Oscar WILDE (Irlande)

De : lassy (Message d'origine) Envoyé : 2004-08-31 09:09

Oscar Wilde, fils de notables irlandais, est né en 1854.
Au cours de ses études (brillantes), il devient un esthète, un des théoriciens de l'Art pour l'Art, un adepte de la recherche du beau, sans préoccupation morale ou sociale. A Londres, c'est un homme de salon séduisant, subtil, raffiné et beau parleur : avec son humour insolent, ses mots d'esprit, ses aphorismes... et ses penchants (homosexualité) inavouables pour son époque, il heurte l'esprit victorien, et il devient l'un des hommes les plus controversés de son temps . Mais c'est en homme déchiré qu'il terminera sa vie à Paris (1900) dans la misère et la solitude.


. Homme de théatre surtout, Le Portrait de Dorian Gray est son unique roman.
Dorian est un très beau jeune homme, dont son ami, peintre renommé, fait le portrait. A la suite d'un voeu formulé par le héros, ce tableau prendra les marques du temps à sa place. Or, ce jeune homme rencontre un esthète, libertin et beau parleur, dont l'influence sera nocive. Dorian se découvre une âme sans morale, et puisque c'est son portrait qui porte les marques de ses forfaits, il jouit tout d'abord de la vie en toute impunité. Au fur et à mesure que son âme noircit, c'est le tableau qui devient horrible.
Mais le remords le rattrappe....

Je cite André Gide qui parle mieux que moi : "Dorian Gray, tout d'abord, était une admirable histoire (...) Hélas, écrit, quel chef d'oeuvre manqué !"

Mais l'intérêt de cet ouvrage n'est pas seulement dans l'anecdote : c'est bien la vision de l'Art qui est le centre du roman, l'esthétisme, cette vision du libertinage, dans ce cadre victorien

4/5




De : van1709 Envoyé : 2005-09-05 08:20

Le portrait de Dorian Gray

4ème de couverture : Par la magie d’un vœu, Dorian Gray conserve la grâce et la jeunesse. Seul son portrait vieillira. Le jeune dandy s’adonne alors à toutes les expériences, s’enivre de sensations et recherche les plaisirs secrets et raffinés.

Mon avis : Oscar Wilde a eu une très bonne idée, ce portrait est comme un miroir dans lequel le héros voit se refléter son âme, et à chaque fois qu’il s’y voit, c’est un spectacle horrifiant qu’il doit subir. On voit la route vers la débauche de Dorian, qui attache beaucoup d’importance a son apparence et en profite ainsi, peu importe que ses actions soient bonnes ou mauvaises, puisque le portrait sera le seul à en souffrir. Un livre à lire, très bon (quoique les pages sur les pierres précieuses ou les tapisseries m’ont ennuyées, mais c’est là la seule chose qui est en défaveur du bouquin, à mon avis) où l’on remarque aussi l’influence que peuvent avoir certaines personnes.

Note : 4.25/5




De : Papiillon_vole Envoyé : 2005-10-16 09:03

Le portrait de Dorian Gray de Oscar Wilde

Folio – 1992 – 408 pages.

Dorian Gray se fait faire son portrait par son ami Basil Hallward et le peintre réalise un chef-d’œuvre. En se voyant ainsi représenté sur la toile, le jeune Dorian Gray prend pour la première fois conscience de la grande beauté de son visage. Mais aussitôt surgit l’angoisse de la perte de cette beauté et de cette jeunesse. Alors le jeune homme fait un vœu : « Si ce portrait seul pouvait vieillir et moi rester jeune ! ». Puis Dorian Grey rencontre un dandy cynique, Lord Harry Wotton, qui entreprend de faire son éducation esthétique et lui dévoile son art de vivre : l’art est plus important que la vie elle-même et la quête de la beauté est la seule raison qui vaille de vivre. Dorian tombe alors amoureux d’une jeune et belle actrice, mais quand il lui avoue son amour, le monde bascule…

J’ai beaucoup aimé ce roman étrange et fascinant. Je ne sais pas s’il entre dans la catégorie roman fantastique parce que le seul élément fantastique est le portrait qui vieillit à la place de la personne qu’il représente et devient le portrait de son âme. Ce roman est avant tout une œuvre intellectuelle qui traite du rapport entre l’art et la vie. Dorian a trop bien suivi les préceptes de Lord Harry et la poursuite de la beauté a fait de lui un monstre qui ne sait plus faire la distinction entre le Bien et le Mal, sauf quand il regarde son portrait. Alors il cache le portrait devenu immonde dans un grenier inhabité. Mais ce roman se lit très facilement parce qu’Oscar Wilde a un écriture brillante, notamment dans les dialogues où se révèle tout son talent d’auteur de théâtre, même si certains de ses traits d’esprit peuvent paraître faciles. J’ai notamment aimé le personnage de Lord Harry, qui est une sorte de double de l’auteur lui-même et qui cultive l’art du paradoxe. J’ai lu ce livre un crayon à la main, tant j’ai relevé de phrases dignes d’être notées. Contrairement aux apparences et à une certaine légèreté des propos, ce roman est très profond.

