Philippe BESSON (France)

De là, on voit la mer

Louise, une écrivaine dans la quarantaine, s'installe seule dans la maison d'une amie en Toscane. Elle laisse à Paris son mari François qui a  appris à vivre avec la passion dévorante de sa femme pour l'écriture. 
Louise est une femme déterminée et entière pour laquelle aucune concession n'est possible lorsqu'elle écrit.
Dans l'automne flamboyant italien, elle rencontre Luca, un jeune homme de 21 ans avec lequel commence une aventure passionnelle. 

Ce roman est bien plus qu'une simple histoire de romance entre une femme mûre et un homme à peine sorti de l'adolescence. Comme souvent avec cet auteur, l'histoire qui semble assez banale au départ sert de base pour disséquer les sentiments et la psychologie des protagonistes. Jusqu'où Louise pourra-t-elle aller afin d'étancher sa soif de liberté? 
C'est aussi un roman sur l'évolution des sentiments dans le couple: après la passion des premières années, la tendresse prend le pas. Mais des années de vie commune ne mènent-elles pas forcément à l'usure des sentiments? Est-ce que l'envie d'indépendance et de liberté ne se teinte pas d'une certaine forme d'égoïsme? 

J'ai été séduite par ce roman, interpellée par les sujets évoqués, même si j'avoue avoir été agacée par le personnage de Louise. 
Je pense que chaque lecteur doit se poser la même question à la lecture de ce roman:  que ferais-je si j'étais à la place de Louise (pour les femmes) ou de François (pour les hommes) ?

Une belle lecture 4,5/5

Ah, j'avais moi aussi été très séduite par cette histoire d'amour sous le soleil toscan finalement banale mais sublimée par Besson qui sait nous entrainer dans les méandres de l'âme humaine...
En effet, que ferait-on à la place de Louise ? à la place de son bel amant fougueux ? à la place du mari toujours amoureux ?
Je pensais avoir mis ma critique à l'époque mais non

Philippe Besson  Arrête avec tes mensonges »

Lors d’une interview dans un hotel le narrateur croise un jeune homme qui lui rappelle un garçon qu’il a beaucoup aimé dans le passé . Cet évènement lui permet des se remémorer ses années de lycée et de revenir sur le passé
J’ai lu ce roman suite à la recommandation de ma libraire qui a eu une coup de cœur. J’ai commencé le livre sans rien attendre  ayant un rendez-vous raté avec Philippe Besson il y a quelques années je m’étais beaucoup ennuyée . Mais cette fois j’ai été happée dès les premières pages ce roman m’a tout de suite parlé car il se déroule en grande partie dans les années 85 , la musique la mode tout un mode de vie qui m’a aussi rappelé mes années études. 

L’auteur nous dévoile de façon directe et parfois de manière crue cet amour . Mais dans l’ensemble il y a beaucoup de sensibilité et de poésie dans l’écriture de Besson et j’ai dévoré le livre en deux jours 
Un :coeur:5/5

Noté!

noté aussi !

Arrête avec tes mensonges



Quatrième de couverture :
Quand j'étais enfant, ma mère ne cessait de me répéter : « Arrête avec tes mensonges. » J'inventais si bien les histoires, paraît-il, qu'elle ne savait plus démêler le vrai du faux. J'ai fini par en faire un métier, je suis devenu romancier.
Aujourd'hui, voilà que j'obéis enfin à ma mère : je dis la vérité. Pour la première fois. Dans ce livre.
Autant prévenir d'emblée : pas de règlement de comptes, pas de violence, pas de névrose familiale.
Mais un amour, quand même.
Un amour immense et tenu secret.
Qui a fini par me rattraper.

Mon avis : première rencontre avec cet auteur, et j'ai adoré ! C'est un très beau roman d'amour, écrit avec subtilité, poésie, et beaucoup de tendresse. Je me suis laissée portée par l'exquise écriture de l'auteur, les pages se sont tournées toutes seules, et j'ai été triste de quitter ces 2 personnages très attachants. J'ai particulièrement apprécié la finesse de description des sentiments du narrateur. Un auteur dont je vais explorer la bibliographie, sans aucun doute.

Ma note : 4,5/5

Un personnage de roman


Ceci n'est pas un roman. Cependant avec un peu de recul on peut se dire que les dernières élections présidentielles françaises furent tellement chaotiques, hors norme; elles ont tellement bouleversé le paysage politique que leur déroulé aurait pu sortir tout droit de l'imagination d'un scénariste. Scénario dans lequel Emmanuel Macron aurait forcément tenu un rôle important.

Philippe Besson, ami du couple Macron, a suivi cette campagne de l'intérieur, étudiant de près l'évolution du personnage comme il l'aurait fait d'un héros de roman.

Alors bien sûr, le suspens n'est pas au rendez-vous car la fin est connue mais on se laisse facilement porter par le style de Philippe Besson qui malgré son admiration pour Emmanuel Macron ne le ménage pas pour autant.

Maintenant que le tourbillon médiatique est retombé, cette lecture permet de se replonger, peut-être avec un peu moins de passion, dans cette période qui a marqué tous les français, quelque soit leur sensibilité politique.

Il m'est difficile de donner une note car encore une fois je pense que cette lecture peut être perçue différemment en fonction de ses idées.

J'ai très envie de relire Besson mais moins de replonger dans les élections on en a trop parlé cette année ..

La trahison de Thomas Spencer de Philippe BESSON

Résumé ( babelio )
Paul Bruder et Thomas Spencer sont nés le même jour. Ce hasard va les rendre inséparables.
Leur enfance, insouciante et paisible, s'écoule au rythme du fleuve qui marque la frontière entre Mississippi et Louisiane.
A l'adolescence, leur amitié résiste à l'épreuve des amours et des convictions naissantes. Heureux, ils ne prêtent pas attention aux orages qui s'annoncent.
De la guerre de Corée à celle du Vietnam, d'Elvis à Marilyn, de la douceur des années 50 à la turbulence des sixties, leur destin va épouser les espérances et les convulsions d'un pays qui change.
Mais surtout, Paul et Thomas vont croiser la route de Claire MacMullen, une jeune femme libre.
Donc dangereuse.
Dans une période troublée, la part obscure des individus se révèle. Et peut même les conduire à commettre l'irréparable.

Mon avis : c'est pour moi toujours un plaisir de retrouver la plume et les histoires intimistes de Philippe Besson qui ne m'a jusqu'à maintenant jamais déçue. Dès le début on retrouve cette écriture chaleureuse qui vous enveloppe , qui vous bouscule légèrement. Les chapitres sont courts comme souvent chez l'auteur et on se plait à tourner les pages.
J'ai aimé cette histoire d'amitié entre deux garçons presque frères qui grandissent dans une petite ville du Sud de l'Amérique profonde. La grande histoire ( guerre du Vietnam, guerre de Corée ) se mêle à l'histoire de ces garçons. Par petite touche l'auteur évoque de nombreux sujets : l'amour,l'amitié, l'adolescence, la guerre, le racisme, la famille, la mort, la trahison...

Ma note : 4,5/5 ( un joli roman classique de l'auteur )

4ème de couverture : Quand j'étais enfant, ma mère ne cessait de me répéter : " Arrête avec tes mensonges. " J'inventais si bien les histoires, paraît-il, qu'elle ne savait plus démêler le vrai du faux. J'ai fini par en faire un métier, je suis devenu romancier. Aujourd'hui, voilà que j'obéis enfin à ma mère : je dis la vérité. Pour la première fois. Dans ce livre. Autant prévenir d'emblée : pas de règlement de comptes, pas de violence, pas de névrose familiale. Mais un amour, quand même. Un amour immense et tenu secret. Qui a fini par me rattraper. Prix Maison de la presse 2017. - Prix Psychologies 2017 du roman inspirant - Prix Maison de la presse 2017


Mon avis : 2007 Philippe Besson est un auteur reconnu,interviewé par une journaliste, il aperçoit un jeune homme qui lui rappelle un amour de jeunesse...

Nous sommes alors en 1984, dans une petite ville de Charentes , Philippe est en terminale C et il est irrésistiblement attiré par Thomas un garçon brun et ténébreux de terminale D ... L'auteur nous raconte donc la rencontre entre les deux garçons que tout semble opposer, le désir, les étreintes,les mensonges, les confessions, l'interdit, la jalousie et puis le manque, l'absence, l'intime... Tout ça en 1984 : j'ai aimé retrouvé les faits divers de l'époque, les musiques, les films,les vêtements, le sida qui commence à sévir...  Une histoire d'amour qui durera l'année du bac et puis...la vie les séparera...

Des années plus tard, l'auteur retrouve donc par hasard le fils de Thomas... Lucas. Et Lucas raconte ....


Je n'en dirai pas plus. Mais j'ai beaucoup apprécié ce roman poignant où Philippe Besson comme toujours écrit si bien sur l'amour, la solitude, le manque de l'autre, la passion amoureuse... Il sait toujours trouver les mots justes, il est toujours sur un fil, en équilibre. C'est parfois cru mais l'auteur n'en fait jamais trop. Et puis on se pose des questions : fiction ? confession ? C'est très bien fait car comme le dit Lucas  à un moment : dans les différents livres de l'auteur on retrouve un peu Thomas, c'est un peu comme un puzzle... Et le lecteur comprend mieux certains passages ou lieux ou personnages des romans précédents auxquels l'auteur fait référence.


Comme le dit Géromino, j'ai eu aussi un peu de mal à croire à cette rencontre complètement hasardeuse avec le fils mais bon... peut-être que si...



Un roman lu très vite pour ma part, trop vite, trop court... Des personnages magnifiques, un roman poignant.

9ème roman que je lis de l'auteur : jamais déçue, jamais lassée !



ma note : 5/5

J'avais eu un coup de coeur pour ce roman également

EN L'ABSENCE DES HOMMES
de Phlippe BESSON
10/18 215 Pages

Résumé (4° de couverture) 

Été 1916. Vincent découvre la passion dans les bras d’Arthur, jeune soldat qui tente d’échapper pour quelques jours à l’horreur des tranchées. Dans le même temps, il ébauche une affection amoureuse avec l’écrivain mondain et renommé Marcel Proust. Le temps de ce bel été, l’un va devenir l'amant, l’autre l'ami. Comme deux fragiles éclats de bonheur au milieu de la tragédie. 

Mon avis

  Abordant le sujet de l'homosexualité au début du XXéme siècle, Philippe Besson a écrit un roman subtile et délicat. De surcroît, en y faisant jouer rôle à Marcel Proust, il impose un intérêt supplémentaire à la lecture. On se laisse donc rapidement emporter autant par le style poétique que par la précision du récit. 

   On ne sort bouleversé pas de cette lecture, loin de là, mais enchanté d'un court mais bon moment de lecture... et une envie pour moi de découvrir Marcel Proust.

Ma note:  3,5 / 5

LES JOURS FRAGILES
Philippe BESSON
POCKET 152 Pages

Résumé:

   A travers le journal de la soeur d'Arthur Rimbaud, Isabelle, Philippe Besson évoque les derniers mois de la vie du poète. De son retour dans les Ardennes après son amputation à l'hôpital de la Conception de Marseille jusqu'à sa mort dans ce même hôpital où il pensait faire escale avant de retourner à son aventure Africaine, Isabelle pose dans son journal les événements de la fin de vie de son frère, ses propres sentiments sur celui-ci et sa famille.

Mon avis:

  Associé à la finesse de son écriture,  l'idée de Philippe Besson d'un journal familiale, pour mieux nous faire connaitre cette période de la vie d'Arthur Rimbaud, est remarquable d'adresse et d’habileté. A moi maintenant de prendre le temps découvrir et de mieux connaitre la vie d'Arthur Rimbaud. C'est en tout cas la promesse que je me suis faite en refermant ce livre.

