Alissa YORK (Canada)

MErci pour ta critique d'Effigie Shan Ze.

Elle m'a tout à fait donné le goût de lire cet ouvrage! Et je viens de vérifier. . . on l'a à la bibli . En anglais, mais ça fait justement mon bonheur. Alors hup! dans ma LAL et je ne tarderai pas à l'ajouter à ma PAL de la bibli.

Merci... je l'attendais ta critique. C'est sûr que je vais le lire ce bouquin!

Effigie, de Alissa York
Alto
2008, 609 pages

C’est l’histoire d’une famille mormone polygame vivant dans un ranch, en Utah, aux États-Unis. Histoire qui s’est arrêtée à la page 136. Bien qu’il semblait y avoir des éléments prometteurs dans la quatrième de couverture, le mélange n’a pas pris chez moi. J’ai trouvé l’écriture froide, bien qu’elle soit parsemée d’images intéressantes ; la focalisation sur les divers personnages, bien qu’on affirme passer plus de temps sur l’une d’entre elle, est trop étendue et bourrée de retours en arrière qui ne m’ont pas toujours apparus pertinents. Je n’étais peut-être pas près pour lire ce genre de roman-fleuve qui s’étale un peu partout sans vraiment s’ancrer émotionnellement quelque part.

Effigie d'Alissa York
Éditions Joelle Losfeld, littérature étrangère / 411 pages




Effigie prend vite la forme d'une saga familiale axé sur la vie et la position particulière occupé par Dorrie 17 ans au sein de cette famille mormone. Quatrième épouse d'Eratus Hammer, elle empaille les animaux chassé par son mari, elle seule sait leurs rendre la vie.

Le style est varié , onirique, réaliste, mais il y a également des scènes beaucoup plus dur et rude notamment celle portant sur la taxidermie. J'ai trouvé étrange la fascination perceptible d'Alissa York pour les scènes morbides. Du sang, des charognes, le dépeçage etcétéra ne sont pas des sujets que je trouve personnellement passionnant mais bon il font partie intégrante de ce roman alors passons. Par contre, j'ai beaucoup aimé découvrir la culture et l'histoire mormone dont je ne connaissais absolument rien. Curiosité oblige !
Alissa York a su créer dans ce livre une atmosphère étrange presque oppressante. J'ai beaucoup aimé ce livre malgré cela je dois vous avouer que j' ai éprouvé des difficultés à le lire. Beaucoup de personnage, des phrases à rallonge où chaque mot compte, des chapitres variés, bref une écriture et un style relativement complexe.
Une chose est sûr je lirais certainement son premier livre « Amours défendus » dès que j'aurais un peu plus de courage !

Ma note : 4/5

Je l'ai acheté cet été.

Effigie

(Alto, 2008, 413 pages)

En France, "Effigie" est publié aux éditions Joëlle Losfeld.

Finaliste au prix Scotiabank Giller.

On est en 1867 en Utah à 30 milles de Salt Lake City. Erastus Hammer, un mormon prospère, vit sur une ferme avec ses quatre épouses.

Ursula, la première femme, est acariâtre. Elle n'a eu qu'un enfant, un fils, qui est loin de faire la fierté de la famille. Elle n'a aucune bonne paroles pour ses soeurs, les autres épouses. Il n'y a que les cinq enfants de Ruth qui lui donnent de bonheur. Et puis il y a Ruth, son dada c'est l'élevage des vers à soie et elle est aussi la seule "reproductrice" de la famille. La troisième épouse Thinkful, Erastus l'a épousée uniquement pour satisfaire ses besoins sexuels. Cette Thinkful, ancience comédienne, ne fait rien d'autres que donner du plaisir à son mari.

Dorrie, la plus jeune des femmes, est passionnée de taxidermie. D'ailleurs Erastus l'a épousée pour son talent extraordinaire, et non par attrait physique. Tout ce qu'il lui demande c'est de naturaliser ses trophés de chasse. J'ai presque en horreur les animaux naturalisés alors je ne me sentais pas très en phase avec la passion de ce personnage mais j'ai trouvé que l'auteur rend très bien la beauté et la grâce des animaux que Dorrie voit dans ses réalisations.

Alissa York nous parle de la vie au quotidien de la maisonnée mais aussi raconte le passé de chacun de ses personnages. Et ces vies n'ont surtout rien d'ordinaires. L'histoire de ces personnages c'est en même temps l'histoire de l'Ouest par exemple la ruée vers l'or à San Francisco et bien sûr l'histoire des mormons. En tout cas tous ont en commun un passé difficile, une vie misérable. Est-ce que c'est ça qui les a réunis? attirés vers les saints des derniers jours?

Peut-être que le style de narration qu'emploie Alissa York pourrait agacer certains lecteurs. Elle passe d'un personnage à l'autre continuellement : les rêves de Dorrie, les lettres de la mère de Dorrie, la vie de Bendy mais en fait tous les personnages sont au premier plan à tour de rôle. Pour ma part je ne me suis jamais perdue dans ce défilé bien au contraire j'ai aimé le procédé et j'étais toujours impatiente de connaître la suite de l'histoire des uns et des autres.

L'auteur aborde plusieurs sujets mais le thème central est probablement le massacre de Mountain Meadows qui se dévoile peu à peu à travers les rêves de Dorrie. Dans ses rêves elle est une corneille qui assiste au massacre. Cent-cinquante colons qui se rendaient en Californie ont été sauvagement tués par des mormons et des Païutes. Dorrie était une petite fille à l'époque et l'une des rares survivantes de ce massacre.

Alissa York a une plume magnifique. Les sensations qui se dégagent du récit sont exacerbés : violence, haine, sauvegerie, passion, amour, désir, jalousie... C'est très fort. C'est une auteure qui a beaucoup de talent et qui a dû travaillé très fort pour écrire ce roman.

C'est un roman qui peut certainement se classer dans le thème "Nature writing" tellement la faune est présente et joue un grand rôle dans la vie de plusieurs des personnages.

J'ai beaucoup aimé même si par moments ça me rendait mal à l'aise.

Note : 4,75/5


Pour en savoir plus :

Le site de Alissa York
Éditions Alto
Massacre de Mountain Meadows / Wikipédia

Contente que tu aies aimé Mousseline ! La couverture d'Alto est bien belle, je la préfère à celle française.

oui bien belle couverture
je le lirai c'est certain !

Ta critique exprime exactement ce que j'avais ressenti. J'aime beaucoup la couverture de ton exemplaire, il me semble qu' elle parle mieux du livre que celle de l' édition française.

Dommage Cyrielle ! Mais bon, les livres ne conviennent pas à tout le monde. Le style peut accrocher avec un et pas un autre, à un moment et pas un autre...

Cyrielle tu aurais dû l'abandonner dès le début... en tout cas je te souhaite plus de bonheur avec "Beignets de tomates vertes".

Fauna
Ed Joelle Losfeld


Edal
Jones, jeune agent fédéral des douanes en congé pour stress, découvre
au cours d'une promenade la casse de Guy. Celui-ci, amoureux des livres
et des animaux, récupère les épaves de voitures mais aussi les animaux
blessés ou morts et leur offre une deuxième vie ou une sépulture
convenable.
Autour
de lui gravitent Stephen, ancien soldat marqué par la guerre, qui aide
Guy à sauver les animaux, et Lily et son chien Billy, farouche qui vit
de petits boulots et dort dans une tente au coeur de la nature. Mais un
fou rôde et menace de bousculer l'équilibre de la nature.

Edal trouve une sorte de réconfort et de goût à la vie au coeur de cette petite communauté.




C'est
un roman écrit tout en sensibilité. Une véritable ôde à la nature. On
sent que l'auteur aime les animaux. ELle démontre que l'humain peut
trouver sens à sa vie par le biais de l'animal. Chaque personnage a sa
propre importance, tous marqué par un passé difficile que l'on découvre
petit à petit.

Ce
fut un réel plaisir pour moi de découvrir tous ces personnages et j'ai
été sensible à son écriture et sa vision de la nature et de
l'environnement.
Ma note: 5/5

Quatrième de couverture

Après avoir passé des années à poursuivre les trafiquants d’animaux exotiques et les braconniers d’espèces en voie de disparition, la jeune agente fédérale Edal Jones, dont la vie est un stress permanent, découvre une communauté qui change alors son ordinaire. Situé entre un large ravin et l’est de la ville de Toronto, l’immense terrain vague qui abrite une casse automobile est un paradis pour les âmes blessées. Guy Howell, son séduisant propriétaire, offre un refuge aux hommes et aux animaux en disgrâce : un faucon affamé, une nichée de ratons laveurs orphelins, un jeune soldat à l’esprit dérangé, une adolescente en fuite et son énorme chien noir. Guy, cet homme rare, doué pour rafistoler les existences en souffrance, aura peut-être une chance de gagner le coeur d’Edal. Mais avant que l’amour puisse s’épanouir, la communauté devra mettre un terme aux violences engendrées par quelques individus malintentionnés.

Mon avis

Très déçue par ce livre que j’ai trouvé déroutant et ennuyeux. Il ne se passe pas grand chose durant les 330 pages de ce roman et d’ailleurs, la quatrième de couverture est en fait le résumé intégral de l’histoire.

J’aime les animaux mais je n’ai pas aimé les descriptions crues que fait l’auteure des animaux écrasés ou des découvertes macabres d’Edal à la douane. L’atmosphère du roman est sombre voire limite glauque par moment. Les personnages sont tous en souffrance et traînent leur passé derrière eux comme un boulet. Ils cherchent à travers leur amour des animaux une sorte de refuge pour oublier leurs problèmes. Sans grand succès toutefois.

Bref, pour ma part, c’est un roman que j’ai envie d’oublier au plus vite tant il m’a déprimé. Je ne pense pas non plus relire cette auteure dont le style est bien trop lent, décousu et sombre à mon goût.

Au suivant!

2/5