Jack KETCHUM (Etats-Unis)

aBeiLLe Mer 4 Mar 2009 - 12:36

Une fille comme les autres, Jack Ketchum, Bragelonne, 2007, 350p.

4e couverture:

Meg est une adolescente. Prisonnière. Torturée. Il y a ceux qui en profitent, ceux qui s’en foutent et ceux qui voudraient l’aider. Et vous?

Dans ce roman inspiré d’un fait divers des années 1950, Jack Ketchum dresse le portrait d’une petite bourgade américaine où l’horreur se trouve de l’autre côté de la rue. Cinquante ans plus tard, le sujet est toujours d’actualité, le silence est toujours pesant.

Après Une fille comme les autres, vous ne regarderez plus jamais vos voisins de la même manière.

L’auteur Jack Ketchum s’est inspiré d’un fait divers pour écrire cette histoire d’horreur. C’est tout simplement impensable que de telles choses puissent se produirent. Une fille comme les autres est une histoire de violence gratuite, de sévices corporels et sexuels commis par des enfants de 10-12 ans sur une jeune fille de leur entourage. Ces crimes atroces sont supervisés et encouragés par une femme malade, qui a la garde de cette pauvre fille à la suite de la mort de ses parents. Le plaisir malsain que procurent aux enfants ces atrocités m’a totalement déroutée. C’est carrément inhumain. J’ai lu ce roman avec un point au cœur et une boule dans la gorge. Il m’est impossible de mettre une note puisque je note habituellement en fonction du plaisir que la lecture me procure et il est évident que je n’ai ressenti aucun plaisir à lire celui-ci. Ce roman me hantera longtemps.

Extrait :

« L’expression n’être “qu’un enfant” venait de prendre un sens nouveau, à la fois menaçant et inquiétant, un sens que nous avions peut-être toujours su être là, mais auquel nous n’avions jamais eu à penser. Merde, ils pouvaient nous balancer dans une rivière s’ils le voulaient. Nous n’étions que des enfants. Nous étions la propriété de nos parents. Nous leur appartenions, corps et âme. Face à n’importe quel danger réel provenant du monde des adultes, nous étions condamnés. Ne nous restaient que le désespoir, l’humiliation et la colère. » p.169

odilette84 Mer 4 Mar 2009 - 18:40

ce livre a dû être difficile à lire ...
il faut être bien accroché
je comprends que tu ne mettes pas de note !

Houppelande Jeu 5 Mar 2009 - 2:26

Ça me fait penser à cette histoire qu'on a pu lire dans les journaux il y a quelques mois et que s'est passé dans les Laurentides: une jeune fille de 8 ou 9 ans a été entraînée chez un garçon de son voisinage, et lui et un ami l'ont battu et agressé sexuellement. Ces garçons n'étaient âgés que de 10 et 11 ans! Et comme ils ont moins de 12 ans, leur geste n'a eu aucune conséquence pour eux car la justice n'a pas de prise sur des enfants de cet âge. Et la Protection de la Jeunesse ne semblait pas avoir l'intention de s'impliquer beaucoup non plus.
C'est inquiétant et on se demande comment des enfants peuvent en venir à poser des actes d'une telle cruauté. Un sujet de réflexion difficile mais nécessaire ( et comme je suis travailleuse sociale c'est quelque chose qui me rejoint.)

Mousseline Lun 20 Avr 2009 - 1:33

Merci Abeille pour les extraits que tu postes avec tes critiques, un simple extrait me donne déjà une certaine idée du livre.

Je doute de lire ce bouquin un jour... trop violent pour moi, surtout la violence envers les enfants et puis en plus de savoir que c'est quelque chose qui est déjà arrivé.

Quoique le monde réel est souvent plus horrible que l'horreur vue dans les livres finalement.

belledenuit Lun 20 Avr 2009 - 6:42

Abeille, tu as eu un grand courage pour lire jusqu'au bout un tel livre.
Tout comme Mousseline, je ne pourrai pas me plonger dans un tel ouvrage. En plus, j'ai ma fille qui va avoir 11 ans... J'aurais du mal à ne pas imaginer que ça pourrait être elle en le lisant... Le pire c'est que ça se soit réellement passé !
Merci pour ton avis et ton extraît du livre.

