Joyce MAYNARD (Etats-Unis)

De : supermartine (Message d'origine) Envoyé : 04/04/2008 14:51

Joyce MAYNARD - PRETE A TOUT

Ne trouvant pas de résumé d'éditeur, voici le mien !! ( Soyez indulgents.... )

Suzanne Stone, depuis qu'elle est toute petite, rêve de devenir une journaliste célèbre à la télévision et va tout faire pour y parvenir....
Après ses études, cette jeune et jolie provinciale réussi, à force de persévérance, à obtenir un petit job à la TV locale, elle se marie avec un gentil garçon qui l'aime, ils s'installent dans une jolie maison... bref, elle a tout pour être heureuse ! Mais ça ne lui suffit pas, son rêve n'est pas de devenir une épouse et une mère idéale ! Il n'y a que sa carrière qui l'intéresse et son mari est peut-être un frein à son ascension sociale....
Elle est démoniaque, machiavélique, ambitieuse, calculatrice, matérialiste et dépourvue de sentiments....Alors qu'elle réalise bénévolement un reportage sur les ados du lycée, elle va user de ses charmes et séduire cette jeunesse démunie pour tenter d'arriver à ses fins...

Le livre a été écrit en 92 et était très moderne et original pour l'époque.
Le reportage que décide de faire Suzanne sur les ados est un genre de TV réalité alors que ça n'existait pas à l'époque !
La façon de l'auteur pour présenter les faits aussi est novatrice : C'est une enquête où dans chaque chapitre, un personnage témoigne et raconte, à la première personne, une partie de l'histoire de son point de vue...
Il s'agit aussi bien de Suzanne, son mari, l'un des 3 ados paumés, les parents ou beaux parents de Suzanne, les frères et sœurs, l'inspecteur, le journaliste etc...
Dès le début, on sait déjà plus ou moins ce qui s'est passé mais il y a tout de même beaucoup de questions en suspens et on ne sait pas comment l'enquête va se terminer !
C'est pour cela que l'histoire est très prenante, il n'y a pas de temps mort et le portrait psychologique de Suzanne est vraiment extra !
Ca se lit très facilement, c'est parfois un peu cru mais vraiment je vous le conseille vivement.

Sur son site, Joyce Maynard nous raconte la genèse de l'histoire, basée sur un fait divers. C'est en anglais mais pas compliqué et très intéressant!
http://www.joycemaynard.com/books-jmaynard/to-die-for.shtml

Par la suite, Gus Van Sant a réalisé une excellente adaptation ciné avec Nicol Kidman ( excellente dans ce film et qui parait-il avait dû faire des pieds et des mains pour obtenir le rôle ! Elle était elle aussi prête à tout , Matt Dillon et Joaquim Phoenix. Il me reste à revoir ce film car j'ai un peu oublié certains détails !!

Je ne sais pas si ce livre est encore facile à trouver. Moi je l'ai trouvé d'occasion sur internet.

Ma note : 4/5

Un bon roman de distraction qui m'a un peu laissée sur ma faim. Le personnage du garçon, Henry est attachant, sa mère a une personnalité plus ambigüe, un peu border-line. Mais là où le bât blesse c'est dans le personnage de l'évadé de prison, Franck. Un héros tout en douceur et en délicatesse, assez peu crédible. Cela reste quand même une jolie histoire d'amour charnel et d'amour filial. On passe un bon moment même si dès le début on s'attend à ce qui risque d'arriver.
Je ne sais si Joyce Maynard a beaucoup de succès aux USA, ses romans semblent formatés pour devenir des best-seller, sympa à lire mais ne me laissera sans doute pas un grand souvenir.