Ma note 3.5/5

UNE BONNE RAISON DE SE TUER
Philippe BESSON
10/18 275 Pages
 
Résumé
 
À Los Angeles, tandis que l’Amérique s’apprête à élire un nouveau président, Laura, en proie à une résignation qui semble insurmontable, et Samuel, dévasté par la mort de son fils, vacillent au bord du précipice, insensibles à l’effervescence de leur pays. Ils ne se connaissent pas. Leurs destins vont se croiser. Pourront-ils se sauver l’un l’autre ?
 
Mon avis
 
Précis, efficace, sensible, accessible, … les mots ne manquent pas pour qualifier ce roman.
Bien sur sa structure a été maintes fois utilisée dans la littérature : Deux être « paumés » par les évènements de leur vie. Deux histoires parallèles. Deux douleurs que l’on suit en alternance en attendant leur convergence. Dit comme cela, les choses peuvent paraitre communes et sans surprise. Mais l’écriture toute en détail, tout en lenteur de Philippe Besson, rend l’atmosphère de ce roman poignante et émouvante.
 
Thème centrale de ce roman, le suicide, ou plutôt des suicides, et de tout ce qui tourne autour : L’abandon, la culpabilité, l’indifférence… Inutile de dire que grand place est laissée à la tristesse. Aucune raison d’esquisser le moindre sourire lors de cette lecture. Aussi la littérature est faite de cela, parce que la vie est faite de cela.
 
Ma note 4 / 5

Quatrième de couverture : L’été finit à Florence, ville des princes et des énigmes. Mon histoire, elle, commence. Je m’appelle Luca et j’ai disparu. Deux êtres s’en vont à ma recherche : Anna, ma compagne, tout en courage et en douleur, et Leo, jeune homme mystérieux qu’on voit souvent rôder aux abords de la gare. Que je vous dise : je suis mort. Pourtant, c’est bien moi qui vous parle.

Mon avis : j'ai bien aimé ce récit à trois voix, qui permet au lecteur de remettre sans cesse en perspective ce qu'il croit savoir sur les personnages, pour mieux apprécier ce qu'apporte chaque nouveau chapitre. Le récit est rythmé, les personnages fouillés, aucun n'est vraiment lisse, chacun souffre à sa manière. L'enquête sur la disparition de Luca est un prétexte pour analyser les sentiments et les émotions relatives à la perte (de l'amour, des certitudes, des apparences, de la vie) J'ai trouvé l'ensemble bien rendu. Je reste sensible à la très belle écriture de l'auteur qui m'a permit de dévorer ce livre en quelques heures, malgré une histoire peu joyeuse.

Ma note : 3,75/5

UN GARCON D’ITALIE
Philippe BESSON
10/18 221 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
"L'été finit à Florence, ville des princes et des énigmes. Mon histoire, elle, commence. Je m'appelle Luca et j'ai disparu. Deux êtres sont à ma recherche: Anna, ma compagne, tout en courage et en douleur, et Leo, jeune homme mystérieux qu'on voit souvent rôder aux abords de la gare. Que je vous dise: Je suis mort. Pourtant c'est bien moi qui parle."
 
Mon avis
 
En complément de ce 4° de couverture le commentaire de J.B Harang de Libération dit « " Son Garçon d'Italie est inattaquable, on a beau le tourner en tous sens, pas le moindre défaut de fabrication. " 
Et bien non. J’ai personnellement quelques attaques à confesser et il y a des défauts de fabrication. Mais j’y reviendrai.
 
Il faut commencer par les bonnes choses : C’est un bon roman !!! Comme tous ceux que j’ai d’ailleurs lus précédemment de Philippe BESSON. L’écriture est toujours aussi précise et poétique pour décrire les sentiments des personnages. Ici les personnages ont des relations bien particulières. Ils sont trois.
Luca qui observe du haut de sa mort ses 2 amours
Anna qui découvre, elle, le vrai Luca après sa mort
Léo, l’amant de Luca, dont l’apparition dérange les règles et l’ordre bien établis.
Facile à lire, ce qui ne veut pas dire simple à lire, ce roman prête à la réflexion et à l’ouverture d’esprit.
 
