Asne SEIERSTAD (Norvège)

Le libraire de Kaboul
Asne Seierstad
Livre de poche 2008

346 pages

Présentation de l'éditeur

Asne Seierstad a vécu le printemps qui suivit la défaite des taliban chez Sultan Khan, libraire à Kaboul. Elle nous fait partager, dans ce récit très vivant et toujours respectueux, la vie quotidienne des épouses, enfants, frères et sueurs d'une famille où chaque destin est riche d'émotion et dont le chef incontestable est Sultan, l'amoureux des livres. " Quand les communistes sont arrivés, raconte-t-il, ils ont brûlé tous mes livres, après il y a eu les moudjahidin, trop occupés à se battre entre eux pour se soucier de moi, mais une fois le régime des taliban installé, mes livres étaient de nouveau condamnés au bûcher. " À travers cette chronique saisissante, c'est un Afghanistan aux mille facettes que l'on découvre, un pays en ruine et en pleine renaissance où un peuple tente timidement de se défaire du passé dans l'espoir d'une vie meilleure.

Mon avis
Ce que j'ai trouvé triste c'est la destruction par les taliban,des livres et documents retraçant l'histoire de l'Afghanistan....
Sultan Khan, le libraire est le chef incontesté de la famille chez laquelle, l'auteur va vivre une année, partageant avec eux les drames , les histoires d'amour et les discussions. Cette famille est composée des deux épouses de Sultan et leurs enfants, sa mère, ses frères et soeurs. Vivant toujours selon les anciennes traditions,Sultan est un homme despotique qui dirige toute cette famille qui vit à ses dépens, pour sortir les femmes portent toujours la burka, l'auteur pour ne pas se faire remarquer la porte aussi lorsqu'elle accompagne les femmes de la maison, elle nous explique que c'est désagréable à porter, c'est un vêtement lourd , la vue très limitée par le grillage. Mais le personnage que j'ai trouvé le plus attachant est Leila, une jeune femme de dix-neuf ans qui est l'esclave de tous, tôt levée, elle est au service de toute la maisonnée et même de la seconde épouse qui profite de sa situation hiérarchique familiale bien que Leila soit plus instruite qu'elle...Ce qui pourrait sauver Leila, ce serait une demande de mariage mais là encore faut-il l'agrément de son père et ses frères aînés. Grâce au témoignage de l'auteure, on peut imaginer l'Afghanistan aux mille facettes, la vie quotidienne d'une famille afghane, décrivant les destins individuels à travers l'Histoire de ce pays mais elle insiste sur la condition de la femme afghane , elle dit aussi qu'elle a voulu donner à ce récit l'aspect de la fiction qui pourtant repose sur tout un vécu dont elle a été témoin....Vraiment un très beau livre que je recommande 4,5/5

Je n'ai pas encore lu le livre, mais j'ai trouvé un article datant du 25 juillet 2010

Violation de la vie privée. Bim. Asne Seierstad a fouiné un peu trop loin dans l'hospitalité que le libraire de Kaboul lui offrit voilà quelques années, et son livre, racontant leur quotidien, a été condamné à payer une amende de 125.000 couronnes norvégiennes, soit 15.600 €.

Le tribunal de district d'Oslo n'a pas non plus raté l'occasion de taper sur l'éditeur norvégien, qui avait publié l'ouvrage en 2002, un an avant qu'il ne paraisse en anglais. Cappelen Damm a aussi été condamné à verser la même somme, qui ira à la deuxième femme du libraire, Soraya Rais...

Publié chez JC Lattès le 30 avril 2003, l'ouvrage avait reçu le prix des lecteurs du livre de poche en 2004. Écrit sous la forme d'un roman, le livre pénètre dans l'intimité d'une famille particulière, peu après la chute - présumée - du régime taliban en Afghanistan, en 2001.
Rédigé par Nicolas Gary, le dimanche 25 juillet 2010 à 12h08 Site Actua LITTÉ

L’ANGE DE GROZNY
Asne SEIERSTAD
La livre de poche 468 Pages
 
Résumé (4° de couverture)

Dix ans après son premier voyage en tant que correspondante de guerre, Asne Seierstad décide de retourner en Tchétchénie. Elle se rend alors compte que la tragédie continue en dépit de l'indifférence de l'opinion publique, laissant dans son sillage une société défigurée et un lourd tribut à payer pour ses enfants. A travers le récit des voyages qu'elle a entrepris dans le plus grand secret, de ses multiples rencontres avec les Tchétchènes - dont une femme héroïque, Hadizat, surnommée " l'ange " -, et l'évocation en toile de fond de la violente histoire du Caucase, l'auteur livre une exploration unique et poignante de la vie quotidienne dans une des régions les plus dangereuses du monde.  


