous décrit ici sa vie avec des mots simples mais toujours très justes et précis. Ces pages sont autant d'hommages au temps qui passe, à la vie, aux autres et aux mots, c'est une lecture à faire quand on veut prendre le temps de savourer chaque instant et de rêvasser, le genre de lecture qui redonne le sourire et fait apprécier chaque petit détail de la vie.

4,5/5 
nauticus45
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