Mais il y a pour moi, un défaut de fabrication pour reprendre le terme approprié du critique littéraire. La prise de parole successive et rapide des 3 personnages ne sert pas à la qualité de l’histoire. J’ai cette impression que l’auteur tenait bien son histoire sans savoir la mettre en page et qu’il n’a trouvé que cette solution d’alternance et faire parler un mort. N’aurait-il pas été mieux de mettre toute la responsabilité de l’histoire dans les paroles d’un seul personnage. De Anna, par exemple, personnage charnière de l’intrigue ?
Enfin, le dernier chapitre évoquant la façon dont Luca est mort n’était pas indispensable car hors sujet. Quelle importance de la connaitre. Ce n’était pas le sujet du roman. Pourquoi ne pas avoir laissé le lecteur dans l’incertitude d’un accident, d’un meurtre ou d’un suicide ?
 
Tout cela n’engage que moi, bien entendu !!! Mais voici le type de roman dont j’ai adoré le sujet et que j’aimerai réécrire à ma façon. Sorti de cela, et je me répète : C’est un bon roman !!!
 
Ma note  3.5 / 5

Quatrième de couverture

L’été finit à Florence, ville des princes et des énigmes. Mon histoire, elle, commence. Je m’appelle Luca et j’ai disparu. Deux êtres sont à ma recherche: Anna, ma compagne, tout en courage et en douleur, et Leo, jeune homme mystérieux qu’on voit souvent rôder aux abords de la gare. Que je vous dise: Je suis mort. Pourtant c’est bien moi qui parle.

Mon avis

C’est le premier roman de Philippe Besson que je lis et je n’ai pas été déçue.

Le récit à trois voix alterne entre Luca, décédé dans des circonstances suspectes, Anna, sa compagne qui tente de comprendre ce qui lui est arrivé et Léo, un jeune homme dont on ne comprend pas au début le lien avec Luca.

Luca s’est-il suicidé, est-il tombé accidentellement ou a t-il assassiné ? C’est là toute la question de ce roman mais pas seulement. C’est aussi le prétexte à une analyse psychologie des trois personnages principaux : leurs sentiments, leurs doutes et leurs relations les uns avec les autres.

L’écriture est très belle et j’ai trouvé l’idée d’utiliser cette voix d’outre-tombe très originale. On assiste ainsi de l’intérieur à l’autopsie, aux obsèques et à l’enterrement de Luca. De plus, l’alternance entre les trois narrateurs permet de sentir plus de proximité avec chacun des personnages. On partage directement leurs pensées et leurs expériences, ce qui nous les rend d’autant plus attachants.

Bref, c’est un roman poignant, qui, sur un fond d’enquête policière, est, en fait, une histoire d’amour hors du commun. Je craignais que la fin ne nous donne pas le fin mot de l’histoire, ce n’est pas vraiment le cas, même si j’avoue que cela laisse quelques interrogations.

4/5

Un garçon d'Italie
Mon avis
Trois voix dans ce court roman, celles de Luca qui a été retrouvé noyé dans l’Arno, Anna, sa compagne qui cherche à connaître le pourquoi de la mort de Luca et enfin celle de Leo, un jeune prostitué fréquentant la gare. Ces trois voix alternent, je n’ai pas du tout aimé celle de Luca, sa voix venant d’outre-tombe pour raconter toutes les phases de sa mort à sa mise en terre, cela m’a mise mal à l’aise, non vraiment ce genre de lecture n’est pas pour moi….Par contre, j’ai aimé Anna qui cherche à connaître les causes exactes de la mort de son compagnon et qui soudainement découvre l’existence de Leo,( là je n’en dis pas plus), et apprend un secret qui va l’anéantir, j’ai apprécié leur rencontre, j’ai éprouvé de la sympathie pour Luca, ce garçon que la vie n’a sans doute pas gâté et qui fait le métier le plus vieux du monde. Ce roman qui flirte avec la tragédie et l’amour contrarié m’a vraiment déplu….Ceçi n'est que mon ressenti

