Guy DELISLE (Québec/Canada)
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Réaliste-romantique
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Guy DELISLE (Québec/Canada)
Guy Delisle est un auteur de bande dessinée québécois, né le 19 janvier 1966 à Québec (Canada). Après des études d'animation au Sheridan College de Oakville, il travaille dans différents studios à travers le monde, Canada, Allemagne, France, Chine, Corée du Nord… Ses expériences de superviseur d'animation en Asie fourniront ainsi matière à deux albums autobiographiques, Shenzhen en 2001, Pyongyang en 2003. Paru en 2007, Chroniques birmanes relate un séjour d'une année qu'il effectue à Rangoon où il suit son épouse, expatriée de Médecins Sans Frontières.
(Source: Wikipédia)
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Re: Guy DELISLE (Québec/Canada)
Résumé:
Guy Delisle a suivi sa compagne Nadège en Birmanie pendant 14 mois, alors qu'elle travaillait pour Médecins sans frontières. Alors qu'elle travaillait pour mettre en place des programmes médicaux, lui s'occupait de leur jeune fils Louis ainsi que de sa grande passion, la bande dessinée. De ce séjour dans une des plus brutales dictature du monde, il ramène une oeuvre absolument atypique: une bande dessinée de la vie sous la dictature birmane.
Critique:
Ok, avouons-le tout de suite, les compaisons avec les Paul de Michel Rabagliatti sont très nombreuses: même dessin en noir et blanc sans fioriture, même humour, même capacité d'auto-dérision, même travail raffiné dans l'encrage final. Mais là s'arrête les comparaisons. Rabagliatti fait dans la nostalgie et dans le rétro, Delisle est tout en dénonciation de la dictature birmane, mais pas en la prenant de front. Il parle de sa vie, de ses devoirs de père envers son fils Louis (pas très âgé lors de leur arrivée en Birmanie et dont il s'occupe la plupart du temps), de la vie sous une dictature, de la chaleur, des animaux tropicaux envahissant, des liens entre les ONG et la population locale etc etc... C'est extrêmement intéressant, on a l'impression de découvrir aux côtés du dessin de l'auteur (qui s'est un peu caricaturé!) la vie à Rangoon, capitale de la Birmanie. Le tout est divisé en petit segment de 1, 2 ou 3 pages, le tout rend très vivant la lecture de cette bande-dessinée. Une excellente lecture, tant au niveau BD qu'au niveau découverte culturel.
Ma note: 4.5/5
Un petit extrait que j'ai trouvé sur Google
Source: ici
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Re: Guy DELISLE (Québec/Canada)
J'aime beaucoup ses bédé, et je vous recommande fortement ses précédants opus, Shenzhen et Pyongyang, qui raconte ses expérience dans ces villes, alors qu'il supervise une équipe d'animation. Je les ai même préférés aux Chroniques Birmanes.
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3264
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Guy DELISLE (Québec/Canada)
J'avais bien aimé Shenzhen, je note Chroniques birmanes et Pyongyang si c'est dans le même genre !
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9276
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Guy DELISLE (Québec/Canada)
J'ai trouvé Pyongyang exceptionnel ! Il faudrait que je le relise et que je lise les deux autres, qui sont dans un coin de ma LAL depuis un moment !
Ysla- Nombre de messages : 1800
Location : France
Date d'inscription : 23/12/2008
Re: Guy DELISLE (Québec/Canada)
ShenZhen Guy Delisle L'association Collection Ciboulette 200 pages
Résumé:
L'histoire des trois mois passés en Chine par Guy Delisle, alors qu'il dirigeait une équipe d'animateur pour une entreprise occidentale dans la zone industrielle de ShenZhen, en Chine.
Critique:
La grisaille de la Chine, les difficultés de communication, la bouffe étrange, bref, c'est le choc culturel d'un gars pourtant habitué à travailler à l'étranger qui est relatée ici. Avec beaucoup de détails pour un séjour de seulement trois mois. Il réussit merveilleusement bien à rendre l'ennui de ces trois mois, mais aussi les difficultés que vivent les Chinois dans leur propre pays. Le contrôle est étroit, mais on ne sent pas la dictature comme dans Chroniques birmanes. Guy Delisle essaie par tous les moyens d'aller vers l'autre dans ce livre et on sent les réticences de ses interlocuteurs à s'ouvrir. Un livre gris, mais très intéressant, un très bon témoignage sur la vie en Chine populaire. Mais j'ai mieux aimé Chroniques birmanes.
