Yehoshua KENAZ (Israël)
3 participants
Page 1 sur 1
Yehoshua KENAZ (Israël)
«Vers les chats » de Yehoshua KENAZ
Roman traduit de l’hébreu
Gallimard, collection, « DU MONDE ENTIER »
http://www.fondationlaposte.org/article.php3?id_article=647
Résumé
Victime d'une banale fracture de jambe, la vieille Mme Moscovici a dû quitter son appartement de Tel-Aviv et intégrer le service de gériatrie de l'hôpital G. C'est l'enfer, dit-elle, peuplé de morts-vivants et de personnages ambigus. Entre l'entretien de sa chevelure à quoi elle voue un véritable culte, le combat acharné pour récupérer son autonomie, les conflits et les bons moments passés avec ses amies, Mme Moscovici s'y construit cependant une vie bien réglée. C'est alors que surgit Lazare Kagan qui va en gripper le mécanisme : peintre alcoolique, menacé d'amputation, extraordinaire figure de don Juan délabré, il réveille en elle la coquetterie, la jalousie, le goût de la fantaisie. L'hôpital devient alors le lieu de circulation du désir et des passions les plus contradictoires. Mais pas plus comme enfer que comme haut lieu érotique, cet endroit n'appartient au monde réel, comme le dit Kagan. Mme Moscovici devra réintégrer celui-ci, se confronter à elle-même puis se résigner à vivre sans illusions, indifférente à tout, sous le regard implacable des étoiles. Métaphore de la vieillesse écrite sans complaisance, ce récit possède, comme le dit Amos Oz, « un formidable effet cathartique de compassion pour ce qui est notre lot à tous ».
Critique :
Nous voilà plongée dans le monde de la gériatrie hospitalière , entre le pavillon des femmes et celui des hommes et des lieux communs (salle à manger, couloirs) se croisent des personnages assez cruels les uns avec les autres.
On y lit( je n’ai pas dit « découvre » ) les souffrances de la maladie, de la vieillesse, mais surtout de la solitude des personnes âgées, la mort. Même celles qui sont visitées par la famille se sentent seules, elles y voient parfois l’intéressement de ces derniers, doutent de leur amour.
Elles sont souvent vindicatives, jalouses (pour des riens), méchantes , mais toujours elles reviennent les une vers les autres , elles se retrouvent , se reconnaissent dans l’autre.
Et quand du pavillon des hommes surgit l’intrus qui s’immisce dans ce cercle presque fermé, s’intéresse à l’une d’entre elle, c’est la rancune qui prime. Là encore ça ne dure jamais bien longtemps.
On y croise aussi les personnel hospitalier, une infirmière, un soignant, des jardiniers et d’autres
Eux aussi sont très étranges dans leur comportement. Pas toujours à l’écoute , parfois débordés, intéressés , car il ne faut pas oublier que là se trouvent également des personnes en fin de vie…
Dans cet univers personne ne se fait de cadeaux, la franchise est presque toujours au rendez-vous, c’est assez savoureux. Rapellons nous que nous sommes à Tel-aviv entre arabes , israéliens et chrétiens
Malgré tout, tous sont très attachants,
Vous aurez compris que j’ai beaucoup aimé ce livre, j’avais un peu peur au début de me retrouver dans un milieu hospitalier ennuyeux , avec un tas de descriptions médicales et autres, et bien pas du tout.
C’est une tranche de vie, celle de Mme Moscovici.
je rajouterai que je n'ai pas eu l'impression de lire un roman mais plutôt un récit.
Cet auteur m'a donné envie de découvrir autre chose de lui
Je recommande ce livre sans hésitation 5/5
Roman traduit de l’hébreu
Gallimard, collection, « DU MONDE ENTIER »
http://www.fondationlaposte.org/article.php3?id_article=647
Résumé
Victime d'une banale fracture de jambe, la vieille Mme Moscovici a dû quitter son appartement de Tel-Aviv et intégrer le service de gériatrie de l'hôpital G. C'est l'enfer, dit-elle, peuplé de morts-vivants et de personnages ambigus. Entre l'entretien de sa chevelure à quoi elle voue un véritable culte, le combat acharné pour récupérer son autonomie, les conflits et les bons moments passés avec ses amies, Mme Moscovici s'y construit cependant une vie bien réglée. C'est alors que surgit Lazare Kagan qui va en gripper le mécanisme : peintre alcoolique, menacé d'amputation, extraordinaire figure de don Juan délabré, il réveille en elle la coquetterie, la jalousie, le goût de la fantaisie. L'hôpital devient alors le lieu de circulation du désir et des passions les plus contradictoires. Mais pas plus comme enfer que comme haut lieu érotique, cet endroit n'appartient au monde réel, comme le dit Kagan. Mme Moscovici devra réintégrer celui-ci, se confronter à elle-même puis se résigner à vivre sans illusions, indifférente à tout, sous le regard implacable des étoiles. Métaphore de la vieillesse écrite sans complaisance, ce récit possède, comme le dit Amos Oz, « un formidable effet cathartique de compassion pour ce qui est notre lot à tous ».