Lisalor Sam 27 Juin 2009 - 6:39

Morte saison
(Jack Ketchum - Bragelonne - 273 pages)

Jack KETCHUM (Etats-Unis) 97823511

Pendant la saison, il y a les touristes. Hors saison, il n'y a que les habitants, et des visiteurs comme Caria. Elle s'apprête à passer des vacances studieuses, mais elle doit d'abord nettoyer la maison et accueillir quelques amis. A proximité, une famille de barbares rôde dans les bois, les surveille et attend d'assouvir sa faim contre nature... En quelques heures, des hommes et femmes sophistiqués découvriront que la civilisation n'est qu'à un tout petit pas de la sauvagerie.

Mon avis : Carla attend ses amis dans la vieille maison isolée qu'elle a loué pour pouvoir travailler en paix sur son livre. Dans les bois une "famille" vit en reclus dans une grotte et ne connaisse rien à la civilisation d'ailleur personne ne connaît leur existence à part biensur ceux qui ont croisés leur chemin mais ils ne sont plus là pour en témoigner. Ce sont de vrais brutes autant les hommes, les femmes que les enfants. Ils vont espionner la maison ou tout le monde est arrivé et semble apprécier la premiére nuit qu'il vont passer à la campagne jusqu'a ce que la bande attaque.
Une vrai descente aux enfers et même l'enfer doit être mieux. Un déchaînement de violence dur à supporter. Je me demande comment j'arrive à lire des trucs pareils. Ames sensibles s'abstenir. Imagnier le pire et encore vous en serez loin.

4/5

Mousseline Dim 20 Sep 2009 - 3:28

Déjà de lire ta critique ça fout la trouille, j'ose pas alors imaginer ce qu'est de lire le livre! Shocked

cecile Mer 18 Nov 2009 - 22:11

FILS UNIQUE

Quatrième de couverture :

Lydia Danse croit avoir enfin trouvé le bonheur du foyer. Son mari semble le meilleur des hommes. Leur jeune fils est merveilleux. Pourtant le Mal se cache sous son propre toit. Les années passant, la façade s'effrite, et son mari, sûr de sa toute-puissance, resserre son emprise sur sa famille. Tous les moyens de coercition sont bons, pourvu qu'ils lui procurent l'ivresse du pouvoir. Prête à tous les sacrifices et à se mettre elle-même en danger, Lydia fera tout son possible pour tirer son fils de ses griffes. Mais Arthur Danse n'est pas homme à renoncer à ce qui lui appartient. Ce qu'il prend par la force, il s'y accroche et ne le lâche pas... Voici la lutte désespérée d'une femme démunie, épouvantée par la souffrance de son fils, terrorisée par un mari violent, mais qui trouvera la force de s'opposer à lui, alors que toutes les armes finissent par se retourner contre elle. Sans voyeurisme ni complaisance, Jack Ketchum ne nous épargne rien. Il nous tient, haletants et bouleversés, jusqu'au dénouement du drame.

Un récit assez dur, aucun détail du calvaire que vivent Lydia et son petit garçon ne nous est épargné. Selon l'auteur cette histoire serait inspirée d'un fait réel similaire. Jack Ketchum montre du doigt le système judiciaire américain, qui ne protègera ni la mère ni l'enfant, malgré les preuves évidentes de la culpabilité du père. La fin est particulièrement terrible, des meurtres resteront impunis, et le calvaire de Lydia et de son fils sont bien loin d'être terminés. Un bon thriller qui dénonce les dysfonctionnements de la justice américaine.

Note : 4/5

Shan_Ze Ven 24 Jan 2014 - 22:30

Une fille comme les autres de Jake Ketchum

Jack KETCHUM (Etats-Unis) Cvt_Une-fille-comme-les-autres_9340

Ce roman est inspiré d’un fait réel. Une histoire horrible.

Je n’avais qu’une idée vague du sujet de ce livre : une fille torturée par une femme et des enfants. J’étais loin de l’horreur d’un tel drame. Pourtant, ça commence doucement, tendrement. Le narrateur, un jeune garçon de onze ans rencontre Meg au bord de la rivière. Mais petit à petit, David est témoin de scènes de violence de plus en plus fortes. L’auteur retranscrit les peurs du narrateur, la souffrance de Meg et la cruauté des agresseurs. Mais quel acharnement, quelle inhumanité ! J’ai du mal à totalement apprécié ce roman…

Note : 3.5/5