Ma note: 3.5/5
Résumé:
L'histoire des trois mois passés en Chine par Guy Delisle, alors qu'il dirigeait une équipe d'animateur pour une entreprise occidentale dans la zone industrielle de ShenZhen, en Chine.
Critique:
La grisaille de la Chine, les difficultés de communication, la bouffe étrange, bref, c'est le choc culturel d'un gars pourtant habitué à travailler à l'étranger qui est relatée ici. Avec beaucoup de détails pour un séjour de seulement trois mois. Il réussit merveilleusement bien à rendre l'ennui de ces trois mois, mais aussi les difficultés que vivent les Chinois dans leur propre pays. Le contrôle est étroit, mais on ne sent pas la dictature comme dans Chroniques birmanes. Guy Delisle essaie par tous les moyens d'aller vers l'autre dans ce livre et on sent les réticences de ses interlocuteurs à s'ouvrir. Un livre gris, mais très intéressant, un très bon témoignage sur la vie en Chine populaire. Mais j'ai mieux aimé Chroniques birmanes.
Ma note: 3.5/5
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Re: Guy DELISLE (Québec/Canada)
Chroniques birmanes de Guy Delisle
Nadège, la femme de Guy Delisle fait partie de Médecins Sans Frontières. Elle est appelée à aller part travailler au Myanmar Birmanie) . Pendant que sa femme travaille, il s'occupe de leur fils, Louis, mais il en profite aussi pour visiter le pays, comprendre une culture complètement différente.
Chroniques birmanes ou comment découvrir un pays dont on n'entend pas beaucoup parler. Guy Delisle nous délivre ses réflexions à travers ses dessins. Il nous parle vraiment de tout et de rien, de la chaleur, des supermarchés, des copies piratées de DVD... Mais il aussi dénonce la dictature birmane où l'information qui circule est contrôlée et recontrôlée, où Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix, qui a remporté les élections en 1990, ne peut pas gouverner, où...
On voit aussi que c'est un pays où la religion bouddhiste est très importante et où le sida est très présent. Bref, on apprend beaucoup de choses sur un pays et Delisle nous en parle avec beaucoup d'humour de ce séjour, ce qui rend ces chroniques vraiment captivantes. Certains dessins me sont restés mystérieux mais ça vaut le coup de s'y pencher et découvrir cette BD-document intéressant.
4.25/5
Nadège, la femme de Guy Delisle fait partie de Médecins Sans Frontières. Elle est appelée à aller part travailler au Myanmar Birmanie) . Pendant que sa femme travaille, il s'occupe de leur fils, Louis, mais il en profite aussi pour visiter le pays, comprendre une culture complètement différente.
Chroniques birmanes ou comment découvrir un pays dont on n'entend pas beaucoup parler. Guy Delisle nous délivre ses réflexions à travers ses dessins. Il nous parle vraiment de tout et de rien, de la chaleur, des supermarchés, des copies piratées de DVD... Mais il aussi dénonce la dictature birmane où l'information qui circule est contrôlée et recontrôlée, où Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix, qui a remporté les élections en 1990, ne peut pas gouverner, où...
On voit aussi que c'est un pays où la religion bouddhiste est très importante et où le sida est très présent. Bref, on apprend beaucoup de choses sur un pays et Delisle nous en parle avec beaucoup d'humour de ce séjour, ce qui rend ces chroniques vraiment captivantes. Certains dessins me sont restés mystérieux mais ça vaut le coup de s'y pencher et découvrir cette BD-document intéressant.
4.25/5
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9276
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Guy DELISLE (Québec/Canada)
CHRONIQUES BIRMANES
Ma note : 4/5
Ca fait déjà plus de 6 ans que j'ai découvert cet auteur avec Pyongyang, j'avais trouvé cette BD géniale et je ne rêvais plus que d'aller voir la Corée du Nord !
J'avais donc repéré Chroniques birmanes à sa sortie, mais voilà, même en lisant beaucoup, il en faut du temps pour arriver à lire tout ce qu'on repère, vous le savez tous très bien !
Bref, ça y est : j'ai enfin lu Chroniques birmanes !
J'avais donc repéré Chroniques birmanes à sa sortie, mais voilà, même en lisant beaucoup, il en faut du temps pour arriver à lire tout ce qu'on repère, vous le savez tous très bien !
Bref, ça y est : j'ai enfin lu Chroniques birmanes !
Mon avis : Le séjour de Guy Delisle avec sa compagne qui travaille pour MSF et, Louis, leur bébé, a donné naissance à cette BD sur la vie en Birmanie (ou Myanmar). Par des anecdotes relatées en quelques pages et qui se suivent chronologiquement, nous découvrons la vie d'une couple d'expatriés dans une des dictatures les plus dures actuellement (et encore, c'était avant les événements de 2007). Il y a beaucoup de moments humoristiques mais aussi des épisodes édifiants et perturbants, surtout à la fin lorsque l'auteur visite le nord du pays, ravagé par l'héroïne et le sida. On apprend pas mal de choses à la fois sur le pays et la dictature, la censure, etc, mais aussi sur le quotidien et le mode de vie des birmans.
Comme toujours, ce qui a tendance à m'agacer, c'est le côté luxe de la vie de certains expatriés (le club australien !) mais Guy Delisle ne penche pas trop de ce côté-là, heureusement.
J'ai préféré Pyongyang parce que la vie de père au foyer m'a semblé moins "aventurière" que celle vécue par l'auteur en Corée du Nord. Mais ça reste quand même un excellent titre et j'ai adoré visiter la Birmanie en compagnie de Guy Delisle et son regard assez naïf sur les particularités du pays (tout le fascine !).
Comme toujours, ce qui a tendance à m'agacer, c'est le côté luxe de la vie de certains expatriés (le club australien !) mais Guy Delisle ne penche pas trop de ce côté-là, heureusement.
J'ai préféré Pyongyang parce que la vie de père au foyer m'a semblé moins "aventurière" que celle vécue par l'auteur en Corée du Nord. Mais ça reste quand même un excellent titre et j'ai adoré visiter la Birmanie en compagnie de Guy Delisle et son regard assez naïf sur les particularités du pays (tout le fascine !).
Ma note : 4/5
Ysla- Nombre de messages : 1800
Location : France
Date d'inscription : 23/12/2008
Re: Guy DELISLE (Québec/Canada)
Chroniques birmanes
L'auteur accompagne son épouse qui travaille pour Médecins sans frontières. L'auteur dépeint sa vie dans ce pays sous la dictature.
Mes commentaire rejoignent ceux des autres rats qui m'ont précédé. J'ai beaucoup rit au cours de cette lecture, certaines scènes sont drôles, d'autres touchantes etc.
Il est intéressant de voir que ce couple n'a pas eu peur d'amener leur jeune garçon avec eux dans une dictature qui, de l'extérieur, semble tout simplement terrifiante. Il est évident que les étrangers ont davantage de liberté que les birmans.
Ce livre me donne envie de découvrir les autres BD de Guy Delisle!
4/5
L'auteur accompagne son épouse qui travaille pour Médecins sans frontières. L'auteur dépeint sa vie dans ce pays sous la dictature.
Mes commentaire rejoignent ceux des autres rats qui m'ont précédé. J'ai beaucoup rit au cours de cette lecture, certaines scènes sont drôles, d'autres touchantes etc.
Il est intéressant de voir que ce couple n'a pas eu peur d'amener leur jeune garçon avec eux dans une dictature qui, de l'extérieur, semble tout simplement terrifiante. Il est évident que les étrangers ont davantage de liberté que les birmans.
Ce livre me donne envie de découvrir les autres BD de Guy Delisle!
4/5
Houppelande- Nombre de messages : 403
Age : 40
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Guy DELISLE (Québec/Canada)
Pyongyang Guy Delisle Collection Ciboulette L'Association 152 pages
Résumé:
Guy Delisle part travaillé pendant trois mois en Corée du Nord, dans une
des dictatures les plus répressives de la planète. Il raconte dans cet
album sa vie quotidienne d'étranger possédant certains droits
strictement encadrés dans une des dictatures les plus propagandistes de
la planète... son exemplaire de 1984 de Georges Orwell à porté de main!