Citations :

« Il n’existe pas de livre moral ou de livre immoral. Un livre est bien écrit ou mal écrit, un point, c’est tout. »

« Mon cher enfant, aucune femme n’est géniale. Les femmes appartiennent à un sexe ornemental. Elles n’ont jamais rien à dire, mais le disent avec le plus grand charme. La femme représente le triomphe de la matière sur l’esprit,et l’homme le triomphe de l’esprit sur la morale. »

« Les enfants commencent à aimer leurs parents ; en avançant en âge, ils les jugent ; ils leur arrive de leur pardonner. »

« Nous vivons en un siècle qui lit trop pour être sage, et qui pense trop pour être beau. »

« Que de sottises l’on prononce chaque fois qu’on parle de mariages heureux ! Un homme peut être heureux avec n’importe quelle femme, dès l’instant qu’il ne l’aime pas. »

« Je suis écoeuré de ces femmes qui nous aiment. Les femmes qui nous haïssent sont bien plus intéressantes. »

Ma note : 5 / 5




De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 2006-01-09 20:22

De Profundis suivi de Lettres sur la prison

Oscar Wilde

folio essais 286 pages

De Profundis est une lettre qu'écrit Oscar Wilde à son "ami" Alfred Douglas. Il s'agit en effet d'un réquisitoire, car c'est à cause de ce dernier que Oscar Wilde se retrouve seul, ruiné, sous les verrous. Vers la fin de sa sentence de deux ans, un gêolier offre plume et papier à Oscar Wilde, lui permettant d'écrire ce texte. Wilde y expose les raisons qui l'ont conduit derrière les barreaux, ainsi que son explication des faits. Wilde avait accusé, sous la pression d'Alfred Douglas, de poursuivre le père de ce dernier en justice pour diffamation. Le procès se retourne contre lui, le juge estimant que affirmations du père son fondées, et Wilde se retrouve au banc des accusés, pour avoir "posé comme sodomite". Ce procès achoppe, mais le ministère publique revient à la charge avec une nouvelle accusation de moeurs dissolues, et cette fois Wilde sera écroué. De plus, Wilde sera aussi forcé de déclarer faillite, car il ne peut rembourser les frais juridiques de son accusateur. Il a tout perdu, sa femme le quitte, il croupît dans une gêole...

Après une période de désespoir, il réfléchit aux années précédantes, et réalise que sa déchéance est dû presque qu'exclusivement à sa relation avec Alfred Douglas. Ce dernier a vécu aux frais de Wilde, profité de lui lorsqu'il en avait besoin, ignoré lorsqu'il en était fatigué, sans jamais témoigner aucune attention à moins d'en retirer du plaisir ou des avantages. En même tant, Wilde est amoureux de Douglas, il ne peut le renier, comme il n'a jamais réussit à le quitter. Wilde écrit donc De Profondis pour mettre les choses au clair avec son ami, mais il se défend aussi face à la société. Il en profite aussi pour commenter l'art et autres sujets.

Il ne faut donc lire ce livre que si on veut en savoir plus sur la vie de son auteur, ou encore sur les prisons anglaises au tournant du siècle (plutôt sordides, selon les lettres). Wilde digresse beaucoup dans sa "lettre" de 80 pages, il commente l'art, la religion, admirant Jésus, bien que Wilde se dise athée, pour sa vie tragique et dramatique. Pour moi, il y avait certaines longueurs.

3/5

le réaliste-romantique




De : Livrovore Envoyé : 2006-01-25 05:00

Le Portrait de Dorian Gray

J'ai voulu lire ce livre car c'est un classique, et aussi en suivant les bonnes critiques des rats durant le thème du fantastique... mais j'ai été très déçue.

En effet, l'idée de départ m'avait attirée, que ce soit un tableau qui vieillisse et prenne les "marques de la vie" à la place de son modèle, cela semblait intéressant...
Malheureusement, déjà le tableau tarde et tarde à arriver, je commençais même à me demander si je ne m'étais pas trompée de bouquin. Puis ce n'est pas assez exploité, dans le sens où l'histoire est polluée de très longues descriptions ou énumérations (informations qu'en plus Oscar Wilde a souvent pêchées dans d'autres bouquins, j'ai une édition annotée de commentaires)... Comme par exemple quand il dit que Dorian se mettait à faire des collections. Bon, OK, il fait des collections, on peut le dire en une phrase. Mais non, notre cher Oscar énumère pendant des pages toutes les collections et les descriptions des objets de ses collections...alors que cela n'apporte absolument rien à l'histoire...
J'ai donc eu du mal à finir et je me suis profondément ennuyée pendant pas mal de pages.
Les pages qui parlent réellement de Dorian, de ses agissements et du tableau sont assez intéressants, mais pas assez présents dans ce livre.

2/5




De : @urou Envoyé : 2006-02-04 07:52
De Profundis, Oscar Wilde
(La litt. irlandaise)

Je n'écris pas mon résumé, Le-réaliste-romantique l'a déjà fait, et le mien est assez similaire au sien, je ne veux pas être accusée de plagia !!

Ma note, 4/5 : c'est une lettre très personnelle, très intime. On sent à la lecture que Wilde s'est complètement laissé aller, il a parlé avec son coeur. Il passe de la colère à la tendresse et de la nostalgie aux regrets avec beaucoup de simplicité. Même si certains passages peuvent sembler longs, les mots coulent sans jamais sonner faux (c'est en tout cas mes impressions personnelles, elles n'engagent que moi.)




De : ThomThom12932 Envoyé : 2006-02-21 08:18

Exceptionnellement pour le thème, je vais à l'encontre de mes principes et dire quelques mots d'une pièce de théâtre ...je voulais rappeler le génie de sa pièce "The Importance Of Being Earnest" ("De l'importance d'être Constant") qui est tout simplement une merveille d'humour absurde et décalé, une pièce quasiment sans intrigue mais avec un enchaînement de scènes totalements hilarantes...

Je le conseille tout particulièrement en édition billingue (chez GF je crois) car l'essentiel la pièce (à commencer par son titre) repose sur des jeux de mots totalement intraduisibles...amusez vous bien à essayer de comprendre ce qu'est un bumburrist !!! . Je tiens à dire que je n'ai jamais lu de version francophone de cette pièce, que j'adore, et la seule fois où je l'ai vu représentée c'était quand j'étais au lycée - mais en version originale par une troupe anglaise...cependant j'insiste, je trouve ce texte totalement intraduisible (ne fût-ce que parce que le terme "constant" n'a pas du tout la même force en français que son équivalent anglais "earnest").

Mon conseil sera donc le suivant : munissez-vous d'une édition billingue, et lisez le en français si votre anglais n'est pas assez au point - mais toujours en comparant les deux.
Ce sera une bonne manière et de parfaire votre maîtrise de l'anglais et de découvrir à quel point parfois certaines traductions peuvent tuer un texte.