« ARRETE AVEC TES MENSONGES »
Philippe BESSON
10/18 159 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
Quand j'étais enfant, ma mère ne cessait de me répéter : " Arrête avec tes mensonges. " J'inventais si bien les histoires, paraît-il, qu'elle ne savait plus démêler le vrai du faux. J'ai fini par en faire un métier, je suis devenu romancier. Aujourd'hui, voilà que j'obéis enfin à ma mère : je dis la vérité. Pour la première fois. Dans ce livre. Autant prévenir d'emblée : pas de règlement de comptes, pas de violence, pas de névrose familiale. Mais un amour, quand même. Un amour immense et tenu secret.
Qui a fini par me rattraper.
 
Mon avis :
 
Avec beaucoup de pudeur mais de franchise, Philippe Besson nous dévoile son adolescence d’homosexuel.

A travers, ce qui parait être son grand amour de jeunesse et peut-être de sa vie, il rend le portrait d’un jeune homosexuel avec les codes, les émotions, les difficultés.

Si cette existence à cette époque, nous sommes au tout début des années 80, n’est pas facile à extérioriser (l’est-elle d’ailleurs plus actuellement ?), le jeune Philippe Besson est libre de son état et il l’assume. Il n’en est pas de même pour tous. C’est tout cela que l’auteur décrit avec subtilité et pudeur.
 
Voici donc un roman (parce qu’une propre vie peut-être un roman quand il est bien écrit) qui présente et défend la cause homosexuelle comme rarement cela a été fait. L’émotion est palpable. Les sentiments et la tragédie communs à tout amour.
 
Ma note 4 / 5

Les jours fragiles

Résumé ( Babelio )
Elle a grandi dans l'ombre de son frère aîné, surdoué scandaleux.

Lorsqu'il a choisi de s'enfuir, elle a appris l'absence et le manque. Aujourd'hui, l'exilé volontaire est de retour de ses lointains voyages et il la réclame. Il ne lui propose que des jours fragiles, fébriles. Elle accepte sans réfléchir. Empêtrée dans ses frayeurs, guidée par un infatigable espoir, Isabelle Rimbaud est enfin prête, à trente ans, à cheminer aux côtés d'Arthur vers l'irréparable.
Mon avis :

La vie romancée des derniers mois de la vie d'Arthur Rimbault.
J'ai envie de dire : "c'est du Philippe Besson" ! Pas déçue. Tout en délicatesse, un livre intimiste, des corps et des âmes en souffrance.
Le jeune poète Arthur Rimbault qui était parti vivre sous d'autres horizons - amputé - se voit contraint de retourner vivre dans la maison familiale sous l'oeil bienveillant de sa jeune soeur Isabelle.
Le livre sous forme de journal intime d'Isabelle retrace les derniers mois du poète. Ses souvenirs d'ailleurs, ses retrouvailles avec son village des Ardennes, ses relations froides et dures avec sa mère, l'amour filial entre frère et soeur. Une soeur qui va tout faire pour soulager son frère tant aimé et admiré. C'est poignant, toujours aussi bien écrit, Besson a le don de toujours trouver les mots justes...
Petite anecdote : alors que je lisais ce livre, France Culture repassait justement un documentaire sur Rimbault et l'un des épisodes traitait de sa fin de vie, de sa famille... J'avais aimé découvrir Rimbault au collège mais je ne me rappelais pas ou ne connaissais pas sa fin de vie, toute cette souffrance, ce dernier voyage et cette cruelle pudeur familiale.

Ma note : 5/5

SON FRERE
Philippe BESSON
Pocket 152 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
Ils s'appellent Thomas et Lucas et ils sont frères. L'un va mourir, l'autre va l'accompagner. Ils iront se réfugier dans la maison d'enfance, la maison blanche de l'île de Ré. Non pour attendre la mort, mais pour vivre intensément chacune des heures qui leur est donnée. Une histoire d'amour entre deux êtres que la vie avait séparés.
 