Critique:
J'adore les BDs de Guy Delisle. Il a un humour extraordinaire doublé
d'un sens de l'observation remarquable. Dans un contexte de dictature
comme celui de la Corée du Nord, le mélange donne un résultat criant de
vérité. Tout l'art de Delisle réside dans ce talent d'observation et
son don à faire ressortir l'absurde de chaque situation. Il visite le
monument à la gloire de Kim Il-Sung et remarque que les plaques des
interrupteurs sont en plastique jauni alors que l'ensemble du reste de
la pièce est en marbre! La propagande omniprésente, l'étouffement dû à
la quasi mise sous tutelle par les interprètes et chauffeurs,
l'obligation de visiter certains monuments, dont un musée consacré aux
exactions américaines durant la guerre de Corée (des mises en scène
digne de ce qu'ont fait subir les nazis aux prisonniers des camps de la
mort) et où après la visite, les guides demandent candidement à l'auteur
qu'elle est maintenant son opinion sur les américains! Malgré tout,
Guy Delisle réussit à tirer son épingle du jeu, notamment en offrant son
exemplaire de 1984 à son interprète... Faut du culot! On découvre
dans cette BD ce pays si fermé qu'est la Corée du Nord, de l'intérieur,
par l'expérience de quelqu'un qui y est vraiment allé. Et on comprendre
certaines choses grâce au dessin qu'il faudrait des paragraphes à
expliquer autrement. Guy Delisle résout le problème en une case. Les
militaires détournent les vivres envoyés via l'aide internationale? Une
flèche sur lequel repose un bol de riz passe en une large boucle
au-dessus d'un groupe de gens amaigris pour se diriger vers un groupe de
militaire. C'est simple, clair et précis et on comprend parfaitement
l'information que vous nous transmettre l'auteur. Lire une BD de Guy
Delisle, c'est avant tout ça, c'est comprendre ce dont on nous parle
rarement, en ayant recours à un coup de crayon simple, mais terriblement
efficace dans sa mise en page. Et si on lit un de ses récits de
voyage, on ne peut que découvrir sous son oeil féroce une nouvelle
culture, une nouvelle manière de vivre... différemment de la version des
guides touristiques!
Ma note: 4.5/5
Résumé:
Guy Delisle part travaillé pendant trois mois en Corée du Nord, dans une
des dictatures les plus répressives de la planète. Il raconte dans cet
album sa vie quotidienne d'étranger possédant certains droits
strictement encadrés dans une des dictatures les plus propagandistes de
la planète... son exemplaire de 1984 de Georges Orwell à porté de main!
Critique:
J'adore les BDs de Guy Delisle. Il a un humour extraordinaire doublé
d'un sens de l'observation remarquable. Dans un contexte de dictature
comme celui de la Corée du Nord, le mélange donne un résultat criant de
vérité. Tout l'art de Delisle réside dans ce talent d'observation et
son don à faire ressortir l'absurde de chaque situation. Il visite le
monument à la gloire de Kim Il-Sung et remarque que les plaques des
interrupteurs sont en plastique jauni alors que l'ensemble du reste de
la pièce est en marbre! La propagande omniprésente, l'étouffement dû à
la quasi mise sous tutelle par les interprètes et chauffeurs,
l'obligation de visiter certains monuments, dont un musée consacré aux
exactions américaines durant la guerre de Corée (des mises en scène
digne de ce qu'ont fait subir les nazis aux prisonniers des camps de la
mort) et où après la visite, les guides demandent candidement à l'auteur
qu'elle est maintenant son opinion sur les américains! Malgré tout,
Guy Delisle réussit à tirer son épingle du jeu, notamment en offrant son
exemplaire de 1984 à son interprète... Faut du culot! On découvre
dans cette BD ce pays si fermé qu'est la Corée du Nord, de l'intérieur,
par l'expérience de quelqu'un qui y est vraiment allé. Et on comprendre
certaines choses grâce au dessin qu'il faudrait des paragraphes à
expliquer autrement. Guy Delisle résout le problème en une case. Les
militaires détournent les vivres envoyés via l'aide internationale? Une
flèche sur lequel repose un bol de riz passe en une large boucle
au-dessus d'un groupe de gens amaigris pour se diriger vers un groupe de
militaire. C'est simple, clair et précis et on comprend parfaitement
l'information que vous nous transmettre l'auteur. Lire une BD de Guy
Delisle, c'est avant tout ça, c'est comprendre ce dont on nous parle
rarement, en ayant recours à un coup de crayon simple, mais terriblement
efficace dans sa mise en page. Et si on lit un de ses récits de
voyage, on ne peut que découvrir sous son oeil féroce une nouvelle
culture, une nouvelle manière de vivre... différemment de la version des
guides touristiques!