Et bien sûr ce sera une franche partie de rigolade, de la rigolade AOC garantie par le chroniqueur d'"AG&B"




De : Lhisbei Envoyé : 2006-02-26 10:08

Le Portrait de Dorian Gray

Dorian Gray est un dandy. Mondain et frivole il mène une vie dissolue. Son ami peintre, Basil Hallward réalise son portrait. En l’admirant Dorian ne peut s’empêcher de penser qu’il va vieillir et que cela constituera un bien méchant spectacle. Il formule un vœu : il donnerait son âme pour obtenir que seul le portrait vieillisse. Sans le savoir il vient de vendre son âme au diable. Son vœu sera exaucé. Dorian restera jeune et le portrait vieillira à sa place. Dorian poursuit sa vie mondaine, sombrant bientôt dans la débauche et la décadence en toute impunité. Incapable de remords il va même jusqu’à l’assassinat. Son portrait s’enlaidit de jour en jour, portant les marques des vices du dandy. Un soir cependant Dorian Gray prend peur devant cet horrible tableau et décide d’en finir.

Roman fantastique ? Classique de la littérature ? Conte philosophique ? Peu importe l’étiquette qu’on lui donne, Le portrait de Dorian Gray est un chef d’œuvre. Oscar Wilde aborde une multitudes de thèmes dans ce roman : la beauté, la recherche de la beauté par l’art et l’artiste, l’art et la morale, le Bien et le Mal, l’amour, l’égoïsme, la tentation... Il y en a tant qu’on pourrait facilement disserter pendant des heures sur ce livre. Là n’est pas le but heureusement. Je me contenterai de dire que j’ai beaucoup aimé ce roman (le seul de l’auteur). La satire corrosive qu’il fait de la vie mondaine et superficielle d’une caste de privilégiés orgueilleux et suffisants m’a bien fait rire (jaune parfois). Les dialogues sont vivants bien qu’un peu vieillots (mais c’est normal vu l’époque). Oscar Wilde laisse le lecteur juger de ce qui est bien ou mal, moral ou immoral.

4,5/5

De : louve-épine Envoyé : 2006-04-02 08:45

De Profundis

livre de poche, 281 pages

Comme cette publication est riche en documents, je m'empresse de faire la table des matières de tout ce qu'on peut trouver dans cette édition :
- De Profundis (lettre)
- La ballade de la geôle de Reading (poème)
- deux lettres de Wilde publiées dans le Daily Chronicle, où l'écrivain dresse le portrait (lamentable) des prisons anglaises (une des lettres a été publiée sous le titre Ne lisez pas ceci si vous voulez être heureux aujourd'hui, ce qui en dit long...)
- L'artiste en prison, de Camus (qui, incroyable, est un texte sur... Wilde)

Rassurez-vous, je ne vais pas tout critiquer, sinon j'en ai pour des heures.

De Profundis, donc, est une lettre écrite de janvier à mars 1897, alors que Wilde est emprisonné à cause de ses travers homosexuels, et s'adresse à Lord Alfred Douglas, que les intimes peuvent appeler Bosie (ce que je vais faire ici, par pure paresse). Bosie, donc, est certainement un homme très charmant, mais Wilde a des tas de reproches à lui adresser, et c'est ce qu'il fait dans cette lettre brûlante et acerbe.
(je ne m'étends pas plus sur les raisons de l'incarcération de Wilde, le réaliste-romantique l'a très bien fait, dans une des critiques au-dessus, alors c'est un peu inutile d'être redondante).

"Je ne puis remanier ma lettre ni la récrire. Il te faut la prendre telle quelle, tachée de larmes en maints endroits et, en certains autres, portant les signes de la passion ou de la douleur, et la déchiffrer de ton mieux..."

Une belle longue lettre à la fois terriblement personnelle et universelle. Oscar Wilde parle à Bosie en toute franchise, il évoque toutes les souffrances qu'il a subies, sans jamais se plaindre, et il espère, par cette liste de reproches plutôt pointus, non pas briser son ami, mais l'aider à s'élever et à quitter le monde du mensonge et de la cupidité dans lequel il est totalement plongé.
Et, mélangées à cela, on trouve les réflexions d'un homme lettré sur l'art, l'emprisonnement, la religion, la douleur...

"C'est toujours le crépuscule dans notre cellule, comme c'est toujours le crépuscule dans notre coeur."

Même si c'est une lettre personnelle, même si elle n'a été éditée qu'après la mort de Wilde (et dans un état de censure total, puisqu'avaient été supprimés tous les passages parlant de Bosie...), la jolie préface de mon livre m'a appris que Wilde voulait que ce cri soit publié. Et j'imagine qu'il y pensait déjà en l'écrivant, ce courrier, parce qu'on sent l'homme qui maîtrise chaque mot qu'il écrit, et de ce fait, on se retrouve vraiment devant une oeuvre littéraire.

J'avoue, certaines digressions étaient plus laborieuses à lire, mais d'un autre côté, elles représentent le cheminement spirituel que Wilde a effectué en prison... donc, elles sont certainement "légitimes", non, c'est pire que ça : dans une lettre privée, on écrit (tout) ce qu'on veut, non ? - alors, je ne pense pas que le lecteur de De profundis ait le droit de dire "non, ça, là, c'est en trop"... (même s'il peut le penser, mais chut...)

Je ne commenterai pas le reste des appendices du livre, même si c'était très intéressant et doté de renseignements non négligeables, je ne vois pas l'intérêt de m'étendre dessus...

Un dernier point :

"Si je ne puis écrire de beaux livres, je pourrais du moins en lire, et quelle joie peut être plus grande ? Après cela, j'espère être à même de recouvrer ma faculté créatrice."

... Wilde ne terminera qu'un texte, après sa sortie de prison (en mai 1897) : le fameux poème La ballade de la geôle de Reading (qui mérite certainement d'être lu en anglais, même si j'ai été impressionnée par la mélodie de la traduction française - à laquelle Wilde, perfectionniste, a d'ailleurs "collaboré").