Mon avis


Un livre est fait d’un fond et d’une forme.


Concernant le fond, celui-ci est indiscutablement non négociable. Il faut l’accepter tel qu’il est. Pioché au plus profond de la réalité de la guerre Russo-tchétchène, il est d’une vérité angoissante. Femme de terrain, Asne Seierstad, nous relate la vie de personnages coupables ou victimes (à moins qu’ils soient toutes victimes) du régime Tchétchène imposé par la Russie. Témoignages saisissants qui aboutissent à la conclusion d’une impasse fatale et malheureusement logique.


Personnellement j’ai enquêté en parallèle de ma lecture, pour en savoir plus sur cette pseudo république. Ne serait-ce que pour situer la Tchétchénie sur une carte. Cette région du monde a fait parler d’elle pendant la guerre qui l’opposait à la Russie. J’ai survolé l’actualité à ce sujet à l’époque. J’en sais un peu plus à présent.


Et puis, il y a la forme. J’avoue que ce livre m’est tombé par hasard dans les mains. Je me doutais bien de ce que j’allais y trouver, ou plutôt je me doutais bien du style utilisé pour découvrir ce qu’il y avait à découvrir.


Asne Seierstad est journaliste. C'est donc sous la forme d’un récit de guerre (1° partie du livre), puis de reportage et d’interview qu’elle a composé son livre. La fiction n’y a donc aucune place. A cela je ne suis pas habitué.


Lors de ma lecture, je ne pouvais m’empêcher d’imaginer les nombreux romans que certains personnages évoqués pourraient susciter chez des romanciers. Découvrir des histoires de personnes, des faits et tragédies … à travers des romans me sont beaucoup plus familiers.


Mais cette fois, j’accepte que le fond l’emporte sur la forme.


Quand je parle de lecture angoissante, je ne pense pas exagérer. J’ai partagé un cauchemar pendant 468 pages…
 
Ma note 4 / 5

Aïe, aïe, aïe, ce livre me tente,.... mais le cauchemar.....

J'attendrai après les fêtes.

LE LIBRAIRE DE KABOUL
Äsne SEIERSTÄD
Le livre de Poche



L’auteur est accueillie quelques mois dans la famille de Sultan, un libraire important de Kaboul. Elle souhaite étudier et observer de l’intérieur, en tant que journaliste, la vie d’une famille afghane.

C’est un portrait glaçant des relations intra familiales: Les hommes ont tout pouvoir sur les femmes, pouvoir de vie et de mort. Mais ce qui est encore plus incongru, c’est qu’il n’y a pas vraiment de solidarité des femmes entre elles, ni d’indulgence des femmes envers les autres femmes.
Dans ce livre, si ce n’est deux ou trois femmes, dont Leila, une des soeurs de Sultan, personne n’est sympathique. Les hommes sont odieux et les femmes ne font rien pour l’amélioration de leur situation.
J’ai été gênée par le fait que ce portrait à charge ait été écrit après que l’auteur ait profité de l’hospitalité d’un homme, aussi odieux soit-il. Moralement, cela m’a dérangé. Que le libraire ait porté plainte après la publication du livre, ne m’a pas étonné. Même si je ne doute pas que ce que relate äsne Seierstad soit l’exacte vérité. C’est un livre que j’ai trouvé extrêmement intéressant et qui permet d’imaginer l’horreur que vivent les femmes afghanes... et même les hommes... aujourd’hui.

Note 4/5

Une sacrée bonne pioche. Merci  beaucoup, Géromino, ce livre traînait depuis bien longtemps sur mes étagères.