Ma note: 4.5/5
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On peut se passer de tout, sauf de la littérature et des chats Graffiti vu à Berlin
Re: Guy DELISLE (Québec/Canada)
Chroniques de Jérusalem Guy Delisle Collection Shampoing Delcourt 334 pages
Résumé:
Comme il l'avait dans Chroniques birmanes,
Guy Delisle a accompagné sa femme à Jérusalem pendant un an alors
qu'elle travaillait comme coordonnatrice pour Médecins sans frontières.
Il raconte son quotidien de père de famille à la maison, ses visites et
la vie à Jérusalem en général.
Critique:
J'ai trouvé Guy Delisle moins mordant, moins ironique dans cet opus que
dans d'autres qu'il a écrit. Pas parce que ce livre est moins bon que
les autres, non, pas du tout, mais disons que le sujet se prêtait
peut-être moins à l'humour sarcastique de l'auteur. Ou peut-être que je
l'ai lu juste après Pyongyang, où,
permettez-moi l'expression, les couteaux volaient bas contre le régime!
Cet art qu'a Guy Delisle de trouver le détail qui fait craquer le
masque des apparences est toujours aussi présent et aussi bien utilisé.
En tout cas, l'auteur n'a pas peur de pratique l'auto-dérision et le
fait qu'il raconte sa vie de famille est intéressante. Hé, quand un
homme mène une vie de père de famille à la maison, ce qui pourrait
sembler tout à fait normal pour une femme ne l'est pas pour lui et il ne
se gêne pas pour montrer les difficultés de la vie quotidienne. Fait
cocasse, il explique dès le début qu'à Jérusalem, il y a trois types de
fins de semaines, selon que l'on suive le calendrier des juifs, des
musulmans ou des chrétiens! De quoi y perdre son latin! En tout cas,
notre brave bédéiste jongle dans ses horaires et parvient à nous faire
découvrir la vie quotidienne à Jérusalem, avec ses innombrables
check-point, la tension entre les différentes religions et tout ça en
réussissant à garder un oeil extérieur, sans juger personne. Il
rapporte ce qu'il voit point. On sent qu'il n'est pas d'accord avec
certains faits, mais il ne jette pas la pierre à personne à cause de
ceux-ci. Il montre ce que les gens vivent et comment ils le vivent.
Par contre, quand il trouve quelque chose qui est stupide, il utilise à
bon escient son humour féroce pour le montrer! J'ai énormément appris
de ce livre, même si je suis depuis des années le dossier
Israélo-Palestinien, il m'a permis de découvrir comment les choses se
passaient dans la réalité, sans le biais des journaux télévisés. Et
aussi tout un tas d'autres détails qu'on ne soupçonne pas quand on pense
à la vie en Terre Sainte. J'ai particulièrement aimé le fait qu'il
parle de sa vie de bédéiste en dehors de sa famille, les Salon du livre
et les conventums et aussi ses expériences auprès de jeunes arabes alors
qu'il leur montre son travail. Encore une fois, un super travail, très
bien réussi!
Ma note: 4.25/5
Résumé:
Comme il l'avait dans Chroniques birmanes,
Guy Delisle a accompagné sa femme à Jérusalem pendant un an alors
qu'elle travaillait comme coordonnatrice pour Médecins sans frontières.
Il raconte son quotidien de père de famille à la maison, ses visites et
la vie à Jérusalem en général.