Je me permets de conclure avec les mots de Wilde (étonnant, hein !), tirés d'une lettre écrite le 9 mars 1898 :

"Le poème [...] est mon chant du cygne et je regrette de partir sur un cri de douleur ; mais la vie que j'ai tellement aimée - trop aimée - m'a déchiré comme l'aurait fait un tigre.[...] Je ne pense pas que je me remette jamais à écrire : la joie de vivre s'est enfuie et, avec la volonté, c'est la base de l'art."

Wilde a réussi à me toucher en profondeur.

Petit détail : Lord Alfred Douglas nia toute sa vie avoir reçu une copie de cette lettre.

4,5 / 5

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De : Sahkti1 Envoyé : 2006-04-04 05:03

Oscar WILDE, Aphorismes
Editions Mille et une nuits, ISBN 291023391X

"Aujourd'hui tout le monde est intelligent. On ne peut aller quelque part sans rencontrer des gens intelligents. C'est devenu un véritable fléau social."

C'est court, c'est bon, c'est drôle... un petit bijou que ce recueil de pensées et autres maximes made in Oscar Wilde!
Accessible chez Mille et une nuits, donc sympathique côté budget!
Ce livre est un régal. J'aime beaucoup l'humour féroce d'Oscar Wilde, du second degré très caustique qu'on lit sous de multiples facettes. En le lisant, je comprends mieux pourquoi on hésitait parfois à l'inviter dans certaines soirées mondaines, le Gainsbourg de l'époque qui faisait peur à tout le monde à cause des propos imprévisibles qu'il pouvait formuler.
Pas de grandes formules pour paraître cultivé dans les soirées mondaines ou aux repas de familles, mais quelques piques bien balancées sur la vie, le monde et nous!

Ma note: 4/5

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De : Sahkti1 Envoyé : 2006-04-04 05:05

Oscar WILDE, Le Fantôme de Canterville

Le Fantôme de Canterville est un condensé d'humour et de finesse. Eclats de rire, regards amusés, un moment de bonne humeur dès les premières pages. Une seconde lecture s'avère enrichissante, l'effet humoristique s'étant apaisé. On y relève ce brio de Wilde pour la caricature humaine, que ce soit via la famille Otis (absolument incroyable!) ou ce pauvre fantôme qui représente avant toute chose un esprit humain.
Beaucoup d'imagination de la part de l'un et de l'autre et, derrière ce rideau de facéties, un regard intelligent sur la peur et la maîtrise de soi. La fin, qui, en soi, devrait être triste, nous fait sourire d'affection et de tendresse pour ce spectre excellent dans le rôle de l'arroseur arrosé.

Je profite de l'occasion pour signaler l'adaptation de ce récit d'Oscar Wilde en bande dessinée, chez Delcourt, sous le titre "Le Fantôme des Canterville. D'après l'oeuvre d'Oscar Wilde" par Christophe Hanze et Jean-Luc Cornette (ISBN 2840553244, prix 8 euros). Une adaptation plutôt réussie!

Ma note: 4/5

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De : Sahkti1 Envoyé : 2006-04-04 05:06

Oscar WILDE, L'âme humaine
Editions Arléa, ISBN 2869596758

Cet essai d'Oscar Wilde a été publié en 1891 sous le titre "The Soul of the Man under Socialism" (la partie "under socialism" disparaîtra lors de la réédition de 1905).
Un régal, une fois de plus chez Wilde, avec ce rejet des conventions et des dogmes, ainsi que cette vivacité d'esprit qui rend ce texte très vigoureux. Wilde se déchaîne contre la presse, la politique, la démocratie (ou ce qu'il en reste: "La démocratie n’est que le matraquage du peuple par le peuple pour le peuple") mais ce sont aussi les intellos et les pseudos artistes qui en prennent plein la vue.
Dans ce essai, Wilde prône une théorie pas vraiment révolutionnaire mais qui fait cependant du bruit: si on abolit la propriété privée, on règlera pas mal de problèmes, surtout ceux liés aux vols et aux crimes. Belle utopie que Wilde défend avec force et conviction. Wilde s'attarde également sur le rôle que l'art doit jouer dans la vie de l'homme, sur la place prépondérante qu'il doit occuper. L'art est un élément essentiel de la destinée et doit prendre le dessus sur tout le reste.
Un essai dans lequel Oscar Wilde a placé toute sa hargne et son ironie. Même si, les années ayant passé depuis sa rédaction, on se rend compte que la plupart des idées défendues par l'auteur ont échoué ou sont irréalisables, cela n'empêche pas de rester admiratif devant la plaidoirie et les convictions si vaillaiment défendues par un Wilde en pleine forme.

Quelques lignes:
"Une œuvre d'art est le produit unique d'un tempérament unique. Sa beauté vient de ce que son auteur est ce qu'il est. En aucun cas de ce que les autres veulent. A la vérité, dès qu'un artiste prend conscience de ce que désirent les autres et s'applique à les satisfaire, il cesse d'être un artiste. Il devient un artisan, terne ou amusant, un commerçant, honnête ou malhonnête ; il ne peut plus prétendre être un artiste. L'art est l'expression de l'individualisme le plus intense que le monde ait jamais connue, et j'aurais même tendance à dire la seule."

Ma note: 4/5

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De : Sahkti1 Envoyé : 2006-04-04 05:12

Oscar WILDE, Le crime de Lord Arthur Saville
Editions Folio, ISBN 207036674X

Quatre contes, pas forcément des surprises, dans la mesure où "Le fantôme de Canterville" a fait l'objet d'une publication séparée.
La nouvelle qui a donné son titre au recueil est drôle et puis quelque peu dérangeante! Commettre un crime parce que c'est ce que l'avenir nous prédit? Bizarre et intéressant à la fois. Wilde démonte avec subtilité les mécanismes de la logique et de l'action télécommandée.
Un Oscar Wilde en forme, son talent, sa verve et son goût subtil de l'association des mots, des détails, de quoi tenir en haleine un lecteur qui veut à tout prix savoir comment se termine l'histoire. Le nombre de pages permet de le lire d'une traite, de rester captivé de la première à la dernière ligne. Un humour grinçant que j'apprécie particulièrement.

