Kathleen WINSOR (Etats-Unis)

Kathleen Winsor est née en 1919 aux États-Unis dans une petite ville du Minnesota et a grandi à Berkeley en Californie.

Elle entame des études à l’université de Californie dont elle sort diplômée en 1938. Elle se marie à 17 ans avec Robert Herwig, dont le sujet de recherche sur Charles II attise son intérêt pour la période de la Restauration en Angleterre. Elle devient alors célèbre pour son livre à succès Ambre (Forever Ambre) qui est adapté au cinéma en 1947 par Otto Preminger sous le même nom.

Mais le roman est condamné pour ses passages érotiques et classé parmi les œuvres pornographiques. Quoi qu’il en soit, Ambre se vend à plus de trois millions d’exemplaires, est traduit en de nombreuses langues et s’impose comme le livre à succès américain des années 1940.

En 1946, Winsor divorce de Robert Herwig et se remarie avec le clarinettiste et jazzman Artie Shaw, devenant ainsi sa sixième femme après (entre autres) les actrices Lana Turner et Ava Gardner.

Winsor renoue un peu avec le succès commercial en 1950 avec le roman Star Money. Mais ses romans suivants (dont le dernier est paru en 1986) ne laisseront pas grand souvenir dans la mémoire du public. Elle décède en mai 2003.

(Source : http://fr.wikipedia.org)

A seize ans, Ambre St Clair quitte la petite ville de Marygreen où elle a toujours vécu pour suivre à Londres Lord Carlton dont elle est tombé amoureuse. Mais lorsque son amant la quitte pour aller naviguer sur les navires affrétés par sa Majesté le roi Charles II, Ambre est abandonnée. Se retrouvant seule, la jeune femme va alors tout faire pour gravir les échelons de la société, usant des seules armes dont elle dispose : sa beauté et sa séduction.

Il est étonnant de penser en lisant les 500 pages d'Ambre que ce roman ait pu faire scandale à sa sortie en 1947 aux États-Unis. Certes, Kathleen Winsor dépeint une jeune femme arriviste, prête à tout pour acquérir la gloire et la fortune dont elle rêve depuis toujours. Pour cela, Ambre usera de ses charmes et sera ainsi la maitresse de nombreux hommes, du plus vil des voleurs au roi Charles II lui même.

C'est l'Angleterre du XVIIème siècle que Kathleen Winsor réussit à restituer avec grande précision et véracité. En suivant Ambre, c'est en effet Londres qui s'ouvre sous nos yeux, des petites rues populaires au palais royal de Whitehall, en passant par la prison de Newgate ou les résidences bourgeoises de la Cité. Ambre se mariera quatre fois, aura trois enfants dont deux de Bruce Carlton et fera tourner la tête à de nombreux hommes. Mais toujours Ambre n'aimera qu'un seul homme : Lord Carlton pour qui elle se damnerait corps et âme.

L'erreur serait cependant de négliger l'aspect historique du roman. On sent que l'auteur s'est particulièrement bien documenté au sujet de l'époque, qu'il s'agisse aussi bien des aspects sociologiques que politiques. La restauration et le retour au pouvoir de Charles II sont ainsi décrits avec précision. Quant aux évènements qui assaillent l'Angleterre dans cette deuxième moitié du XVIIème siècle, Kathleen Winsor les intègre dans son récit : ravages de la grande peste dans Londres en 1665 et 1666 qui tua près de 20% de la population; grand incendie de 1666 qui détruisit la Cité; attaques des Hollandais... L'auteur ne néglige pas non plus l'ambiance de l'époque, avec le monde du théatre qui est jugé amoral, la classe bourgeoise stricte et sévère ou encore les intrigues et manœuvres de la cour de Charles II.

D'aucuns compareraient Ambre à Angélique marquise des Anges. Pour ma part, l'héroine me ferait plus penser à la Scarlett O'Hara de Margaret Mitchell. Comme elle, Ambre est possédée d'un amour exclusif pour un homme qui, lui, même s'il admire Ambre pour ses charmes, ne l'aime pas réellement. Et comme Scarlett O'Hara, Ambre fera tout pour protéger cet homme et se protéger aussi elle même des différents dangers qui le menaceront. Enfin, la fin du roman n'en est pas réellement une, et comme dans Autant en emporte le vent, le lecteur ne peut s'empêcher d'imaginer une suite à sa convenance...

Alors, roman romanesque Ambre? Pas seulement et il serait absolument réducteur de se laisser impressionner par la première sensation que pourrait laisser ce récit. Car Kathleen Winsor réussit à tenir en haleine de bout en bout le lecteur qui ne voit absolument pas défiler les 500 pages de ce roman épique et passionnant, qui, depuis plus de soixante ans, est devenu un best-seller dans le monde entier.