Critique:
J'ai trouvé Guy Delisle moins mordant, moins ironique dans cet opus que
dans d'autres qu'il a écrit. Pas parce que ce livre est moins bon que
les autres, non, pas du tout, mais disons que le sujet se prêtait
peut-être moins à l'humour sarcastique de l'auteur. Ou peut-être que je
l'ai lu juste après Pyongyang, où,
permettez-moi l'expression, les couteaux volaient bas contre le régime!
Cet art qu'a Guy Delisle de trouver le détail qui fait craquer le
masque des apparences est toujours aussi présent et aussi bien utilisé.
En tout cas, l'auteur n'a pas peur de pratique l'auto-dérision et le
fait qu'il raconte sa vie de famille est intéressante. Hé, quand un
homme mène une vie de père de famille à la maison, ce qui pourrait
sembler tout à fait normal pour une femme ne l'est pas pour lui et il ne
se gêne pas pour montrer les difficultés de la vie quotidienne. Fait
cocasse, il explique dès le début qu'à Jérusalem, il y a trois types de
fins de semaines, selon que l'on suive le calendrier des juifs, des
musulmans ou des chrétiens! De quoi y perdre son latin! En tout cas,
notre brave bédéiste jongle dans ses horaires et parvient à nous faire
découvrir la vie quotidienne à Jérusalem, avec ses innombrables
check-point, la tension entre les différentes religions et tout ça en
réussissant à garder un oeil extérieur, sans juger personne. Il
rapporte ce qu'il voit point. On sent qu'il n'est pas d'accord avec
certains faits, mais il ne jette pas la pierre à personne à cause de
ceux-ci. Il montre ce que les gens vivent et comment ils le vivent.
Par contre, quand il trouve quelque chose qui est stupide, il utilise à
bon escient son humour féroce pour le montrer! J'ai énormément appris
de ce livre, même si je suis depuis des années le dossier
Israélo-Palestinien, il m'a permis de découvrir comment les choses se
passaient dans la réalité, sans le biais des journaux télévisés. Et
aussi tout un tas d'autres détails qu'on ne soupçonne pas quand on pense
à la vie en Terre Sainte. J'ai particulièrement aimé le fait qu'il
parle de sa vie de bédéiste en dehors de sa famille, les Salon du livre
et les conventums et aussi ses expériences auprès de jeunes arabes alors
qu'il leur montre son travail. Encore une fois, un super travail, très
bien réussi!
Ma note: 4.25/5
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On peut se passer de tout, sauf de la littérature et des chats Graffiti vu à Berlin
Re: Guy DELISLE (Québec/Canada)
Le guide du mauvais père, tome 1 de Guy Delisle
Note : 4.5/5
Je l’avais connu avec des sujets plus sensibles (Chroniques birmanes, Chroniques de Jérusalem) ou sociales (Shenzhen). Le guide du mauvais père est une bande dessinée intimiste et pleine d’humour.
Ici, il se met en scène avec son fils ou sa fille et ...lui dans le rôle du mauvais père. 190 pages, vraiment trop courtes, en moins d’un quart d’heure, on a fini mais qu’est-ce qu’on rigole ! Je crois bien avoir ri à chaque page : se décharger de sa culpabilité, faire des blagues, leur parler comme à des adultes ou quelques moments doux. Est-ce qu’il grossit volontairement ses erreurs ou plaisanteries pour les rendre plus distrayantes ? En tout cas, le procédé fonctionne et je doute qu’il soit réellement un mauvais père ! Dommage qu’on ne voit pas la maman de tout l’album…
Je suis toujours autant adepte de son humour et j’attends autant ses autres chroniques que la suite de son guide de mauvais père.
Ici, il se met en scène avec son fils ou sa fille et ...lui dans le rôle du mauvais père. 190 pages, vraiment trop courtes, en moins d’un quart d’heure, on a fini mais qu’est-ce qu’on rigole ! Je crois bien avoir ri à chaque page : se décharger de sa culpabilité, faire des blagues, leur parler comme à des adultes ou quelques moments doux. Est-ce qu’il grossit volontairement ses erreurs ou plaisanteries pour les rendre plus distrayantes ? En tout cas, le procédé fonctionne et je doute qu’il soit réellement un mauvais père ! Dommage qu’on ne voit pas la maman de tout l’album…
Je suis toujours autant adepte de son humour et j’attends autant ses autres chroniques que la suite de son guide de mauvais père.