Ma note: 4/5

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De : Cocotte8017 Envoyé : 2006-04-08 15:58

Le portrait de Dorian Gray
(Pocket Classique, 1999, 340 pages)

Basil Hallward peint le portrait de Dorian Gray, cette toile s'avère être un chef d'oeuvre. Admirant sa beauté, Dorian Gray prend panique à l'idée de vieillir et fait le souhait de rester jeune. Son voeu sera exaucé, il gardera la jeunesse tandis que le portrait prendra les marques du temps et de la débauche dans lequel il sera plongé.

Voilà un excellent classique qui traite d'un thème toujours d'actualité, soit l'obsession de la jeunesse, des apparences, de la beauté. L'auteur va loin avec ce thème en nous présentant un personnage complexe qui en vient à devenir un monstre et à ne plus discerner le bien du mal. J'ai beaucoup apprécié le style d'Oscar Wilde, fluide, vivant, bien agréable à lire. Les dialogues impliquant Lord Harry Watton sont savoureux, ses remarques cyniques surtout sur les femmes m'ont fait grincer des dents!

Un classique que je vous suggère!

Ma note : 4,25/5

De : doriane99 Envoyé : 2006-04-17 07:52

Le portrait de Dorian Gray

Inutile de faire le résumé...

J'avais lu ce livre à 13 ans et l'avait adoré ! Voilà des années que je me promettais de le relire, je l'ai sorti des cartons lors du thème "fantastique" et ai attendu le thème "irlande" pour m'y plonger
Et là, j'ai redécouvert un chef d'oeuvre ! Tant de thèmes et de pistes de réflexion, l'art, l'amour, le mariage, la fidélité, le remords, la beauté, la jeunesse, la morale... (j'ai noté les mêmes citations que Papillon)
L'idée du roman est amusante, elle me fait beaucoup penser à "la peau de chagrin" de Balzac mais au-delà de l'histoire pure, ce sont les réflexions qu'il nous inspire qui fait tout son intérêt...
J'ai adoré les dialogues entre Dorian et Lord Henry, le double d'Oscar Wilde. On y voit la patte d'un écrivain de pièces de théatre et moi aussi, j'ai peiné sur ces longues descriptions des collections de Dorian Gray...
Malgré ce petit défaut, c'est vraiment un livre "A lire"

"La fidélité ! Il faudra pourtant que je l'analyse un jour. L'amour de la propriété y entre pour une part. Que de choses nous mettrions au rebut, si nous ne craignions pas de les voir ramassées par autrui"

4.75/5

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De: begilagunak

Je viens de terminer "Le portrait de Dorian Gray". Un vrai bonheur à lire, style superbe, dialogues savoureux, sujet toujours d'actualité. Ce roman aurait pu être écrit aujourd'hui, et m'a inspiré de nombreuses réflexions sur notre vision de ce qui est essentiel, important, futile dans notre vie, dans notre société...

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De : wisewill Envoyé : 2007-08-06 14:30

Le portrait de Dorian Gray

Oscar WILDE

Sorti d'un carton de déménagement, mon amie me dit: "tiens, lis ce livre, c'est celui que je préfère"
Aussitôt dit, aussitôt fait.

Je l'ai dévoré.

Moi qui suis fan de fantastique, ce roman qui initie les prémices de la littérature fantastique m'est apparu comme vraiment passionnant. L'approche artistico-psychologique de l'histoire a vraiment été bien retranscrite par Wilde.

Livrovore dit

quand il dit que Dorian se mettait à faire des collections. Bon, OK, il fait des collections, on peut le dire en une phrase. Mais non, notre cher Oscar énumère pendant des pages toutes les collections et les descriptions des objets de ses collections...alors que cela n'apporte absolument rien à l'histoire...

Je suis d'accord avec cette analyse. Car c'est vraiment le passage que j'ai le moins apprécié.

Je le conseille cependant pour toutes les bibliothèques

Ma note : 4/5

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De : Profgéo Envoyé : 2008-10-12 12:09

Le portret de Dorian Gray Oscar Wilde Folio 378 pages

Résumé:
Dorian Gray est jeune, beau, naïf et relativement aisé. Ami d'un peintre, il fera la connaissance de Lord Henry chez lui. Celui-ci allume chez le jeune homme le feu de l'Art, de la recherche de la beauté à tout prix, sans considération pour la morale. Le peintre finit à ce moment-là un tableau représentant Dorian. Le jeune homme souhaite alors de rester éternellement tel que le représente le tableau à ce moment-là. Souhait exaucé, mais par contre, le tableau se met à vieillir, et à porter les marques d'une vie de dissolution, vie dans lequel plonge à corps perdu Dorian Gray.

Critique:
Ma note est de 3.5/5, tout simplement parce que je n'arrivais pas à me décider entre 3 et 4! D'un côté, le livre a de très grandes qualités: il est très bien écrit, surtout si l'on considère qu'il l'a été par un auteur de théâtre dont il s'agit de l'unique roman. Les émotions sont bien décrites, l'action, bien que passant essentiellement par l'émotion est intéressante à suivre. Cependant, un très long chapitre (celui où il parle de la passion des collections de Dorian!) est absolument assommant et n'apporte rien à l'histoire. Qui plus est, les notes de renvoi indique que ce chapitre est pratiquement un collage de d'autres écrits. On appellerait ça aujourd'hui du plagiat, mais en tout cas, c'est ennuyant! Il y a aussi le fait que l'on ne parle essentiellement que du début et de la fin de l'histoire de Dorian et presque rien de ce qu'a constitué sa vie. Malheureux lapsus surtout si l'on considère que c'est important de le savoir pour comprendre la vie de certains personnages secondaires qui se donnent tous la mort dans le sillage de Dorian. D'un autre côté, la vie de Dorian, toute tournée vers un idéal de la beauté, uniquement plastique, et le cynisme dont il fait preuve envers les gens autour de lui, même envers l'humanité dans son ensemble, m'a absolument dégoûté. Vous avez là, un parfait salaud égoïste à l'excès ne vivant que pour la perfection d'une courbe, quitte à tuer ou à détruire des vies pour l'obtenir. J'avais une sérieuse envie d'étamper Lord Henry sur les murs tellement le mépris de la vie humaine était jusqu'auboutisme pour ce personnage! C'est absolument affreux. D'un cynisme affreux, à se couper complètement de la beauté de la vie. Bref, un avis mitigé, mais un livre que je suis tout de même contente d'avoir lu. C'est un classique et aussi, à mon avis, le reflet d'une certaine époque et d'un certain milieu dont Wilde a réussi à tirer un superbe portrait.

Ma note: 3.5/5

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De: Doriane

Oscar Wilde - Le crime de Lord Arthur Savile
(Lu dans l'édition Folio Junior, 2007)

Lord Savile se prépare à convoler en justes noces avec sa dulcinée. Lors d'une soirée mondaine, un chiromancien lui prédit un grand malheur : il va assassiner quelqu'un! Sa vie en est tourneboulée, il reporte son mariage : il doit se débarrasser de ce meurtre, l'effectuer au plus vite afin de pouvoir se marier en toute tranquillité!!!

Toujours autant d'humour mais là encore, une critique de la "bonne" société, des gens crédules, des apparences à respecter! Le récit est léger en apparence mais le fond est plein d'ironie.

Destiné aux enfants à partir de 11 ans, mais mieux vaut attendre un an ou deux de plus si l'on veut saisir toute l'ironie.

Note : 4/5
(Doriane)

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De: Doriane
Oscar Wilde - Le fantôme de Canterville

(Lu dans l'édition Folio Junior, 2007)

Lord Canterville décide de vendre Canterville Chase à Monsieur Otis, ministre américain. La demeure est hantée et le fantôme fait fuir les habitants les uns après les autres. Mais une famille d'Américains modernes ne se laissera pas impressionner par un fantôme britannique! Le choc des cultures! l'esprit britannique, conservateur et l'esprit américain moderne et rationnel. Cette famille en fera voir de toutes les couleurs au pauvre fantôme!

Humour, happy end, un petit régal.

Destiné aux enfants à partir de 11 ans, mais mieux vaut attendre un an ou deux de plus si l'on veut saisir toute l'ironie.

Note : 4/5
(Doriane)

OSCAR WILDE Quatre nouvelles :
. Le crime de Lord Arthur Saville. Etude sur le Devoir
. Le fantôme de Canterville. Histoire hylo-idéaliste
. Le sphinx sans secret. Eau forte
. Le millionnaire modèle. En témoignage d’admiration
Je ne m’attendais pas à ce genre d’histoire de la part de l’auteur. Je m’y suis vraiment bien amusée, régalée même. Surtout sur la seconde, lue d’un bout à l’autre avec le sourire. Un fantôme vieux de 300 ans, faisant consciencieusement son travail et tous ses tours déjoués par la famille du nouveau propriétaire. Génial comme idée Les trois autres sont aussi très agréables à lire, mais celle-là particulièrement. Je ne pense pas devoir détaillé les autres car elles sont courtes et je dévoilerais toute l’histoire Pour ce petit livre je peux mettre un 4.5/5

le portrait de Dorian Gray
note : 3.5/5

Dorian gray est un magnifique jeune d'une beauté extraordinaire. Après que son ami ait peint un portrait de lui, il fait le vœu que ce soit son portrait qui vieillisse et pas lui. Plus tard, il découvre que son portrait change bel et bien selon ses émotions et le temps. Il profite donc allègrement de sa vie dans la débauche.

L'histoire est assez surprenante, n'étant pas moi même fan du fantastique mais on s'y laisse prendre et au final le livre est plutôt agréable. Oscar Wilde sait écrire pour mettre en valeur les personnages et le Londres de son époque. On comprend bien le cheminement de la pensée du personnage. Le final est très surprenant mais assez bien trouvé.

C'est vrai que Wilde outre le magnifique et impressionnant Dorain Gray avait aussi beaucoup d'humour sans ses nouvelles et son théâtre.

Le fantôme de Canterville suivi de "Le Prince heureux - Le Géant Egoïste et autres contes"





4è de couverture:

Le fantôme de Canterville « Lorsque Mr Hiram B. Otis, le ministre américain, acheta le domaine de Canterville Chase, tout le monde lui dit qu'il faisait une folie car il n'y avait pas le moindre doute que le manoir fût hanté. » Mais le ministre américain et sa famille n'ont pas vraiment peur des apparitions nocturnes du spectre des lieux. Les jumeaux Otis lui jouent de bien mauvais tours, et les parents ont l'outrecuidance de lui offrir de l'huile pour graisser ses chaînes. Pauvre de lui, jadis si redouté, et désormais dépourvu de toute crédibilité ! Oscar Wilde nous livre les secrets de l'humour anglais, chic et grinçant, à travers cinq contes fantastiques empreints de poésie.

Mon avis:

Quelques petits contes très agréables à lire qui m'ont rappelé mon enfance.
Le style est tout en fluidité et simplicité avec une morale à méditer à la fin de chaque conte.
A découvrir !

Le portrait de Dorian Gray - 320 pages- Flammarion -août 2006

Je ne vais pas résumer cet unique roman de Wilde car il l'a déjà été à plusieurs reprises. En tout cas il m'a plu, ce côté fantastique du portrait vieillissant à la place de son sujet et portant les marques de l'évolution de son âme amène plusieurs réflexions sur l'art, la place des modèles dans l'art, l'interdépendance entre l'artiste et son modèle, mais aussi sur le libertinage, le remord et ses causes (peur de la sanction ou sincère regret?). Mon seul regret justement porte sur les énumérations trop souvent utilisées à mon goût, ça alourdit le style et c'est dommage.