Mon avis
 
 Comme bien souvent avec Philippe Besson : « Préparez vos mouchoirs »


Cet auteur qui nous a habitués à traiter de sujets sombres à travers des romans courts et précis, relatent cette fois-ci l’histoire de 2 frères que la maladie séparera.
Rapidement le lecteur est fixé sur le sort de Thomas. Ce n’est donc pas un livre de combat contre la maladie, c’est un livre sur l’appréhension de la mort.
Hyper-réaliste et sombre  ce roman nous livre au final une histoire d’amour entre 2 frères. Les parents sont étrangement écartés de l’événement. On peut donc parler d’un huis-clos d’où sortira une révélation, comme une pointe de romantisme dans une dure réalité. Révélation en forme de châtiment, serait-on tenté d’admettre ?


Roman pas forcément facile à lire et à encaisser. J’y ai trouvé qu’en même (et ceci n’est que personnel) une analyse optimiste pour faire face à ce genre d’événement dont personne n’est à l’abri.


Inutile de revenir sur l’écriture et le style de l’auteur qui sont, en eux-mêmes, une « marque de fabrique » reconnaissable et dont personnellement je ne me lasse pas. On peut toutefois apprécier ou au contraire regretter que ce roman soit si court.
 
Ma note 4 / 5

LA MAISON ATLANTIQUE
Philippe BESSON
10/18 175 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
Jusqu'à l'été de ses dix-huit ans, tout le séparait de son père, un séducteur impénitent, sûr de lui, et qui s'était surtout illustré par son absence. Alors quand père et fils se trouvent enfin réunis dans la maison familiale, face à l'océan, l'occasion semble propice à la réconciliation. Mais en huis clos, les rancoeurs enfouies peuvent resurgir, le souvenir d'une disparue remonter à la surface. Et certaines retrouvailles, prendre des allures de vengeance en marche.
 
Mon avis
 
Ce qu’il y a de plus surprenant avec Philippe Besson, c’est que sans y paraitre, avec une écriture simple, directe et dépouillée, il nous emmène dans un monde de sensibilité et d’émotion extrêmes. Je ne me suis pas aperçue de cela à la lecture de ce roman, mais ce « Maison Atlantique » est quand même très caractéristique de ce constat.
 
Si cette histoire se déroule au grand air, sur le bord de l’Atlantique, vous l'aurez deviné, elle est néanmoins une forme de huis-clos. Un huis-clos psychologique dans lequel un jeune garçon de 18 ans, en jouant instinctivement avec les personnalités de son entourage, va mener à bien une machination des plus perverse pour assouvir une vengeance. Une sorte de crime parfait.
 
Pour ceux qui apprécient Besson : A lire absolument.
Pour ceux qui désirent le découvrir : A lire en priorité
 
Ma note 4 / 5

SE RESOUDRE AUX ADIEUX
Philippe BESSON
10/18 188 Pages
 
Résumé (4°  de couverture)
 
Se refusant au silence, Louise écrit à cet homme qui l'a quittée pour une autre. De longues lettres d'exil, de Cuba, New York et Venise, loin des souvenirs. Des lettres poignantes, laissées sans réponses, mais qui donnent voix aux blessures et empêchent le passé d'expirer dans l'oubli. Pour pouvoir, au bout des mots, réapprendre à vivre et se résoudre aux adieux
 
Mon avis
 
Ecrit par tout autre écrivain que Philippe Besson, ce roman aurait-été, à ne pas manquer ennuyeux. Rédiger sous la forme d’une correspondance à sens unique, on partage le deuil d’un amour perdu. Une jeune femme fuit la France pour fuir ses souvenirs amoureux qu’elle consigne longuement sur papier. Beaucoup de réflexion, soit, mais au final c’est assez répétitif et j’ai fini ne plus trouver de compassion pour cette jeune femme. Je me suis laissé bercer par la poésie et la beauté des textes, marque de qualité reconnue de Philippe Besson et finalement faire le constat que ce roman, s’il est touchant n’est pas son plus attrayant.
 
Ma note  3 / 5