Note : 4.5/5
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9276
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Guy DELISLE (Québec/Canada)
Le guide du mauvais père. 2 - Guy Delisle
(Delcourt, 2014, 190 p., coll. Shampooing)
Le premier volume était de haute voltige avec un Guy Delisle blagueur en tant que papa, modèle à bannir en tant qu'exemple : faire peur à ses enfants, se décharger des responsabilités, être parfois odieux... Ici, le volume 2 est aussi jubilatoire que le premier car Guy Delisle se renouvelle et arrive à nous accrocher dans sa relation très privilégiée avec ses deux enfants (un garçon et une fille). Il est toujours aussi gonflé dans ses réponses lorsque les deux chérubins posent des questions et ne se départ pas d'une bonne répartie à l'extérieur, notamment dans ses obligations avec l'école ou sa compagne.
Le format du livre est poche donc ça se lit très (trop ?) rapidement et on en vient à la conclusion que, même si ce second volet est plaisant, les deux auraient pu être groupés dans un même volume. Toutefois, on ne va pas se priver de ce plaisir et on devrait le conseiller à tous les parents, aussi bien les très réglos que les plus coulants. Ces tranches de vie méritent bien d'être un peu fantasmées car être père c'est devoir se surpasser au quotidien et Guy Delisle le fait à merveille avec ces planches.
4/5
Le guide du mauvais père. 3 - Guy Delisle
Le guide du mauvais père. 3 / Guy Delisle
(Delcourt, 2015, 190 p., coll. Shampooing)
(Delcourt, 2015, 190 p., coll. Shampooing)
Je crois que je ne me lasserai pas de ces guides de mauvaise conduite à l'usage des pères de famille. Guy Delisle raconte, comme dans les deux volumes précédents, ses dialogues et situations improbables avec ses enfants. C'est plein d'humour noir mais tout à fait euphorisant !
Connaissez-vous vraiment l'histoire de Boucle d'or ? Je crois que non car le dessinateur nous donne une toute autre version du conte qui ravira tous les adultes désabusés. J'en ai tellement ri... Tout comme la dernière histoire qui est complètement loufoque : le père somme son petit garçon de jouer aux jeux vidéo. On marche sur la tête, mais il y a un "mais" !
Dans la quinzaine d'anecdotes racontées ici, on sent un Guy Delisle toujours blagueur, prêt à toutes sortes d'expériences (moutarde, briquet...) quitte à mettre ses enfants en danger. Mais on sent bien que c'est pour le meilleur et pour en rire alors on excuse tout. C'est tellement bien d'être gentiment grinçant parfois !
On en est rendu au tome 3 et j'espère que Guy Delisle ne va pas s'arrêter en si bon chemin. Au boulot, il a réussi à conquérir tous mes collègues alors je ne doute pas que ces petits guides feront leur chemin vers tous les parents farceurs et même ceux qui ne le sont pas.
Connaissez-vous vraiment l'histoire de Boucle d'or ? Je crois que non car le dessinateur nous donne une toute autre version du conte qui ravira tous les adultes désabusés. J'en ai tellement ri... Tout comme la dernière histoire qui est complètement loufoque : le père somme son petit garçon de jouer aux jeux vidéo. On marche sur la tête, mais il y a un "mais" !
Dans la quinzaine d'anecdotes racontées ici, on sent un Guy Delisle toujours blagueur, prêt à toutes sortes d'expériences (moutarde, briquet...) quitte à mettre ses enfants en danger. Mais on sent bien que c'est pour le meilleur et pour en rire alors on excuse tout. C'est tellement bien d'être gentiment grinçant parfois !
On en est rendu au tome 3 et j'espère que Guy Delisle ne va pas s'arrêter en si bon chemin. Au boulot, il a réussi à conquérir tous mes collègues alors je ne doute pas que ces petits guides feront leur chemin vers tous les parents farceurs et même ceux qui ne le sont pas.
4,5/5
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