4/5

La chasse à l'opossum
Ebook gratuit sur Wikipedia

Ma note: 4/5

Résumé:
En visite en Australie, le narrateur (Wilde?) rencontre un ami d'enfance qui est devenu un prospère éleveur de bétail. Il l'entraîne alors dans une chasse à l'oppossum qui fera découvrir au narrateur le bush australien.

Mon avis:
Tout d'abord, si le mot même de "chasse" vous révulse, ne lisez pas cette nouvelle. Pour les autres, vous découvrirez une vision de l'Australie, de sa faune de sa flore, qui est plus du genre documentaire animalier mais très bien écrit. Wilde (ou le narrateur) est curieux, il s'intéresse aux particularités de cette contrée. Bref une très courte lecture mais qui est bien agréable!

Rien que pour l'opossum du titre j'ai bien envie de le lire

Le portrait de Mr. W.H d' Oscar Wilde
Folio 2euros / 143 pages
Traduit par Jean Gattégno





Dans sa dédicace des Sonnets William Shakespeare écrit ceci : « Au seul générateur des Sonnets que voici Mr. W.H. félicité et cette
éternité que promet notre poète à jamais vivant sont souhaitées par le
bienveillant aventureux divulgateur T.T. »


Une petite phrase qui aura suffit à susciter pendant des siècles et des siècles l'intérêt de nombre des ses lecteurs. Qui est ce Mr. W.H à qui l'ont doit si l'ont en croit l'auteur l' inspiration qui nous a donné de si belles pages de poésie. Nombreuses furent les théories qui se sont succédées, Le portrait de Mr. W.H nous présente celle d'Oscar Wilde. Il va l'inscrire dans un contexte romanesque.

Tout débute lorsque qu' un très vieil ami de notre narrateur, Eskrine, va lui faire part du vent de folie qui a emporté un de ses compagnons de jeunesse. Cyril Graham avait élaboré une théorie dans laquelle il attribué l'indentité de Mr. W. H. a un jeune acteur, Willie Hugues, jouant les rôles féminins. William Shakespeare et lui aurait été amant. Il met du temps à ressembler les preuves destinés à venir étayer sa théorie, trop de temps et décède avant d'avoir pu l'exposer aux yeux du publics. Fasciné par cette histoire qui a poussé un homme vers la mort, il va se plongé à son tour dans la lecture des sonnets cherchant dans les vers et les archives la moindre trace d'une preuve éventuelle.




À la manière d'un essais romancé on va en suivant cette théorie découvrir le théâtre élisabéthains. En gardant les Sonnets comme fil conducteur Oscar Wilde développe sa théorie en menant une véritable analyse de texte. Toujours plus élaborée, plus détaillée et précise, il se base sur une foule
de détails comme autant de preuve (chaque mot chaque vers sont autant de
détails). L'écriture d'Oscar Wilde est foisonnante, riche, précise mais malgré la force de persuasion qu'il met dans son texte je le trouve pas absolument convaincant. Est-ce à cause de son intégration dans un roman ? En prêtant à tord ou à raison, je n'en ai aucune idée , à William Shakespeare une relation amoureuse avec cette acteur, Oscar Wilde le voit en une sorte de modèle ou de miroir. Ce texte nous ramène à la propre vie d' Oscar Wilde.
En 1889, année de parution de ce court texte, Oscar Wilde avait vécu une passion avec Lord Alfred Douglas de Queensberry, passion qui après le scandale de Queensberry le mènera en prison. Pendant ses années d'emprisonnement il écrira De profundis et il s'en inspira pour écrire un long poème absolument magnifique à mon goût racontant les derniers moments d'un condamnée à mort.

La forme romancé était-elle une façon pour Oscar Wilde de se protéger ou de dénoncer de la répression puritaine de l'homosexualité en vigueur à la période victorienne ?


4/5


On peut retrouver ce texte en libre accès sur internet sur les deux sites suivants :
Ebooksgratuits et sur le site du Projet Gutenberg

Le portrait de Dorian Gray
Je ne vais pas faire de résumés, d'autres l'ont déjà fait.
Certains ont été surpris par la fin, mais moi je m'y attendais. Je demande si je n'avais pas déjà entendu parler de l'histoire sans savoir que c'était ce livre !
J'ai un avis assez partagé sur le roman, il excellent et décevant à la fois. Bref, voici ma critique/article.


L’histoire d’un jeune homme innocent et d’une incroyable beauté, qui fait le vœu insensé que son portrait vieillisse à sa place.
Un résumé accrocheur, une couverture où se tient un homme qui n’a rien d’un jeune homme merveilleusement beau, un titre alléchant, le livre a, à première vue, tout pour plaire.
Dès les premières pages, on ne peut que constater le remarquable style de l’auteur. La langue est parfaitement bien maîtrisée. Oscar Wilde sait manier les mots. Pas de doute, il arrive à nous envoûter de sa plume.
Très rapidement, on entend parler du jeune Dorian Gray, incroyablement beau et qui semble encore si innocent ! Dès qu’on le voit pour la première fois, on est tout de suite fasciné par ce jeune homme à l’aube de sa vie, qui semble attirer plus d’une personne.
Tout au long du roman, nous suivons l’évolution de Dorian, et en fermant le livre, on est surprit d’une telle évolution du personnage au fil du roman.
Le livre a cependant ses défauts. Ainsi, de nombreux dialogues s’éternisent, ne faisant nullement avancer l’intrigue. Des noms de personnes sont évoqués, des personnages sont introduits, mais on ne parvient pas à savoir s’ils vont être importants pour la suite. Cette histoire aurait été excellente si elle avait été plus courte.


Néanmoins, le livre est très bon, et on peut se permettre de "sauter" les passages ennuyeux. Je me suis d'ailleurs permis de survoler certains dialogues.

Je suis obligée de mettre une note space, parce que l'auteur mérite plus que 3,5 mais je mettrais moins que 4. Donc ma not :

3,7/5

Cyrielle a écrit:Belle critique, écriture, on s'en que tu aimes écrire

Merci beaucoup, ça fait plaisir ce genre de remarque
Là d'après mon père il me manque encore un commentaire sur le fond, j'ai peut-être trop survoler les choses, je sais pas comment expliquer.

C'est quand même pas évident pour tous les livres une critique, c'est pas toujours facile de trouver des points négatifs =)

Cyrielle a écrit:C'est déjà pas mal pour ton âge, moi je ne ferai certainement pas mieux, je vais à l'essentiel quand je fais une critique , continue tu ne peux que progrésser.

Merci beaucoup Ceci dit j'aimerais arriver à en faire des plus longues. Après tout je veux être journaliste
La prochaine sera sûrement pour Shutter Island, à moins que je choisisse un livre avant, mais peu probable.

Le portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde


Difficile de rédiger une critique sur une oeuvre qui est considérée comme l'un des plus grands classiques de la littérature britannique... et qui m'a déçue !

Ce roman m'a dérangée, pas tant par le fond lui-même, mais plus par la façon dont l'histoire est amenée.
Je trouve que l'histoire aurait gagnée à être traitée avec davantage de simplicité. L'excès d'orgueil est-il le fait de Dorian Gray ou d'Oscar Wilde lui-même ?
On y retrouve également un excès de descriptions sur des thèmes en tout genre qui apparaissent plus comme de la prétention pure, et qui à mon sens n'apportent rien.

je suis consciente que me critique n'est pas très étayée, mes sentiments étant finalement assez confus vis à vis de ce livre.

Ma note : 2,5/5

PS : Finalement, je suis peut-être juste passée complètement à côté !!

Je trouve dommage que tu n'aies pas aimé. Je te comprends pour les descriptions à rallonge, il y a d'ailleurs plusieurs pages que j'avais sautées . Par contre, pour ce qui est de l'orgueil c'est vraiment fait exprès. L'évolution de Dorian est impressionnante et nous voyons comme il a été manipulé.
Bref, je comprends qu'on puisse ne pas aimer, il est assez particulier comme livre tout de même. Mais je l'avais bien aimé perso

C'est pour ça que je me dis que je suis peut-être passée à côté... Peut-être qu'en le relisant dans quelques années, mon avis changera...

Le Fantôme de Canterville (Charles Dickens)
Publié en 1887


Un ministre américain et sa famille achètent à Lord Canterville son château et tout ce qu'il contient... fantôme compris. Mais la famille Otis n'a vraiment pas peur des fantômes. Alors, lorsqu'un spectre qui a l'habitude de terroriser tout le monde se trouve confronté à deux jumeaux qui ne pensent qu'à lui jouer de mauvais tours, il est plus que déconcerté.



Pauvre Fantôme...
C'est un court récit moins d' une cinquantaine de pages, l' écriture est vive, pleine d' humour, de dérision et facile d' accès. On se régale par les aventures ou plutôt par les mésaventures de ce pauvre fantôme.
Une lecture réjouissante pour les petits et les grands.

"Le portrait de Dorian Gray"  Le Livre de Poche 1972    280 pages
     
      Londres, 2e moitié du XIXe. On est pile dans le cadre du thème de L'Epoque victorienne.
                  Dorian Gray est un jeune dandy d'une rare beauté. Orphelin, il est l'ami de Basil Hallward, un artiste peintre qui réalise un portrait de lui. Il fait la connaissance de Lord Henry (Harry), un homme du monde aux moeurs libérées (voire dissolues!), qui va l'influencer grandement dans son comportement. Le portrait que peint Basil est saisissant de ressemblance. Cependant Dorian réalise avec consternation que le tableau ne vieillira jamais, conservant les traits délicats de la jeunesse, alors que lui-même subira les affres du temps, les rides et la décrépitude. C'est alors qu'il prononce ces mots:     "Quelle pitié! Je deviendrai vieux, horrible, repoussant. Et cette peinture restera toujours jeune. Elle ne sera jamais plus âgée que ce jour de juin. Oh! Que n'est-ce le contraire! Que n'est-ce à moi de rester toujours jeune, au portrait de vieillir! (...) Pour ce miracle, je donnerais mon âme". 
                   Par ces mots qui sonnent comme un sentence diabolique, malgré lui Dorian vient de sceller un pacte surnaturel mais pourtant effectif, avec son double peint sur la toile. Les années passent et Dorian sombre peu à peu dans la débauche et la perversion. Alors que son visage reste toujours d'une extraordinaire jeunesse, le tableau lui, se métamorphose, devient hideux, les traits déformés, la bouche cruelle...


                    J'ai été surpris par bien des aspects de ce roman. Passons sur l'écriture plutôt sophistiquée, raffinée avec excès parfois, mais ça cadre bien avec l'idée que je me faisais du dandy que fut Oscar Wilde; finesse de style et langage précieux, les mots, les phrases, tout est soigné, recherché, délicat. Peut-être trop... C'est un roman qu'on peut classer de "fantastique"; l'histoire de ce tableau qui vieillit et absorbe les avilissements de son modèle, est en plus très original. Conte philosophique, dans sa manière d'aborder la recherche de l'éternelle jeunesse à tout prix et celle du plaisir, même immoral. Belle représentation de la société mondaine londonienne, que Wilde égratigne au passage avec une pointe d'ironie.
                    C'est un livre qui aborde toutes les facettes de l'immoralité heurtant la bonne société d'alors: la perversité sexuelle (forcément, l'homosexualité...), la recherche du plaisir, l'usage de la drogue, jusqu'à l'accomplissement d'un meurtre et son camouflage! Parce que je l'ai lu trop vite, je n'ai pas assez mesuré la profondeur de la réflexion philosophique à laquelle nous invite Oscar Wilde; ça mériterait une relecture pour réellement sonder son propos et cerner tous les allusions et traits d'esprit qui jalonnent le roman. Mis à part quelques digressions et un style affecté (bon, c'est de l'époque...), c'est un livre qui m'a fortement impressionné!


Note: 4,5/5