Ma note : 5/5

là je note aussi
comment as tu découvert cet auteur ?
même question pour Craig Rice ?

Il a l'air pas mal du tout, je le note aussi!

Merci

Ca fait une éternité que je l'ai dans ma LAL. Il me faut l'acheter ce bouquin...

Odilette, pour Craig Rice, mes parents avaient trouvé en bouquinerie le tome 1 de ses intégrales. Malheureusement, nous n'avons jamais pu trouvé les autres volumes; comme je l'ai dit dans ma critique, les œuvres de Craig Rice ne sont presque plus publiées de nos jours... C'est la même chose que pour Rex Stout par exemple; les derniers exemplaires que j'avais pu dénichés étaient en vente sur internet mais c'était vraiement pas hasard que j'étais tombé dessus.
Concernant Maman déteste la police, c'est dans une brocante que je l'ai déniché. Idem pour Ambre. Pour celui-ci, j'ai eu envie de le lire tout simplement grâce à la liste des romans publiés dans la collection livre de poche; liste se trouvant à la fin d'un vieux roman des années 50. Comme quoi...

Liza lou, je suis ravie qu'il t'ait plu autant qu'il m'a plu.




Au 17ème siècle en Angleterre. Une jeune paysanne part vivre à Londres, elle est ambitieuse et se sert de sa beauté et de l'attrait qu'éprouvent les hommes pour elle, pour gravir les échelons.

Dès le début du roman, elle tombe amoureuse de Lord Carlton, qui sera le grand amour de sa vie. On le retrouve tout au long du roman, il est solide et respire la force, ils sont aussi différents qu'on peut l'être : il est loyal, elle est inconstante, il fuit les mondanités, elle les recherche. Il voyage beaucoup mais revient chaque fois vers elle, il observe ses manigances et l'évolution de sa situation parfois amusé, parfois choqué mais toujours avec une certaine distance.

Elle va connaitre les bas fonds de Londres, le monde du théatre, la prison, de nombreuses liaisons, la cour d'Angleterre, la grande épidémie de peste. Elle vit plusieurs vies !

C'est une héroine amorale, frivole, manipulatrice, audacieuse, garce, mais attachante. Elle tombe parfois sur plus retors qu'elle, et se fait arnaquer par ceux qu'elle croyait duper, ce qui donne du piment à l'histoire.

Moi aussi, elle m'a fait penser à Scarlett O'Hara, elle est aussi capricieuse qu'elle, elles ont beaucoup de traits en communs, donc certains que j'ai cités plus haut.

Ma note : 5/5

lu en 2005, j'ai retrouvé mon avis de l'époque

dans mon souvenir, je noterai 4/5

Difficile de ne pas comparer Ambre à Angélique marquise des anges Même période : le 17e, même héroïne : amoureuse d'un seule homme mais maîtresse de nombreux autres, elle s'est hissée à la cour et est aimée de son roi. Mais la ressemblance sarrête là ! Ambre ne vit pas à la cour de Louis XIV mais à celle de Charles II, en Angleterre. Les passages historiques sont intéressants : la peste à Londres, le grand incendie de Londres (un peu trop anecdotique à mon goût dans le livre) mais on y parle aussi beaucoup (trop) des coucheries de l'héroïne Les personnages ne sont pas très sympathiques : Ambre, arriviste, va même jusquà tuer un des ses maris ; son cher et tendre : Lord Carlton qui semble pourtant un peu plus sensé, met longtemps avant de sapercevoir du caractère écervelé et égoïste de cette chère Ambre

Une agréable lecture pour qui na jamais lu la série des Angélique car Ambre ne supporte pas la comparaison !

doriane99 a écrit:[...] Les personnages ne sont pas très sympathiques : Ambre, arriviste, va même jusqu'à tuer un des ses maris ;[...]

Si je me souviens bien...ce n'est pas là où elle m'a choquée. Elle est aussi à l'origine de la mort d'un personnage (je n'en dirai pas plus, pour ne pas spoiler), là ça m'a révoltée !

Ambre est un personnage qui par son comportement fait réagir, j'ai aimé ça.

doriane99 a écrit:Une agréable lecture pour qui na jamais lu la série des Angélique car Ambre ne supporte pas la comparaison !

Je n'ai pas jamais lu Angélique car j'ai toujours pensé que c'était une littérature à l'eau de rose (ce que je n'ai jamais pensé d'Ambre, allez savoir pourquoi!).

que Nenni !!!! "Angélique", de la même façon qu'Ambre, est un roman historique avec de solides références historiques mais je l'ai préféré à Ambre (13 tomes quand même ! et le 14e et dernier, à priori en cours d'écriture, devrait voir le jour prochainement )

13 tomes! Et moi qui pensais qu'il n'y en avait que quelques uns!

J'aime bien les romans historiques ! Je note dans ma LAL, même si 13 tomes... !