Long week-end

Je suis d'accord avec toi Zeta: voici un roman qui se lit très facilement et il tombait à pic pour moi ce qui explique que je l'ai apprécié .
Même si dès le départ on se doute un peu de l'issue de cette histoire ce roman est un véritable page-turner. Les personnages principaux: le jeune garçon narrateur, sa mère et Franck sont d'emblée attachants.
L'amour est le thème central et surtout l'amour d'une mère pour ses enfants ou d'un enfant pour sa mère. Mais l'auteur revient aussi beaucoup sur l'idée de solitude qu'elle soit choisie ou subie, la solitude due à l'incompréhension de l'entourage ou faisant suite à des évènements tragiques qui entraîne le repli sur soi.
Une belle lecture détente!
Ma note 4/5

Non le titre du film c'est Last days of Summer (ou Labor Day en VO, qui est le titre original du livre). Il est réalisé par Jason Reitman (à qui on doit notamment Juno et In the Air) et les acteurs principaux sont Kate Winslet et Josh Brolin.

 
 
 

 
 
 

Les règles d'usage


Note : 4.5/5


Résumé : Wendy a 13 ans, elle vit à New-York avec sa mère Janet, son beau-père Josh et son demi-frère Louis. Comme toutes les adolescentes, elle entretient des relations compliquées avec sa mère. Mais arrive le 11 septembre 2001 et sa mère est portée disparue. Petit à petit, elle comprend qu'elle ne la reverra jamais. Elle décide de partir vivre avec son père en Californie. Là-bas, elle rencontre des gens surprenants qui vont l'aider à se reconstruire et à accepter ce qui lui est arrivé.

Critique : J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre. Wendy est un personnage terriblement attachant, on est obligé de se prendre d'affection pour elle, de compatir dans son deuil. Les personnages secondaires sont également bien creusés, bien rendus. Il y en a un paquet mais chacun apporte son petit quelque chose. Même Janet la mère, qui n'intervient qu'en flash-back, est vraiment bien construite. L'histoire est intéressante, on traverse quasi 6 mois de la vie de Wendy. On a envie qu'elle s'en sorte, qu'elle se pardonne son attitude et qu'elle finisse par accepter. C'est un livre qui fait beaucoup réfléchir sur le travail du deuil, un sujet qui nous touche tous malheureusement et sur le passage à l'âge adulte. Un excellent livre.

Tu donnes envie de le lire, Cookie!

 
 
 

Baby love
 
Note : 3/5
 
Résumé : A la fin des années 1970, quatre adolescentes sont confrontées à la maternité : Sandy, mariée à un paumé de dix-neuf ans peu concerné par son rôle de père ; Tara, produit d’une famille désunie, seule avec son enfant; Wanda, toujours fêtarde malgré un bébé de trois mois ; Jill, enceinte, et dans la peur de l’annoncer à ses parents. Un même amour maternel unit ces jeunes filles : leur bébé, c’est leur seule réussite, l’unique preuve de leur importance. Elles le nourrissent, le dorlotent, le déguisent, jouent avec comme à la poupée, le malmènent, aussi. Sur les marches d’une laverie automatique, leur lieu de rendez-vous favori, elles se racontent leurs histoires et parlent télé, cinéma, magazines… Jusqu’à ce que la venue de deux femmes en quête d’enfants fasse basculer ces vies d’une banalité à la fois touchante et terrifiante.
 
Critique : 1^er livre de l’auteure, on perçoit son talent mais son style n’est pas encore trouvé. On change de personnages à chaque sous-chapitre. C’est un peu déroutant au début, et on a un peu de mal à situer qui est qui, les liens entre chacun. L’écriture est aussi très brute, crue. J’ai bien aimé les sujets abordés. Ces adolescentes un peu paumées qui se débrouillent tant bien que mal avec leur bébé. A ne pas lire si vous êtes une future maman. Le portrait qui est brossé de la maternité, des relations conjugales et de la gente masculine n’est guère reluisant. Bref, ce n'est pas le meilleur livre de cette auteure que j'apprécie beaucoup mais il a l'intérêt de montrer une facette à contre-pied d'un sujet souvent traité de manière un peu trop lisse. 