Critique :
Nous voilà plongée dans le monde de la gériatrie hospitalière , entre le pavillon des femmes et celui des hommes et des lieux communs (salle à manger, couloirs) se croisent des personnages assez cruels les uns avec les autres.
On y lit( je n’ai pas dit « découvre » ) les souffrances de la maladie, de la vieillesse, mais surtout de la solitude des personnes âgées, la mort. Même celles qui sont visitées par la famille se sentent seules, elles y voient parfois l’intéressement de ces derniers, doutent de leur amour.
Elles sont souvent vindicatives, jalouses (pour des riens), méchantes , mais toujours elles reviennent les une vers les autres , elles se retrouvent , se reconnaissent dans l’autre.
Et quand du pavillon des hommes surgit l’intrus qui s’immisce dans ce cercle presque fermé, s’intéresse à l’une d’entre elle, c’est la rancune qui prime. Là encore ça ne dure jamais bien longtemps.
On y croise aussi les personnel hospitalier, une infirmière, un soignant, des jardiniers et d’autres
Eux aussi sont très étranges dans leur comportement. Pas toujours à l’écoute , parfois débordés, intéressés , car il ne faut pas oublier que là se trouvent également des personnes en fin de vie…
Dans cet univers personne ne se fait de cadeaux, la franchise est presque toujours au rendez-vous, c’est assez savoureux. Rapellons nous que nous sommes à Tel-aviv entre arabes , israéliens et chrétiens
Malgré tout, tous sont très attachants,
Vous aurez compris que j’ai beaucoup aimé ce livre, j’avais un peu peur au début de me retrouver dans un milieu hospitalier ennuyeux , avec un tas de descriptions médicales et autres, et bien pas du tout.
C’est une tranche de vie, celle de Mme Moscovici.
je rajouterai que je n'ai pas eu l'impression de lire un roman mais plutôt un récit.
Cet auteur m'a donné envie de découvrir autre chose de lui
Je recommande ce livre sans hésitation 5/5
laurier- Nombre de messages : 589
Age : 70
Location : Alsace
Date d'inscription : 21/04/2009
Re: Yehoshua KENAZ (Israël)
Superbe première critique Laurier! Vraiment très intéressant, je prends en note!
@+ Prospéryne
@+ Prospéryne
_________________
On peut se passer de tout, sauf de la littérature et des chats Graffiti vu à Berlin
Re: Yehoshua KENAZ (Israël)
INFILTRATION
Présentation de l'éditeur Ce long roman retrace le destin d’appelés du contingent israéliens aux profils déficients. Construite comme une tragédie grecque, avec unité de lieu, d’action et de temps, l’histoire se déroule pendant un été dans une base militaire d’entraînement du désert du Néguev. Le livre s’ouvre alors que le narrateur reprend conscience après s'être évanoui au cours d’un exercice. C’est à travers son regard que le lecteur découvre l’univers du roman et les personnages qui le peuplent. Plongé dans un état de semi-conscience, le narrateur se trouve d’emblée à la réalité de l’armée, au rituel de l’humiliation, aux ordres, aux exercices, aux gestes répétés indéfiniment, sous la chaleur implacable de l’été. A la description quasi-documentaire de l’entraînement sont entremêlées la réaction et l’expérience personnelle de chacune des recrues. Venus de différents univers, cultures et ethnies, ces jeunes gens réagissent tous différemment face à la machine à broyer. De la révolte à la soumission la plus totale, en passant par la peur, la honte et la nausée, le jeu social de l’armée se fait jour. A la fin du livre, l'armée a provoqué une sorte de réaction chimique: les appelés accèdent au statut mythique du soldat. La conséquence de cette transformation est mise dans la bouche de l’un d’entre eux : « Il y a ici des gens qui seront cassés pour le restant de leur vie, qui ne vont jamais pouvoir guérir de cette blessure. » La nécessité de se défendre puis la logique de la guerre qui engendre haine, souffrance et mort représente pour ces instructeurs, officiers et simples soldats, une marque de Caïn. Elle constitue la blessure qui unifiera l’Etat d’Israël.
Mon avis: 5/5
Dans ce roman très dense, nous sommes infiltrés dans un camp d'entrainement militaire, où nous suivons une bande de jeunes hommes touchants et attachants. J'ai particulièrement aimé Alon et le narrateur Mlabess. Nous évoluons dans l'histoire en même temps qu'eux dans leur perte de l'innocence enfantine et la découverte de la dure réalité de la vie dans le jeune pays qu'est Isarël. Malgré leurs différences culturelles, sociales et d'origines, une entraide naît petit à petit dans ce roman qui arrive très bien à nous immerger dans la vie des jeunes militaires, avec des joies mais aussi des drames. Des rebondissements, des questionnements qui font d'Infiltration, un très beau livre sur l'entrée à l'âge adulte.
_________________
Challenge US : 29/51
Sujets similaires
» Avraham B. YEHOSHUA (Israël)
» Sayed KASHUA (Israel)
» Etgar KERET (Israel)
» Alona KIMHI (Israel)
» Yael HEDAYA (Israel)
» Sayed KASHUA (Israel)
» Etgar KERET (Israel)
» Alona KIMHI (Israel)
» Yael HEDAYA (Israel)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum