Michael SWANWICK (Etats-Unis)

Il s'agit ici d'une relecture du mythe de Faust. A la fin du Moyen-Âge, un érudit comprend que le savoir de son époque est en grande partie faux et, dans sa colère brûle ses livres. Méphistophélès lui apparaît et lui propose un pacte : il lui révèle l'ensemble du savoir humain à venir. Faust devient alors un inventeur de génie et propulse en quelques années l'humanité dans un bon de plusieurs siècle.

Le roman est très inégal : le début est très intéressant, l'auteur prend son temps pour expliquer la détresse de Faust et ses premières promenades avec Méphistophélès. Ce diable est bien évidemment tentateur et le livre présente de nombreux passages portant sur le sexe... Jusqu'au milieu du livre on suit Faust, ses tentations et ses premières inventions. Malheureusement, le livre perd sa qualité au moment même où commence l'uchronie (et où au contraire l'auteur devrait développer toutes ses qualités). Tout va beaucoup trop, les listes d'inventions se succèdent, le lecteur n'est plus vraiment captivé... L'intrigue perd en saveur. On constate que cette industrialisation en plein Moyen-Âge a les mêmes conséquences sociales qu'au XIXe siècle : développement et organisation du prolétariat.