Quatrième de couverture

Cette année 1987, une chaleur caniculaire s’abat sur la côte Est pendant le long week-end de Labor Day. Henry a treize ans, vit avec sa mère, ne supporte pas la nouvelle épouse de son père, aimerait s’améliorer au base-ball et commence à être obsédé par les filles. Jusque-là, rien que de très ordinaire, sauf que sa mère, elle, ne l’est pas. Encore jeune et jolie, Adele vit pratiquement retirée du monde et ne sort qu’en de rares circonstances. La rentrée des classes qui approche la contraint à conduire son fils acheter vêtements et fournitures au centre commercial. Et là, planté devant le présentoir des magazines où il essaye de feuilleter Playboy, Henry se heurte à Frank, ou plutôt Frank s’impose à Henry : Frank, un taulard évadé, condamné pour meurtre… Pendant quatre jours, le trio va vivre un surprenant huis-clos, chacun se révélant un peu plus au fil des heures. Et, vingt ans plus tard, avec émotion et humour, Henry révélera les secrets de ce long week-end qui lui a appris à grandir…

Mon avis

J’ai beaucoup aimé ce roman que j’ai dévoré très rapidement tant j’avais envie de savoir comment cet incroyable huis-clos allait se terminer.

Ce qui m’a plus surtout, ce sont les personnages, notamment Henry le narrateur de cet histoire. Joyce Maynard réussit haut le main le pari de se mettre dans la peau d’un ado de treize ans, paumé entre une mère fantasque et un père qui a refait sa vie.

La construction du récit est également extrêmement habile et permet de maintenir l’intérêt du lecteur tout au long du roman. J’ai adoré découvrir par petits bouts l’histoire de Franck et le passé d’Adele. Les personnages sont tous finement décrits avec leurs qualités et leurs failles. Ce ne sont pas des personnages banals loin de là. Franck et Adele ont tous les deux beaucoup souffert et pendant cette parenthèse du week-end du Labor Day ils vont oublier pour un temps leur solitude et rêver d’un autre avenir.

Bref, je n’en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte aux futurs lecteurs. C’est vraiment un roman très réussi que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire et il est certain que je lirai d’autres livres de cette autrice à l’avenir.

4,5/5

Et devant moi le monde


Note : 4/5


Résumé : Autobiographie de l'auteure qui, alors âgée de 19 ans, entame une relation complexe avec JD Salinger, l'auteur de l'Attrape-coeurs, suite à la parution d'un article de l'étudiante dans le New-York Times. Elle décrypte l'impact de cette histoire sur sa vie et sur son style 25 ans plus tard. 

Critique : Un roman -qui n'en pas vraiment un- tout à fait intéressant. J'aime beaucoup l'oeuvre de Joyce Maynard et je suis ravie d'avoir pu lire ce livre qui nous dévoile beaucoup sur sa vie personnelle et intime. On parlerais aujourd'hui de "relation toxique" pour décrire ce qui l'a liée à Salinger, qui ne ressort pas vraiment grandi par ce roman. C'est aussi le portrait d'une époque et d'une jeunesse des années 1970. Il y a malgré tout quelques longueurs. Je pense qu'il vaut mieux lire les romans "normaux" de l'auteur avant celui-ci mais si vous les avez aimés, cette lecture très intéressante.

Cookie, je réalise que je n'avais pas rédigé d'avis lorsque j'ai lu ce roman. Je n'ai pas lu beaucoup de livre de joyce Meynard, sinon, je partage ce que tu dis. Marque bien une époque. Mais intéressant pour la connaissance de l'auteur.

Joyce Maynard les filles de l’ouragan
Nées le même jour dans la même maternité du New Hampshire Dana Dickerson et Ruth Plank n’ont rien en commun. Dana aime la terre et l’agriculture elle vit avec une mère artiste Val et un père toujours à la recherche de nouvelles inventions qui capotent les unes après les autres, Ruth grandit dans une ferme à laquelle elle est attachée car elle adore aider son père mais sa passion est le dessin .Pourquoi la mère de Ruth s’obstine t’elle à  visiter les Dickerson chaque année ? Pendant 50 ans à partir des années 50 jusqu’en 2010 nous suivons
Les 2 familles qui petit à petit révèlent leur secret
On se doute assez vite d’une partie du secret de famille mais c’est à la fin que l’on comprend ce qui s’est réellement passé . J’ai été interessé par les  des deux filles avec leur famille et particulièrement leur mère et leur évolution personnelle sur 50 ans . L’auteur nous raconte les évènements majeurs de la seconde moitié  du XX eme siècle ainsi que l’évolution des mentalités.
J’ai beaucoup aimé ce roman et je trouve l’analyse de psychologie de l’auteur très juste .
4.5/5

Long week-end



Une petite ville quelque part dans le New-Hampshire en 1987. Henry, 13 ans, vit avec sa mère depuis le divorce de ses parents. Si lui est un adolescent à peu près normal, ce n'est plus le cas de sa mère qui vit pratiquement retirée du monde et ne sort qu'en de rares circonstances. Ils vont héberger pendant les quatre jours du week-end de Labour day (fin août) Franck, un taulard évadé, condamné pour meurtre. Pendant ces quatre jours, le trio va vivre un huis-clos où une prise d'otage volontaire devient une tranche de vie familiale.

Découverte pour moi de cette auteure américaine avec ce roman plaisant bien que j'ai trouvé le taulard en fuite un peu trop parfait et la fin un peu longue aussi. Les relations entre les différents membres de la famille sont finement analysées et les personnages sont attachants.
Un film a été tiré de ce roman: "Last days of summer" (voir bande annonce ici)

Note : 3,5/5

Eté 1979, Caroline du Nord. Rachel, treize ans et Patty, onze ans, s'apprètent à passer un nouvel été en toute liberté dans la montagne qui borde leur maison. Depuis que ses parents ont divorcé, toutes deux sont livrées à elles-même et se sont inventées des jeux pour occuper leurs journées : regarder la télévision par la fenêtre des voisins, sonner aux portes, rester des heures sans bouger en attendant que les vautours les attaquent et surtout vagabonder dans la nature à la recherche de l'inattendu qui pimenterait leurs existence solitaire. Jusqu'au jour où on retrouve une fille assassinée dans les sentiers, puis deux, puis trois... Leur père, le séduisant inspecteur Toricelli est chargé de l'enquête. Une chasse à l'homme qui va bouleverser l'existence de tous...

LES FILLES DE L’OURAGAN
Joyce MAYNARD
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Simone Arous
10/18 - 2013 - 357 pages



Deux petites filles, Ruth Plank et Dana Dickerson. naissent dans le même hôpital du fin fond du New Hampshire, neuf mois jour pour jour après le passage un soir d’une terrible tornade. On les suit depuis leur naissance. Le père de Dana est un cultivateur extrêmement attaché à sa terre, héritée de ses ancêtres. Connie, sa mère s’attache à maintenir coûte que coûte les liens entre les deux familles, en particulier entre les deux petites-filles. Tout oppose ces deux petites filles. Dana est une scientifique, très réaliste, dans une famille où la mère est peintre et le père un entrepreneur, un peu charlatan. Elle rêve de s’acheter une ferme… Ruth est plutôt artiste et romantique, une « grande perche », perdue dans une famille où personne n’est très grand. L’une et l’autre se sentent étrangères dans leurs familles. Le lecteur suit la vie de ces « soeurs de naissance » sur 50 années, des années 50 à 2010. On devine rapidement qu’elles sont liées entre elles par plus que leur date de naissance. Quel secret accompagne la vie de ces deux familles?

Les chapitres défilent à toute vitesse et emportent le lecteur hors d’haleine. La plume de Joyce Maynard est très agréable. Ruth et Dana racontent alternativement leur vie et le lecteur suit avec émotion les chemins qu’elles prennent. En même temps défilent cinquante années de l’histoire de l’Amérique. et des sujets qui marquent ces années: l’homosexualité, l’influence de l’Eglise à la campagne, l’impact de l’industrialisation sur les communes rurales,… J’ai trouvé attachants la plupart des personnages de ce roman dont on suit les histoires d’amour, de sexes, les joies et les peines, et surtout, j’avais envie de connaître les raisons du comportement étonnant de Connie, la mère de Dana ainsi que son désir de maintenir les liens entre elles…

Un très agréable moment de lecture: 4/5